Quand l’humour devient dangereux
Septembre 2025. Jimmy Kimmel fait ce qu’il fait depuis des années : de l’humour politique. Ce soir-là, il se moque de la réaction de Trump suite à l’assassinat de Charlie Kirk, commentateur conservateur. Quand un journaliste interroge le président sur cette tragédie, Trump répond en parlant… de la construction d’une salle de bal à la Maison-Blanche. Kimmel ne peut s’empêcher de relever l’absurdité : « Ce n’est pas comme ça qu’un adulte pleure le meurtre de quelqu’un qu’il appelait un ami. C’est comme ça qu’un enfant de quatre ans pleure un poisson rouge. » La blague fait mouche. Trop, peut-être. Car dans l’Amérique de Trump, l’humour n’est plus un droit—c’est un risque. Le lendemain, ABC annonce la suspension indéfinie de l’émission de Kimmel. Officiellement, pour des raisons éditoriales. Officieusement ? Tout le monde comprend. La Federal Communications Commission, dirigée par Brendan Carr, un proche de Trump, avait menacé le réseau de sanctions réglementaires quelques heures avant la décision. Le message est limpide : critiquez le président, et vous en paierez le prix.
Trump jubile sur Truth Social : « Excellente nouvelle pour l’Amérique : l’émission de Jimmy Kimmel, en difficulté dans les audiences, est annulée. Félicitations à ABC pour avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. » Mais il ne s’arrête pas là. Il s’en prend également aux autres présentateurs de late-night. « Kimmel n’a aucun talent, et des audiences pires que celles de Colbert, si c’est possible. Il reste Jimmy [Fallon] et Seth [Meyers], deux perdants totaux. » Cette attaque généralisée contre l’humour politique révèle quelque chose de fondamental : Trump ne supporte pas qu’on se moque de lui. Pour un homme dont l’ego est la boussole principale, le rire des autres est une agression insupportable. Et quand on est président, on a les moyens de faire taire ce rire. Les experts en liberté d’expression tirent la sonnette d’alarme. « La décision d’ABC intervient après des pressions de l’administration Trump », expliquent plusieurs analystes. « C’est de la censure déguisée. » Seth Meyers, lui aussi dans le viseur présidentiel, dénonce « une répression de la liberté d’expression » lors de son émission sur NBC. Stephen Colbert, dont l’émission sera annulée quelques mois plus tard, parle de « censure flagrante ».
Le retour impossible de Kimmel
Une semaine plus tard, Jimmy Kimmel Live! revient à l’antenne. Kimmel consacre son monologue d’ouverture à défendre la liberté d’expression. Mais le mal est fait. Le précédent est créé. Désormais, tous les humoristes américains savent qu’ils évoluent sur un terrain miné. Critiquer Trump peut coûter une carrière. Et cette autocensure rampante est peut-être pire que la censure directe. Car elle s’installe dans les esprits, elle modifie les comportements, elle étouffe progressivement toute forme de dissidence humoristique. Kimmel, lui, refuse de plier. En décembre, il participe au « message de Noël alternatif » de Channel 4, une chaîne britannique. Face caméra, il s’adresse directement aux Britanniques : « Vous voyez ce type qui pense être notre roi ? La tyrannie est en plein essor en Amérique. » Il fait référence aux manifestations « No Kings » qui ont lieu dans tout le pays, ces rassemblements où des Américains protestent contre ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire. Trump, évidemment, ne laisse pas passer. Nouvelle salve d’insultes sur Truth Social. Nouvelles menaces voilées.
Mais l’histoire de Kimmel n’est qu’un chapitre d’une guerre plus large contre les médias critiques. Stephen Colbert en fait également les frais. En juillet, CBS annonce l’annulation de The Late Show pour des raisons financières. Personne n’est dupe. L’annonce intervient quelques jours après que Colbert ait qualifié de « gros pot-de-vin » le règlement de seize millions de dollars versé par Paramount, la maison-mère de CBS, à Trump. Ce règlement concernait le montage d’une interview de l’ancienne vice-présidente Kamala Harris dans l’émission 60 Minutes. Colbert avait fait le lien avec la vente en cours de Paramount à Skydance Media—une transaction nécessitant l’approbation de l’administration Trump. Quelques jours plus tard, son émission était condamnée. Trump célèbre cette victoire sur Truth Social. L’émission diffusera son dernier épisode en mai 2026. Deux des voix les plus critiques de la télévision américaine réduites au silence en moins d’un an. Coïncidence ? Personne n’y croit vraiment.
Je pense à ces humoristes. À leur courage, d’abord. Puis à leur solitude. Car faire rire d’un président qui utilise le pouvoir d’État pour vous détruire, ça demande des tripes. Kimmel et Colbert ont continué. Ils ont résisté. Mais combien d’autres ont préféré se taire ? Combien de blagues n’ont jamais été écrites par peur des représailles ? Combien de sketches ont été autocensurés dans les salles de rédaction ? On ne le saura jamais. C’est ça, le vrai danger de la censure : elle ne se mesure pas seulement à ce qui est interdit, mais à tout ce qui n’est jamais créé par peur de l’interdiction. Et dans cette Amérique de 2025, la peur s’est installée. Même le rire n’est plus libre.
Section 3 : Elon Musk, l'allié devenu ennemi
L’alliance qui devait tout changer
Janvier 2025. Elon Musk est au sommet de sa gloire politique. Le milliardaire, qui a massivement soutenu la campagne de Trump en 2024, reçoit sa récompense : il est nommé responsable officieux du Department of Government Efficiency, le fameux DOGE. Sa mission ? Démanteler l’État fédéral. Supprimer des agences entières. Virer des dizaines de milliers de fonctionnaires. Le rêve libertarien de Musk semble à portée de main. Il s’attaque au Département de l’Éducation, à l’Agence américaine pour le développement international, à tout ce qui représente l’État providence. Pendant quelques mois, Musk et Trump forment le duo le plus puissant—et le plus effrayant—de Washington. Deux égos démesurés unis dans un projet de destruction créatrice. Ou plutôt, de destruction tout court. Car la partie « créatrice » tarde à se matérialiser. Ce qui se matérialise, en revanche, ce sont les licenciements massifs, les services publics paralysés, le chaos administratif.
Mais cette lune de miel ne pouvait pas durer. Deux narcissiques de cette envergure ne peuvent pas cohabiter longtemps. Le Dr Shanahan l’avait prédit : « Il n’y a pas beaucoup de générosité d’esprit chez Trump, donc il ne partagera jamais les projecteurs avec quelqu’un d’autre. Il y aura une autre dispute à un moment donné. » Ce moment arrive plus tôt que prévu. En mai, les républicains présentent un projet de loi budgétaire titanesque, pompeusement intitulé « One Big, Beautiful Bill ». Un texte de plusieurs milliers de pages censé régler tous les problèmes financiers du pays. Sauf que Musk, en lisant les détails, réalise que ce projet va à l’encontre de tout ce que DOGE est censé accomplir. Les dépenses explosent. Le déficit s’envole. Dans une interview à CBS, Musk ne mâche pas ses mots : « Je suis déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives. Cela sape la mission de DOGE. » C’est la première fois qu’il critique publiquement Trump. Ce sera aussi le début de la fin de leur alliance.
La bombe Epstein
Trump ne supporte pas la contradiction. Encore moins venant de quelqu’un qu’il considérait comme un allié. Sa réponse est glaciale : « Je suis déçu, moi aussi. » Deux mots qui, dans le vocabulaire trumpien, équivalent à une déclaration de guerre. Les jours suivants voient une escalade verbale spectaculaire. Musk et Trump s’échangent des piques sur les réseaux sociaux. Puis, le six juin, Musk franchit la ligne rouge. Il publie sur X (anciennement Twitter) : « Il est temps de lâcher la vraie bombe : @realDonaldTrump est dans les dossiers Epstein. » Le tweet est supprimé quelques heures plus tard. Mais le mal est fait. Musk vient de toucher au sujet le plus sensible, le plus dangereux de l’univers Trump. Jeffrey Epstein, le financier condamné pour trafic sexuel de mineures, mort en prison dans des circonstances troubles. Les « dossiers Epstein » contiennent les noms de dizaines de personnalités ayant fréquenté le prédateur. Et Trump y figure. Musk le sait. Tout le monde le sait. Mais personne n’ose le dire publiquement. Jusqu’à maintenant.
La réaction de Trump est immédiate et violente. Mais curieusement, il ne nie pas. Il n’explique pas. Il attaque simplement Musk sur d’autres sujets. Comme si mentionner Epstein était un tabou tellement absolu qu’il valait mieux l’ignorer complètement. Quelques jours plus tard, le onze juin, Musk fait marche arrière. Il publie un message d’excuses, reconnaissant que certains de ses commentaires sont « allés trop loin ». L’affaire semble close. Musk se retire de DOGE. L’alliance est terminée. Mais les questions demeurent. Pourquoi Musk a-t-il mentionné Epstein ? Que sait-il exactement ? Et pourquoi Trump a-t-il réagi avec une telle violence à cette simple mention ? Le Dr Shanahan a une théorie : « Epstein est sa kryptonite politique. Il a tout fait pour dévier, pour s’éloigner d’Epstein, de ce qui pourrait être incriminant. Cela l’inquiète clairement, ce qui se trouve dans ces dossiers. » Cette inquiétude explique peut-être pourquoi Trump a réagi si violemment quand Marjorie Taylor Greene a elle aussi réclamé la publication des dossiers quelques mois plus tard.
Epstein. Ce nom revient sans cesse. Comme un fantôme qui hante la présidence Trump. Chaque fois que quelqu’un le mentionne, la réaction est disproportionnée. Violente. Presque panique. Qu’y a-t-il dans ces dossiers ? Nous ne le saurons probablement jamais. Mais le simple fait que Trump réagisse avec une telle intensité en dit long. Un homme innocent n’aurait rien à craindre de la vérité. Un homme innocent réclamerait même la publication de ces documents pour prouver son innocence. Mais Trump fait l’inverse. Il attaque ceux qui posent la question. Il les détruit politiquement. Il les force au silence. C’est le comportement de quelqu’un qui a quelque chose à cacher. Et tant que ces dossiers resteront secrets, le doute persistera. Comme une ombre permanente sur sa présidence.
Section 4 : Gavin Newsom, le gouverneur qui ose résister
La Californie en flammes, Trump en guerre
Janvier 2025. Le sud de la Californie brûle. Des incendies massifs ravagent la région de Los Angeles. Des milliers de personnes évacuées. Des maisons détruites. Un désastre naturel d’une ampleur rare. C’est dans ce contexte tragique que Trump choisit de relancer sa vieille guerre contre Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie. Sur Truth Social, il ressort son surnom préféré : « Newscum » (un jeu de mots entre Newsom et « scum », ordure en anglais). Il accuse le gouverneur d’être responsable des incendies, de ne pas avoir géré correctement les ressources en eau, d’avoir privilégié un poisson rare plutôt que la sécurité des Californiens. Les accusations sont aussi nombreuses que fantaisistes. Mais elles trouvent un écho chez les supporters de Trump, toujours prompts à croire que la Californie démocrate est responsable de tous ses malheurs. Le bureau de presse de Newsom répond sobrement : « Le gouverneur se concentre sur la protection des gens, pas sur les jeux politiques. » Mais Trump n’en a cure. Pour lui, chaque catastrophe est une opportunité politique.
Christina Bellantoni, professeure de journalisme à l’Université de Californie du Sud, identifie cette querelle comme « l’un des affrontements politiques les plus révélateurs de l’année—un affrontement dans lequel Newsom a délibérément ‘piqué l’ours' ». Car contrairement à beaucoup de démocrates qui préfèrent éviter la confrontation directe avec Trump, Newsom a choisi une stratégie différente : lui tenir tête. Publiquement. Agressivement. En utilisant les mêmes armes que Trump. Les réseaux sociaux. Les petites phrases. Les provocations calculées. C’est une approche risquée. Mais Newsom semble avoir compris quelque chose que beaucoup de démocrates ignorent encore : face à Trump, la modération est perçue comme de la faiblesse. Il faut frapper fort. Ou se faire écraser. Et Newsom a choisi de frapper. Encore et encore. Tout au long de l’année 2025, les deux hommes vont s’affronter sur tous les fronts. L’immigration. La Garde nationale. Le redécoupage électoral. Chaque sujet devient prétexte à une nouvelle bataille.
La Garde nationale comme arme politique
L’été 2025 marque un tournant. Des manifestations éclatent à Los Angeles contre les raids de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) dans la ville. Des milliers de personnes descendent dans les rues pour protester contre les arrestations massives d’immigrés sans papiers. Trump voit dans ces manifestations une opportunité. Sans demander l’autorisation—ni même informer—les autorités locales, il déploie la Garde nationale à Los Angeles. C’est une décision sans précédent. Jamais un président n’avait envoyé des troupes fédérales dans une ville sans l’accord de ses dirigeants. Newsom qualifie cette décision de « délibérément inflammatoire » et décide de se battre. Pas dans les médias cette fois. Devant les tribunaux. Il attaque le déploiement de la Garde nationale en justice. Et contre toute attente, il gagne. Plusieurs fois. Les tribunaux donnent raison à la Californie, jugeant le déploiement illégal. C’est une humiliation pour Trump. Et une victoire symbolique majeure pour Newsom.
Mais Trump ne lâche rien. Il continue d’attaquer Newsom sur tous les fronts. Le redécoupage électoral en Californie ? Trump s’en mêle, accusant les démocrates de tricher. Les politiques environnementales de l’État ? Trump les dénonce comme « destructrices d’emplois ». Chaque décision de Newsom devient prétexte à une nouvelle attaque. Et Newsom répond coup pour coup. Il lance même un « Patriot Shop », une boutique en ligne vendant des produits pro-Californie, en réponse directe au magasin MAGA de Trump. Il adopte le style de communication de Trump sur les réseaux sociaux—messages en majuscules, ton agressif, provocations calculées. Certains démocrates s’inquiètent de cette stratégie. N’est-ce pas abaisser le débat au niveau de Trump ? Newsom assume complètement : « Si vous avez des problèmes avec ce que je publie, vous devriez vraiment vous inquiéter de ce qu’il publie en tant que président. » Le message est clair : on ne combat pas Trump avec des discours policés et des arguments rationnels. On le combat avec ses propres armes.
Newsom fascine. Et il inquiète aussi. Car en adoptant les méthodes de Trump, ne risque-t-il pas de devenir comme lui ? C’est la question que beaucoup se posent. Mais je crois qu’ils passent à côté de l’essentiel. Newsom n’est pas Trump. Il utilise les mêmes outils de communication, certes. Mais pour défendre des valeurs opposées. Pour protéger les immigrés que Trump veut expulser. Pour préserver l’environnement que Trump veut sacrifier. Pour maintenir les droits que Trump veut supprimer. La forme peut être similaire. Le fond reste radicalement différent. Et peut-être que c’est exactement ce dont les démocrates ont besoin : quelqu’un qui sait se battre dans l’arène médiatique moderne. Quelqu’un qui ne recule pas. Quelqu’un qui comprend que dans cette nouvelle ère politique, la gentillesse est une faiblesse et la modération une capitulation.
Section 5 : Marjorie Taylor Greene, la fidèle devenue traîtresse
L’alliance qui semblait indestructible
Il y a encore un an, Marjorie Taylor Greene était l’une des alliées les plus fidèles de Trump. La représentante de Géorgie défendait le président sur tous les fronts. Les émeutes du six janvier au Capitole ? Elle les justifiait. Les politiques d’immigration les plus dures ? Elle les applaudissait. Les théories du complot les plus folles ? Elle les relayait. Greene incarnait l’aile la plus radicale du trumpisme. Celle qui ne doutait jamais. Celle qui ne questionnait jamais. Celle qui suivait aveuglément. Trump adorait cette loyauté inconditionnelle. Il la citait en exemple. Il la défendait quand elle était attaquée. Il la présentait comme le modèle du républicain moderne. Leur alliance semblait indestructible. Jusqu’à ce qu’elle commette l’erreur fatale : poser une question. Une seule question. Mais la mauvaise. Celle qu’on ne doit jamais poser dans l’univers Trump. Elle a demandé la publication des dossiers Epstein.
Pour Greene, c’était une question légitime. Ces dossiers contiennent les noms de dizaines de personnalités ayant fréquenté Jeffrey Epstein. Des politiciens. Des businessmen. Des célébrités. Le public américain a le droit de savoir qui figurait dans le carnet d’adresses du prédateur sexuel. C’est une question de transparence. De justice. De vérité. Greene commence à faire campagne pour la publication de ces documents. Elle en parle dans les médias. Elle interpelle l’administration. Elle fait pression sur ses collègues républicains. Au début, Trump ignore ses demandes. Puis il commence à s’agacer. Puis il explose. En novembre, il annonce qu’il retire son soutien à Greene, la qualifiant de « lunatique délirante ». Greene publie alors une capture d’écran d’un texto qu’elle semble avoir envoyé au président, le pressant de publier les dossiers. « Apparemment, c’est ce qui l’a fait basculer », écrit-elle. Basculer est un euphémisme. Trump entre dans une rage folle.
La chute brutale
Les jours suivants sont un déluge d’insultes. Trump qualifie Greene de « traîtresse » et de « honte » pour le parti républicain. Lui qui la portait aux nues quelques mois plus tôt la traîne maintenant dans la boue. Publiquement. Violemment. Sans retenue. Greene tente de résister. Elle explique sa position. Elle défend son droit de poser des questions. Elle rappelle toutes les fois où elle a soutenu Trump. Rien n’y fait. Dans l’univers Trump, la loyauté passée ne compte pas. Seule compte la loyauté présente. Et en posant cette question sur Epstein, Greene a franchi la ligne rouge. Quelques jours plus tard, elle annonce sa démission du Congrès. Sa lettre de démission est un cri du cœur : « Défendre les femmes américaines qui ont été violées à quatorze ans, trafiquées et utilisées par des hommes riches et puissants, ne devrait pas me valoir d’être appelée traîtresse et menacée par le président des États-Unis, pour qui je me suis battue. » C’est un moment extraordinaire. Une trumpiste pure et dure, chassée du mouvement pour avoir osé demander la vérité sur Epstein.
Le Dr Shanahan analyse cette rupture : « Epstein est sa kryptonite politique. Il a tout fait pour dévier, pour s’éloigner d’Epstein, de ce qui pourrait être incriminant. Cela l’inquiète clairement, ce qui se trouve dans ces dossiers. » Cette analyse explique la violence de la réaction de Trump. Greene n’a pas simplement posé une question gênante. Elle a touché au sujet le plus sensible, le plus dangereux de toute sa présidence. Et pour cela, elle devait être détruite. Complètement. Publiquement. Pour servir d’exemple. Le message aux autres républicains est limpide : ne posez jamais cette question. Ne mentionnez jamais ce nom. Sinon, vous subirez le même sort. Et ça fonctionne. Depuis la chute de Greene, plus aucun républicain n’ose parler des dossiers Epstein. Le silence s’est installé. Un silence pesant, complice presque. Car tout le monde sait. Mais personne ne dit. C’est l’omerta trumpienne dans toute sa splendeur.
Greene me fait de la peine. Je ne pensais jamais écrire ces mots. Cette femme a défendu l’indéfendable pendant des années. Elle a relayé les théories du complot les plus délirantes. Elle a attisé la haine. Elle a divisé. Mais là, sur ce sujet précis, elle avait raison. Les dossiers Epstein devraient être publics. Les Américains ont le droit de savoir. Et elle a été détruite pour avoir osé le dire. Il y a quelque chose de tragique dans sa chute. Pas parce qu’elle était une héroïne—elle ne l’était pas. Mais parce que sa destruction illustre parfaitement le fonctionnement du système Trump : la loyauté absolue ou l’anéantissement total. Pas de nuances. Pas de pardon. Juste la soumission ou la mort politique. Et dans ce système, même les plus fidèles ne sont jamais vraiment en sécurité.
Section 6 : Jerome Powell, le banquier qui refuse de plier
Le président contre la Réserve fédérale
Jerome Powell a un problème. Il est président de la Réserve fédérale, l’institution censée être indépendante du pouvoir politique. Son rôle est de gérer la politique monétaire américaine en fonction de critères économiques, pas politiques. Mais il a aussi été nommé par Trump lors de son premier mandat. Et Trump considère que cette nomination lui donne un droit de regard permanent sur les décisions de Powell. Sauf que Powell ne l’entend pas de cette oreille. Quand Trump lui demande de baisser les taux d’intérêt pour stimuler l’économie avant les élections, Powell refuse. Quand Trump critique publiquement ses décisions, Powell ne répond pas. Quand Trump menace de le virer, Powell rappelle calmement que le président n’a pas ce pouvoir. Cette résistance tranquille rend Trump fou de rage. Car Powell représente tout ce que Trump déteste : l’indépendance institutionnelle, l’expertise technique, le refus de se plier aux pressions politiques. Et surtout, Powell a quelque chose que Trump n’aura jamais : la légitimité des marchés financiers.
En avril 2025, Powell commet le péché impardonnable : il critique publiquement les tarifs douaniers de Trump. Lors d’un discours, il met en garde contre « l’incertitude » créée par ces mesures protectionnistes. Pour Trump, c’est une trahison. Il réagit immédiatement sur Truth Social, réclamant la « résolution » de Powell et affirmant qu’il aurait dû baisser les taux d’intérêt. Quelques jours plus tard, dans le Bureau ovale, Trump va plus loin devant les journalistes : « Si je veux qu’il parte, il sera dehors très rapidement, croyez-moi. » C’est une menace directe. Une tentative d’intimidation publique. Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison-Blanche, suggère même que Trump étudie la possibilité légale de virer Powell. Mais face au tollé—y compris parmi les républicains—Trump fait marche arrière. « Je n’ai pas l’intention de virer Powell », déclare-t-il finalement. Avant d’ajouter qu’il aimerait simplement le voir être plus « actif ». Traduction : plus obéissant.
La confrontation publique
Juin 2025. Trump repart à l’attaque. Il qualifie Powell de « l’une des personnes les plus stupides et les plus destructrices du gouvernement » sur Truth Social. Puis vient juillet. Un moment extraordinaire. Trump et Powell doivent inspecter ensemble les travaux de rénovation du bâtiment de la Réserve fédérale. Les deux hommes se retrouvent côte à côte devant les caméras. Trump affirme que le coût des travaux est passé de 2,7 à 3,1 milliards de dollars. Powell secoue la tête et le contredit publiquement : « Je ne suis pas au courant de cela. » C’est un moment rare. Un président contredit en direct par le chef de la banque centrale. Trump est humilié. Sa réaction ne se fait pas attendre. Dans les jours suivants, il traite Powell de « crétin têtu », de « désastre » et de « moron ». Les insultes pleuvent. Mais Powell ne répond pas. Il continue son travail. Il maintient sa politique monétaire. Il refuse de céder aux pressions. Cette résistance silencieuse est peut-être la plus efficace. Car elle révèle l’impuissance de Trump face aux institutions qui refusent de se soumettre.
Le mandat de Powell en tant que président prend fin en mai 2026. Son mandat en tant que gouverneur continue jusqu’en 2028. Trump a déjà confirmé qu’il cherche un remplaçant. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a révélé en octobre une liste de cinq candidats. Trump a depuis réduit cette liste à « trois ou quatre » personnes. Le message est clair : Powell sera remplacé par quelqu’un de plus docile. Quelqu’un qui comprendra que dans l’Amérique de Trump, l’indépendance institutionnelle est une illusion. Quelqu’un qui baissera les taux quand on le lui demandera. Quelqu’un qui ne contredira jamais le président en public. Quelqu’un, en somme, qui ne sera pas Jerome Powell. Et c’est peut-être la plus grande victoire de Powell : avoir maintenu l’indépendance de la Fed pendant deux ans face à un président qui voulait la transformer en instrument politique. Il n’a pas gagné la guerre. Mais il a gagné du temps. Et dans le contexte actuel, c’est déjà beaucoup.
Powell est un héros improbable. Un banquier central. Pas vraiment le genre de personnage qui inspire les foules. Mais dans cette Amérique de 2025, où toutes les institutions plient les unes après les autres, sa résistance tranquille prend une dimension presque héroïque. Il n’a pas fait de grands discours. Il n’a pas organisé de manifestations. Il a juste fait son travail. Avec compétence. Avec intégrité. En refusant de se laisser intimider. Et ça, dans le contexte actuel, c’est révolutionnaire. Car la plupart des autres ont cédé. Par peur. Par calcul. Par lâcheté. Powell, lui, a tenu bon. Jusqu’au bout. Sachant qu’il serait remplacé. Sachant qu’il serait insulté. Sachant qu’il ne gagnerait rien personnellement à cette résistance. Il l’a fait quand même. Par principe. Voilà ce qu’est le courage institutionnel.
Section 7 : La BBC et la guerre contre les médias étrangers
Un documentaire qui dérange
Novembre 2025. Le Telegraph, journal britannique conservateur, publie un article explosif. Il révèle qu’un documentaire de BBC Panorama sur les émeutes du six janvier au Capitole contenait des images montées de manière trompeuse. Le programme, diffusé en octobre 2024, avait assemblé deux extraits différents de discours de Trump à Washington, donnant l’impression qu’il avait tenu des propos qu’il n’avait jamais prononcés dans cet ordre. Un mémo interne, consulté par le Telegraph, montrait les inquiétudes d’un conseiller indépendant concernant un biais « systémique » dans le montage. C’est une erreur grave. Pas nécessairement malveillante—les montages sont courants dans les documentaires—mais problématique quand il s’agit d’un sujet aussi sensible que les émeutes du Capitole. Trump, évidemment, voit là une opportunité en or. Enfin une preuve concrète du « fake news » qu’il dénonce depuis des années. Enfin une erreur documentée d’un média majeur. Il va en profiter. Massivement.
La réaction est immédiate. Tim Davie, directeur général de la BBC, et Deborah Turness, PDG de l’information, démissionnent de leurs postes. La BBC publie une note de correction concernant le montage et présente ses excuses à Trump pour cette « erreur de jugement ». Mais pour Trump, des excuses ne suffisent pas. Il veut du sang. Le quinze décembre, son équipe juridique dépose une plainte en diffamation contre la BBC. Montant réclamé : cinq milliards de dollars. Oui, cinq milliards. Le document judiciaire décrit le montage comme « une représentation fausse, diffamatoire, trompeuse, dénigrant, inflammatoire et malveillante du président Trump ». La plainte accuse également la BBC d’avoir tenté « d’interférer et d’influencer » l’élection présidentielle de 2024. C’est une accusation extraordinaire. Trump affirme qu’un média britannique a essayé de manipuler l’élection américaine. La BBC annonce qu’elle se défendra contre cette action en justice. Mais le mal est fait. Le précédent est créé.
Un message aux médias du monde entier
Cette attaque contre la BBC n’est pas anodine. C’est un message envoyé à tous les médias étrangers : critiquez Trump, et vous serez poursuivis. Peu importe que vous soyez basés à Londres, Paris ou Tokyo. Peu importe que vous ne soyez pas soumis à la juridiction américaine. Trump trouvera un moyen de vous attaquer. Et même si ces poursuites n’aboutissent jamais—la BBC est protégée par le droit britannique—elles créent un effet dissuasif. Elles coûtent cher en frais d’avocats. Elles mobilisent des ressources. Elles créent de l’incertitude. Et surtout, elles envoient un signal aux journalistes : attention à ce que vous publiez sur Trump. Car même une erreur mineure peut se transformer en procès à plusieurs milliards de dollars. C’est une forme de censure par l’intimidation juridique. Et ça fonctionne. Depuis cette affaire, plusieurs médias européens ont revu leurs protocoles de vérification concernant Trump. Certains ont même décidé de réduire leur couverture du président américain, jugeant le risque juridique trop élevé.
L’ironie de cette situation n’échappe à personne. Trump, qui se présente comme le défenseur de la liberté d’expression, utilise le système judiciaire pour faire taire les médias. Trump, qui dénonce la « cancel culture », essaie littéralement d’annuler un média étranger. Trump, qui critique les « élites mondialistes », poursuit une institution britannique vieille de cent ans. Mais ces contradictions ne semblent pas le déranger. Car pour Trump, la liberté d’expression ne s’applique qu’à lui et à ses supporters. Les autres doivent se taire. Ou payer. La BBC a choisi de se battre. Elle a les moyens financiers et juridiques de le faire. Mais combien de médias plus petits, plus vulnérables, préféreront l’autocensure à la confrontation ? C’est la vraie question. Et la réponse est probablement : beaucoup trop. Car c’est exactement l’effet recherché par Trump. Pas nécessairement gagner ces procès. Juste créer suffisamment de peur pour que les médias se censurent eux-mêmes.
La BBC. Cette institution britannique. Ce monument du journalisme mondial. Poursuivie par un président américain. Il y a quelque chose de surréaliste dans cette situation. Comme si Trump avait décidé de déclarer la guerre au monde entier. Aux médias américains, d’abord. Puis aux médias étrangers. Bientôt, peut-être, aux médias de l’espace ? Je plaisante. Mais à peine. Car il n’y a plus de limites dans l’univers Trump. Plus de frontières. Plus de règles. Juste un ego démesuré qui ne supporte aucune critique, d’où qu’elle vienne. Et le plus terrifiant, c’est que ça marche. Les médias ont peur. Ils se censurent. Ils évitent certains sujets. Ils adoucissent leurs critiques. Par peur des représailles. Par peur des procès. Par peur de Trump. Et quand les médias ont peur, la démocratie meurt un peu plus chaque jour.
Section 8 : Le Parti démocrate, l'opposition qui plie
Les villes sous occupation
2025 a vu Trump déployer la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates sans l’accord de leurs dirigeants. Portland. Washington D.C.. Los Angeles. Chicago. À chaque fois, le même scénario : Trump décrète une « prise de contrôle fédérale » de la ville, invoquant des problèmes de criminalité ou d’immigration. Il envoie des troupes. Il contourne les autorités locales. Il impose sa loi. C’est une stratégie sans précédent dans l’histoire américaine moderne. Jamais un président n’avait utilisé l’armée de cette manière contre des villes américaines en temps de paix. Certaines villes se battent devant les tribunaux. D’autres, comme la Californie avec Newsom, obtiennent des victoires juridiques. Mais le message est envoyé : les villes démocrates ne sont plus maîtresses chez elles. Trump peut intervenir quand il veut. Où il veut. Comment il veut. Et les démocrates semblent impuissants à l’arrêter. Ou plutôt, ils ne semblent pas vraiment vouloir l’arrêter. Car au-delà des déclarations indignées et des procédures juridiques, l’opposition démocrate reste étrangement timide.
Le symbole le plus frappant de cette impuissance démocrate est le shutdown gouvernemental. Quarante-trois jours. Le plus long de l’histoire américaine. Les républicains et les démocrates s’affrontent sur l’extension des subventions Obamacare, qui doivent expirer fin 2025. Les démocrates, menés par le sénateur Chuck Schumer, refusent de voter le budget sans cette extension. Ils pensent avoir un levier. Ils pensent pouvoir forcer Trump à négocier. Ils se trompent. Trump laisse le gouvernement fermé. Des millions d’Américains ne reçoivent plus leurs allocations SNAP (aide alimentaire). Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux sont mis en congé sans solde. Les services publics sont paralysés. Et Trump ne cède pas. Il attend. Il sait que les démocrates finiront par craquer. Car ils ont toujours craqué. Et effectivement, le treize novembre, les démocrates capitulent. Ils votent le budget. Sans l’extension des subventions Obamacare. Ils ont perdu. Complètement.
L’échec de la résistance
Trump jubile. « Il pensait pouvoir briser les républicains, et ce sont les républicains qui l’ont brisé », déclare-t-il en parlant de Schumer. C’est une humiliation publique pour le leader démocrate au Sénat. Et une victoire écrasante pour Trump. Car ce shutdown prouve quelque chose de fondamental : les démocrates n’ont pas le courage de leurs convictions. Ils parlent beaucoup. Ils s’indignent. Ils dénoncent. Mais quand vient le moment de vraiment résister, de vraiment tenir bon, ils cèdent. Ils préfèrent la défaite à la confrontation prolongée. Et Trump le sait. Il l’a toujours su. C’est pour ça qu’il gagne. Pas parce qu’il est plus intelligent. Pas parce qu’il a de meilleures idées. Mais parce qu’il est prêt à aller plus loin que ses adversaires. À tenir plus longtemps. À infliger plus de douleur. Et les démocrates, eux, ne sont pas prêts à ça. Ils veulent gagner. Mais pas à n’importe quel prix. Trump, lui, est prêt à tout.
Le dix-huit décembre, Schumer tente une dernière fois de sauver la face. « Quinze millions de personnes vont perdre leur assurance santé parce que Donald Trump l’a laissé faire », déclare-t-il. C’est vrai. Mais c’est aussi une admission d’échec. Car si Trump « l’a laissé faire », c’est parce que les démocrates n’ont pas réussi à l’en empêcher. Ils ont essayé. Ils ont échoué. Et maintenant, ils se contentent de pointer du doigt en espérant que les électeurs s’en souviendront en 2026. Mais se souviendront-ils ? Ou retiendront-ils surtout que les démocrates ont fermé le gouvernement pendant quarante-trois jours pour finalement céder sans rien obtenir ? C’est la grande question. Et la réponse déterminera peut-être l’avenir du Parti démocrate. Car si cette stratégie de résistance molle continue, si les démocrates continuent de parler fort mais d’agir faiblement, ils perdront. Encore et encore. Face à Trump. Face aux républicains. Face à l’histoire.
Les démocrates me désespèrent. Vraiment. Pas parce que je suis en désaccord avec leurs idées—au contraire. Mais parce qu’ils ne savent pas se battre. Ils arrivent à un combat de rue avec des arguments rationnels et des procédures parlementaires. Pendant que Trump arrive avec des insultes, des menaces et une volonté de fer. Et ils s’étonnent de perdre. Regardez Newsom. Il a compris. Il se bat avec les armes de Trump. Et il gagne des batailles. Pas la guerre, peut-être. Mais des batailles. Les autres démocrates devraient prendre exemple. Arrêter de jouer selon les règles quand l’adversaire les a déjà jetées par la fenêtre. Arrêter de chercher le compromis avec quelqu’un qui ne comprend que la force. Arrêter d’espérer que la raison finira par triompher. Elle ne triomphera pas. Pas toute seule. Il faut se battre. Vraiment. Durement. Sans retenue. Ou accepter de perdre. Encore et encore.
Section 9 : Rosie O'Donnell, l'ennemie de toujours
Une querelle qui traverse les décennies
Rosie O’Donnell et Trump se détestent depuis les années 2000. Bien avant que Trump ne devienne président. Bien avant qu’il ne se lance en politique. C’était une querelle de célébrités new-yorkaises. Futile. Médiatique. Presque amusante à l’époque. Mais en 2025, cette vieille animosité prend une tournure beaucoup plus sombre. Car Trump n’est plus juste un promoteur immobilier avec une émission de télé-réalité. Il est président. Et il a le pouvoir de transformer ses rancunes personnelles en politique d’État. En janvier 2025, O’Donnell annonce qu’elle quitte les États-Unis pour l’Irlande. Elle ne supporte plus l’idée de vivre sous une présidence Trump. Elle s’installe à Dublin et commence des démarches pour obtenir la citoyenneté irlandaise par ses grands-parents. Pour beaucoup d’Américains, c’est juste une célébrité qui fait un caprice. Mais pour Trump, c’est une opportunité. Une occasion de montrer ce qui arrive à ceux qui le critiquent et qui osent partir.
Juillet 2025. Trump publie sur Truth Social : « En raison du fait que Rosie O’Donnell n’est pas dans le meilleur intérêt de notre Grand Pays, j’envisage sérieusement de lui retirer sa citoyenneté. » C’est une déclaration extraordinaire. Un président qui menace de déchoir une citoyenne américaine de sa nationalité parce qu’elle l’a critiqué et qu’elle a quitté le pays. C’est illégal. C’est anticonstitutionnel. C’est absurde. Mais Trump s’en fiche. Il sait que cette menace ne sera jamais mise à exécution. Ce n’est pas le but. Le but est d’humilier O’Donnell. De montrer qu’il n’oublie rien. Que même à des milliers de kilomètres, même dans un autre pays, elle n’est pas à l’abri de sa vindicte. La réponse d’O’Donnell est cinglante. Elle publie sur Instagram une photo de Trump avec Jeffrey Epstein. « Hey Donald—tu es encore énervé ? Dix-huit ans plus tard et je vis toujours gratuitement dans ce cerveau qui s’effondre. Tu veux révoquer ma citoyenneté ? Vas-y, essaie. »
Le Kennedy Center, symbole ultime
Décembre 2025. Trump décide de renommer le Kennedy Center. Ce centre culturel de Washington, nommé en l’honneur du président John F. Kennedy, est une institution américaine. Un symbole. Un lieu dédié aux arts et à la culture. Trump veut y apposer son propre nom. Parce que pourquoi pas ? Parce qu’il peut. Parce que dans son esprit, tout doit porter son nom. Les immeubles. Les golfs. Les universités. Et maintenant, les centres culturels nationaux. O’Donnell réagit violemment sur TikTok. Elle qualifie cette décision de « débâcle » qui « est allée trop loin ». Pour elle, c’est la goutte d’eau. Trump peut l’insulter. Il peut la menacer. Mais s’attaquer au Kennedy Center, c’est s’attaquer à l’héritage culturel américain. C’est franchir une ligne que même lui ne devrait pas franchir. Mais Trump s’en fiche. Il a déjà franchi tellement de lignes que celle-ci n’est qu’une de plus. Et il continuera. Parce que personne ne l’arrête. Parce que personne ne peut l’arrêter.
La querelle entre Trump et O’Donnell illustre parfaitement la nature profondément personnelle de la présidence Trump. Ce n’est pas une question de politique. Ce n’est pas une question d’idéologie. C’est une question d’ego. O’Donnell l’a insulté il y a vingt ans. Il ne l’a jamais oublié. Il ne l’oubliera jamais. Et maintenant qu’il a le pouvoir, il l’utilise pour se venger. Peu importe que ce soit mesquin. Peu importe que ce soit indigne d’un président. Peu importe que ce soit ridicule. Trump s’en fiche. Car pour lui, la présidence n’est pas une fonction. C’est une arme. Une arme qu’il utilise contre tous ceux qui l’ont un jour contrarié. Et la liste est longue. Très longue. O’Donnell n’est qu’un nom parmi des centaines. Mais son cas est emblématique. Car il montre que Trump n’oublie rien. Qu’il ne pardonne rien. Et qu’il est prêt à utiliser le pouvoir présidentiel pour régler les comptes les plus personnels, les plus futiles, les plus pathétiques.
Rosie O’Donnell me fait rire. Pas par ses blagues—même si elle est drôle. Mais par son courage. Cette femme refuse de se taire. Malgré les menaces. Malgré les insultes. Malgré le fait que le président des États-Unis la harcèle publiquement depuis des mois. Elle continue. Elle répond. Elle provoque. Elle résiste. À sa manière. Avec humour. Avec insolence. Avec cette liberté que seuls possèdent ceux qui n’ont plus rien à perdre. Car O’Donnell a déjà tout perdu, en un sens. Sa carrière à la télévision américaine est terminée. Sa réputation est détruite par des années d’attaques trumpiennes. Elle a dû quitter son pays. Mais elle a gardé quelque chose que beaucoup ont perdu : sa dignité. Et sa capacité à rire de l’absurdité de la situation. Car c’est absurde. Complètement absurde. Un président qui passe son temps à insulter une comédienne. Qui menace de lui retirer sa citoyenneté. Qui la poursuit d’une haine obsessionnelle depuis vingt ans. C’est pathétique. Et O’Donnell le sait. C’est pour ça qu’elle rit. Parce que rire, c’est refuser de donner à Trump ce qu’il veut : sa peur.
Section 10 : Les médias, entre censure et autocensure
La fin du late-night tel qu’on le connaissait
2025 restera comme l’année où le late-night américain est mort. Pas complètement. Pas officiellement. Mais dans les faits, oui. Jimmy Kimmel suspendu puis contraint à l’autocensure. Stephen Colbert annulé. Seth Meyers et Jimmy Fallon marchant sur des œufs. Le late-night, cette tradition américaine de l’humour politique, a été décimé en quelques mois. Et ce n’est pas un accident. C’est une stratégie délibérée. Trump a compris quelque chose que ses prédécesseurs n’avaient pas compris : l’humour est dangereux. Plus dangereux que les éditoriaux sérieux. Plus dangereux que les analyses politiques. Car l’humour désacralise. Il ridiculise. Il rend le pouvoir moins impressionnant. Et Trump ne peut pas tolérer ça. Il ne peut pas accepter qu’on se moque de lui chaque soir à la télévision. Alors il a décidé de faire taire ces voix. Pas directement—ce serait trop évident. Mais indirectement. En menaçant les chaînes. En utilisant la FCC. En créant un climat de peur.
Le résultat est là : les humoristes américains ont peur. Ils continuent de faire des blagues sur Trump, certes. Mais plus douces. Plus prudentes. Plus autocensurées. Les punchlines les plus dures sont coupées au montage. Les sketches les plus provocateurs ne sont jamais produits. Et personne ne le dit ouvertement. Parce que reconnaître l’autocensure, c’est admettre la défaite. Alors on fait comme si tout était normal. Comme si rien n’avait changé. Mais tout a changé. Le late-night américain de 2025 n’a plus rien à voir avec celui de 2020. Il est devenu sage. Domestiqué. Inoffensif. Exactement ce que Trump voulait. Et le plus terrifiant, c’est que la plupart des Américains ne s’en rendent même pas compte. Ils regardent leurs émissions préférées. Ils rient aux blagues. Ils ne voient pas toutes celles qui n’ont jamais été faites. Ils ne voient pas le vide. L’absence. Le silence assourdissant de l’humour qui n’existe plus.
Les journaux qui plient
Mais le late-night n’est que la partie visible. Les journaux traditionnels aussi ont plié. Pas tous. Pas complètement. Mais suffisamment pour que ça se remarque. Les éditoriaux sont plus prudents. Les enquêtes sur Trump moins nombreuses. Les unes moins agressives. Pourquoi ? Par peur des représailles. Trump a montré qu’il était prêt à poursuivre les médias en justice. À les menacer de retrait de licences. À les attaquer publiquement jour après jour. Et ça fonctionne. Les propriétaires de journaux, souvent des milliardaires avec d’autres intérêts commerciaux, préfèrent éviter la confrontation. Ils demandent à leurs rédactions d’être « équilibrées ». De donner « les deux côtés ». De ne pas « prendre parti ». Ces consignes, en apparence raisonnables, sont en réalité des formes d’autocensure. Car comment être « équilibré » face à un président qui ment quotidiennement ? Comment donner « les deux côtés » quand un côté nie la réalité ? Comment ne pas « prendre parti » face à des attaques contre la démocratie elle-même ?
Certains journalistes résistent. Individuellement. Courageusement. Mais ils sont de plus en plus isolés. Leurs articles sont édulcorés par les rédacteurs en chef. Leurs enquêtes sont retardées, voire annulées. Et quand ils protestent, on leur rappelle gentiment que le journal doit survivre. Qu’il ne faut pas provoquer Trump inutilement. Qu’il faut penser aux actionnaires. Aux revenus publicitaires. À la survie de l’entreprise. Et face à ces arguments économiques, les principes journalistiques pèsent peu. Alors les journalistes se taisent. Ou ils partent. Beaucoup sont partis en 2025. Vers des médias indépendants. Vers des newsletters personnelles. Vers l’étranger. Loin de cette Amérique où faire du journalisme est devenu un acte de résistance. Et où la résistance est de plus en plus dangereuse. Car Trump ne se contente plus d’attaquer les médias verbalement. Il utilise maintenant le pouvoir d’État pour les faire plier. Et ça marche. Terriblement bien.
Je pense aux journalistes. À ceux qui restent. À ceux qui continuent. Malgré tout. Malgré les menaces. Malgré la peur. Malgré la solitude. Car c’est solitaire, le journalisme en 2025. Quand vos patrons vous demandent de vous autocensurer. Quand vos collègues préfèrent ne pas prendre de risques. Quand le président vous traite d’ennemi du peuple. C’est solitaire. Et épuisant. Et dangereux. Mais ils continuent. Parce qu’ils croient encore que la vérité compte. Que les faits comptent. Que leur travail compte. Je ne sais pas s’ils ont raison. Parfois, je me demande si la vérité compte encore dans cette Amérique. Si les faits ont encore un poids face aux mensonges répétés mille fois. Si le journalisme peut encore changer quelque chose. Je ne sais pas. Mais je sais une chose : si les journalistes arrêtent d’essayer, c’est fini. Complètement fini. Alors je les admire. Ces soldats d’une guerre perdue d’avance. Ces gardiens d’une vérité que personne ne veut plus entendre. Ces témoins obstinés d’une démocratie qui s’effondre. Ils méritent mieux que cette époque. Nous méritons mieux que cette époque.
Section 11 : 2026, l'année de tous les dangers
Les midterms qui approchent
2026 arrive. Avec les élections de mi-mandat. Ces élections qui, traditionnellement, sanctionnent le parti au pouvoir. Les démocrates espèrent. Ils se disent que les Américains en ont assez. Que le chaos Trump finira par lasser. Que les querelles permanentes, les institutions attaquées, les libertés grignotées finiront par provoquer une réaction. Ils se trompent peut-être. Car Trump a réussi quelque chose d’extraordinaire : normaliser l’anormal. Rendre banal ce qui devrait être scandaleux. Transformer l’exception en règle. Et dans ce contexte, les midterms de 2026 ne seront pas un référendum sur Trump. Ce sera un référendum sur la capacité des démocrates à proposer une alternative crédible. Et pour l’instant, cette alternative n’existe pas. Ou plutôt, elle existe en plusieurs versions contradictoires. L’aile progressiste veut aller plus à gauche. L’aile modérée veut revenir au centre. Et entre les deux, personne ne s’accorde. Pendant ce temps, Trump consolide son emprise sur le Parti républicain. Il élimine les dissidents. Il impose ses candidats. Il transforme le GOP en parti trumpiste.
Les experts politiques sont divisés. Certains pensent que 2026 marquera le début du déclin de Trump. Que les Américains finiront par se réveiller. Que la démocratie américaine a des ressources insoupçonnées. D’autres sont plus pessimistes. Ils voient dans les événements de 2025 les signes d’une transformation profonde, peut-être irréversible, du système politique américain. Le Dr Shanahan appartient à cette seconde catégorie : « Newsom utilise la tactique de Trump, et ça pourrait s’avérer utile pour les démocrates qui cherchent à renverser les positions républicaines lors des midterms de l’année prochaine. Mais il faudra plus que ça. Il faudra une stratégie cohérente. Une vision claire. Et surtout, le courage de se battre vraiment. » Ce courage, les démocrates l’ont-ils ? La réponse à cette question déterminera l’avenir de l’Amérique. Car si les démocrates continuent leur stratégie actuelle—parler fort, agir faiblement—ils perdront. Encore.
Les fractures qui s’approfondissent
Mais au-delà des élections, c’est toute la société américaine qui se fracture. Les manifestations « No Kings » se multiplient dans tout le pays. Des millions d’Américains descendent dans les rues pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire. Mais ces manifestations restent largement ignorées par les médias mainstream. Ou minimisées. Ou présentées comme des mouvements marginaux. Pendant ce temps, les supporters de Trump se radicalisent. Ils voient dans chaque critique une attaque personnelle. Dans chaque manifestation une tentative de coup d’État. Dans chaque article négatif une preuve du complot des élites. Le pays ne se parle plus. Il se hurle dessus. Ou pire, il s’ignore. Chacun dans sa bulle médiatique. Chacun avec ses propres faits. Chacun avec sa propre réalité. Et Trump prospère dans ce chaos. Car le chaos est son élément naturel. Il ne cherche pas à unir. Il cherche à diviser. À opposer. À créer des ennemis. Car dans un pays uni, Trump n’aurait pas sa place. Mais dans un pays fracturé, il est roi.
Les institutions américaines tiennent encore. Mais pour combien de temps ? La Réserve fédérale résiste, mais Powell sera bientôt remplacé. Les tribunaux donnent parfois raison aux opposants de Trump, mais il nomme de nouveaux juges chaque mois. Le Congrès pourrait servir de contre-pouvoir, mais les républicains sont alignés et les démocrates divisés. Les médias pourraient informer le public, mais ils sont censurés ou autocensurés. Alors que reste-t-il ? Les citoyens. Les Américains ordinaires. Ceux qui manifestent. Ceux qui votent. Ceux qui résistent à leur échelle. Sont-ils suffisants pour sauver la démocratie américaine ? Personne ne le sait. Mais 2026 nous donnera peut-être la réponse. Ce sera l’année de tous les dangers. L’année où l’Amérique devra choisir. Entre la démocratie et l’autocratie. Entre les institutions et l’homme providentiel. Entre l’État de droit et la loi du plus fort. Le choix semble évident. Mais l’histoire nous a appris que les choix évidents ne sont jamais garantis. Surtout quand la peur, la colère et la division dominent le débat public.
2026 me terrifie. Vraiment. Pas parce que je sais ce qui va se passer. Mais justement parce que je ne le sais pas. Tout est possible. Le meilleur comme le pire. Les démocrates pourraient reprendre le Congrès et freiner Trump. Ou Trump pourrait consolider son pouvoir et achever la transformation de l’Amérique en démocratie illibérale. Les institutions pourraient résister. Ou s’effondrer définitivement. Les Américains pourraient se réveiller. Ou s’enfoncer plus profondément dans leurs bulles respectives. Je ne sais pas. Et cette incertitude est peut-être le pire. Car elle signifie que rien n’est joué. Que tout dépend des choix qui seront faits dans les mois à venir. Par les politiciens. Par les médias. Par les citoyens. Par chacun d’entre nous. Et ça, c’est une responsabilité écrasante. Car si ça tourne mal, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Nous savons. Nous voyons. Nous comprenons. La question est : allons-nous agir ? Ou allons-nous regarder, impuissants, la démocratie américaine s’effondrer sous nos yeux ?
Conclusion : l'année où l'Amérique a basculé
Le bilan d’une année de chaos
Décembre 2025 touche à sa fin. Le moment est venu de faire le bilan. Et ce bilan est accablant. Une année de querelles permanentes. Une année d’institutions attaquées. Une année de libertés grignotées. Une année où le président des États-Unis a transformé sa fonction en arme personnelle contre tous ceux qui osaient le contredire. Jimmy Kimmel censuré. Stephen Colbert annulé. Elon Musk humilié. Marjorie Taylor Greene détruite. Gavin Newsom combattu. Jerome Powell insulté. La BBC poursuivie. Rosie O’Donnell menacée. Le Parti démocrate écrasé. La liste est longue. Vertigineuse. Épuisante. Et ce n’est qu’une année. La première année du second mandat de Trump. Il en reste trois. Trois années pendant lesquelles Trump, fort de cette première année de victoires, pourra aller encore plus loin. Encore plus fort. Encore plus violent. Car il a compris quelque chose de fondamental : personne ne l’arrête. Ou plutôt, ceux qui essaient sont systématiquement détruits.
Mais au-delà des individus, c’est tout un système qui a vacillé en 2025. Le système de checks and balances, ces contre-pouvoirs censés empêcher les dérives autoritaires, a montré ses limites. Les médias peuvent être censurés. Les tribunaux peuvent être contournés. Le Congrès peut être paralysé. Les institutions peuvent être attaquées. Et face à un président déterminé à utiliser tous les leviers du pouvoir pour ses fins personnelles, ces garde-fous se révèlent fragiles. Terriblement fragiles. Le Dr Shanahan résume parfaitement la situation : « La présidence entière de Trump repose sur la querelle publique. Il doit gagner, et pour qu’il gagne, quelqu’un d’autre doit perdre. » Cette logique binaire, cette vision du monde en noir et blanc, en vainqueurs et vaincus, a transformé la politique américaine en champ de bataille permanent. Et dans cette bataille, Trump a remporté presque toutes les victoires en 2025. Presque toutes. Car quelques résistances subsistent. Newsom en Californie. Powell à la Fed. Quelques journalistes courageux. Quelques juges intègres. Mais sont-ils suffisants ? L’année 2026 nous le dira.
Et maintenant ?
Alors que faire ? Comment réagir face à cette dérive ? Les réponses sont multiples et contradictoires. Certains appellent à la résistance totale. À descendre dans les rues. À bloquer le pays. À rendre l’Amérique ingouvernable jusqu’à ce que Trump parte. D’autres prônent la stratégie institutionnelle. Gagner les élections. Reprendre le Congrès. Utiliser les tribunaux. Faire confiance au système. D’autres encore plaident pour l’adaptation. Accepter que Trump est là pour trois ans encore. Choisir ses batailles. Ne pas s’épuiser dans des combats perdus d’avance. Chaque approche a ses mérites. Chaque approche a ses limites. Et peut-être que la vraie réponse est une combinaison des trois. Résister quand c’est nécessaire. Utiliser les institutions quand c’est possible. S’adapter quand c’est inévitable. Mais surtout, ne jamais abandonner. Ne jamais accepter que cette situation est normale. Ne jamais se résigner à ce que l’Amérique de Trump soit l’Amérique définitive.
Car c’est ça, le vrai danger. Pas Trump lui-même. Mais la normalisation de Trump. L’habitude. La résignation. L’acceptation progressive que oui, c’est comme ça maintenant. Que oui, les présidents peuvent insulter les journalistes. Que oui, ils peuvent menacer les humoristes. Que oui, ils peuvent poursuivre les médias étrangers. Que oui, ils peuvent utiliser l’armée contre les villes américaines. Que oui, ils peuvent transformer la présidence en instrument de vengeance personnelle. Si nous acceptons ça, si nous nous habituons à ça, alors Trump aura gagné. Même s’il perd les élections de 2028. Même s’il quitte le pouvoir. Car il aura changé définitivement ce qui est acceptable en politique américaine. Il aura déplacé les lignes rouges. Il aura normalisé l’anormal. Et ça, c’est peut-être son héritage le plus durable. Le plus toxique. Le plus dangereux. Alors non, nous ne devons pas nous habituer. Nous ne devons pas accepter. Nous ne devons pas nous résigner. Chaque jour, nous devons nous rappeler que ce n’est pas normal. Que ce n’est pas acceptable. Que ce n’est pas l’Amérique que nous voulons. Et nous devons nous battre. À notre échelle. Avec nos moyens. Mais nous battre. Car l’alternative—l’acceptation, la résignation, l’oubli—est bien pire que la fatigue du combat.
Je termine cet article épuisé. Pas physiquement. Mentalement. Émotionnellement. Car écrire sur Trump, c’est plonger dans un univers de violence verbale, de mensonges constants, de chaos permanent. C’est se confronter à l’absurdité érigée en système de gouvernement. C’est voir la démocratie s’effriter jour après jour. Et c’est épuisant. Mais je continue. Nous continuons. Les journalistes continuent. Les humoristes continuent. Les opposants continuent. Parce que nous n’avons pas le choix. Parce que si nous arrêtons, Trump gagne. Complètement. Définitivement. Alors nous continuons. Malgré la fatigue. Malgré le découragement. Malgré l’impression parfois que rien ne change, que nos efforts sont vains, que Trump est invincible. Nous continuons. Parce que c’est tout ce qui nous reste. L’espoir. Têtu. Irrationnel peut-être. Mais vivant. Tant que nous continuons à nous battre, tant que nous refusons d’accepter, tant que nous gardons vivante la mémoire de ce que devrait être une démocratie—alors tout n’est pas perdu. Pas encore. Pas complètement. Et c’est sur cet espoir fragile que je termine. En me disant que 2026 sera peut-être différente. Que les Américains se réveilleront. Que les institutions tiendront. Que la démocratie survivra. Je ne sais pas si j’y crois vraiment. Mais je veux y croire. Nous devons y croire. Car sans cet espoir, il ne reste rien. Juste le chaos. Juste Trump. Juste la fin.
Sources
Sources primaires
TIME Magazine – « From Musk to Kimmel, a Look at Trump’s Biggest Feuds of 2025 » par Callum Sutherland, publié le 19 décembre 2025. Article principal détaillant les principales querelles de Trump en 2025, incluant les conflits avec Jimmy Kimmel, Elon Musk, Gavin Newsom, Marjorie Taylor Greene, Jerome Powell, la BBC et Rosie O’Donnell.
Truth Social – Publications officielles de Donald Trump entre janvier et décembre 2025, notamment ses attaques contre Jimmy Kimmel (septembre 2025), Elon Musk (mai-juin 2025), Jerome Powell (avril-juillet 2025), et Rosie O’Donnell (juillet 2025).
Sources secondaires
Al Jazeera – « What has Musk accused Trump of in relation to the Epstein files? » publié le 6 juin 2025. Analyse détaillée de l’accusation d’Elon Musk concernant la présence de Trump dans les dossiers Epstein.
CNN – « Trump says DOGE is a monster that may ‘go back and eat Elon' » publié le 1er juillet 2025. Couverture de la détérioration des relations entre Trump et Musk suite aux désaccords sur le Department of Government Efficiency.
ABC News Australia – « DOGE fallout intensifies as Musk claims Trump ‘in the Epstein files' » publié le 6 juin 2025. Rapport sur l’escalade du conflit Trump-Musk et les implications politiques.
BBC News – « Marjorie Taylor Greene to quit Congress after Trump feud » publié en novembre 2025. Annonce de la démission de Greene suite à son conflit avec Trump sur les dossiers Epstein.
NPR – « A look at what led to Rep. Marjorie Taylor Greene’s resignation and its impact » publié le 22 novembre 2025. Analyse approfondie des raisons de la démission de Greene et de ses conséquences politiques.
Politico – « ‘I’d love to fire his ass’: Trump fumes at Powell as Fed splits over rates » publié le 20 novembre 2025. Couverture des tensions entre Trump et le président de la Réserve fédérale Jerome Powell.
CalMatters – « LA National Guard deployment escalates Trump feud with California » publié en juin 2025. Analyse du conflit entre Trump et le gouverneur Gavin Newsom concernant le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles.
Associated Press – « Trump and Newsom feud over National Guard in Los Angeles » publié en juin 2025. Rapport factuel sur le déploiement controversé de la Garde nationale en Californie.
CNBC – « Trump sues BBC for $10 billion in documentary defamation case » publié le 16 décembre 2025. Annonce de la poursuite judiciaire de Trump contre la BBC pour diffamation.
Reuters – « Trump sues BBC for defamation over editing of January 6 speech » publié le 16 décembre 2025. Couverture internationale de la poursuite contre la BBC.
The Telegraph – Rapport initial sur les préoccupations internes de la BBC concernant le montage du documentaire Panorama, publié en novembre 2025.
USA Today – « Donald Trump says ‘let Jimmy Kimmel rot’ and threatens to sue ABC » publié le 23 septembre 2025. Couverture des menaces de Trump contre Jimmy Kimmel et ABC.
ACLU – « ACLU Responds to Trump Administration Move Censoring Jimmy Kimmel » communiqué de presse publié en septembre 2025. Réaction de l’organisation de défense des libertés civiles à la suspension de l’émission de Kimmel.
Los Angeles Times – « ‘We won, the president lost,’ Jimmy Kimmel says in Christmas message » publié le 25 décembre 2025. Couverture du message de Noël alternatif de Kimmel pour Channel 4.
Fox News – « 2025 lookback: CBS shocks industry by pulling Colbert’s plug » publié en décembre 2025. Analyse de l’annulation de The Late Show with Stephen Colbert.
New York Times – « Kimmel Returns to Air as President Threatens Legal Action » publié le 23 septembre 2025. Couverture du retour de Jimmy Kimmel après la suspension de son émission.
PBS NewsHour – « What to know about Rep. Marjorie Taylor Greene’s resignation and falling out with Trump » publié en novembre 2025. Analyse détaillée de la rupture entre Trump et Greene.
The New Yorker – « Jeffrey Epstein, Marjorie Taylor Greene, and the Future of American Politics » publié en novembre 2025. Essai sur les implications politiques de l’affaire Epstein dans le contexte actuel.
Yahoo Finance – « Divisions at the Fed that defined 2025 are expected to carry into 2026 » publié en décembre 2025. Analyse des tensions au sein de la Réserve fédérale et des conflits avec Trump.
The Hill – « Deal to extend ObamaCare subsidies faces uphill battle » publié en décembre 2025. Couverture des négociations sur les subventions Obamacare pendant le shutdown gouvernemental.
Politico – « Congress struggles to unite behind a plan for Obamacare » publié le 6 décembre 2025. Analyse des divisions au Congrès concernant l’extension des subventions de santé.
American Journal of Managed Care – « Government Shutdown Concluded but ACA Subsidies in Limbo » publié en novembre 2025. Analyse des conséquences du shutdown sur les subventions de l’Affordable Care Act.
Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.