Skip to content

Le mépris affiché pour les dirigeants européens

L’hostilité de Trump envers l’Europe n’est pas nouvelle, mais elle a atteint des sommets inquiétants en cette fin d’année 2025. Dans une interview accordée à Politico le 9 décembre, le président américain n’a pas mâché ses mots en parlant des dirigeants européens. « Je pense qu’ils sont faibles. Mais je pense aussi qu’ils veulent être tellement politiquement corrects », a-t-il déclaré avec un mépris à peine voilé. Ce n’est pas une simple critique diplomatique. C’est une attaque frontale contre des alliés historiques des États-Unis. Des pays avec lesquels l’Amérique a combattu deux guerres mondiales. Des nations qui ont reconstruit l’ordre international d’après-guerre aux côtés de Washington. Trump les traite comme des adversaires, pas comme des partenaires. Et ce n’est que le début.

Le document de stratégie de sécurité nationale publié par l’administration Trump va encore plus loin dans l’insulte. Il décrit l’Europe en des termes apocalyptiques : « Le déclin économique de l’Europe est éclipsé par la perspective réelle et bien plus sombre d’un effacement civilisationnel… En tant que tel, il est loin d’être évident que certains pays européens auront des économies et des armées suffisamment fortes pour rester des alliés fiables. » Relisez ces mots. Lentement. L’administration américaine, dans un document officiel de stratégie nationale, remet en question la viabilité même de ses alliés européens. Elle suggère que l’Europe pourrait disparaître en tant que civilisation. Que ses économies et ses armées pourraient devenir trop faibles pour être utiles. C’est une rupture historique. Une trahison des alliances qui ont défini l’Occident depuis 1945. Et l’Australie, qui fait partie de ce même système d’alliances, devrait être terrifiée par ce langage.

L’Ukraine sacrifiée sur l’autel du deal avec Poutine

Le 28 décembre 2025, Trump a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Après plus de trois heures de discussions, Trump a affirmé que les négociateurs étaient « beaucoup plus proches, peut-être très proches » d’un accord de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a reconnu que des « questions épineuses » subsistaient, notamment le sort de la région du Donbass que la Russie exige que l’Ukraine abandonne. Mais Trump a refusé de fournir un calendrier concret, se contentant de dire qu’il espérait avoir une réponse « dans quelques semaines ». Zelensky, de son côté, a maintenu sa position : toute décision concernant le territoire ukrainien devra être approuvée par le peuple ukrainien, probablement par référendum. Mais la pression est énorme. Trump veut son deal. Et il est prêt à sacrifier l’intégrité territoriale de l’Ukraine pour l’obtenir.

Les dirigeants européens ont accueilli ces discussions avec un mélange d’espoir et d’inquiétude profonde. Ils craignent que Trump ne conclue un accord avec Vladimir Poutine qui laisserait l’Ukraine vulnérable, sans garanties de sécurité solides. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a lancé un avertissement glaçant le 22 décembre : « Nous sommes la prochaine cible de la Russie. Et nous sommes déjà en danger. La Russie a ramené la guerre en Europe, et nous devons être préparés à l’ampleur de la guerre que nos grands-parents et arrière-grands-parents ont endurée. » Le pape François lui-même est intervenu, appelant Trump à ne pas « briser » l’alliance transatlantique. Mais Trump semble déterminé à suivre sa propre voie, quelles qu’en soient les conséquences pour la sécurité européenne. Et si l’Europe peut être abandonnée, pourquoi l’Australie serait-elle épargnée?

Regardez ce qui se passe en Ukraine. Trump est en train de négocier la paix avec Poutine comme s’il s’agissait d’une transaction immobilière. Peu importe que l’Ukraine perde des territoires. Peu importe que les garanties de sécurité soient insuffisantes. Peu importe que l’Europe soit terrifiée. Trump veut son deal. Il veut pouvoir dire qu’il a mis fin à la guerre. Et tant pis si cela signifie trahir un allié, abandonner des principes démocratiques, récompenser l’agression russe. Si Trump peut faire ça à l’Ukraine, si il peut traiter l’Europe avec un tel mépris, qu’est-ce qui nous fait croire que l’Australie sera traitée différemment?

Sources

Sources primaires

Brisbane Times, « Why our US alliance is under threat in 2026 – from Trump » par Bruce Wolpe, publié le 30 décembre 2025. CNN Politics, « December 28, 2025 — Trump and Zelensky meet », publié le 29 décembre 2025. Politico, interview de Donald Trump sur l’Europe, publié le 9 décembre 2025. Reuters, « Trump announces Louisiana governor as Greenland special envoy », publié le 22 décembre 2025. Axios, « Trump threatens Colombian president », publié le 22 décembre 2025.

Sources secondaires

The Sydney Morning Herald, « Why our US alliance is under threat in 2026 – from Trump », publié le 30 décembre 2025. Al Jazeera, « Trump says Greenland ‘essential’ for security: Could he take it by force », publié le 23 décembre 2025. BBC News, « Trump says US needs Greenland after naming special envoy », publié le 22 décembre 2025. NPR, « CNN has endured turmoil for years. Now Trump wants role in its fate », publié le 12 décembre 2025. CBS News, « Tourists from 42 countries will have to submit 5 years of social media history », publié en décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
Plus de contenu