Le mépris affiché pour les dirigeants européens
L’hostilité de Trump envers l’Europe n’est pas nouvelle, mais elle a atteint des sommets inquiétants en cette fin d’année 2025. Dans une interview accordée à Politico le 9 décembre, le président américain n’a pas mâché ses mots en parlant des dirigeants européens. « Je pense qu’ils sont faibles. Mais je pense aussi qu’ils veulent être tellement politiquement corrects », a-t-il déclaré avec un mépris à peine voilé. Ce n’est pas une simple critique diplomatique. C’est une attaque frontale contre des alliés historiques des États-Unis. Des pays avec lesquels l’Amérique a combattu deux guerres mondiales. Des nations qui ont reconstruit l’ordre international d’après-guerre aux côtés de Washington. Trump les traite comme des adversaires, pas comme des partenaires. Et ce n’est que le début.
Le document de stratégie de sécurité nationale publié par l’administration Trump va encore plus loin dans l’insulte. Il décrit l’Europe en des termes apocalyptiques : « Le déclin économique de l’Europe est éclipsé par la perspective réelle et bien plus sombre d’un effacement civilisationnel… En tant que tel, il est loin d’être évident que certains pays européens auront des économies et des armées suffisamment fortes pour rester des alliés fiables. » Relisez ces mots. Lentement. L’administration américaine, dans un document officiel de stratégie nationale, remet en question la viabilité même de ses alliés européens. Elle suggère que l’Europe pourrait disparaître en tant que civilisation. Que ses économies et ses armées pourraient devenir trop faibles pour être utiles. C’est une rupture historique. Une trahison des alliances qui ont défini l’Occident depuis 1945. Et l’Australie, qui fait partie de ce même système d’alliances, devrait être terrifiée par ce langage.
L’Ukraine sacrifiée sur l’autel du deal avec Poutine
Le 28 décembre 2025, Trump a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Après plus de trois heures de discussions, Trump a affirmé que les négociateurs étaient « beaucoup plus proches, peut-être très proches » d’un accord de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a reconnu que des « questions épineuses » subsistaient, notamment le sort de la région du Donbass que la Russie exige que l’Ukraine abandonne. Mais Trump a refusé de fournir un calendrier concret, se contentant de dire qu’il espérait avoir une réponse « dans quelques semaines ». Zelensky, de son côté, a maintenu sa position : toute décision concernant le territoire ukrainien devra être approuvée par le peuple ukrainien, probablement par référendum. Mais la pression est énorme. Trump veut son deal. Et il est prêt à sacrifier l’intégrité territoriale de l’Ukraine pour l’obtenir.
Les dirigeants européens ont accueilli ces discussions avec un mélange d’espoir et d’inquiétude profonde. Ils craignent que Trump ne conclue un accord avec Vladimir Poutine qui laisserait l’Ukraine vulnérable, sans garanties de sécurité solides. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a lancé un avertissement glaçant le 22 décembre : « Nous sommes la prochaine cible de la Russie. Et nous sommes déjà en danger. La Russie a ramené la guerre en Europe, et nous devons être préparés à l’ampleur de la guerre que nos grands-parents et arrière-grands-parents ont endurée. » Le pape François lui-même est intervenu, appelant Trump à ne pas « briser » l’alliance transatlantique. Mais Trump semble déterminé à suivre sa propre voie, quelles qu’en soient les conséquences pour la sécurité européenne. Et si l’Europe peut être abandonnée, pourquoi l’Australie serait-elle épargnée?
Regardez ce qui se passe en Ukraine. Trump est en train de négocier la paix avec Poutine comme s’il s’agissait d’une transaction immobilière. Peu importe que l’Ukraine perde des territoires. Peu importe que les garanties de sécurité soient insuffisantes. Peu importe que l’Europe soit terrifiée. Trump veut son deal. Il veut pouvoir dire qu’il a mis fin à la guerre. Et tant pis si cela signifie trahir un allié, abandonner des principes démocratiques, récompenser l’agression russe. Si Trump peut faire ça à l’Ukraine, si il peut traiter l’Europe avec un tel mépris, qu’est-ce qui nous fait croire que l’Australie sera traitée différemment?
Section 3 : Le projet d'annexion du Groenland, une folie dangereuse
Quand Trump menace un allié de l’OTAN
Le 22 décembre 2025, Trump a nommé Jeff Landry, gouverneur de Louisiane, comme envoyé spécial pour le Groenland. Cette nomination n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une campagne de plus en plus agressive de Trump pour annexer le Groenland, ce territoire autonome qui fait partie du Danemark, un allié des États-Unis et membre de l’OTAN. Trump a été clair sur ses intentions : « Nous en avons besoin pour la sécurité nationale. Nous devons l’avoir. » Ce n’est pas une suggestion diplomatique. C’est une exigence. Et Trump n’a pas exclu l’usage de la force pour obtenir ce qu’il veut. Le Danemark a réagi avec indignation. Le gouvernement danois a exprimé sa « profonde contrariété » face à cette nomination et a réaffirmé que le Groenland n’était pas à vendre. Mais Trump ne semble pas s’en soucier.
Cette affaire du Groenland révèle quelque chose de profondément troublant sur la vision du monde de Trump. Il est prêt à menacer un allié de l’OTAN, à ignorer la souveraineté d’un pays démocratique, à utiliser potentiellement la force militaire pour s’emparer d’un territoire qui ne lui appartient pas. C’est exactement ce que Vladimir Poutine a fait en Ukraine. Trump est en train d’adopter les méthodes de Poutine. Il est en train de transformer les États-Unis en une puissance impériale qui ne respecte ni les alliances, ni le droit international, ni la souveraineté des nations. Et si Trump peut faire ça au Danemark, un membre de l’OTAN, qu’est-ce qui l’empêcherait de faire la même chose à l’Australie si nos intérêts divergeaient? Qu’est-ce qui garantit que notre alliance nous protège si Trump décide que nos ressources naturelles ou notre position stratégique dans le Pacifique sont plus importantes que notre souveraineté?
L’effondrement des normes internationales
L’affaire du Groenland n’est pas un incident isolé. Elle fait partie d’un schéma plus large de comportement qui devrait alarmer tous les alliés des États-Unis. Trump est en train de démolir systématiquement les normes et les institutions qui ont maintenu la paix et la stabilité internationales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il attaque l’ONU, l’OMS, l’Accord de Paris sur le climat. Il menace de se retirer de l’OTAN ou de conditionner la défense des alliés européens au paiement de sommes exorbitantes. Il impose des tarifs douaniers punitifs à ses partenaires commerciaux, y compris l’Australie. Il traite les alliances comme des transactions commerciales où seul le profit immédiat compte. Cette vision transactionnelle des relations internationales est incompatible avec le système d’alliances dont l’Australie dépend pour sa sécurité.
L’Australie a construit sa politique étrangère sur l’idée que les règles internationales comptent. Que les alliances sont fondées sur des valeurs partagées, pas seulement sur des intérêts immédiats. Que la démocratie, les droits de l’homme, le respect de la souveraineté nationale sont des principes non négociables. Trump rejette tout cela. Pour lui, le monde est un jeu à somme nulle où seule la domination américaine compte. Les alliés ne sont utiles que dans la mesure où ils servent les intérêts américains tels que Trump les définit. Et si un allié devient un obstacle, il sera écarté sans hésitation. C’est ce qui est en train de se passer avec l’Europe. C’est ce qui pourrait arriver à l’Australie si nous ne prenons pas conscience de la gravité de la situation.
Le Groenland. Laissez ce mot résonner un instant. Trump veut annexer le territoire d’un allié de l’OTAN. Il parle de « sécurité nationale » comme si cela justifiait tout. Comme si les États-Unis avaient le droit de s’emparer de n’importe quel territoire qu’ils jugent stratégiquement important. C’est la logique de l’empire. La logique de Poutine. Et nous sommes censés croire que notre alliance avec ce pays nous protège? Que Trump respectera notre souveraineté quand il ne respecte même pas celle du Danemark?
Section 4 : La doctrine Monroe ressuscitée en Amérique latine
Le retour de l’impérialisme américain
Trump ne se contente pas de menacer l’Europe. Il est également en train de réaffirmer la domination américaine sur l’hémisphère occidental avec une brutalité qui rappelle les pires heures de l’impérialisme américain. Sans aucune autorisation du Congrès américain, Trump a ordonné à l’armée de tuer des trafiquants de drogue et de saisir et bloquer des pétroliers. Il a ressuscité la doctrine Monroe, cette politique du XIXe siècle qui affirmait la primauté des États-Unis sur les Amériques. Dans sa campagne pour renverser le dictateur vénézuélien Nicolas Maduro, Trump a clairement indiqué qu’il considère l’Amérique latine comme son arrière-cour, où les États-Unis peuvent intervenir à leur guise. Et il n’hésite pas à menacer directement les dirigeants qui osent lui résister.
Le 10 décembre 2025, Trump a lancé un avertissement glacial au président colombien Gustavo Petro : « Il ferait mieux de se ressaisir ou il sera le prochain. » Et selon Axios, Trump aurait ajouté en privé : « Il ferait mieux de surveiller son cul. » Ce n’est pas de la diplomatie. C’est de l’intimidation pure et simple. C’est la menace à peine voilée d’un coup d’État ou d’une intervention militaire. Trump traite les dirigeants démocratiquement élus d’Amérique latine comme des vassaux qui doivent obéir aux ordres de Washington ou subir les conséquences. Cette vision des relations internationales est incompatible avec les valeurs démocratiques que l’Australie prétend défendre. Et pourtant, nous continuons à prétendre que notre alliance avec les États-Unis est fondée sur des valeurs partagées.
L’Australie complice par son silence
Le silence de l’Australie face à ces abus est assourdissant. Nous ne disons rien quand Trump menace le Danemark. Nous ne disons rien quand il intimide la Colombie. Nous ne disons rien quand il trahit l’Ukraine. Nous gardons la tête baissée, espérant que si nous restons discrets, Trump nous laissera tranquilles. Mais ce silence a un prix. Il fait de nous les complices de la destruction de l’ordre international. Il envoie le message que l’Australie est prête à fermer les yeux sur n’importe quel abus tant que nos intérêts immédiats sont protégés. C’est une position moralement indéfendable. Et c’est aussi une position stratégiquement stupide, parce qu’elle repose sur l’illusion que Trump nous épargnera si nous sommes suffisamment obéissants.
L’histoire nous enseigne que les tyrans ne récompensent pas la soumission. Ils l’exploitent. Plus nous acceptons le comportement de Trump sans protester, plus nous l’encourageons à aller plus loin. Plus nous normalisons ses abus, plus nous affaiblissons les normes internationales qui nous protègent. L’Australie doit comprendre que notre sécurité ne dépend pas seulement de notre alliance bilatérale avec les États-Unis. Elle dépend d’un système international de règles et d’institutions qui limite le pouvoir des grandes puissances et protège les petits pays comme le nôtre. En restant silencieux pendant que Trump détruit ce système, nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis.
Nous regardons Trump menacer la Colombie, intimider le Venezuela, ressusciter la doctrine Monroe. Et nous ne disons rien. Parce que ce n’est pas notre région. Parce que ce ne sont pas nos problèmes. Parce que nous pensons que si nous restons tranquilles, Trump nous laissera en paix. Mais cette logique est suicidaire. Chaque fois que Trump viole les normes internationales sans conséquence, il rend le monde un peu plus dangereux pour nous. Chaque fois qu’il traite un allié comme un vassal, il nous rappelle que nous pourrions être les prochains.
Section 5 : L'attaque contre les médias américains
Quand le président veut contrôler CNN
En décembre 2025, Trump s’est lancé dans une campagne ouverte pour influencer le contrôle de CNN, l’un des plus grands réseaux d’information américains. Dans le cadre d’une bataille pour le rachat de Warner Bros. Discovery, qui possède CNN, Trump a déclaré publiquement : « Je serai impliqué dans cette décision » concernant qui obtiendra Netflix et d’autres actifs médiatiques. Il a ajouté, en parlant de CNN : « Les gens qui dirigent cette entreprise en ce moment et qui dirigent CNN, qui est un groupe de personnes très malhonnêtes, je ne pense pas que cela devrait être autorisé à continuer. » Trump déteste CNN. Il l’a toujours détesté. Et maintenant qu’il est président, il utilise son pouvoir pour essayer de contrôler qui possède le réseau et ce qu’il diffuse.
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a continué ses attaques contre le New York Times, écrivant : « Leur comportement radical de gauche, déséquilibré, écrivant des articles et des opinions FAUX… doit être traité et arrêté. » Ce n’est pas de la critique légitime des médias. C’est une menace à peine voilée d’utiliser le pouvoir de l’État pour faire taire les voix critiques. Trump veut un contrôle étatique sur les médias américains. Il veut décider qui peut posséder quels médias, qui peut dire quoi, qui peut critiquer le gouvernement. C’est exactement ce que font les régimes autoritaires. C’est exactement ce que fait Poutine en Russie. Et Trump est en train de l’importer aux États-Unis.
La fin de la démocratie américaine?
L’alliance entre l’Australie et les États-Unis a toujours été fondée sur l’idée que nous sommes deux démocraties partageant les mêmes valeurs. La liberté de la presse est l’un des piliers fondamentaux de la démocratie. Sans médias libres et indépendants, il n’y a pas de démocratie. Il n’y a que de l’autoritarisme déguisé. Si Trump réussit à imposer un contrôle étatique sur les médias américains, les États-Unis ne seront plus une démocratie au sens où nous l’entendons. Ce sera un régime hybride où les formes démocratiques subsistent mais où le pouvoir réel est concentré entre les mains d’un homme qui ne tolère aucune dissidence. Comment l’alliance peut-elle survivre si les États-Unis cessent d’être une démocratie? Sur quelles valeurs partagées pouvons-nous fonder notre partenariat si Trump transforme l’Amérique en une autocratie?
Ces questions ne sont pas théoriques. Elles sont urgentes et concrètes. L’Australie doit se demander si elle peut maintenir une alliance stratégique avec un pays qui abandonne les principes démocratiques. Nous devons nous demander si notre sécurité est vraiment garantie par un partenariat avec un régime qui attaque la liberté de la presse, qui menace ses alliés, qui viole les normes internationales. Nous devons nous demander si nous sommes prêts à être complices de la transformation des États-Unis en un État autoritaire. Parce que c’est ce qui est en train de se passer. Et notre silence face à cette transformation fait de nous des complices.
Trump veut contrôler CNN. Il veut faire taire le New York Times. Il veut décider qui peut posséder quels médias, qui peut dire quoi. Et nous sommes censés croire que les États-Unis restent une démocratie? Que notre alliance est fondée sur des valeurs partagées? Quelle valeur partageons-nous avec un régime qui attaque la liberté de la presse? Quelle sécurité pouvons-nous attendre d’un partenaire qui abandonne les principes démocratiques?
Section 6 : Les Australiens traités comme une menace
Cinq ans de données sur les réseaux sociaux exigés
En décembre 2025, l’administration Trump a annoncé une nouvelle exigence pour les visiteurs étrangers, y compris les Australiens. Pour obtenir un visa américain, les Australiens devront désormais fournir jusqu’à cinq ans de leurs profils et métadonnées sur les réseaux sociaux. Cette mesure, présentée comme une nécessité de sécurité nationale, traite essentiellement les citoyens australiens comme des menaces potentielles. Nous ne sommes plus des alliés de confiance. Nous sommes des suspects qui doivent prouver leur innocence avant d’être autorisés à entrer aux États-Unis. C’est une insulte profonde à l’alliance. C’est une violation de la vie privée des Australiens. Et c’est un signal clair que Trump ne fait pas de distinction entre les alliés et les adversaires.
Cette exigence de surveillance des réseaux sociaux s’inscrit dans une tendance plus large de l’administration Trump à traiter tous les étrangers avec suspicion, quelle que soit leur nationalité ou leur relation avec les États-Unis. Les Australiens qui veulent visiter les États-Unis pour le tourisme, les affaires ou les études devront désormais accepter que le gouvernement américain fouille dans leur vie privée numérique. Ils devront accepter que leurs messages, leurs photos, leurs opinions politiques, leurs relations personnelles soient examinés par les autorités américaines. C’est le genre de surveillance que nous associons aux régimes autoritaires, pas aux démocraties. Et pourtant, c’est ce que Trump impose à nos citoyens. Comment pouvons-nous maintenir une alliance avec un pays qui traite nos citoyens comme des menaces à la sécurité nationale?
Les tarifs douaniers qui blessent l’économie australienne
Les insultes ne s’arrêtent pas là. Trump a également imposé des tarifs douaniers sur les importations australiennes, blessant notre économie et détruisant des décennies de libre-échange entre nos deux pays. L’accord de libre-échange entre l’Australie et les États-Unis, négocié avec tant de soin et présenté comme un pilier de notre partenariat économique, a été déchiré par Trump. Il ne se soucie pas des conséquences pour l’économie australienne. Il ne se soucie pas des emplois australiens qui seront perdus. Il ne se soucie pas de la confiance que ces tarifs détruisent. Pour Trump, l’Australie n’est qu’un autre pays à exploiter pour servir les intérêts américains. Nous ne sommes pas des partenaires. Nous sommes des cibles.
Ces tarifs sont particulièrement révélateurs parce qu’ils montrent que Trump ne fait aucune distinction entre les alliés et les adversaires quand il s’agit de commerce. La Chine, l’Europe, l’Australie – tous sont traités de la même manière. Tous sont soumis aux mêmes tarifs punitifs. Tous sont considérés comme des menaces économiques aux États-Unis. Cette vision du commerce international est fondamentalement incompatible avec l’idée d’une alliance. Une alliance implique une coopération mutuelle, un respect des intérêts de l’autre, une volonté de faire des compromis pour le bien commun. Trump rejette tout cela. Pour lui, chaque transaction est un jeu à somme nulle où l’Amérique doit gagner et tous les autres doivent perdre. Comment pouvons-nous avoir une alliance avec quelqu’un qui pense comme ça?
Cinq ans de données sur les réseaux sociaux. Laissez ça pénétrer. Trump exige que les Australiens livrent cinq ans de leur vie privée numérique pour avoir le privilège de visiter les États-Unis. Nous sommes traités comme des suspects. Comme des menaces. Comme des ennemis potentiels. Et nous sommes censés croire que nous sommes des alliés de confiance? Que notre partenariat est spécial? C’est une farce. Une insulte. Une trahison de tout ce que l’alliance était censée représenter.
Section 7 : AUKUS, une victoire en trompe-l'œil
Le projet sauvé mais l’alliance menacée
Le projet AUKUS a survécu à l’examen du Pentagone en 2025. Trump a déclaré que le partenariat trilatéral pour des sous-marins à propulsion nucléaire avançait « à pleine vapeur ». Le gouvernement australien a célébré cette annonce comme une victoire majeure. Après des mois d’incertitude et de spéculations sur l’avenir du projet, AUKUS semblait sécurisé. Mais cette victoire est en trompe-l’œil. Elle masque une réalité beaucoup plus sombre. AUKUS peut survivre en tant que projet technique, mais l’alliance stratégique qui le sous-tend est en train de s’effondrer. À quoi bon avoir des sous-marins nucléaires si le partenaire qui nous les fournit ne partage plus nos valeurs, ne respecte plus nos intérêts, et traite notre pays comme un vassal plutôt qu’un allié?
Le problème fondamental avec AUKUS est qu’il repose sur une vision du monde qui n’existe plus. Il a été conçu dans un contexte où l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni partageaient une vision commune de la sécurité dans la région Indo-Pacifique. Où ils s’accordaient sur la nécessité de contenir la Chine et de maintenir un ordre régional fondé sur des règles. Où ils croyaient aux alliances démocratiques et au multilatéralisme. Mais Trump a détruit cette vision. Il ne croit pas aux alliances fondées sur des valeurs partagées. Il ne croit pas au multilatéralisme. Il ne croit même pas nécessairement à la nécessité de contenir la Chine si cela ne sert pas directement les intérêts américains tels qu’il les définit. AUKUS peut continuer à exister sur le papier, mais son fondement stratégique s’est évaporé.
La dépendance technologique comme piège
AUKUS crée également une dépendance technologique dangereuse. L’Australie sera entièrement dépendante des États-Unis et du Royaume-Uni pour la construction, la maintenance et l’exploitation de ses sous-marins nucléaires. Nous n’aurons pas la capacité de les construire nous-mêmes. Nous n’aurons pas la capacité de les maintenir sans l’aide américaine. Nous n’aurons pas la capacité de les utiliser de manière indépendante si les États-Unis décident de nous couper l’accès à la technologie ou au soutien logistique. Cette dépendance fait de nous des otages de la bonne volonté américaine. Et sous Trump, cette bonne volonté ne peut pas être tenue pour acquise. Si Trump peut imposer des tarifs douaniers à l’Australie, s’il peut exiger cinq ans de données sur les réseaux sociaux de nos citoyens, qu’est-ce qui l’empêcherait d’utiliser notre dépendance technologique comme levier pour nous forcer à accepter ses exigences?
Cette dépendance est d’autant plus dangereuse que Trump a montré qu’il était prêt à abandonner ses alliés quand cela servait ses intérêts. Il a trahi les Kurdes en Syrie. Il est en train de trahir l’Ukraine. Il menace de trahir l’Europe. Qu’est-ce qui nous fait croire que l’Australie sera épargnée? AUKUS nous lie à un partenaire qui ne respecte pas les alliances, qui ne partage plus nos valeurs, et qui pourrait nous abandonner du jour au lendemain si cela servait ses intérêts. C’est une position stratégiquement vulnérable. Et nous devrions être terrifiés par cette vulnérabilité au lieu de célébrer la survie d’AUKUS comme une victoire.
AUKUS survit. Et nous célébrons. Comme si c’était une victoire. Comme si avoir des sous-marins nucléaires suffisait à garantir notre sécurité. Mais à quoi bon ces sous-marins si nous sommes entièrement dépendants d’un partenaire qui ne nous respecte pas? Si nous sommes à la merci d’un président qui traite les alliances comme des transactions commerciales? AUKUS ne nous rend pas plus forts. Il nous rend plus vulnérables. Il nous enchaîne à un partenaire qui pourrait nous abandonner à tout moment.
Section 8 : Le mythe du "business as usual"
La gestion quotidienne qui cache la crise existentielle
Le gouvernement australien continue à gérer la relation avec les États-Unis comme si de rien n’était. Les consultations AUSMIN se déroulent selon le calendrier habituel. Les discussions sur AUKUS progressent. Les questions commerciales sont négociées. Les protocoles diplomatiques sont respectés. Tout semble normal. Tout semble sous contrôle. C’est ce que Bruce Wolpe appelle la « gestion au jour le jour » – tarifs, AUKUS, AUSMIN – comme si rien de transformationnel ne se passait. Mais cette approche est dangereusement inadéquate. Elle traite les symptômes sans jamais s’attaquer à la maladie. Elle maintient l’illusion de la normalité pendant que les fondations de l’alliance s’effondrent.
Le problème avec cette approche est qu’elle repose sur le déni. Le déni que Trump a fondamentalement changé la nature de la relation entre l’Australie et les États-Unis. Le déni que l’architecture globale dont l’Australie dépend est en train d’être détruite. Le déni que nos valeurs et nos intérêts divergent de plus en plus de ceux de l’administration Trump. Ce déni est confortable à court terme. Il nous permet de continuer à faire ce que nous avons toujours fait sans avoir à affronter des questions difficiles. Mais à long terme, il est suicidaire. Parce que pendant que nous faisons semblant que tout va bien, le monde change autour de nous. Et quand nous nous réveillerons enfin, il sera peut-être trop tard pour adapter notre stratégie.
L’illusion des petites victoires
Chaque petite victoire diplomatique – une rencontre avec Trump, la survie d’AUKUS, une déclaration conjointe d’AUSMIN – est présentée comme la preuve que l’alliance fonctionne toujours. Mais ces victoires sont illusoires. Elles ne changent rien au fait fondamental que Trump est en train de détruire l’ordre international dont l’Australie dépend. Elles ne changent rien au fait que les États-Unis sous Trump ne partagent plus nos valeurs démocratiques. Elles ne changent rien au fait que Trump traite l’Australie avec mépris, imposant des tarifs, exigeant des données sur les réseaux sociaux, nous traitant comme un vassal plutôt qu’un allié. Célébrer ces petites victoires, c’est comme réorganiser les chaises longues sur le Titanic. Ça donne l’impression de faire quelque chose d’utile, mais ça ne change rien au fait que le navire est en train de couler.
L’Australie doit arrêter de se contenter de gérer la relation au jour le jour. Nous devons commencer à poser les questions existentielles. Quel genre de relation voulons-nous avec les États-Unis sous Trump? Quel genre d’alliance avons-nous besoin pour garantir notre sécurité dans un monde où les États-Unis ne respectent plus les règles internationales? Comment pouvons-nous protéger nos intérêts et nos valeurs tout en maintenant un partenariat avec un pays qui s’éloigne de plus en plus de la démocratie? Ces questions sont difficiles. Elles sont inconfortables. Mais elles sont urgentes. Et plus nous attendons pour y répondre, plus notre position devient vulnérable.
Business as usual. C’est le mantra du gouvernement australien. Continuons à faire ce que nous avons toujours fait. Continuons à gérer les détails. Continuons à célébrer les petites victoires. Et surtout, ne posons pas de questions difficiles sur la nature fondamentale de notre relation avec les États-Unis. Parce que ces questions sont effrayantes. Parce que les réponses pourraient nous forcer à faire des choix difficiles. Mais ce déni ne nous protège pas. Il nous rend plus vulnérables. Chaque jour que nous passons à faire semblant que tout va bien est un jour de perdu pour préparer l’avenir.
Section 9 : Les plaques tectoniques ont bougé
Un monde qui n’existe plus
L’accord de libre-échange entre l’Australie et les États-Unis, les décennies de consultations AUSMIN, l’engagement envers AUKUS – tout cela a été conçu dans un monde qui n’existe plus. Un monde où les États-Unis étaient le garant de l’ordre international libéral. Un monde où les alliances étaient fondées sur des valeurs partagées et des intérêts communs. Un monde où le multilatéralisme et les institutions internationales étaient considérés comme essentiels à la paix et à la prospérité. Trump a détruit ce monde. Il l’a remplacé par une vision où seule la domination américaine compte. Où les alliances sont des transactions. Où les institutions internationales sont des obstacles à éliminer. Où les valeurs démocratiques sont négociables si elles interfèrent avec les intérêts américains.
Cette transformation n’est pas temporaire. Ce n’est pas juste une question de personnalité ou de style. Trump représente un changement fondamental dans la façon dont une partie significative de l’électorat américain voit le monde. Même si Trump quitte le pouvoir, les forces qu’il a libérées ne disparaîtront pas. Le nationalisme américain, l’hostilité envers les institutions internationales, le mépris pour les alliés traditionnels – tout cela survivra à Trump. L’Australie doit comprendre que nous ne pouvons pas simplement attendre que Trump parte et espérer que tout redevienne normal. Le monde a changé. Les États-Unis ont changé. Et notre stratégie doit changer aussi.
L’architecture globale en ruines
Trump est déterminé à détruire l’architecture globale que l’Australie a aidé à construire et dont elle dépend pour sa sécurité et sa prospérité. Les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé, l’Accord de Paris sur le climat, l’Organisation mondiale du commerce – toutes ces institutions sont dans le collimateur de Trump. Il veut les affaiblir, les marginaliser, ou les détruire complètement. Et l’Australie est liée à toutes ces institutions. Notre sécurité dépend d’un ordre international fondé sur des règles. Notre prospérité dépend d’un système commercial multilatéral. Notre capacité à faire face au changement climatique dépend de la coopération internationale. Si Trump réussit à détruire ces institutions, l’Australie sera beaucoup plus vulnérable.
Le problème est que l’Australie ne peut pas défendre ces institutions seule. Nous sommes un pays de taille moyenne avec une influence limitée. Nous avons besoin de partenaires. Nous avons besoin d’alliances. Mais notre principal allié, les États-Unis, est devenu le principal destructeur de l’ordre international. C’est une position impossible. Nous ne pouvons pas maintenir notre alliance avec les États-Unis tout en défendant les institutions que Trump veut détruire. Nous ne pouvons pas être loyaux envers Trump et loyaux envers l’ordre international en même temps. Nous devons choisir. Et jusqu’à présent, nous avons refusé de faire ce choix, espérant que nous pourrions d’une manière ou d’une autre éviter de prendre position. Mais cette stratégie d’évitement ne peut pas durer éternellement.
Les plaques tectoniques ont bougé. Le sol sous nos pieds n’est plus stable. Et nous continuons à construire nos maisons comme si de rien n’était. Comme si l’ordre international allait se maintenir tout seul. Comme si Trump n’était qu’une anomalie temporaire. Mais ce n’est pas une anomalie. C’est une transformation. Et si nous ne nous adaptons pas, nous serons écrasés quand les plaques se déplaceront à nouveau.
Section 10 : Vers quelle alliance en 2026?
Les questions que personne ne veut poser
Alors que 2026 commence, l’Australie doit affronter des questions qu’elle a évitées pendant trop longtemps. Étant donné ce que les États-Unis sont devenus sous Trump, et ce que Trump inflige au monde, quel genre de relation avec les États-Unis les Australiens veulent-ils? Quel genre d’alliance le pays a-t-il besoin? Ces questions ne sont pas théoriques. Elles sont urgentes et concrètes. Elles détermineront la sécurité et la prospérité de l’Australie pour les décennies à venir. Et pourtant, nous refusons de les poser. Nous préférons nous concentrer sur les questions transactionnelles – les tarifs, AUKUS, AUSMIN – plutôt que sur les questions existentielles qui détermineront notre avenir.
La première question que nous devons poser est : pouvons-nous maintenir une alliance stratégique avec un pays qui ne partage plus nos valeurs démocratiques? Si les États-Unis sous Trump deviennent un régime autoritaire qui attaque la liberté de la presse, qui menace ses alliés, qui viole les normes internationales, sur quoi notre alliance peut-elle être fondée? L’alliance a toujours été présentée comme un partenariat entre deux démocraties partageant les mêmes valeurs. Si cette prémisse n’est plus vraie, l’alliance a-t-elle encore un sens? Ou devons-nous repenser complètement notre relation avec les États-Unis?
La nécessité d’une diversification stratégique
La deuxième question est : comment pouvons-nous réduire notre dépendance envers les États-Unis? AUKUS nous rend entièrement dépendants de la technologie américaine pour nos capacités de défense les plus critiques. Notre économie est profondément intégrée à l’économie américaine. Notre sécurité repose sur la garantie américaine. Cette dépendance était acceptable quand nous pouvions compter sur les États-Unis comme un allié fiable. Mais sous Trump, cette fiabilité ne peut plus être tenue pour acquise. Nous devons diversifier nos partenariats stratégiques. Nous devons renforcer nos liens avec l’Europe, le Japon, l’Inde, et d’autres démocraties qui partagent nos valeurs. Nous devons développer nos propres capacités de défense au lieu de dépendre entièrement des États-Unis.
La troisième question est : comment pouvons-nous défendre l’ordre international tout en maintenant notre alliance avec les États-Unis? Trump est en train de détruire les institutions internationales dont l’Australie dépend. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette destruction. Nous devons défendre les Nations Unies, l’OMS, l’Accord de Paris, et toutes les autres institutions qui maintiennent la paix et la stabilité internationales. Mais défendre ces institutions signifie s’opposer à Trump. Cela signifie accepter que notre relation avec les États-Unis sera tendue. Cela signifie être prêts à payer un prix pour nos principes. Sommes-nous prêts à le faire? Ou allons-nous continuer à garder le silence pendant que Trump détruit l’ordre international?
2026 commence. Et nous devons enfin poser les questions que nous avons évitées. Quel genre d’alliance voulons-nous? Quel genre d’alliance avons-nous besoin? Pouvons-nous maintenir un partenariat avec un pays qui ne partage plus nos valeurs? Comment pouvons-nous réduire notre dépendance dangereuse envers les États-Unis? Comment pouvons-nous défendre l’ordre international tout en maintenant notre alliance? Ces questions sont difficiles. Elles sont effrayantes. Mais elles sont inévitables. Et plus nous attendons pour y répondre, plus notre position devient vulnérable.
Section 11 : L'urgence d'un débat national
Sortir du déni collectif
L’Australie est en train de vivre un moment de déni collectif. Nous refusons de reconnaître que notre alliance avec les États-Unis est en danger existentiel. Nous refusons d’admettre que Trump a fondamentalement changé la nature de cette alliance. Nous refusons de poser les questions difficiles sur notre avenir stratégique. Ce déni est compréhensible. Reconnaître la réalité de notre situation est terrifiant. Cela signifie admettre que le monde que nous connaissions a disparu. Cela signifie accepter que nous devons repenser complètement notre stratégie de sécurité. Cela signifie faire face à des choix difficiles sans garantie de succès. Mais aussi terrifiant que cela puisse être, le déni est encore plus dangereux. Parce que pendant que nous refusons de voir la réalité, cette réalité continue à évoluer. Et chaque jour que nous passons dans le déni est un jour de perdu pour nous préparer à l’avenir.
Nous devons sortir de ce déni. Nous devons avoir un débat national honnête sur notre relation avec les États-Unis. Ce débat doit inclure toutes les voix – le gouvernement, l’opposition, les experts en sécurité, les économistes, la société civile, les citoyens ordinaires. Nous devons examiner toutes les options, même celles qui semblent impensables. Devons-nous maintenir l’alliance telle qu’elle existe? Devons-nous la redéfinir? Devons-nous la mettre en pause jusqu’à ce que les États-Unis reviennent à leurs valeurs démocratiques? Devons-nous chercher de nouveaux partenaires stratégiques? Toutes ces options doivent être sur la table. Et nous devons être prêts à prendre des décisions difficiles basées sur nos intérêts et nos valeurs, pas sur la nostalgie d’un passé qui n’existe plus.
Le coût du silence
Le silence a un coût. Chaque jour que nous restons silencieux face aux abus de Trump, nous devenons complices de la destruction de l’ordre international. Chaque jour que nous acceptons d’être traités comme un vassal plutôt qu’un allié, nous affaiblissons notre position. Chaque jour que nous refusons de poser les questions difficiles, nous rendons notre avenir plus incertain. Le silence n’est pas neutre. Le silence est un choix. Et c’est un choix qui a des conséquences. Si nous continuons à garder le silence, nous nous réveillerons un jour dans un monde où l’Australie est isolée, vulnérable, et sans options. Un monde où notre alliance avec les États-Unis n’existe plus que sur le papier. Un monde où nous avons perdu la capacité de défendre nos intérêts et nos valeurs.
Nous ne pouvons pas nous permettre ce silence. Nous devons parler. Nous devons agir. Nous devons commencer à construire une stratégie pour l’avenir qui reconnaît la réalité de notre situation. Cette stratégie doit être fondée sur nos valeurs démocratiques, pas sur la peur ou l’opportunisme. Elle doit chercher à préserver l’ordre international, pas à l’abandonner. Elle doit diversifier nos partenariats stratégiques, pas à nous enfermer dans une dépendance exclusive envers les États-Unis. Elle doit être honnête sur les défis que nous affrontons et réaliste sur nos capacités. Et elle doit être développée à travers un débat national ouvert et démocratique, pas dans le secret des bureaux gouvernementaux.
Le silence nous tue. Chaque jour que nous restons silencieux, nous perdons un peu plus de notre capacité à façonner notre avenir. Chaque jour que nous refusons de parler, nous devenons un peu plus complices de la destruction de l’ordre international. Nous devons briser ce silence. Nous devons avoir le courage de poser les questions difficiles. Nous devons avoir le courage de remettre en question les certitudes du passé. Nous devons avoir le courage de construire un avenir différent. Parce que l’alternative – continuer dans le déni jusqu’à ce qu’il soit trop tard – est inacceptable.
Conclusion : Face à la réalité de 2026
Le moment de vérité approche
Bruce Wolpe a raison. L’alliance entre l’Australie et les États-Unis est sous une menace existentielle. Trump n’est pas en train d’ajuster l’alliance. Il est en train de la détruire. Il détruit l’Europe. Il trahit l’Ukraine. Il menace le Danemark. Il intimide l’Amérique latine. Il attaque les médias américains. Il traite les Australiens comme des suspects. Il impose des tarifs qui blessent notre économie. Et nous continuons à faire comme si de rien n’était. Comme si gérer les détails quotidiens suffisait. Comme si l’alliance pouvait survivre à cette transformation sans que nous ayons à faire des choix difficiles. Mais cette illusion ne peut pas durer. 2026 sera l’année où l’Australie devra enfin affronter la réalité. L’année où nous devrons décider quel genre de relation nous voulons avec les États-Unis. L’année où nous devrons choisir entre notre alliance et nos valeurs.
Ce choix ne sera pas facile. Il n’y a pas de bonnes options, seulement des options moins mauvaises. Maintenir l’alliance telle qu’elle existe signifie devenir complices de la destruction de l’ordre international. Rompre avec les États-Unis signifie perdre notre principal garant de sécurité. Redéfinir l’alliance signifie naviguer dans des eaux inconnues sans carte ni boussole. Mais aussi difficile que ce choix puisse être, nous ne pouvons pas l’éviter. Le monde a changé. Les États-Unis ont changé. Et l’Australie doit changer aussi. Nous devons avoir le courage de reconnaître que l’alliance telle que nous la connaissions est morte. Et nous devons avoir la sagesse de construire quelque chose de nouveau qui serve nos intérêts et nos valeurs dans ce monde transformé.
2026 commence. Et avec elle, le moment de vérité. Nous ne pouvons plus faire semblant. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière les détails techniques et les victoires diplomatiques mineures. Nous devons regarder la réalité en face. Trump est en train de détruire l’alliance. Il est en train de détruire l’ordre international. Il est en train de transformer les États-Unis en quelque chose que nous ne reconnaissons plus. Et nous devons décider ce que nous allons faire. Allons-nous rester silencieux et complices? Allons-nous défendre nos valeurs même si cela signifie affronter notre principal allié? Allons-nous avoir le courage de construire un avenir différent? Ces questions ne peuvent plus attendre. 2026 exige des réponses. Et notre avenir dépend des choix que nous ferons.
Sources
Sources primaires
Brisbane Times, « Why our US alliance is under threat in 2026 – from Trump » par Bruce Wolpe, publié le 30 décembre 2025. CNN Politics, « December 28, 2025 — Trump and Zelensky meet », publié le 29 décembre 2025. Politico, interview de Donald Trump sur l’Europe, publié le 9 décembre 2025. Reuters, « Trump announces Louisiana governor as Greenland special envoy », publié le 22 décembre 2025. Axios, « Trump threatens Colombian president », publié le 22 décembre 2025.
Sources secondaires
The Sydney Morning Herald, « Why our US alliance is under threat in 2026 – from Trump », publié le 30 décembre 2025. Al Jazeera, « Trump says Greenland ‘essential’ for security: Could he take it by force », publié le 23 décembre 2025. BBC News, « Trump says US needs Greenland after naming special envoy », publié le 22 décembre 2025. NPR, « CNN has endured turmoil for years. Now Trump wants role in its fate », publié le 12 décembre 2025. CBS News, « Tourists from 42 countries will have to submit 5 years of social media history », publié en décembre 2025.
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