Un physicien révèle la véritable raison derrière l’investissement massif des géants de la tech dans l’IA

Pour Anthony Aguirre, l’objectif des géants de la tech n’est pas simplement de vendre des abonnements mensuels à ChatGPT ou d’autres IA. Leur véritable stratégie est d’attendre le moment où les employeurs seront prêts à payer des centaines, voire des milliers de dollars par mois pour qu’un système d’IA remplace un salarié humain. Les investissements massifs dans l’IA sont donc pensés comme un pari sur l’avenir, où l’automatisation généralisée deviendra la norme et rapportera bien plus que les revenus actuels issus des particuliers.

Si certains experts identifient déjà les métiers les plus à risque, Aguirre estime que l’impact de l’IA pourrait toucher bien plus de personnes que prévu. L’IA évolue à un rythme impressionnant, apprenant sans cesse des humains, et pourrait bientôt réaliser la plupart des tâches pour une fraction du coût d’un employé. Même si de nombreuses entreprises hésitent encore à franchir le pas, la pression économique et la recherche d’efficacité pourraient accélérer ce changement.

La perspective d’une société où la majorité des emplois seraient automatisés suscite des réactions contrastées. Certains y voient une libération des tâches ingrates, d’autres redoutent une perte de sens et de stabilité économique. Des voix s’élèvent pour rappeler que si les employés deviennent remplaçables, les entreprises elles-mêmes pourraient aussi l’être. La question centrale reste : jusqu’où ira la substitution de l’humain par la machine, et à quel prix pour la société ?

L’analyse d’Anthony Aguirre met en lumière le véritable enjeu de l’investissement massif dans l’IA : préparer un futur où l’automatisation sera omniprésente et où la rentabilité primera sur l’emploi humain. Si cette évolution semble inévitable, elle pose des défis majeurs en matière d’éthique, de redistribution des richesses et de redéfinition du travail. Reste à savoir si la société saura anticiper et accompagner cette transformation sans sacrifier l’humain sur l’autel de la technologie.