Sparte n’était pas une simple cité-État de plus dans la Grèce antique. C’était une expérience, une société construite autour de la discipline, de la loyauté et d’une sorte de simplicité brutale qui nous fascine encore aujourd’hui. Cette société n’avait pas de palais de marbre brillant au soleil ni de ports de commerce animés attirant des marchandises exotiques. C’était une civilisation de guerriers, de champs et d’entraînement acharné du corps et de l’esprit. Lorsque nous parlons de Sparte, il est facile de la réduire à des clichés : des hommes coiffés de casques de bronze, des boucliers qui s’entrechoquent, des lances brandies contre la Perse. Mais à quoi ressemblait vraiment la vie quotidienne ? Voici 20 aperçus de l’existence spartiate.
1. Garçons enlevés à leur famille

À l’âge de sept ans, les garçons quittaient la maison pour l’agoge, le système d’éducation brutal de Sparte. Il n’y avait pas de câlins pour leur souhaiter bonne nuit, pas de mère pour les border, juste un dortoir avec d’autres garçons, de minces couvertures et une discipline sévère. L’enfance spartiate se terminait tôt, et l’âge adulte leur était imposé.
2. La formation Agoge

Ce rituel de passage à l’âge adulte ne consistait pas seulement à faire des pompes et à courir. Il s’agissait d’apprendre à voler de la nourriture sans se faire prendre, à supporter les coups de fouet en silence et à se battre pieds nus sur un sol rocailleux. La douleur était une composante attendue pour tous ceux qui la subissaient.
3. Les filles aussi s'entraînent

Contrairement à ce qui se passait à Athènes, les filles spartiates faisaient de l’exercice, des courses et même de la lutte. Pourquoi, me direz-vous ? Les Spartiates croyaient que les femmes fortes donnaient naissance à des enfants forts. Imaginez des champs remplis de jeunes femmes sprintant sous les encouragements des hommes. Si ce spectacle était rare dans l’Antiquité, il était tout à fait normal à Sparte.
4. Les Helvètes ont fait le travail

Tous les travaux désagréables – qu’il s’agisse de s’occuper des champs, des récoltes ou du travail manuel de base – sont confiés aux helotes, une population asservie composée essentiellement de Messéniens conquis. Ils étaient bien plus nombreux que les Spartiates, ce qui fragilisait l’équilibre de la société.
5. La guerre annuelle contre les héliportés

Pour contrôler les helotes, les Spartiates leur déclaraient officiellement la guerre chaque année. Cela permettait aux jeunes guerriers en herbe de la société spartiate de s’entraîner à tuer sans enfreindre la loi religieuse. Cette pratique illustre l’un des aspects les moins recommandables de la société spartiate : le meurtre enveloppé dans un rituel et justifié par le devoir civique.
6. Les repas des spartiates étaient désagréables

Oubliez les banquets de figues et de miel : les Spartans se nourrissaient d’un aliment de base connu sous le nom de bouillon noir, un mélange de porc, de vinaigre et de sang. Les étrangers avaient la nausée à cette vue, et beaucoup estimaient que la mort était préférable à de telles rations.
7. Mariage par enlèvement

À Sparte, les fréquentations étaient étranges. Un homme « enlevait » souvent sa fiancée lors d’un rituel mis en scène, puis lui rendait visite en secret par la suite. Parfois, cette pratique durait des années, l’homme se glissant dans la maison de la jeune femme la nuit et retournant à sa caserne à l’aube. Bien qu’ils aient été mariés publiquement, le rituel se poursuivait en privé, tandis qu’ils s’adaptaient à la vie de mari et de femme.
8. Les cheveux ont un sens

Les hommes de Sparte se laissaient pousser les cheveux longs une fois qu’ils étaient devenus des guerriers. C’était un symbole de maturité, de force et de fierté. Avant la bataille, ils les peignaient et les tressaient pour se préparer à l’éventualité de leur propre mort.
9. Terres appartenant à des femmes

Contrairement à de nombreuses femmes de l’époque, les Spartiates avaient des droits de propriété. Certaines possédaient de grands domaines, géraient des affaires et exerçaient une influence considérable sur leur société. Les Grecs de l’extérieur se moquaient de cette société qu’ils qualifiaient de « gouvernée par les femmes » Bien qu’elle n’ait pas été gouvernée par les femmes, elle a certainement été façonnée par leur influence.
10. Les boucliers étaient sacrés

Avant la bataille, les mères disaient souvent à leurs fils : « Reviens avec ton bouclier ou sur ton bouclier » Laisser tomber son bouclier au combat n’était pas seulement un acte de lâcheté : cela mettait en danger tous les membres de la phalange protectrice, laissant un vide qui pouvait facilement être pénétré par une lance ou une flèche.
11. Pas de murs autour de la ville

Pendant des siècles, Sparte n’a pas eu de murs de fortification. Les Spartiates pensaient que leurs soldats étaient les seuls murs dont ils avaient besoin. Imaginez l’assurance, la confiance – ou l’arrogance – que cette philosophie exigeait.
12. Les rois ont régné ensemble

Il y a toujours eu deux rois à la tête de Sparte. L’un s’occupait des affaires militaires, tandis que l’autre s’occupait des affaires intérieures. Bien sûr, il arrivait qu’ils s’opposent et que le système vacille, mais il a permis à Sparte de rester unique parmi les États grecs.
13. La musique et la poésie existaient

Nous nous représentons Sparte comme des guerriers sans humour, mais la musique et la poésie jouaient un rôle prépondérant dans leur vie. Ils organisaient fréquemment des festivals au cours desquels les chœurs chantaient et les hommes et les femmes répondaient par des chants. Leur répertoire comprenait des chants de guerre pour stimuler le courage et des hymnes pour honorer les dieux. Leur culture n’était peut-être pas aussi sophistiquée que celle d’Athènes, mais elle n’en était pas moins caractéristique.
14. La Krypteia

Il s’agissait d’une sorte de police secrète, envoyée occasionnellement dans les campagnes pour tuer les helots gênants. En général, ils opéraient la nuit, se déplaçant silencieusement pour accomplir leurs tâches meurtrières. Un rite de passage, certes, mais aussi un rappel : la violence sous-tend tous les aspects de la société spartiate.
15. L'humour spartiate était acéré

Ils appelaient cela l’esprit laconique – des réponses courtes et mordantes. Lorsque Philippe de Macédoine menaça d’envahir leur territoire, les Spartiates répondirent d’un mot : « Si » Une réponse effrontée au père d’Alexandre le Grand.
16. Nourrissons examinés à la naissance

Les nouveau-nés étaient inspectés pour détecter les faiblesses. S’ils étaient découverts avec une jambe tordue ou un corps frêle, ils étaient rejetés. Certains récits affirment que ces enfants étaient laissés à l’abandon sur le mont Taygète, mais les historiens ne s’entendent pas sur le sens littéral de cette expression. Quoi qu’il en soit, le message était clair : la force était la priorité absolue des Spartiates.
17. Les festivals étaient des pauses joyeuses

Même cette société sévère autorisait la célébration. La Carneia et la Hyacinthia étaient toutes deux des festivals avec des festins, des danses et des jeux athlétiques. Elles offraient une pause dans la discipline et une chance de respirer, même si le devoir n’était jamais vraiment mis de côté.
18. Les citoyens étaient peu nombreux

Les Spartiates, citoyens à part entière, ont toujours été une minorité à Sparte. Au fil du temps, leur nombre s’est réduit en raison des guerres incessantes et des conditions strictes d’admission. Au cours des siècles suivants, les élites spartiates étaient presque des fantômes au sein de leur société, dirigeant une population qui les dépassait largement en nombre.
19. Les coutumes funéraires étaient simples

Il n’y avait pas de tombes grandioses ni de masques en or réservés aux héros spartiates. Les tombes spartiates étaient simples et sans inscription, sauf pour les guerriers morts au combat et les femmes mortes en couches. Leur société était aussi austère dans la mort que dans la vie.