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On croyait avoir tout vu, tout compris, tout osé sur la question des trous noirs géants. Les manuels frissonnaient sous le poids des équations, les tableaux noirs bruissaient de craies nerveuses, les chercheurs tenaient la distance face au vide. Et soudain, la surprise. Elle jaillit, brûlante, indomptable, de l’œil froid du télescope James-Webb. Voilà, dans une image embuée, une silhouette d’infini, un regard porté sur ce qu’on croyait insaisissable : la formation des trous noirs supermassifs aux commencements de l’Univers. Ce n’est donc pas qu’un gouffre, ce n’est donc pas que la mort d’une étoile. C’est la matrice, le chaos, le grand bal de la matière en fusion où la lumière cède la place à l’abîme. Désormais, il ne s’agit plus de théories mais de certitudes qui chancellent. Je regarde ces révélations, et je ressens l’urgence de rendre justice à la splendeur brute de ce point de non-retour : aujourd’hui, l’Univers se déshabille, et nous n’avons plus qu’à ouvrir grand les yeux.

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