L’opération militaire qui a changé la donne
Pour comprendre la gravité des menaces actuelles de Trump, il faut revenir sur les événements de juin 2025. Le 21 juin, les États-Unis ont mené ce que Trump a qualifié d' »attaque très réussie » contre trois sites nucléaires iraniens. Pour la première fois, l’armée américaine a utilisé la plus grosse bombe conventionnelle de son arsenal, le « Massive Ordnance Penetrator », pour cibler l’installation d’enrichissement d’uranium profondément enfouie de Fordow. Des missiles de croisière Tomahawk ont été déployés contre l’installation d’enrichissement de Natanz et le complexe d’Esfahan, où l’Iran menait des activités de conversion d’uranium et stockait au moins une partie de son uranium hautement enrichi.
Ces frappes américaines ont suivi une semaine d’attaques israéliennes qui avaient débuté le 13 juin. Israël avait initialement ciblé Natanz et assassiné plus d’une douzaine de scientifiques nucléaires iraniens de premier plan. Dans les jours suivants, Israël avait endommagé plusieurs bâtiments à Esfahan et un réacteur inachevé sur le site d’Arak. Au total, le conflit de 12 jours entre Israël, les États-Unis et l’Iran a fait environ 1 100 morts iraniens et 28 morts israéliens. L’Iran a riposté avec des attaques de missiles contre Israël et contre la base aérienne américaine d’Al-Udeid au Qatar, bien que Trump ait affirmé que l’Iran avait prévenu les États-Unis à l’avance, atténuant ainsi les dégâts causés par la frappe.
Des évaluations contradictoires sur l’impact réel
L’efficacité réelle de ces frappes fait l’objet d’un débat intense au sein même de l’administration américaine. Selon un rapport classifié de la Defense Intelligence Agency cité par CNN, les frappes n’auraient retardé le programme nucléaire iranien que de « peut-être quelques mois ». Des responsables anonymes cités par CNN ont indiqué que le stock d’uranium enrichi de l’Iran n’avait pas été détruit par les frappes et que les centrifugeuses iraniennes étaient largement intactes. Cette évaluation contraste fortement avec les déclarations publiques de Trump, qui a insisté à plusieurs reprises, notamment lors d’une interview sur Fox News le 29 juin, que les frappes avaient « oblitéré » le programme nucléaire iranien.
La directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, a affirmé que les installations nucléaires iraniennes avaient été « détruites » et qu’il faudrait « des années » à l’Iran pour reconstruire Natanz, Fordow et Esfahan. Dans une déclaration du 25 juin, la Commission israélienne de l’énergie atomique a offert une évaluation similaire, affirmant que les frappes combinées avaient retardé la capacité de l’Iran à construire des armes nucléaires « de nombreuses années ». Le 2 juillet, le Pentagone a estimé ce délai entre « un et deux ans ». Cependant, Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’AIEA, a évalué que l’Iran pourrait reprendre l’enrichissement d’uranium « en quelques mois ». Dans une interview accordée à CBS le 29 juin, il a déclaré que bien que les installations iraniennes aient été « gravement endommagées », le pays possédait les « capacités industrielles et technologiques » nécessaires pour se reconstruire.
Cette cacophonie d’évaluations me laisse perplexe. Qui croire ? Les services de renseignement qui parlent de « quelques mois » ? Trump qui clame la victoire totale ? Ou Grossi, l’expert indépendant, qui se situe quelque part entre les deux ? Cette confusion n’est pas anodine. Elle révèle quelque chose de plus profond : la difficulté, voire l’impossibilité, de mesurer réellement l’impact de la violence. On bombarde, on détruit, on tue. Et après ? On compte les ruines, on estime les délais de reconstruction. Mais personne ne compte vraiment les vies brisées, les traumatismes, la haine qui s’accumule.
Le programme nucléaire iranien : entre réalité et fantasmes
Que sait-on vraiment des ambitions de Téhéran ?
Au cœur de cette crise se trouve une question fondamentale : l’Iran cherche-t-il réellement à développer une arme nucléaire ? Ni les États-Unis ni Israël n’ont présenté de preuves de renseignement suggérant que l’Iran avait décidé de militariser son programme nucléaire. Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’AIEA, a déclaré dans une interview accordée à CNN le 17 juin que l’agence « n’avait pas de preuve d’un effort systématique [de la part de l’Iran] pour se diriger vers une arme nucléaire ». Grossi a condamné les frappes et a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU le 20 juin que « les attaques armées contre des installations nucléaires ne devraient jamais avoir lieu ».
Avant les frappes israéliennes, l’Iran enrichissait de l’uranium à des niveaux proches de ceux nécessaires pour fabriquer des armes. Selon un rapport de l’AIEA du 31 mai, l’Iran avait produit plus de 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 pour cent d’uranium-235. Ce stock, s’il était enrichi à 90 pour cent d’U-235, ce qui est considéré comme de qualité militaire, serait suffisant pour environ dix bombes. Cependant, l’Iran a toujours nié toute ambition nucléaire militaire et a affirmé que son programme nucléaire était uniquement destiné à des fins civiles, notamment la production d’énergie. Le pays a ratifié la Convention sur les armes chimiques en 1997 et reste signataire du Traité de non-prolifération nucléaire, bien que le parlement iranien ait adopté une loi en juin interdisant la coopération avec l’AIEA.
Le mystère de l’uranium enrichi disparu
L’une des questions les plus préoccupantes soulevées par les frappes de juin concerne le sort du stock d’uranium hautement enrichi de l’Iran. Le vice-président américain JD Vance a admis dans une interview accordée à Fox News le 23 juin que les États-Unis ne savaient pas si les frappes avaient détruit le stock d’uranium iranien enrichi à des niveaux proches de ceux nécessaires pour fabriquer des armes. Grossi a également exprimé des inquiétudes quant à l’emplacement de l’uranium enrichi iranien, que Téhéran avait menacé de déplacer de ses sites déclarés en cas d’attaque. Après les frappes israéliennes, l’Iran a informé l’AIEA qu’il prendrait des « mesures spéciales » pour protéger ses matières nucléaires.
Selon un rapport de CNN, le général Dan Caine, président des chefs d’état-major interarmées, a déclaré aux sénateurs lors d’un briefing classifié le 26 juin que les États-Unis n’avaient pas la capacité militaire de détruire les installations profondément enfouies d’Esfahan, où l’Iran pourrait avoir stocké ce matériel. La frappe américaine au Tomahawk sur Esfahan aurait pu être conçue pour effondrer les entrées de l’installation. Grossi a déclaré dans une déclaration du 22 juin que l’attaque avait « impacté » les entrées des tunnels souterrains du site. Marco Rubio, le secrétaire d’État américain et conseiller à la sécurité nationale par intérim, a suggéré que l’emplacement de l’uranium iranien proche de la qualité militaire était sans importance, compte tenu de la destruction de l’installation de production de métal d’uranium de l’Iran à Esfahan. L’Iran aurait besoin de convertir l’uranium du gaz à la forme métallique nécessaire pour construire une bombe.
Cette incertitude me terrifie plus que tout. Nous parlons de centaines de kilogrammes d’uranium hautement enrichi dont personne ne connaît l’emplacement exact. C’est comme jouer à cache-cache avec l’apocalypse. Et pendant ce temps, Trump menace de « frapper encore plus fort » la prochaine fois. Mais frapper quoi, exactement ? Des installations vides ? Des tunnels effondrés ? Ou simplement le peuple iranien, encore et encore, jusqu’à ce que quelqu’un cède ? Cette logique de la force brute me dépasse. Elle me révolte.
Netanyahu et la stratégie du chaos permanent
Un Premier ministre en quête de légitimité par la guerre
Benjamin Netanyahu n’a présenté aucune preuve de renseignement suggérant que le programme nucléaire iranien constituait une menace imminente lorsqu’il a lancé les frappes du 13 juin. Il a déclaré ce jour-là que les frappes visaient à « éliminer » le programme nucléaire et de missiles de l’Iran. Cependant, Israël ne dispose pas des capacités militaires nécessaires pour cibler les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies et renforcées. La détermination de Netanyahu à « éliminer » le programme, malgré l’absence de capacités conventionnelles pour le faire, suggère qu’il cherchait à entraîner les États-Unis dans le conflit pour cibler les installations hors de portée d’Israël.
Depuis des semaines, Netanyahu avertit que l’Iran développe à nouveau son programme de missiles balistiques. Il devrait faire pression sur Trump lors de leurs discussions pour envisager de nouvelles actions, arguant que le développement renouvelé d’armes iraniennes constitue une menace immédiate pour Israël et la stabilité régionale. Le sénateur américain Lindsey Graham, un faucon anti-iranien proche de Trump, a visité Israël ce mois-ci et a répété les arguments du gouvernement Netanyahu sur les dangers des missiles à longue portée iraniens. Il a averti que l’Iran les produisait « en très grand nombre ». « Nous ne pouvons pas permettre à l’Iran de produire des missiles balistiques parce qu’ils pourraient submerger le Dôme de fer », a-t-il déclaré au Jerusalem Post, faisant référence au système de défense aérienne israélien. « C’est une menace majeure. »
La stratégie du changement de régime
Dans les jours précédant et pendant le conflit de juin, Netanyahu a laissé entendre à plusieurs reprises qu’Israël pourrait poursuivre une stratégie de changement de régime en Iran, cherchant à renverser la théocratie dirigée par Khamenei. « C’est votre opportunité de vous lever », avait déclaré Netanyahu dans un discours adressé aux Iraniens pendant la guerre. Trump a même évoqué la possibilité de tuer Khamenei dans les jours précédant l’entrée des États-Unis dans la campagne israélienne. « Nous savons exactement où se cache le soi-disant ‘Guide suprême' », avait écrit Trump sur les réseaux sociaux. « C’est une cible facile, mais il est en sécurité là-bas – Nous n’allons pas l’éliminer (tuer !), du moins pas pour l’instant. »
Cette rhétorique de changement de régime s’inscrit dans une stratégie plus large visant à affaiblir l’Iran sur tous les fronts. Les mois depuis le conflit ont vu peu de progrès vers un nouvel accord pour contraindre le programme nucléaire iranien ou plafonner son arsenal de missiles balistiques, deux objectifs longtemps exprimés par Trump. Depuis les frappes du 21 juin, l’administration Trump a envoyé des messages contradictoires sur son intérêt à reprendre les négociations. Après avoir suggéré le 25 juin que les pourparlers reprendraient la semaine suivante, Trump a déclaré que les États-Unis et l’Iran « pourraient signer un accord », mais qu’il ne pensait pas que ce soit « nécessaire ».
Netanyahu joue avec le feu. Non, pire : il joue avec nos vies à tous. Sa stratégie est claire : maintenir un état de tension permanent, justifier son pouvoir par la menace extérieure, entraîner les États-Unis dans ses aventures militaires. Et Trump, fasciné par la force brute, suit comme un chien de Pavlov. Mais à quel prix ? Combien de morts encore ? Combien de destructions ? Et pour quoi ? Pour satisfaire l’ego d’un homme politique en difficulté ? C’est obscène.
L'Iran face à une crise multidimensionnelle
Une économie au bord de l’effondrement
La rencontre Trump-Netanyahu intervient alors que la monnaie iranienne a atteint des niveaux records de faiblesse et que des commerçants de Téhéran ont organisé des grèves en raison de l’inflation galopante et de l’effondrement de l’économie. Interrogé sur le soutien au renversement du régime iranien, Trump a rejeté l’idée tout en soulignant les troubles à l’intérieur du pays. « Je ne vais pas parler de renversement d’un régime », a-t-il déclaré. « Mais ils ont une inflation énorme. Leur économie est en ruine. » Trump a ajouté que les manifestations sont fréquemment réprimées par la force létale par les autorités iraniennes. Au cours du week-end, des groupes de commerçants ont fermé leurs entreprises dans deux grands centres commerciaux du centre-ville de Téhéran pour protester contre la chute rapide de la valeur du rial.
Cette crise économique s’ajoute aux défis sécuritaires et diplomatiques auxquels fait face le régime iranien. Le président Pezeshkian a été élu pour remplacer le défunt président Ebrahim Raisi, décédé dans un accident d’hélicoptère en 2024, avec le taux de participation le plus faible de l’histoire des élections présidentielles de la République islamique. Il était largement perçu comme une alternative modérée aux partisans de la ligne dure alignés sur le Corps des gardiens de la révolution islamique. Cependant, sa marge de manœuvre semble extrêmement limitée face à la pression internationale et aux difficultés internes.
La rupture avec l’AIEA et le TNP
Grossi a appelé au retour des inspecteurs de l’AIEA dans les installations nucléaires iraniennes et à commencer à essayer de comptabiliser les matières nucléaires, mais Amir Iravani, l’ambassadeur iranien à l’ONU, a déclaré que l’agence « ne pouvait pas avoir accès » aux sites nucléaires iraniens. Esmaeil Baghaei, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré lors d’un point de presse le 16 juin que le parlement avait rédigé une législation appelant le pays à se retirer du TNP. Le parlement a plutôt choisi d’adopter une loi le 18 juin interdisant la coopération avec l’AIEA. L’Iran, en tant qu’État partie au TNP, est légalement tenu de mettre en œuvre un accord de garanties avec l’AIEA.
La nouvelle loi, cependant, exige qu’avant de reprendre la coopération avec l’agence, l’Iran reçoive des assurances que ses installations nucléaires et ses scientifiques seront sécurisés et que ses droits au titre du TNP, y compris le droit à l’enrichissement, seront respectés. La loi est entrée en vigueur le 1er juillet. Le TNP garantit que les États non dotés d’armes nucléaires peuvent accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques sous les garanties de l’AIEA, mais ne mentionne pas explicitement un droit à l’enrichissement d’uranium. Grossi a déclaré que les implications de la loi iranienne sur la capacité de l’agence à mener des garanties n’étaient pas claires, mais il a souligné l’importance du retour de l’AIEA dans les installations nucléaires iraniennes et de la conduite d’inspections.
L’Iran se referme sur lui-même. Comme un animal blessé qui se recroqueville dans son terrier. Et qui pourrait le blâmer ? Quand on vous bombarde, quand on assassine vos scientifiques, quand on détruit vos installations, pourquoi feriez-vous confiance à des inspecteurs internationaux ? Cette spirale de méfiance et de violence me désespère. Chaque action provoque une réaction, chaque frappe justifie une riposte, chaque menace engendre une contre-menace. Et pendant ce temps, la possibilité d’un dialogue s’éloigne, s’évapore, disparaît.
La diplomatie en lambeaux
Des négociations sabotées par la violence
En plus des défis techniques posés par l’interdiction de l’AIEA, il existe des défis politiques pour reprendre les négociations. Israël a frappé l’Iran peu avant que les négociateurs iraniens et américains ne se rencontrent pour un sixième cycle de pourparlers sur un nouvel accord nucléaire, conduisant certains décideurs politiques iraniens à accuser les États-Unis de ne pas négocier de bonne foi. Dans son interview du 26 juin, Abbas Araghchi, le ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré que les États-Unis avaient « trahi la diplomatie en pleine négociation » et que l’expérience influencerait la décision de l’Iran concernant de futurs pourparlers. Il a déclaré que les frappes rendaient la conclusion d’un accord « beaucoup plus complexe et compliquée ».
Lors de la conférence de presse de lundi, Trump a déclaré que Washington préférait un résultat diplomatique mais a clairement indiqué que les options militaires restaient sur la table. « L’Iran devrait conclure un accord, mais parfois cela n’arrive pas », a-t-il déclaré. Les tensions sont restées élevées dans toute la région, sans percée dans les efforts visant à relancer les négociations nucléaires. Plus tôt cette semaine, les États-Unis et l’Iran se sont affrontés au Conseil de sécurité de l’ONU sur l’avenir des pourparlers au point mort. Washington a déclaré qu’il restait ouvert à des négociations directes, tandis que Téhéran a rejeté les demandes américaines comme injustes et illégales.
Les conditions impossibles de Trump
Dans une interview du 25 juin accordée à CNBC, Steve Witkoff, l’envoyé de Trump au Moyen-Orient, a suggéré que les États-Unis continueraient à faire pression pour un accord. Il a déclaré que « l’enrichissement est la ligne rouge » et que l’Iran devrait poursuivre un programme nucléaire similaire à celui des Émirats arabes unis, qui ont signé un accord de coopération nucléaire avec les États-Unis dans lequel ils ont volontairement renoncé à l’enrichissement d’uranium et au retraitement du plutonium. Cette exigence équivaut essentiellement à demander à l’Iran de renoncer à son droit à l’enrichissement, un point sur lequel Téhéran a toujours refusé de céder.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré dans une interview du 7 juillet accordée à Tucker Carlson qu’un accord avec les États-Unis était possible, mais que les droits nucléaires de l’Iran devaient être respectés. Il a également remis en question la manière dont l’Iran pouvait faire confiance à Trump pour négocier de bonne foi après les frappes militaires. Trump a suggéré que l’Iran serait plus susceptible d’accepter les conditions américaines pour un accord après les frappes militaires. Cependant, l’Iran a exclu toute négociation sur son programme de missiles, qui est au cœur de sa stratégie de défense. Cette impasse semble insurmontable dans le contexte actuel de méfiance mutuelle et d’escalade militaire.
Trump veut que l’Iran renonce à l’enrichissement. C’est comme demander à quelqu’un de se désarmer complètement tout en le menaçant d’anéantissement. Quelle logique tordue ! Quelle hypocrisie ! Les États-Unis possèdent des milliers d’armes nucléaires, Israël en a probablement des centaines, mais l’Iran ne devrait même pas avoir le droit d’enrichir de l’uranium pour des fins civiles ? Cette double mesure me révolte. Elle révèle le vrai visage de cette « diplomatie » : la loi du plus fort déguisée en négociation.
Les armes chimiques et biologiques : une nouvelle menace ?
Des allégations inquiétantes
Les remarques de Trump ont suivi un rapport publié dimanche par Iran International alléguant que le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien accélérait les travaux sur des charges utiles de missiles non conventionnelles, y compris des options chimiques et biologiques, citant des sources militaires et de sécurité anonymes. L’Iran nie poursuivre des armes chimiques ou biologiques et maintient que son programme de missiles est défensif. Téhéran a ratifié la Convention sur les armes chimiques en 1997 et les analystes affirment que les développements rapportés s’inscrivent dans un schéma plus large.
Behnam Taleblu, chercheur principal à la Foundation for Defense of Democracies, a déclaré que « le fait que les missiles balistiques de Téhéran puissent transporter des charges utiles non conventionnelles n’est pas nouveau ». Taleblu a souligné le comportement militaire récent de l’Iran. « Ce qui devrait souligner la menace chimique, c’est l’utilisation par Téhéran d’ogives avec des munitions à fragmentation [contre Israël] pendant la guerre de 12 jours », a-t-il déclaré. « Ces ogives peuvent facilement transporter des conteneurs pour gaz toxique. En bref, le conflit contenait un essai à blanc pour une éventuelle attaque chimique. » Il a ajouté que l’histoire de l’Iran renforçait les inquiétudes, citant l’utilisation passée par Téhéran d’agents chimiques pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980 et son transfert de telles armes à la Libye.
Entre propagande et réalité
Ces allégations sur les armes chimiques et biologiques doivent être prises avec précaution. Elles surviennent dans un contexte où Trump et Netanyahu cherchent à justifier de nouvelles frappes contre l’Iran. Il est difficile de distinguer la réalité de la propagande dans ce domaine hautement sensible. L’Iran a toujours nié développer de telles armes et a respecté ses obligations internationales en matière de désarmement chimique. Cependant, la capacité technique d’adapter des missiles balistiques pour transporter des charges chimiques ou biologiques existe, comme pour de nombreux autres pays dotés de programmes de missiles avancés.
Le véritable danger réside peut-être moins dans les intentions actuelles de l’Iran que dans la dynamique d’escalade créée par les menaces et les frappes répétées. Trita Parsi, vice-président exécutif du Quincy Institute, un think tank américain qui promeut la diplomatie, a déclaré à Al Jazeera la semaine dernière que la réponse iranienne serait « beaucoup plus dure » si le pays était à nouveau attaqué. « Les Iraniens comprennent qu’à moins de riposter durement et de dissiper l’idée que l’Iran est un pays que l’on peut bombarder tous les six mois – à moins qu’ils ne le fassent – l’Iran deviendra un pays qu’Israël bombardera tous les six mois », a déclaré Parsi. Cette logique de dissuasion pourrait effectivement pousser l’Iran à développer des capacités militaires plus avancées, y compris potentiellement des armes non conventionnelles, créant ainsi une prophétie auto-réalisatrice.
Les armes chimiques. Les armes biologiques. Maintenant ça. Comme si les bombes conventionnelles ne suffisaient pas. Comme si les milliers de morts de juin n’étaient pas assez. Il faut toujours trouver une nouvelle menace, un nouveau danger, une nouvelle justification pour la violence. Je ne sais plus quoi croire. Peut-être que l’Iran développe effectivement ces armes. Peut-être pas. Mais ce dont je suis sûr, c’est que cette escalade sans fin ne mènera nulle part, sinon vers plus de mort et de destruction.
La position européenne : entre impuissance et désaccord
Une condamnation sans effet
Le président français Emmanuel Macron a déclaré lors d’une conférence de presse le 23 juin à Oslo que la France partageait l’objectif d’empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires, mais qu' »il n’y a pas de légalité » dans les frappes américaines contre l’Iran. Cette déclaration reflète le malaise européen face à l’approche militaire américano-israélienne. L’Union européenne, qui avait joué un rôle central dans la négociation de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA) dont Trump s’était retiré lors de son premier mandat, se trouve aujourd’hui marginalisée et impuissante face à l’escalade militaire.
Les Européens craignent qu’une nouvelle guerre au Moyen-Orient n’ait des répercussions directes sur leur sécurité énergétique et leur stabilité régionale. Cependant, leur capacité d’influence semble limitée. Ni Paris, ni Berlin, ni Bruxelles n’ont réussi à convaincre Washington de privilégier la voie diplomatique. Le président iranien Pezeshkian a d’ailleurs inclus l’Europe dans sa déclaration de « guerre totale », suggérant que Téhéran ne fait plus de distinction entre les différents acteurs occidentaux. Cette perception iranienne, bien que discutable, reflète l’échec de l’Europe à se positionner comme médiateur crédible dans ce conflit.
Le spectre d’une guerre régionale
Une autre série de frappes contre l’Iran susciterait probablement une opposition aux États-Unis, y compris de la part de segments de la propre base de soutien de Trump. Le président a déclaré à plusieurs reprises que les frappes de juin avaient « oblitéré » le programme nucléaire iranien, et il a évoqué le spectre du pays acquérant une arme nucléaire. Cependant, une nouvelle attaque pourrait déclencher une escalade incontrôlable. En juin, l’Iran a répondu aux frappes américaines par une attaque de missiles contre la base américaine d’Al-Udeid au Qatar, qui n’a fait aucune victime américaine. Trump a annoncé un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre peu après la réponse iranienne.
Mais comme l’a souligné Trita Parsi, la réponse iranienne serait « beaucoup plus dure » si le pays était attaqué à nouveau. Les Iraniens ont compris qu’ils devaient établir une dissuasion crédible pour éviter de devenir une cible récurrente. Cette dynamique augmente considérablement les risques d’une guerre régionale qui pourrait impliquer non seulement l’Iran, Israël et les États-Unis, mais aussi les alliés régionaux de chaque camp. Le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Irak et en Syrie, les Houthis au Yémen pourraient tous être entraînés dans un conflit généralisé. Les conséquences humanitaires et économiques d’une telle guerre seraient catastrophiques pour l’ensemble du Moyen-Orient et au-delà.
L’Europe regarde, impuissante. Elle condamne, elle déplore, elle s’inquiète. Mais elle ne fait rien. Ou plutôt, elle ne peut rien faire. Parce que dans ce jeu de puissance brute, les mots ne pèsent rien face aux bombes. Et pendant ce temps, le spectre d’une guerre régionale se rapproche. Chaque jour un peu plus. Chaque menace un peu plus. Je pense aux millions de personnes qui vivent au Moyen-Orient, qui ont déjà tant souffert, et qui pourraient bientôt être plongées dans un nouveau cauchemar. Pour quoi ? Pour l’ego de quelques dirigeants ? C’est insupportable.
La stratégie nationale de sécurité de Trump : un paradoxe
Un pivot vers l’hémisphère occidental ?
Les menaces de sabre de lundi interviennent quelques semaines après que l’administration Trump a publié une stratégie de sécurité nationale qui appelait les États-Unis à déplacer leurs ressources de politique étrangère du Moyen-Orient pour se concentrer plutôt sur l’hémisphère occidental. Cette stratégie, présentée début décembre, suggérait un désengagement progressif des États-Unis de la région moyen-orientale pour se concentrer sur des priorités plus proches de chez eux, notamment la lutte contre l’immigration illégale et le trafic de drogue en provenance d’Amérique latine.
Cependant, les déclarations de Trump sur l’Iran semblent contredire directement cette stratégie. Comment peut-on prétendre se désengager du Moyen-Orient tout en menaçant d' »anéantir » l’Iran ? Ce paradoxe révèle peut-être la nature impulsive et contradictoire de la politique étrangère de Trump, guidée davantage par des considérations politiques à court terme et par sa relation personnelle avec Netanyahu que par une vision stratégique cohérente. Les défenseurs de la stratégie de désengagement avertissent qu’un nouvel épisode d’attaque contre l’Iran pourrait dégénérer en une guerre plus longue et plus large, exactement le contraire de ce que la stratégie nationale de sécurité préconise.
Les coûts cachés de l’interventionnisme
Au-delà des coûts humains évidents, une nouvelle guerre avec l’Iran aurait des conséquences économiques et politiques considérables pour les États-Unis. Les guerres au Moyen-Orient ont coûté aux États-Unis des milliers de milliards de dollars au cours des deux dernières décennies, sans résultats stratégiques clairs. L’opinion publique américaine est largement fatiguée de ces interventions sans fin. Même parmi la base électorale de Trump, nombreux sont ceux qui ont voté pour lui en 2024 précisément parce qu’il promettait de mettre fin aux « guerres éternelles » et de se concentrer sur les problèmes intérieurs.
Une nouvelle guerre avec l’Iran pourrait également avoir des répercussions sur les prix du pétrole et l’économie mondiale. Le détroit d’Ormuz, par lequel transite environ un cinquième du pétrole mondial, pourrait être fermé ou perturbé en cas de conflit majeur. Les conséquences économiques d’une telle perturbation seraient ressenties dans le monde entier, avec une hausse des prix de l’énergie qui pourrait déclencher une récession mondiale. Ces considérations pratiques semblent absentes des calculs de Trump et Netanyahu, qui se concentrent sur des objectifs militaires à court terme sans tenir compte des conséquences à long terme.
Trump veut se désengager du Moyen-Orient. Mais il menace aussi d’anéantir l’Iran. Ces deux positions sont incompatibles. Incohérentes. Contradictoires. Mais peut-être que la cohérence n’a jamais été le point fort de Trump. Peut-être que tout cela n’est qu’un spectacle, une performance pour sa base électorale, une démonstration de force pour satisfaire son ego. Mais les conséquences, elles, seront bien réelles. Les morts seront bien réels. La destruction sera bien réelle. Et nous, spectateurs impuissants de cette tragédie, nous ne pourrons que constater les dégâts.
Gaza et les autres dossiers sur la table
Un agenda chargé mais flou
Trump a déclaré que l’Iran n’était qu’un des plusieurs sujets à l’ordre du jour lors de sa rencontre avec Netanyahu. « Nous avons cinq sujets majeurs que nous discuterons avec Netanyahu », a-t-il déclaré, sans fournir plus de détails. Il a également abordé la situation à Gaza, affirmant que les États-Unis intensifiaient leurs efforts pour récupérer les restes du dernier otage israélien qui serait détenu là-bas. « Nous faisons tout notre possible pour obtenir le corps du dernier otage », a déclaré Trump. Sur l’avenir de Gaza, Trump a déclaré que les efforts de reconstruction commenceraient bientôt malgré le cessez-le-feu fragile. « La reconstruction de Gaza commencera bientôt », a-t-il déclaré, ajoutant que les négociations devraient avancer. « J’espère passer très rapidement à la phase deux du plan de Gaza. »
Ces déclarations sur Gaza semblent déconnectées de la réalité sur le terrain. Après plus d’un an de guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts palestiniens et détruit une grande partie de l’infrastructure de Gaza, parler de « reconstruction » sans aborder les questions fondamentales de gouvernance, de sécurité et de droits humains semble prématuré. Le Hamas, bien qu’affaibli, n’a pas été éliminé. Les conditions d’un cessez-le-feu durable ne sont pas en place. Et la population de Gaza, traumatisée et appauvrie, fait face à une crise humanitaire sans précédent. Dans ce contexte, les promesses de Trump sonnent creux.
Le sort des otages et la question humanitaire
La question des otages israéliens détenus à Gaza reste un sujet extrêmement sensible en Israël. Trump a mentionné les efforts pour récupérer « le corps du dernier otage », suggérant qu’il ne reste qu’un seul otage israélien à Gaza et qu’il serait décédé. Cette information n’a pas été confirmée de manière indépendante et contraste avec les déclarations précédentes selon lesquelles plusieurs otages pourraient encore être en vie. La confusion autour de ce sujet reflète le manque de transparence et la difficulté d’obtenir des informations fiables sur la situation à Gaza.
Au-delà de la question des otages israéliens, la crise humanitaire à Gaza nécessite une attention urgente. Selon les organisations humanitaires internationales, la population de Gaza fait face à des pénuries critiques de nourriture, d’eau, de médicaments et d’abris. Les hôpitaux sont débordés et manquent de fournitures essentielles. Les enfants souffrent de malnutrition. Les conditions sanitaires se détériorent rapidement. Pourtant, ces questions humanitaires semblent secondaires dans les discussions entre Trump et Netanyahu, qui se concentrent sur les aspects militaires et sécuritaires. Cette hiérarchisation des priorités révèle une indifférence troublante à la souffrance humaine.
Gaza. Ce nom résonne comme un cri de douleur. Combien de morts encore ? Combien de destructions ? Et maintenant, Trump parle de « reconstruction » comme si on pouvait simplement reconstruire des bâtiments et oublier les traumatismes, les pertes, les souffrances. Comme si les Palestiniens de Gaza n’étaient que des figurants dans un jeu géopolitique qui les dépasse. Cette déshumanisation me révolte. Ces gens ont des noms, des visages, des histoires. Ils ne sont pas juste des statistiques ou des dommages collatéraux.
Les réactions internationales : un monde divisé
Le soutien inconditionnel d’Israël
Sans surprise, Israël a salué les déclarations de Trump. Le bureau du Premier ministre Netanyahu a publié un communiqué affirmant que les discussions avec Trump avaient été « très productives » et que les deux dirigeants partageaient une « vision commune » sur les menaces régionales. Les médias israéliens ont largement couvert la rencontre de manière positive, présentant Trump comme un allié indéfectible d’Israël. Cependant, même en Israël, certaines voix s’élèvent pour questionner la sagesse d’une nouvelle escalade avec l’Iran. Des experts en sécurité israéliens ont averti que les capacités de défense aérienne d’Israël pourraient ne pas être prêtes à faire face à une riposte iranienne massive.
Le journal Times of Israel a publié un article citant des experts qui avertissent que les systèmes de défense antimissile israéliens, y compris le célèbre Dôme de fer, pourraient être submergés par une attaque iranienne coordonnée utilisant des centaines de missiles balistiques. Cette vulnérabilité pourrait expliquer pourquoi Netanyahu cherche à impliquer les États-Unis dans toute action militaire future contre l’Iran. Seule l’armée américaine dispose des capacités nécessaires pour détruire les installations iraniennes les plus profondément enfouies et pour fournir une défense aérienne suffisante pour protéger Israël contre une riposte massive.
La condamnation du monde arabe et musulman
Les pays arabes et musulmans ont largement condamné les menaces de Trump contre l’Iran. Bien que de nombreux gouvernements arabes sunnites, notamment l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, considèrent l’Iran chiite comme un rival régional, ils s’inquiètent des conséquences d’une nouvelle guerre qui pourrait déstabiliser davantage la région. La Ligue arabe a publié une déclaration appelant à la retenue et au dialogue. La Turquie, membre de l’OTAN mais de plus en plus critique de la politique américaine au Moyen-Orient, a dénoncé les menaces de Trump comme « irresponsables et dangereuses ».
Le Pakistan, seul pays musulman doté de l’arme nucléaire, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions. Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a déclaré que son pays soutenait une solution diplomatique à la crise nucléaire iranienne et s’opposait à toute action militaire unilatérale. Ces réactions reflètent une préoccupation largement partagée dans le monde musulman que les menaces américaines contre l’Iran ne soient perçues comme une attaque contre l’islam lui-même, alimentant ainsi l’extrémisme et l’anti-américanisme. Cette dimension religieuse et culturelle du conflit est souvent négligée dans les analyses occidentales, mais elle est cruciale pour comprendre les dynamiques régionales.
Le monde regarde, divisé. Certains applaudissent, d’autres condamnent. Mais au fond, nous savons tous où cela mène. Nous avons déjà vu ce film. L’Irak. L’Afghanistan. La Libye. La Syrie. Chaque fois, les mêmes promesses de victoire rapide. Chaque fois, les mêmes désastres prolongés. Chaque fois, les mêmes souffrances infinies. Et pourtant, nous recommençons. Encore et encore. Comme si nous étions incapables d’apprendre de nos erreurs. Comme si l’histoire ne nous avait rien enseigné.
Conclusion : au bord du gouffre
Une escalade qui semble inévitable
Les menaces de Trump contre l’Iran ne sont pas de simples paroles en l’air. Elles s’inscrivent dans une logique d’escalade qui a déjà produit des résultats tragiques en juin dernier. Avec Netanyahu qui pousse pour de nouvelles frappes et Trump qui semble prêt à les soutenir, la probabilité d’une nouvelle confrontation militaire augmente de jour en jour. Les conditions d’un dialogue constructif semblent absentes. L’Iran se méfie profondément des intentions américaines après avoir été attaqué en pleine négociation. Les États-Unis posent des conditions que Téhéran juge inacceptables. Et Israël, loin de chercher une désescalade, multiplie les provocations.
Cette dynamique d’escalade est d’autant plus dangereuse qu’elle se déroule dans un contexte régional déjà extrêmement instable. La guerre à Gaza continue. Le Liban reste fragile. La Syrie est toujours en ruine. L’Irak fait face à des tensions internes. Le Yémen souffre d’une crise humanitaire catastrophique. Dans ce contexte, une nouvelle guerre avec l’Iran pourrait avoir des effets en cascade imprévisibles et potentiellement catastrophiques. Les alliances régionales pourraient se reconfigurer. Les groupes extrémistes pourraient se renforcer. Les flux de réfugiés pourraient s’intensifier. Les conséquences humanitaires seraient dévastatrices.
L’urgence d’un changement de cap
Il est encore temps d’éviter le pire. Mais cela nécessiterait un changement radical d’approche de la part de toutes les parties. Les États-Unis devraient abandonner leur stratégie de « pression maximale » et accepter de négocier avec l’Iran sur des bases réalistes, reconnaissant les droits légitimes de Téhéran tout en établissant des garanties de sécurité mutuelles. Israël devrait renoncer à sa stratégie de confrontation permanente et accepter que la sécurité à long terme ne peut être obtenue par la force militaire seule. L’Iran devrait faire preuve de transparence sur son programme nucléaire et accepter des mesures de vérification renforcées en échange de la levée des sanctions et de garanties de sécurité.
L’Europe et les autres acteurs internationaux devraient jouer un rôle de médiation plus actif, plutôt que de se contenter de déclarations impuissantes. La communauté internationale devrait faire pression sur toutes les parties pour qu’elles reviennent à la table des négociations. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution diplomatique. Mais pour que tout cela se produise, il faudrait une volonté politique qui semble cruellement absente aujourd’hui. Trump préfère les menaces aux négociations. Netanyahu préfère la guerre à la paix. Et l’Iran, acculé et méfiant, se prépare au pire.
Je termine cet article avec un sentiment de profonde tristesse. Tristesse devant l’aveuglement de nos dirigeants. Tristesse devant la répétition mécanique de la violence. Tristesse devant l’impuissance de ceux qui appellent à la raison. Nous sommes au bord du gouffre, et personne ne semble vouloir freiner. Trump menace d’anéantir l’Iran. Netanyahu applaudit. Et le monde retient son souffle, sachant que les prochains mois pourraient être décisifs. Soit nous trouvons un chemin vers le dialogue et la désescalade, soit nous plongeons dans une nouvelle guerre dont les conséquences dépasseront tout ce que nous avons connu jusqu’à présent. Je ne sais pas ce qui va se passer. Mais je sais que nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous ne pouvons pas continuer à résoudre nos différends par la violence. Nous ne pouvons pas continuer à sacrifier des vies humaines sur l’autel de l’ego et du pouvoir. Il doit y avoir une autre voie. Il doit y avoir un autre chemin. Pour l’amour de l’humanité, il doit y en avoir un.
Sources
Sources primaires
India Today, « Trump says he will ‘knock the hell’ out of Iran if it continues nuclear programme », 30 décembre 2025, https://www.indiatoday.in/world/story/trump-warns-iran-over-military-nuclear-buildup-glbs-2843677-2025-12-30
Fox News, « Trump vows to ‘knock the hell out of’ Iran if nuclear program is rebuilt again after high-stakes meeting », 29 décembre 2025, https://www.foxnews.com/world/trump-vows-knock-hell-out-of-iran-nuclear-program-rebuilt-again-after-high-stakes-meeting
Al Jazeera, « Trump says US would back strikes against Iran’s missile programme », 29 décembre 2025, https://www.aljazeera.com/news/2025/12/29/trump-says-us-would-back-strikes-against-irans-missile-programme
ABC News, « Iran in ‘full-scale’ war with US, Israel and Europe, president says », 29 décembre 2025, https://abcnews.go.com/International/iran-full-scale-war-us-israel-europe-president/story?id=128745970
Sources secondaires
Arms Control Association, « Israel and U.S. Strike Iran’s Nuclear Program », juillet-août 2025, https://www.armscontrol.org/act/2025-07/news/israel-and-us-strike-irans-nuclear-program
Politico, « Trump will support more strikes on Iran if it rebuilds its missiles program », 29 décembre 2025, https://www.politico.com/news/2025/12/29/trump-iran-missiles-program-00707669
CNBC, « Trump threatens to ‘knock the hell’ out of Iran if they build weapons », 29 décembre 2025, https://www.cnbc.com/2025/12/29/trump-iran.html
Iran International, « Iran developing unconventional warheads for ballistic missiles », 28 décembre 2025, https://www.iranintl.com/en/202512289252
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