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Comment le TCJA a piégé la classe moyenne

Le Tax Cuts and Jobs Act a été présenté comme une simplification miraculeuse du système fiscal américain, promettant des allègements pour tous. La réalité s’est révélée bien plus sombre. La loi a réduit le taux d’imposition statutaire des sociétés de 35% à 21%, soit une baisse de 40%. Mais cette réduction massives n’a été accompagnée d’aucune fermeture significative des failles qui permettent aux grandes entreprises d’échapper à l’impôt. Au contraire, selon l’Institute on Taxation and Economic Policy, les 296 plus grandes entreprises américaines ont vu leur taux d’imposition effectif passer de 22% à seulement 12,8% après l’entrée en vigueur de la loi. Pendant que leurs profits augmentaient de 44%, leurs factures fiscales baissaient de 16%.

Pire encore, cette réforme fiscale a étendu les avantages pour les dépenses d’investissement caractérisées comme des dépenses en capital, tout en élargissant d’autres moyens de minimiser la responsabilité fiscale américaine. La conséquence directe : ces entreprises ont payé 240 milliards de dollars de moins en impôts entre 2018 et 2021 par rapport à ce qu’elles auraient payé en continuant à appliquer les taux effectifs d’avant la loi Trump. Le nombre d’entreprises payant des taux inférieurs à 10% a bondi de 56 à 95 après l’entrée en vigueur de cette législation. Cette politique fiscale n’a donc pas « simplifié » le système – elle a simplement rendu l’évasion fiscale plus lucrative et plus systématique que jamais.

L’hypocrisie atteint son paroxysme lorsque l’on entend les défenseurs de cette loi prétendre qu’elle stimule l’économie. La vérité, c’est qu’elle a créé une économie à deux vitesses où les riches s’enrichissent exponentiellement pendant que le reste du pays stagne ou régresse. C’est une politique conçue par des gens qui n’ont jamais eu à s’inquiéter de payer leur loyer ou de nourrir leurs enfants. Cette déconnexion totale avec la réalité de la majorité des Américains me révulse.

Les bénéfices directs pour les actionnaires ultra-riches

Les profits gigantesques générés par ces huit géants de la distribution n’ont pas été réinvestis dans les salaires ou les conditions de travail. Non, ils ont été principalement utilisés pour enrichir les actionnaires déjà privilégiés. Sur les 548 milliards de dollars de profits cumulés entre 2018 et 2024, plus des trois quarts (340 milliards) ont été consacrés aux dividendes et aux rachats d’actions. Ces rachats d’actions, une pratique qui consiste à racheter ses propres actions pour en faire monter le prix, profitent quasi exclusivement aux plus riches : les 10% les plus riches possèdent 87% de toutes les actions des entreprises, tandis que le 1% le plus riche en détient environ la moitié.

Le cas de Lowe’s est particulièrement éloquent : l’entreprise a dépensé près de 50 milliards de dollars en rachats d’actions sur cette période de sept ans. Selon les calculs d’Americans for Tax Fairness, si cette somme avait été utilisée pour augmenter les salaires des employés, chaque travailleur aurait pu recevoir près de 200 000 dollars supplémentaires. C’est le montant exact de la richesse qui a été détournée des poches des travailleurs vers celles des actionnaires. Cette redistribution massive et systématique vers le haut explique pourquoi les inégalités de patrimoine ont atteint des niveaux records aux États-Unis pendant que la classe moyenne s’érodait dangereusement. Ce n’est pas un accident – c’est la conception même de cette politique fiscale qui favorise l’accumulation de richesse au sommet.

Quand je vois ces chiffres, je vois des vies brisées, des familles qui ne peuvent pas offrir une éducation décente à leurs enfants, des gens qui travaillent dur toute leur vie sans jamais atteindre la sécurité financière. Pendant ce temps, une minorité infime accumule des richesses qu’elle ne pourra jamais dépenser en plusieurs vies. Cette concentration extrême de pouvoir économique n’est pas seulement injuste – elle est dangereuse pour notre démocratie.

Sources

Sources primaires

Americans for Tax Fairness, « This Holiday Season, It’s Half-Off Taxes For Retailers », décembre 2025. Institute on Taxation and Economic Policy, « Corporate Taxes Before and After the Trump Tax Law », mai 2024. AlterNet, « Trump tax cuts deliver big for mega-rich retail CEOs », décembre 2025.

Sources secondaires

Economic Policy Institute, analyses sur l’impact du TCJA, 2024. Pew Research Center, études sur la confiance dans les institutions et la mobilité sociale, 2024. Tax Policy Center, analyses des politiques fiscales américaines, 2024. Congressional Research Service, rapports sur les effets économiques du Tax Cuts and Jobs Act, 2024.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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