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1er octobre 2025 : quand l’Amérique bascule dans l’autoritarisme

Minuit, 1er octobre 2025. Les États-Unis plongent dans leur 15ème shutdown depuis 1981, mais cette fois, c’est différent. Radicalement différent. Donald Trump ne se contente plus de paralyser le gouvernement fédéral — il le transforme en arme de guerre totale contre ses opposants démocrates. 750 000 fonctionnaires fédéraux se retrouvent au chômage technique, mais Trump annonce froidement qu’ils ne reviendront jamais. « Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des shutdowns, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates« , déclare-t-il avec un sourire de prédateur.

Ce n’est plus une paralysie budgétaire classique — c’est un coup d’État administratif méthodiquement planifié. En moins de 24 heures, Trump gèle 26 milliards de dollars de financement fédéral destinés aux États démocrates, dont 18 milliards pour New York, fief de Chuck Schumer et Hakeem Jeffries. Cette précision chirurgicale dans le ciblage révèle une stratégie de vengeance politique d’une ampleur inédite dans l’histoire américaine. Nous assistons à la transformation de la présidence en instrument de terrorisme institutionnel.

Russ Vought : l’architecte du démantèlement

Au cœur de cette destruction organisée se dresse Russell Vought, directeur du Budget à la Maison-Blanche et co-auteur du sinistre Project 2025. Cet homme, que Trump présente désormais fièrement comme « he of PROJECT 2025 Fame », incarne la radicalisation absolue du pouvoir exécutif. Vought a transformé son poste, traditionnellement technique, en quartier général d’une guerre totale contre l’État fédéral. Sa mission ? Identifier les « agences démocrates » à éliminer « temporairement ou définitivement« .

Cette collaboration Trump-Vought dépasse largement le cadre d’une simple politique budgétaire pour s’inscrire dans une logique de destruction créatrice de l’administration fédérale. Ils exploitent cyniquement cette paralysie pour accélérer leur agenda révolutionnaire : réduction massive du nombre de fonctionnaires, suppression d’agences entières, redistribution des fonds publics selon des critères purement partisans. Une révolution conservatrice qui transforme chaque citoyen américain en otage de leurs obsessions idéologiques.

L’assaut final contre la démocratie américaine

Ce shutdown marque l’apogée d’une stratégie d’assaut institutionnel que Trump perfectionne depuis son retour au pouvoir. Contrairement à ses prédécesseurs qui subissaient les paralysies budgétaires, Trump les orchestre délibérément pour démanteler l’État fédéral de l’intérieur. Cette instrumentalisation de la crise révèle un président qui ne gouverne plus — il détruit méthodiquement les institutions démocratiques américaines.

L’opinion publique reste étonnamment passive face à cette dérive autoritaire. Selon un sondage Washington Post, 47% des Américains attribuent la responsabilité du blocage à Trump, mais cette majorité relative ne se traduit par aucune mobilisation populaire significative. Cette indifférence collective face à la destruction de leur propre État révèle l’ampleur de la désintégration civique américaine. Trump peut désormais détruire la démocratie sous les yeux de citoyens qui regardent ailleurs.

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