Vous avez sûrement entendu parler de la volonté du gouvernement de voir plus de voitures électriques sur nos routes. L’idée semble simple, mais la manière de faire, elle, est en train de créer pas mal de remous. Une nouvelle politique, qu’on appelle le ‘mandat pour les véhicules électriques’, oblige les fabricants à vendre un certain nombre de ces voitures chaque année. Le hic ? Il semblerait que les gens ne se bousculent pas pour les acheter, et ça met tout le monde dans une situation un peu bizarre.
Qu'est-ce que ce 'mandat VÉ' exactement ?

Alors, concrètement, de quoi parle-t-on ? Le gouvernement a mis en place une règle très stricte pour les constructeurs automobiles au Canada. Chaque année, ils doivent s’assurer qu’un certain pourcentage de leurs ventes soit des véhicules électriques (VÉ). Ce pourcentage va augmenter petit à petit, jusqu’en 2035, où il sera tout simplement interdit de vendre des voitures neuves à essence. Le but est de forcer la transition vers l’électrique, que le marché le veuille ou non. C’est une obligation, pas une suggestion.
Le principal obstacle : un manque d'acheteurs

Le plus gros problème de ce plan, c’est que la réalité du terrain est bien différente. Malgré les prix de l’essence qui sont parmi les plus élevés du coin, les Canadiens ne se ruent pas sur les voitures électriques. En fait, les ventes peinent à décoller et ont même chuté récemment. Moins de 20% des voitures neuves vendues sont électriques, et ce chiffre est en baisse. On ne peut pas vraiment forcer quelqu’un à acheter une voiture dont il ne veut pas, ou qu’il n’a pas les moyens de s’offrir, et c’est là que tout le système coince.
La défense du gouvernement : un mal nécessaire ?

Du point de vue du gouvernement, cette mesure, même si elle semble autoritaire, est vue comme le moyen le plus direct d’atteindre les objectifs écologiques du pays. L’idée est que si on laisse les gens choisir, le changement ne se fera jamais assez vite pour combattre les changements climatiques. Ils estiment donc que pour le ‘bien de tous’, il faut un peu bousculer les habitudes. Ils pensent probablement que sans cette pression, le Canada ne tiendra jamais ses promesses internationales sur le climat. C’est un pari, et un pari risqué.
Les constructeurs automobiles pris au piège

Imaginez être un vendeur de voitures en ce moment. On vous dit : ‘Vous devez vendre X nombre de voitures électriques, sinon…’ mais les clients, eux, continuent de demander des voitures à essence. C’est un vrai casse-tête. Les entreprises automobiles se plaignent que le gouvernement ignore complètement les ‘préférences des consommateurs’. Elles disent : ‘On ne peut pas créer de la demande à partir de rien’. Certains, d’un autre côté, leur reprochent de ne pas faire assez d’efforts en marketing pour rendre ces voitures plus désirables. Franchement, on peut comprendre que les concessionnaires se sentent un peu coincés entre le marteau et l’enclume.
Et si votre vieille voiture devenait un trésor ?

Voici une conséquence à laquelle on ne pense pas tout de suite. Si, dans quelques années, il devient impossible d’acheter une voiture à essence neuve, qu’arrivera-t-il à celles qui sont déjà sur la route ? Eh bien, leur valeur pourrait grimper en flèche. Un peu comme pour le marché immobilier : quand on a rendu très difficile la construction de nouvelles maisons, la valeur des anciennes a explosé. Alors, qui sait, votre bonne vieille voiture à essence pourrait bien devenir un objet de collection ou un bien de luxe plus tôt que vous ne le pensez. C’est une drôle de façon de voir les choses, mais ce n’est pas impossible.
Conclusion : Un avenir incertain pour les conducteurs

Au final, cette histoire de mandat est un parfait exemple d’une politique bien intentionnée qui se heurte de plein fouet à la réalité. Le gouvernement a un plan clair, mais il semble avoir oublié de demander leur avis aux principaux intéressés : les citoyens. Entre les objectifs climatiques et la liberté de choisir ce qu’on achète, le débat est loin d’être terminé. Une chose est sûre, les prochaines années seront décisives et changeront la façon dont nous achetons et conduisons nos voitures. Il faudra garder l’œil ouvert.
Selon la source : canada.ca