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Le déjeuner explosif avec Zelensky le 18 octobre

Le vendredi 18 octobre 2025, un jour après son appel avec Poutine, Trump a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche pour ce qui était censé être un déjeuner de travail amical. Selon plusieurs sources présentes ou informées des discussions, l’atmosphère est rapidement devenue acrimonieuse lorsque Trump a insisté pour que l’Ukraine fasse des concessions territoriales massives à la Russie. Plusieurs témoins ont révélé que Trump avait poussé le leader ukrainien à céder les régions orientales de Donetsk et Louhansk — collectivement connues sous le nom de Donbas — dans le cadre d’un arrangement potentiel avec la Russie. Cette proposition reprenait presque mot pour mot ce que Poutine avait suggéré à Trump lors de leur conversation téléphonique la veille : l’Ukraine abandonnerait le Donbas en échange de… rien. Pas de garanties de sécurité réelles. Pas d’adhésion à l’OTAN. Pas de compensations territoriales ailleurs. Juste une capitulation pure et simple déguisée en compromis. Les tensions ont éclaté au grand jour durant ce déjeuner. Zelensky, qui a vu son pays bombardé quotidiennement pendant près de quatre ans, qui a perdu des dizaines de milliers de soldats et de civils, qui a vu des villes entières réduites en ruines, a caractérisé la conversation comme « franche » — un euphémisme diplomatique pour dire qu’il a refusé catégoriquement. Trump aurait menacé Zelensky d' »anéantissement » s’il ne cédait pas aux demandes de Poutine, une déclaration qui inverse complètement les rôles : c’est la Russie qui menace d’anéantir l’Ukraine, pas l’inverse, mais Trump semble avoir adopté la perspective russe comme si c’était la sienne.

Les lignes rouges de Zelensky que Trump ne peut pas franchir

Zelensky a expliqué publiquement pourquoi il refuse les propositions actuelles de Trump. Premièrement, céder le Donbas laisserait l’Ukraine dangereusement exposée à de futures attaques russes. Sans défenses naturelles ou garanties de sécurité solides, rien n’empêcherait Poutine de reprendre l’offensive quelques années plus tard pour s’emparer de Kiev ou d’Odessa. Deuxièmement, accepter ces termes équivaudrait à valider l’agression militaire comme méthode légitime de conquête territoriale — un précédent catastrophique pour l’ordre international qui encouragerait toutes les puissances régionales à envahir leurs voisins plus faibles. Troisièmement, politiquement, aucun leader ukrainien ne pourrait survivre à une telle capitulation. Le peuple ukrainien a enduré des souffrances inimaginables pour défendre son pays ; leur dire maintenant que tout cela était pour rien, que Poutine obtient ce qu’il voulait de toute façon, déclencherait probablement un soulèvement populaire. Dans son allocution quotidienne mardi 21 octobre, Zelensky a souligné le lien direct entre la position américaine et l’intransigeance russe : « Dès que la question des capacités à longue portée s’est un peu éloignée pour nous — pour l’Ukraine — la Russie est automatiquement devenue moins intéressée par la diplomatie. » En d’autres termes, lorsque Trump a retiré la menace de fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk capables de frapper profondément en territoire russe, Poutine a immédiatement compris qu’il n’avait plus besoin de faire semblant de négocier. Le bâton avait disparu, ne laissant que des carottes molles et sans intérêt pour Moscou.

Le cycle familier de manipulation que Trump ne reconnaît pas

CNN a brillamment résumé le schéma répétitif qui définit les tentatives de Trump pour résoudre le conflit ukrainien : Poutine répond lorsque Trump semble prêt à imposer des conséquences pour l’obstination russe. Ensuite, le président américain fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède des territoires. Puis le processus heurte un nouveau mur, laissant Trump frustré. Trump revient alors à sa position antérieure selon laquelle les hostilités devraient cesser aux lignes de front actuelles, avant de recommencer le cycle. « Le reste est difficile parce que si vous commencez à dire ‘Vous prenez ceci, prenez cela' », a déclaré Trump aux journalistes à bord d’Air Force One dimanche, une admission involontaire que son approche simpliste se heurte aux réalités géopolitiques complexes. Ce cycle de drame est devenu trop familier. Il y a moins de deux semaines, Trump avait brandi la possibilité d’envoyer des missiles Tomahawk à l’Ukraine, décrivant le Kremlin comme un « tigre de papier » et avertissant que l’économie russe était au bord de l’effondrement. Puis, des heures avant sa réunion avec Zelensky, Trump a parlé pendant plus de deux heures avec Poutine et a complètement changé de ton, adoptant les points de discussion du Kremlin presque mot pour mot. Cette susceptibilité à l’influence du dernier interlocuteur — ce que les collaborateurs de Trump appellent en privé « être le dernier dans la pièce » — signifie que la politique américaine change au gré des conversations de Trump, sans cohérence stratégique.

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