Des médicaments à -600% : quand Trump défie les mathématiques
Il y a eu ce moment surréaliste pendant le discours. Trump, le visage grave, a affirmé que grâce à lui, le prix des médicaments aux États-Unis allait baisser de « 600% ». Laissez-moi répéter: six cents pour cent. N’importe quel élève de collège sait que c’est mathématiquement impossible. Une baisse de 100% signifie que le prix tombe à zéro. Une baisse de 600% impliquerait que les laboratoires pharmaceutiques vous paient pour prendre leurs médicaments. C’est absurde, grotesque, risible. Mais Trump l’a dit. Devant des millions de téléspectateurs. Sans sourciller. Sans qu’aucun de ses conseillers ne l’arrête avant. Cette déclaration résume à elle seule le problème fondamental de cette administration: la réalité n’a plus d’importance, seule compte la performance.
Et ce n’est pas un cas isolé. Trump a également évoqué 18.000 milliards de dollars de nouveaux investissements aux États-Unis depuis son retour au pouvoir. Le problème? Ses propres services à la Maison Blanche comptabilisent environ 9.000 milliards. Trump a donc doublé le chiffre. Comme ça. Sans explication. Il s’est aussi vanté d’avoir « résolu huit guerres » en dix mois. Quelles guerres? Les spécialistes en relations internationales cherchent encore. La guerre en Ukraine continue. Les tensions au Moyen-Orient persistent. Les conflits en Afrique n’ont pas cessé. Mais Trump affirme avoir résolu huit guerres. C’est son récit, et il s’y tient, peu importe ce que disent les faits, les experts, ou la simple observation de l’actualité mondiale.
Cette déconnexion avec la réalité me terrifie. Pas parce que c’est Trump – on connaît son rapport particulier avec la vérité – mais parce que des millions d’Américains vont entendre ces chiffres impossibles et certains vont les croire. Parce que dans un monde saturé d’informations, la répétition finit par créer sa propre vérité. Trump le sait. Il l’a toujours su. C’est sa stratégie depuis le début: affirmer, répéter, marteler, jusqu’à ce que le mensonge devienne une alternative acceptable à la réalité. Et ça marche. Pas sur tout le monde, heureusement. Mais sur assez de gens pour que ça reste dangereux.
Le « boom économique » qui n’arrive jamais
Trump promet un « boom économique comme le monde n’en a jamais connu ». C’est la troisième fois qu’il fait cette promesse depuis son retour au pouvoir en janvier 2025. À chaque fois, les indicateurs économiques le contredisent. À chaque fois, la réalité vécue par les Américains dément ses prédictions. Mais Trump persiste. Il promet, encore et encore, ce boom miraculeux qui transformera l’Amérique en eldorado économique. Sauf que les économistes ne voient pas ce boom arriver. L’OCDE prévoit un ralentissement. Les analystes financiers s’inquiètent d’une possible récession. Les entreprises réduisent leurs investissements face à l’incertitude créée par les droits de douane massifs imposés par l’administration.
Car oui, parlons-en de ces droits de douane, le « mot préféré » de Trump selon ses propres termes. Le président a imposé des tarifs douaniers historiques sur des dizaines de milliards de dollars d’importations, déclenchant des guerres commerciales avec la Chine, l’Union européenne, et même certains alliés traditionnels. L’objectif affiché? Protéger l’industrie américaine et créer des emplois. Le résultat? Les prix ont augmenté pour les consommateurs américains qui paient ces taxes à travers des produits plus chers. Les entreprises américaines qui dépendent de composants importés ont vu leurs coûts exploser. Et les créations d’emplois industriels promises tardent à se matérialiser. Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, demande aux Américains d’être « patients » et prédit qu’il faudra « six mois » pour que l’emploi industriel rebondisse. Six mois de plus. Toujours six mois de plus.
Section 3 : L'immigration comme bouc émissaire universel
La rhétorique de l’invasion et ses conséquences
Trump a consacré une partie significative de son discours à l’immigration. Pas pour proposer des solutions pragmatiques. Pas pour discuter de réformes du système. Non. Pour accuser. Pour désigner des coupables. Pour transformer des êtres humains en menace existentielle. « Notre pays était envahi par une armée de 25 millions de personnes, dont beaucoup venaient de prisons et de centres de détention, d’institutions psychiatriques et d’asiles de fous », a-t-il déclaré. Une armée. Des fous. Des criminels. Le vocabulaire n’est pas choisi au hasard. Il déshumanise, il effraie, il prépare le terrain pour des politiques toujours plus dures.
Selon Trump, les immigrés sont responsables de tout: de la crise du logement, du chômage, de la saturation des hôpitaux, de l’augmentation des impôts. Ils ont « volé » des emplois aux Américains. Ils ont « submergé » les services publics. Ils vivent « aux dépens des contribuables ». C’est simple, c’est binaire, c’est faux. Les études économiques montrent que l’immigration a un impact globalement positif sur l’économie américaine. Les immigrés créent des entreprises, paient des impôts, occupent des emplois que les Américains ne veulent pas. Mais ces nuances n’intéressent pas Trump. Il a besoin d’un bouc émissaire pour expliquer pourquoi ses promesses économiques ne se réalisent pas. Les immigrés sont ce bouc émissaire parfait: visibles, vulnérables, incapables de se défendre efficacement dans le débat public.
La « remigration » : un concept inquiétant
Trump s’est félicité d’avoir enclenché un processus de « migration inversée » ou de « remigration ». Ce terme, emprunté à l’extrême droite européenne, désigne l’expulsion massive de populations immigrées, y compris celles installées légalement depuis des années. L’administration Trump mène effectivement une politique d’expulsions massives accompagnée de restrictions sévères à l’immigration. Des familles sont séparées. Des travailleurs essentiels sont renvoyés dans des pays qu’ils ont quittés il y a des décennies. Des enfants nés aux États-Unis voient leurs parents expulsés. C’est brutal, c’est traumatisant, et selon Trump, c’est un succès.
Le président affirme que « depuis sept mois, aucun immigré illégal n’a pu entrer dans le pays ». C’est évidemment faux. Les passages à la frontière continuent, même s’ils ont diminué sous l’effet de politiques plus restrictives. Mais Trump ne s’embarrasse pas de ces détails. Il construit son récit: l’Amérique était envahie, il l’a sauvée, maintenant elle est protégée. Peu importe que ce récit ne corresponde pas à la réalité. Peu importe que les secteurs économiques dépendant de la main-d’œuvre immigrée – agriculture, construction, services – soient en difficulté. Peu importe que des entreprises ferment faute de travailleurs. Trump a son histoire, et il la raconte avec la conviction d’un homme qui ne doute jamais.
Cette instrumentalisation de l’immigration me révolte profondément. Pas parce que je suis naïf sur les défis que pose la gestion des flux migratoires. Mais parce que Trump transforme des questions complexes en slogans simplistes. Parce qu’il désigne des boucs émissaires plutôt que de proposer des solutions. Parce qu’il attise les peurs plutôt que d’apaiser les tensions. Et surtout, parce que derrière chaque statistique qu’il brandit, il y a des vies humaines. Des familles déchirées. Des enfants traumatisés. Des rêves brisés. Mais ça, Trump s’en fiche. Ce qui compte, c’est le spectacle, la performance, l’effet politique.
Section 4 : Les chèques de 1776 dollars, un symbole creux
Une annonce pour détourner l’attention
La seule annonce concrète du discours de Trump? L’envoi de chèques de 1776 dollars à 1,45 million de militaires américains. Ces « dividendes du guerrier », comme les appelle pompeusement le président, font référence à la date de la Déclaration d’indépendance. C’est symbolique, c’est patriotique, c’est calculé. Trump sait que personne ne critiquera un geste envers les militaires. C’est politiquement inattaquable. Mais c’est aussi une diversion. Une façon de détourner l’attention des vrais problèmes économiques que traverse le pays. Une manière d’acheter du soutien avec l’argent public pendant que les indicateurs économiques virent au rouge.
Car regardons les chiffres: 1776 dollars pour 1,45 million de militaires, ça représente environ 2,6 milliards de dollars. C’est beaucoup d’argent. Mais c’est aussi une goutte d’eau comparé aux déficits budgétaires que creuse l’administration Trump. Les réductions d’impôts massives pour les plus riches ont privé l’État de centaines de milliards de recettes. Les dépenses militaires explosent. Le déficit commercial se creuse malgré les droits de douane. Et maintenant, Trump distribue des chèques. C’est du clientélisme pur. Une tentative désespérée de maintenir sa popularité auprès d’une base électorale qui commence à douter. Les militaires apprécieront certainement ces 1776 dollars. Mais ça ne changera rien au fait que l’économie américaine va mal et que les promesses de Trump ne se réalisent pas.
Le coût politique d’une générosité sélective
Pourquoi les militaires et pas les autres? Pourquoi 1776 dollars pour ceux qui servent en uniforme et rien pour les millions d’Américains qui galèrent à payer leur loyer? Trump a une réponse toute prête: les militaires « méritent » cette reconnaissance. Soit. Personne ne conteste leur sacrifice. Mais qu’en est-il des infirmières qui ont tenu les hôpitaux pendant la pandémie? Des enseignants qui forment les générations futures avec des salaires de misère? Des travailleurs essentiels qui font tourner le pays? Eux aussi « méritent » une reconnaissance. Mais ils n’auront rien. Parce qu’ils ne représentent pas un enjeu électoral aussi stratégique que les militaires.
Cette générosité sélective révèle la nature profondément transactionnelle de la politique trumpiste. Chaque geste a un calcul derrière. Chaque annonce vise un objectif électoral. Les 1776 dollars ne sont pas un cadeau désintéressé, c’est un investissement politique. Trump achète la loyauté des militaires et de leurs familles en vue des élections de mi-mandat de 2026. C’est cynique, c’est calculé, c’est efficace. Mais ça ne résout aucun des problèmes structurels de l’économie américaine. Ça ne fait pas baisser l’inflation. Ça ne crée pas d’emplois durables. Ça ne réduit pas les inégalités. C’est du sparadrap sur une jambe cassée. Ça donne l’illusion d’agir sans s’attaquer aux causes profondes.
Section 5 : Biden, le coupable idéal de tous les maux
La stratégie du bouc émissaire présidentiel
Trump a passé une partie significative de son discours à accabler Joe Biden. Son prédécesseur est responsable de tout: de l’inflation, du chômage, de la crise migratoire, de l’état des infrastructures, de la dette publique, probablement même de la météo défavorable. « J’ai hérité d’un désastre », répète Trump comme un mantra. Un désastre qu’il est en train de réparer héroïquement, malgré l’ampleur de la tâche. C’est une stratégie politique classique: rejeter la faute sur le prédécesseur pour s’exonérer de toute responsabilité. Sauf que Trump est au pouvoir depuis onze mois. À un moment, il faut assumer ses propres choix et leurs conséquences.
La réalité économique que Trump a « héritée » de Biden n’était pas un désastre. C’était une économie en croissance de près de 3%, avec un taux de chômage historiquement bas, une inflation qui commençait à refluer après les pics de 2022-2023. Oui, il y avait des défis. Oui, le pouvoir d’achat restait une préoccupation pour beaucoup d’Américains. Mais parler de « désastre » ou d’économie « au bord de la ruine » relève de la pure fiction. C’est une réécriture de l’histoire destinée à justifier les échecs présents. Car si Biden a laissé un désastre, comment expliquer que les indicateurs se soient dégradés sous Trump? Comment justifier que le chômage ait augmenté, que l’inflation ait accéléré, que la croissance ait ralenti?
Cette obsession de Trump pour Biden me fascine autant qu’elle m’inquiète. Onze mois après son retour au pouvoir, il continue de parler de son prédécesseur comme si c’était lui qui gouvernait encore. C’est une fuite en avant permanente. Une incapacité à assumer ses propres responsabilités. Trump ne peut pas admettre que ses politiques ne fonctionnent pas comme prévu. Alors il cherche des coupables. Biden hier, les immigrés aujourd’hui, qui demain? Cette logique du bouc émissaire est dangereuse. Elle empêche toute remise en question. Elle interdit tout ajustement de cap. Et pendant ce temps, l’économie américaine dérive.
Le vice-président Vance et la patience infinie
JD Vance, le vice-président, a repris le flambeau de la défense trumpiste lors d’un meeting en Pennsylvanie. « Les électeurs savent que Rome ne s’est pas faite en un jour. Ils savent que ce que Joe Biden a cassé ne sera pas réparé en une semaine », a-t-il déclaré. C’est l’argument de la patience. Donnez-nous du temps. Les résultats viendront. Continuez à nous faire confiance. Le problème, c’est que cet argument a des limites. Trump a promis des résultats immédiats pendant sa campagne. Il a affirmé qu’il réglerait l’inflation « dès le premier jour ». Il a garanti un boom économique instantané. Maintenant que les promesses ne se réalisent pas, on demande aux Américains d’être patients. C’est un changement de discours radical.
Vance poursuit: « Nous devons persévérer. Nous devons continuer à travailler pour ramener de bons emplois et de l’argent aux États-Unis ». Persévérer dans quoi exactement? Dans une politique de droits de douane qui fait grimper les prix? Dans des réductions d’effectifs publics qui détruisent des emplois? Dans une rhétorique anti-immigration qui prive l’économie de main-d’œuvre? La persévérance n’est une vertu que si la direction est la bonne. Si on persévère dans l’erreur, on ne fait qu’aggraver les problèmes. Et c’est exactement ce qui se passe. L’administration Trump persévère dans des politiques qui ne fonctionnent pas, en espérant que la répétition finira par créer la réalité qu’elle souhaite. Spoiler: ça ne marche pas comme ça en économie.
Section 6 : Les sondages qui font mal
61% d’Américains insatisfaits : un chiffre qui tue
Le sondage PBS News/NPR/Marist publié le 17 décembre est brutal pour Trump. 61% des Américains jugent que la conjoncture économique ne leur est pas favorable personnellement. C’est quatre points de plus qu’en mai. La tendance est claire: le mécontentement augmente. Les Américains ne croient pas au discours présidentiel. Ils voient leurs factures grimper, leurs économies fondre, leur pouvoir d’achat s’éroder. Et ils en tiennent Trump pour responsable. Ce chiffre de 61% est dévastateur à moins d’un an des élections de mi-mandat. Il signifie qu’une majorité claire d’Américains rejette la politique économique de l’administration. C’est un désaveu massif.
Trump a réagi avec sa colère habituelle sur Truth Social: « Quand dira-t-on enfin que j’ai créé, sans inflation, peut-être la meilleure économie de l’histoire de notre pays? Quand les gens vont-ils comprendre ce qu’il se passe? » Cette réaction révèle tout. Trump ne remet jamais en question ses politiques. Il accuse les autres de ne pas « comprendre ». Les Américains qui galèrent ne comprennent pas. Les économistes qui s’inquiètent ne comprennent pas. Les sondages qui le désavouent sont « bidon ». C’est le monde entier qui a tort, jamais Trump. Cette incapacité à accepter la critique, à entendre les signaux d’alarme, est peut-être le défaut le plus dangereux de ce président.
Les républicains commencent à paniquer
Le plus inquiétant pour Trump, c’est que même les républicains commencent à s’inquiéter. À moins d’un an des élections de mi-mandat, les sondages défavorables font peur aux élus qui doivent défendre leur siège. Certains prennent discrètement leurs distances avec les politiques les plus controversées de l’administration. D’autres demandent des ajustements, notamment sur les droits de douane qui pénalisent leurs circonscriptions. Mais Trump refuse d’écouter. Il maintient le cap, convaincu que sa stratégie finira par payer. C’est un pari risqué. Si les indicateurs économiques continuent de se dégrader, si le mécontentement populaire s’amplifie, les républicains pourraient perdre le contrôle du Congrès en 2026.
Cette perspective terrorise le parti. Perdre le Congrès signifierait la fin de l’agenda législatif de Trump. Plus de réformes fiscales. Plus de coupes budgétaires. Plus de nominations de juges conservateurs. Ce serait un coup d’arrêt brutal à la révolution trumpiste. Et ça, le président le sait. C’est pourquoi il multiplie les meetings, les annonces, les promesses. C’est pourquoi il distribue des chèques aux militaires. C’est pourquoi il intensifie sa rhétorique contre Biden et les immigrés. Trump est en mode campagne permanente, essayant désespérément de maintenir sa base mobilisée malgré des résultats économiques décevants. Mais la réalité finit toujours par rattraper les discours. Et la réalité économique américaine en ce mois de décembre 2025 n’est pas celle que Trump décrit.
Je vois Trump s’agiter, multiplier les annonces, promettre l’impossible, et je pense à tous ces Américains qui l’ont cru. Qui ont voté pour lui en pensant qu’il améliorerait leur vie. Qui espéraient sincèrement que ce milliardaire new-yorkais comprendrait leurs difficultés et y apporterait des solutions. Certains commencent à déchanter. Les sondages le montrent. Mais d’autres s’accrochent encore, refusant d’admettre qu’ils se sont trompés. C’est humain. Personne n’aime reconnaître ses erreurs. Mais à un moment, il faut regarder les faits en face. Et les faits disent que Trump ne tient pas ses promesses.
Section 7 : L'Obamacare dans le viseur, encore
Détruire sans reconstruire : la méthode Trump
Trump a réaffirmé sa volonté de mettre fin à l’Obamacare, le système d’assurance-santé subventionné mis en place par Barack Obama. C’est une obsession qui le poursuit depuis son premier mandat. Il veut détruire cet héritage démocrate, peu importe les conséquences pour les millions d’Américains qui en dépendent. Selon les estimations, 5 millions d’Américains pourraient perdre toute couverture santé en 2026 si Trump parvient à ses fins. Cinq millions de personnes qui se retrouveraient sans protection face aux frais médicaux astronomiques du système de santé américain. Mais Trump s’en fiche. Ce qui compte, c’est effacer l’héritage Obama.
Le problème, c’est que Trump n’a aucun plan de remplacement crédible. Il promet depuis des années un système « meilleur » et « moins cher », mais n’a jamais présenté de proposition concrète. C’est la méthode Trump: détruire d’abord, on verra après. Sauf qu’en matière de santé publique, cette approche est criminelle. Des gens vont mourir faute d’accès aux soins. Des familles vont se ruiner pour payer des traitements. Des malades chroniques vont devoir choisir entre leurs médicaments et leur loyer. Mais Trump continue de promettre la fin de l’Obamacare, applaudissant sa propre détermination à démanteler un système qui, malgré ses défauts, a permis à des millions d’Américains d’accéder à une couverture santé.
Le Sénat républicain bloque les aides
Ironie cruelle: le Sénat contrôlé par les républicains a récemment rejeté des projets d’aide financière pour l’Obamacare. Ces aides auraient permis de maintenir des primes abordables pour les familles à revenus modestes. Leur suppression va faire exploser les coûts pour des millions d’Américains. Mais les républicains ont voté contre, fidèles à leur idéologie anti-intervention de l’État. Le résultat? Les primes d’assurance vont grimper. Les franchises vont augmenter. L’accès aux soins va se dégrader. Et Trump applaudit. Il voit dans cette dégradation la preuve que l’Obamacare « ne fonctionne pas », ignorant délibérément que c’est son administration qui sabote activement le système.
Les démocrates dénoncent cette stratégie. Chuck Schumer, le leader démocrate au Sénat, a déclaré que Trump « vit dans une bulle complètement déconnectée de la réalité que vivent et ressentent les Américains au quotidien ». Il a raison. Trump ne voit pas les files d’attente dans les cliniques gratuites. Il ne voit pas les familles qui renoncent à se soigner faute de moyens. Il ne voit pas les diabétiques qui rationnent leur insuline. Il vit dans sa tour dorée, entouré de conseillers qui lui répètent ce qu’il veut entendre. Et pendant ce temps, le système de santé américain continue de se dégrader, victime d’une guerre idéologique qui fait des victimes réelles parmi les plus vulnérables.
Section 8 : La réalité du marché du travail
Des destructions d’emplois massives dans le public
Les chiffres de l’emploi de novembre 2025 sont catastrophiques. Les États-Unis ont perdu 105.000 emplois en octobre, principalement dans la fonction publique. Ces destructions d’emplois sont la conséquence directe des réductions d’effectifs massives ordonnées par l’administration Trump. Le président voulait « réduire la taille de l’État », « éliminer le gaspillage », « rendre le gouvernement plus efficace ». Le résultat? Des dizaines de milliers de fonctionnaires licenciés. Des services publics dégradés. Des agences fédérales paralysées. Et maintenant, Trump se plaint que le chômage augmente. C’est lui qui a créé ce problème. C’est sa politique qui a détruit ces emplois.
Kevin Hassett, le conseiller économique de la Maison Blanche, demande aux Américains d’être « patients ». Il prédit que l’emploi industriel va rebondir dans six mois grâce aux investissements rendus possibles par les politiques de Trump. Six mois. Toujours six mois. C’est devenu le refrain de cette administration. Les résultats arrivent dans six mois. Soyez patients. Faites-nous confiance. Mais les six mois passent, et les résultats ne viennent pas. À la place, on demande encore six mois de patience. C’est un jeu de dupes. Une façon de repousser indéfiniment le moment de rendre des comptes. Pendant ce temps, les chômeurs attendent. Les familles s’endettent. Les économies fondent.
Ces destructions d’emplois me révoltent. Pas parce que je suis un défenseur inconditionnel de la fonction publique. Mais parce que derrière chaque statistique, il y a des vies bouleversées. Des gens qui se sont levés un matin pour apprendre qu’ils étaient licenciés. Des familles qui ont dû revoir tous leurs projets. Des carrières brisées. Et pour quoi? Pour satisfaire une idéologie anti-État qui ne se soucie pas des conséquences humaines de ses choix. Trump voulait réduire la taille du gouvernement. Mission accomplie. Mais à quel prix?
Le secteur privé ne compense pas
La théorie trumpiste était simple: réduire l’État, et le secteur privé créera les emplois nécessaires. Sauf que ça ne se passe pas comme prévu. Les créations d’emplois dans le privé sont décevantes. Seulement 64.000 en novembre, bien en-deçà des attentes. Les entreprises hésitent à embaucher dans un contexte d’incertitude économique. Les droits de douane perturbent les chaînes d’approvisionnement. Les tensions commerciales avec la Chine et l’Europe pèsent sur les exportations. Les investissements sont en berne. Résultat: le secteur privé ne compense pas les destructions d’emplois dans le public. Le taux de chômage grimpe. Et Trump continue de promettre un boom économique.
Les secteurs les plus touchés sont ceux qui dépendent de la main-d’œuvre immigrée. L’agriculture manque de bras pour les récoltes. La construction peine à trouver des ouvriers. Les services cherchent désespérément du personnel. Mais l’administration Trump a fermé les vannes de l’immigration. Les expulsions massives ont privé ces secteurs de travailleurs essentiels. Les entreprises doivent augmenter les salaires pour attirer des candidats, ce qui fait grimper leurs coûts et, in fine, les prix pour les consommateurs. C’est un cercle vicieux. La politique anti-immigration de Trump crée des pénuries de main-d’œuvre, qui font monter les salaires, qui alimentent l’inflation, que Trump prétend combattre. L’incohérence est totale.
Section 9 : L'inflation qui ne baisse pas
2,8% en septembre : l’accélération continue
Trump affirme que les prix baissent « rapidement ». Les chiffres disent le contraire. L’inflation était à 2,8% en septembre 2025, après 2,7% en août. Elle accélère, elle ne ralentit pas. Les prix continuent d’augmenter, grignotant le pouvoir d’achat des ménages. Le panier de courses coûte plus cher. L’essence est plus chère. Le loyer augmente. Les factures d’électricité explosent. Mais Trump regarde les Américains dans les yeux et leur dit que les prix baissent. C’est un mensonge éhonté. Un déni de réalité qui insulte l’intelligence de millions de personnes qui vivent cette inflation au quotidien.
Le président a brandi des graphiques montrant la baisse du prix de la dinde de Thanksgiving, des œufs, de l’essence. C’est vrai, certains produits ont vu leur prix baisser ponctuellement. Mais c’est anecdotique. L’inflation globale continue d’augmenter. Le coût de la vie continue de grimper. Les ménages continuent de s’appauvrir. Trump choisit quelques exemples favorables et ignore le reste. C’est de la manipulation pure. Une tentative de créer une réalité alternative où l’inflation n’existe pas, où les prix baissent, où tout va bien. Sauf que les Américains ne sont pas dupes. Ils voient leurs relevés bancaires. Ils savent combien ils dépensent. Et ils savent que Trump leur ment.
Les plus modestes trinquent
L’inflation ne frappe pas tout le monde de la même manière. Les plus aisés s’en sortent. Leurs revenus du capital augmentent. Leurs investissements prospèrent. Leur pouvoir d’achat progresse même. Mais les plus modestes trinquent. Pour eux, chaque augmentation de prix est une catastrophe. Ils n’ont pas de marge. Ils vivent déjà au bord du gouffre. Quand le prix de l’essence augmente, ils doivent choisir entre faire le plein et acheter de la nourriture. Quand le loyer grimpe, ils doivent rogner sur tout le reste. Quand les factures explosent, ils s’endettent. C’est cette Amérique-là que Trump ignore. Cette Amérique qui souffre pendant qu’il promet un boom économique.
Les inégalités se creusent sous Trump. Les riches deviennent plus riches grâce aux réductions d’impôts. Les pauvres deviennent plus pauvres à cause de l’inflation et du chômage. La classe moyenne s’érode, coincée entre des salaires qui stagnent et des prix qui explosent. Mais Trump s’en fiche. Son électorat de base – les classes moyennes blanches des zones rurales – commence à souffrir aussi. Ils l’ont élu en espérant qu’il améliorerait leur vie. Ils déchantent. Les sondages le montrent. Mais Trump continue de nier la réalité, espérant que la force de sa conviction finira par créer la réalité qu’il souhaite. Ça ne marche pas comme ça. La réalité finit toujours par s’imposer.
Cette inflation me touche personnellement. Pas parce que je suis américain – je ne le suis pas – mais parce que je vois ce qu’elle fait aux gens. Je vois ces familles qui calculent au centime près. Ces parents qui sautent des repas pour que leurs enfants mangent. Ces retraités qui doivent choisir entre leurs médicaments et leur chauffage. L’inflation n’est pas qu’un chiffre abstrait. C’est une violence quotidienne infligée aux plus vulnérables. Et Trump ose dire qu’elle baisse. C’est insupportable.
Section 10 : Les droits de douane, un échec retentissant
Le « mot préféré » qui coûte cher aux Américains
Trump a réaffirmé que les droits de douane étaient son « mot préféré ». C’est cohérent avec son obsession pour le protectionnisme. Mais les résultats sont catastrophiques. Les tarifs douaniers massifs imposés par l’administration ont fait grimper les prix pour les consommateurs américains. Car contrairement à ce que prétend Trump, ce ne sont pas les pays exportateurs qui paient ces taxes. Ce sont les importateurs américains. Et ces importateurs répercutent les coûts sur les consommateurs. Résultat: les Américains paient plus cher leurs vêtements, leurs électroniques, leurs meubles, leurs jouets. Tout ce qui est importé coûte plus cher. Et ça alimente l’inflation que Trump prétend combattre.
Les entreprises américaines qui dépendent de composants importés sont également pénalisées. Leurs coûts de production explosent. Elles doivent soit augmenter leurs prix, soit réduire leurs marges, soit licencier. Beaucoup choisissent la troisième option. Les créations d’emplois industriels promises par Trump ne se matérialisent pas. Au contraire, certaines usines ferment, incapables de supporter l’augmentation des coûts. Les droits de douane devaient protéger l’industrie américaine. Ils la fragilisent. C’est un échec retentissant. Mais Trump refuse de l’admettre. Il maintient le cap, convaincu que sa stratégie finira par payer. Pendant ce temps, l’économie américaine en paie le prix.
Les guerres commerciales sans fin
Les droits de douane de Trump ont déclenché des guerres commerciales avec la Chine, l’Union européenne, le Canada, le Mexique. Ces pays ont riposté en imposant leurs propres tarifs sur les produits américains. Résultat: les exportations américaines chutent. Les agriculteurs du Midwest ne peuvent plus vendre leur soja en Chine. Les producteurs de whisky du Kentucky voient leurs ventes s’effondrer en Europe. Les constructeurs automobiles perdent des parts de marché au Canada. Ces secteurs, souvent des bastions électoraux de Trump, commencent à souffrir. Et ils le font savoir. Les élus républicains de ces régions reçoivent des appels furieux de leurs électeurs. La pression monte.
Trump promet que ces guerres commerciales vont se terminer par des accords « fantastiques » pour l’Amérique. Mais aucun accord n’est en vue. Les négociations piétinent. Les tensions s’aggravent. Et pendant ce temps, l’économie américaine saigne. Les exportations chutent. Les importations coûtent plus cher. Le déficit commercial se creuse malgré les droits de douane. C’est exactement l’inverse de ce que Trump avait promis. Il devait réduire le déficit commercial. Il l’aggrave. Il devait créer des emplois industriels. Il en détruit. Il devait faire baisser les prix. Il les fait grimper. Sur tous les fronts, la politique commerciale de Trump est un échec. Mais il refuse de changer de cap, prisonnier de son idéologie protectionniste.
Section 11 : La croissance qui ralentit
2% en 2025, 1,7% en 2026 : la descente
L’OCDE prévoit une croissance de 2% en 2025 et 1,7% en 2026 pour les États-Unis. C’est nettement moins que les près de 3% enregistrés sous Biden. Trump peut arguer que l’environnement de taux est moins favorable, c’est vrai. Mais ça n’explique pas tout. Ses politiques – droits de douane, réductions d’effectifs publics, restrictions à l’immigration – pèsent sur la croissance. Les investissements ralentissent. La consommation stagne. Les exportations chutent. L’économie américaine perd de sa vitalité. Et Trump promet un « boom économique comme le monde n’en a jamais connu ». Le décalage entre les promesses et la réalité atteint des sommets vertigineux.
La croissance américaine est de plus en plus dépendante des investissements dans l’intelligence artificielle. Les géants de la tech – Google, Microsoft, Meta, Amazon – dépensent des centaines de milliards dans des infrastructures d’IA. Ces investissements gonflent artificiellement les chiffres de croissance. Mais ils créent peu d’emplois. Ils bénéficient à une poignée d’entreprises et d’actionnaires. Ils ne profitent pas à l’Amérique moyenne. C’est une croissance de façade, déconnectée de la réalité vécue par la majorité des Américains. Et cette croissance est fragile. Les investisseurs commencent à s’inquiéter d’une bulle de l’IA. Si elle éclate, l’économie américaine plongera. Et Trump n’aura aucun plan B.
Je regarde ces prévisions de croissance et je pense à tous ceux qui ne verront jamais la couleur de cette croissance. Les travailleurs précaires dont les salaires stagnent. Les petits commerçants écrasés par la concurrence des géants du e-commerce. Les familles endettées qui survivent de mois en mois. Pour eux, que la croissance soit à 2% ou 3% ne change rien. Leur vie ne s’améliore pas. Leurs difficultés persistent. La croissance économique est devenue une abstraction qui ne profite qu’à une minorité. Et Trump ose promettre un boom qui bénéficiera à tous. C’est un mensonge. Un mensonge cruel.
La bulle de l’IA, une menace ignorée
Les investisseurs commencent à s’inquiéter. Les sommes investies dans l’intelligence artificielle sont colossales. Des centaines de milliards de dollars. Mais les retours sur investissement tardent. Les applications concrètes de l’IA restent limitées. Les revenus générés ne justifient pas les valorisations astronomiques des entreprises du secteur. Ça ressemble de plus en plus à une bulle. Et quand les bulles éclatent, c’est toujours brutal. Les cours s’effondrent. Les investissements s’arrêtent. Les licenciements se multiplient. L’économie plonge. C’est ce qui s’est passé avec la bulle internet en 2000. C’est ce qui s’est passé avec la bulle immobilière en 2008. Ça pourrait se reproduire avec l’IA.
Mais Trump ignore cette menace. Il se félicite des investissements massifs dans l’IA, y voyant la preuve du dynamisme de l’économie américaine. Il ne voit pas le danger. Ou il refuse de le voir. Car reconnaître l’existence d’une bulle de l’IA signifierait admettre que la croissance américaine repose sur des bases fragiles. Que le boom promis pourrait se transformer en krach. Que ses politiques n’ont pas créé une prospérité durable mais une illusion financière. Trump ne peut pas admettre ça. Alors il continue de célébrer les investissements dans l’IA, ignorant les signaux d’alarme que lancent de plus en plus d’économistes. Quand la bulle éclatera – et elle éclatera – Trump dira que c’était imprévisible. Que personne ne pouvait le voir venir. Mais c’est faux. Les signes sont là. Il suffit de vouloir les voir.
Conclusion : Le grand écart entre promesses et réalité
Un président prisonnier de sa propre narration
Le discours de Trump du 17 décembre 2025 restera comme un monument de déni. Rarement un président aura été à ce point déconnecté de la réalité vécue par ses concitoyens. Rarement un dirigeant aura menti avec autant d’aplomb sur l’état de son pays. Trump a promis un boom économique pendant que le chômage grimpe. Il a affirmé que les prix baissent pendant que l’inflation accélère. Il a célébré ses succès pendant que les sondages montrent un rejet massif de sa politique. Ce grand écart entre le discours présidentiel et la réalité économique n’est pas tenable. Quelque chose va céder. Soit Trump change de cap, soit les Américains le sanctionneront aux urnes.
Mais Trump ne changera pas. Il est prisonnier de sa propre narration. Il a construit son image sur celle du businessman génial qui réussit tout ce qu’il entreprend. Admettre que ses politiques ne fonctionnent pas signifierait détruire cette image. Trump préfère nier la réalité plutôt que de remettre en question ses choix. C’est une forme de folie. Une incapacité pathologique à accepter l’échec. Et cette incapacité condamne l’Amérique à poursuivre des politiques qui ne fonctionnent pas, qui aggravent les problèmes, qui creusent les inégalités. Les élections de mi-mandat de 2026 seront un référendum sur la politique économique de Trump. Et si les tendances actuelles se maintiennent, le verdict sera sans appel.
Je termine l’écriture de cet article avec un sentiment de tristesse. Tristesse pour tous ces Américains qui ont cru aux promesses de Trump. Tristesse pour cette démocratie américaine qui semble incapable de se débarrasser d’un président manifestement incompétent. Tristesse pour l’avenir de ce pays qui fut longtemps un modèle et qui sombre aujourd’hui dans le déni et la division. Trump passera. Mais les dégâts qu’il inflige à l’économie américaine, à la cohésion sociale, à la confiance dans les institutions, ces dégâts-là mettront des années à se réparer. Si tant est qu’ils puissent l’être.
L’Amérique à la croisée des chemins
Les États-Unis sont à un tournant. Soit ils continuent sur la voie tracée par Trump – protectionnisme, déni de la réalité, politique du bouc émissaire – et ils s’enfoncent dans la crise. Soit ils changent de cap, retrouvent le sens du compromis, acceptent de regarder les problèmes en face. Mais ce changement ne viendra pas de Trump. Il viendra des Américains eux-mêmes, s’ils décident de sanctionner cette politique aux urnes. Les sondages montrent qu’une majorité est prête à le faire. Reste à savoir si cette majorité se mobilisera le jour du vote. Car c’est là que tout se joue. Dans les isoloirs. Pas dans les discours présidentiels déconnectés de la réalité.
L’histoire jugera sévèrement cette période. Elle retiendra un président qui a menti à son peuple, qui a nié la réalité, qui a sacrifié l’intérêt général sur l’autel de son ego. Elle retiendra une administration qui a détruit des emplois, aggravé l’inflation, creusé les inégalités. Elle retiendra des promesses non tenues, des chiffres gonflés, des boucs émissaires désignés. Mais elle retiendra aussi, peut-être, la résilience du peuple américain. Sa capacité à se ressaisir. À corriger ses erreurs. À choisir un autre chemin. C’est cet espoir-là qui reste. Fragile, ténu, mais réel. L’espoir que l’Amérique saura se relever de cette période sombre. Qu’elle retrouvera le sens de la vérité, de la justice, de la solidarité. Qu’elle redeviendra ce phare qu’elle a été pour le monde. Mais cet espoir ne se réalisera que si les Américains le décident. Le choix leur appartient. Et il est urgent.
Sources
Sources primaires
RFI – « États-Unis: Trump fait son bilan d’une année de pouvoir et promet un boom économique sans précédent » – 18 décembre 2025
Le Monde – « Donald Trump défend son bilan économique et s’en prend de nouveau à l’immigration » – 18 décembre 2025
Le Figaro – « Notre pays était mort il y a un an : Donald Trump défend son bilan en matière d’immigration et d’économie » – 18 décembre 2025
BFM Business – « J’ai hérité d’un désastre et je le répare: en difficulté sur le plan économique, Donald Trump distribue des chèques » – 18 décembre 2025
Sources secondaires
Sondage PBS News/NPR/Marist – 17 décembre 2025
OCDE – Prévisions de croissance économique pour les États-Unis – Décembre 2025
Bureau of Labor Statistics – Données sur l’emploi et le chômage – Novembre 2025
Bureau of Economic Analysis – Données sur l’inflation – Septembre 2025
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