Il y a 100 000 ans, la Terre était plongée dans une période glaciaire marquée par des transformations radicales de son climat et de sa géographie. Ce « dernier maximum glaciaire », qui a atteint son apogée il y a environ 21 000 ans, a profondément modifié l’apparence de notre planète. Entre températures glaciales, calottes de glace géantes et niveaux de mer extrêmement bas, la Terre était bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Découvrons en détail à quoi ressemblait notre monde à cette époque fascinante.
Un climat glacial et des températures extrêmes

Durant le dernier maximum glaciaire, les températures mondiales étaient en moyenne 6°C plus basses qu’aujourd’hui. Dans certaines régions polaires comme l’Arctique, ce refroidissement atteignait jusqu’à 14°C. Cette chute drastique des températures a entraîné la formation de vastes calottes glaciaires couvrant une grande partie de l’hémisphère nord, notamment en Amérique du Nord, en Europe du Nord et en Asie. Ces glaciers pouvaient atteindre une épaisseur de plusieurs kilomètres.
Des océans beaucoup plus bas

Le niveau des mers était environ 125 mètres plus bas qu’aujourd’hui, car une grande partie de l’eau était retenue dans les calottes glaciaires. Cette régression marine a révélé d’immenses plateaux continentaux qui sont aujourd’hui submergés. Par exemple, le pont terrestre de Béring reliait la Sibérie à l’Alaska, permettant aux animaux et aux humains de migrer entre les continents. De même, le Royaume-Uni était connecté au reste de l’Europe, et la Manche n’existait pas encore.
Des paysages transformés

La géographie mondiale était méconnaissable. En Asie du Sud-Est, Sundaland — un vaste continent aujourd’hui englouti — s’étendait sur des milliers de kilomètres carrés. Le Japon était relié au continent asiatique, transformant la mer du Japon en un lac intérieur. En Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée étaient connectées pour former un supercontinent appelé « Sahul ». Ces transformations ont profondément influencé les écosystèmes et les migrations humaines.
Une végétation réduite et un climat sec

Le climat global était non seulement froid mais aussi sec, ce qui a entraîné une réduction significative du couvert végétal. Les zones désertiques se sont étendues, et les forêts tropicales ont diminué en taille. Cette sécheresse généralisée a affecté la faune et la flore, ainsi que les populations humaines qui dépendaient étroitement des ressources naturelles pour leur survie.
L’impact des cycles astronomiques

Ces changements climatiques étaient principalement dus aux cycles de Milankovitch, qui influencent l’ensoleillement reçu par la Terre en fonction de son orbite autour du Soleil. Ces cycles déterminent les périodes glaciaires et interglaciaires sur des échelles allant jusqu’à 100 000 ans. La dernière période glaciaire s’est terminée il y a environ 11 700 ans avec le début de l’Holocène, marquant un réchauffement progressif qui a permis à la civilisation humaine de prospérer.
Conclusion

Il y a 100 000 ans, notre planète était plongée dans un environnement hostile et glacé où les paysages actuels étaient méconnaissables. Ce voyage dans le passé nous rappelle à quel point la Terre est dynamique et sujette à des transformations majeures sous l’influence du climat et des cycles astronomiques. Comprendre ces périodes historiques est essentiel pour mieux appréhender les défis climatiques actuels et futurs.