Skip to content

La composition d’une flotte compromise

La GRC, dans sa réponse au comité sénatorial, a dû admettre l’étendue catastrophique de sa dépendance technologique. Sur les 1 230 systèmes d’aéronefs télépilotés (RPAS) constituant sa flotte totale, 973 unités provenaient de fabricants chinois. Ces appareils, utilisés pour surveiller la frontière canado-américaine et dans diverses opérations policières, représentaient non seulement un investissement massif mais aussi une vulnérabilité structurelle. Les 257 drones restants provenaient d’alliés occidentaux : 112 drones français, 96 drones américains, 24 drones belges, et 25 drones dont l’origine n’était pas spécifiée, décrits comme « personnalisés ou faisant partie de la recherche et du développement ». Notamment absent de cette liste : aucun drone canadien.

La restriction imposée en 2023 a créé une situation operationnelle absurde. Pour les missions sensibles — protection des VIP comme les ministres et dignitaires étrangers, opérations d’intégrité frontalière, enquêtes menées avec les autorités américaines, activités des équipes d’intervention d’urgence impliquant des tactiques sensibles ou des sites protégés — la GRC doit désormais se tourner exclusivement vers ses drones occidentaux. Mais ces appareils ne représentent que 20% de sa capacité totale, créant des goulets d’étranglement operationnels et limitant sévèrement son efficacité. Les drones chinois sont confinés aux « opérations non sensibles » : recherche de personnes disparues, enquêtes sur les vols de voitures, police communautaire.

Franchement, c’est du délire pur. On nous demande de croire que la GRC peut magiquement séparer ses données sensibles de ses données non sensibles ? Comme si un drone savait quand il espionne pour le bien et quand il le fait pour le mal ! Ces appareils sont connectés. Ils communiquent. Ils transmettent des données. Ils ont des systèmes de stockage. Et nous sommes censés faire confiance que Pékin ne s’intéressera pas aux « opérations non sensibles » ? Les informations sur les personnes disparues, les schémas de criminalité locale, les routes de patrouille policière — tout ça a une valeur stratégique énorme pour un adversaire étranger. Chaque vol de drone chinois est une invitation à l’espionnage. C’est comme donner les clés de notre maison à un voleur en lui demandant de n’entrer que dans les pièces moins importantes. La naïveté est abyssale.

Le prix de l’incompétence

Le remplacement de cette flotte compromise ne sera pas bon marché. Très loin de là. La GRC estime que chaque drone non chinois coûte entre 31 000 et 35 000 dollars, soit plus du double du coût des alternatives chinoises. Avec 973 drones à remplacer, la facture s’élève à plus de 34 millions de dollars additionnels, s’ajoutant aux millions déjà dépensés pour les appareils maintenant inutilisables pour les missions critiques. Le coût total de cette erreur stratégique dépasse donc les 68 millions de dollars, sans compter les frais de formation, de maintenance et d’infrastructure.

Cette disparité de prix, soulignée par la GRC elle-même dans ses justifications initiales, explique en grande partie pourquoi l’agence s’était tournée vers les fabricants chinois. Les arguments économiques avaient primé sur les considérations sécuritaires. « L’utilisation des RPAS est une alternative rentable au déploiement d’un hélicoptère ou d’un avion à voilure fixe pour les opérations d’enquête, et ils peuvent accéder à des endroits difficiles, économisant du temps et de l’argent en dirigeant les ressources policières vers les bons endroits », avait défendu la GRC dans sa réponse au comité sénatorial. Une économie à court terme qui se transforme aujourd’hui en un gouffre financier à long terme.

C’est l’histoire classique de l’avare qui paie double. Sauf que là, ce ne sont pas des sous en jeu, c’est notre sécurité nationale. 34 millions pour acheter des espions potentiels, puis 34 millions supplémentaires pour s’en débarrasser. 68 millions de dollars brûlés en pure perte à cause d’une myopie stratégique absolument incroyable. Et pendant ce temps, nos agents de terrain doivent faire avec une capacité réduite, des restrictions operationnelles absurdes, et le sentiment d’avoir été trahis par leurs propres dirigeants. Quelqu’un va-t-il rendre des comptes ? Quelqu’un va-t-il être tenu responsable de cette catastrophe ? J’en doute fort. Dans la fonction publique canadienne, l’incompétence est rarely punished. Elle est plutôt récompensée par des promotions et des augmentations. C’est le système canadien dans toute sa splendeur médiocre.

Sources

Sources primaires

CBC News – « RCMP restricts use of Chinese-made drones — the vast majority of its fleet » -Publié le 2 décembre 2025

Comité de sécurité nationale du Sénat du Canada – Réponse écrite de la GRC – Décembre 2025

DroneXL.co – « RCMP’s $30 Million Drone Dilemma Exposes North America’s Chinese Drone Dependency » – Publié le 2 décembre 2025

Sources secondaires

Natural News – « Canada’s RCMP spent millions on Chinese drones now deemed ‘high security risks' » – Publié le 10 décembre 2025

Blacklock’s Reporter – « RCMP Drone Fleet Too Risky » – Publié le 2 décembre 2025

Centre d’innovation pour la gouvernance internationale – Analyses d’experts en sécurité nationale – Décembre 2025

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
Plus de contenu