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Samedi 18 octobre 2025. L’Amérique descend dans la rue par millions. Plus de 2700 rassemblements éclatent simultanément à travers le pays, de New York à Los Angeles, de Chicago à Myrtle Beach. Des manifestations baptisées No Kings — un cri de colère contre ce que les organisateurs décrivent comme une dérive autoritaire du président Donald Trump. Sept millions de personnes, selon les estimations, ont marché ce jour-là pour défendre la démocratie, pour rappeler qu’aucun homme n’est au-dessus des lois. Mais au milieu de cette marée humaine pacifique, quelque chose s’est brisé. À Myrtle Beach, en Caroline du Sud, une femme de 59 ans portant un t-shirt « Trump: The Revenge Tour » a décidé que sa réponse à ces manifestants serait… une arme. Mary Moriarty a pointé son pistolet en direction de deux protestataires depuis sa voiture, transformant instantanément un acte politique en menace mortelle. Elle a été arrêtée quelques minutes plus tard, menottes aux poignets, sous les chants de la foule qui scandait « manifestation pacifique ». Son geste? Elle l’a qualifié d' »impulsif, ignorant, totalement regrettable ». Mais les mots semblent bien faibles face à la gravité de ce qui aurait pu se passer.

Cette scène, capturée en vidéo et diffusée massivement sur les réseaux sociaux, cristallise une Amérique au bord du gouffre. D’un côté, des millions de citoyens qui exercent leur droit constitutionnel de manifester. De l’autre, des individus armés qui voient dans ces rassemblements une provocation, une menace existentielle à laquelle il faut répondre par la force. L’incident de Myrtle Beach n’est pas isolé. À Kent dans l’Ohio, un homme a bousculé une manifestante avant qu’on découvre qu’il portait une arme chargée, sécurité désactivée. À New York, un homme de 54 ans a été arrêté après avoir menacé de bombarder des agents de l’ICE lors des manifestations. À travers le pays, treize arrestations ont été recensées lors de ces rassemblements — non pas de manifestants, mais de contre-manifestants armés ou de personnes ayant menacé la sécurité publique. Cette réalité révèle une fracture profonde, dangereuse, peut-être irréparable. Quand des citoyens armés répondent à la liberté d’expression par la menace létale, on ne parle plus de désaccord politique. On parle de quelque chose de bien plus sombre.

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