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Minuit mardi : l’heure de vérité

Il reste moins de 48 heures. Minuit mardi soir, l’horloge s’arrêtera pour des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux américains. Et cette fois, Donald Trump ne plaisante pas. Dans une déclaration glaçante à NBC News dimanche, le président a confirmé ce que redoutaient les employés fédéraux depuis des semaines : « Nous allons éliminer beaucoup de personnel… que nous pouvons supprimer de façon permanente. » Ces mots résonnent dans les couloirs du Capitole comme une sentence de mort économique pour près d’un million de familles.

Lundi après-midi, quatre figures majeures du Congrès franchiront les portes de la Maison Blanche pour un face-à-face historique avec Trump. Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, les leaders démocrates, croiseront le fer avec leurs homologues républicains Mike Johnson et John Thune dans le Bureau Ovale. Cette réunion de la dernière chance pourrait décider du sort de millions d’Américains dépendants des services fédéraux. Mais les signaux ne laissent présager aucun miracle : les positions semblent figées dans le béton, chaque camp campant sur ses revendications.

La menace des licenciements de masse plane

Le mémorandum de l’Office of Management and Budget (OMB) publié le 24 septembre a semé la terreur dans l’administration fédérale. Pour la première fois dans l’histoire moderne des shutdowns, l’administration Trump menace explicitement de transformer un arrêt temporaire en purge permanente. « Les agences sont dirigées pour utiliser cette opportunité pour considérer les réductions de force », stipule froidement le document. Cette stratégie représente une rupture totale avec les pratiques passées, où les employés étaient simplement mis en congé forcé.

Les trois critères pour cibler les employés révèlent une logique implacable : le financement discrétionnaire de leur poste s’arrête le 1er octobre, aucune source alternative de financement n’est disponible, et surtout… le programme « n’est pas cohérent avec les priorités du président ». Cette dernière condition transforme l’arrêt budgétaire en arme idéologique massive, permettant à Trump de refaçonner l’État fédéral selon sa vision personnelle.

Des milliers de familles dans l’angoisse

Un garde forestier anonyme témoigne à TIME Magazine de cette terreur quotidienne : « Bien sûr, tu deviens économe dans tes dépenses, tu n’achètes que ce dont tu as besoin. Tu te prépares à un congé forcé… Sauf que dans ce cas, avec Trump, tu te prépares à être licencié injustement. » Cette phrase résume parfaitement l’atmosphère de panique qui règne dans les administrations fédérales. Les employés scrutent leurs économies, révisent leurs budgets familiaux, préparent leurs enfants à d’éventuels changements d’école.

 

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EBrunet
EBrunet
3 days ago

Trump un autre dictateur tout comme son homologue Poutine

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