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« Ils ne comprennent pas » : le mépris assumé

Sur Truth Social, Trump n’y va pas par quatre chemins. Il affirme que les producteurs bovins « ne comprennent pas » les avantages qu’ils tireraient de ses droits de douane. Cette phrase, si simple en apparence, résonne comme une gifle. Comment un président peut-il dire à ses propres citoyens, à ceux qui travaillent la terre, qui élèvent le bétail, qui nourrissent la nation, qu’ils ne comprennent rien ? C’est une insulte, un mépris absolu qui révèle à quel point Trump est déconnecté de la réalité du terrain. Les éleveurs ne sont pas des imbéciles — ils voient très bien ce qui se passe. Ils savent que les tarifs sur le Brésil n’ont servi qu’à ralentir les importations brésiliennes, mais que maintenant, Trump veut simplement remplacer le Brésil par l’Argentine, sans aucun bénéfice réel pour les producteurs américains.

L’accord argentin : une trahison déguisée en solution

Le président a annoncé dimanche 19 octobre, à bord d’Air Force One, qu’il envisageait d’acheter du bœuf argentin pour soutenir l’économie en difficulté de l’Argentine et faire baisser les prix de la viande aux États-Unis. Cette proposition, présentée comme une aubaine pour les consommateurs, est en réalité une manipulation politique qui sert avant tout les intérêts géopolitiques de Trump. Son allié, le président argentin Javier Milei, traverse une grave crise économique, et Trump veut le soutenir avec un deal commercial — peu importe les conséquences pour les éleveurs américains. Ce n’est pas de l’économie, c’est de la politique pure et dure, et les ranchers le savent parfaitement. Ils voient qu’on les sacrifie sur l’autel des alliances internationales, qu’on les utilise comme monnaie d’échange dans un jeu qui les dépasse.

Les tarifs sur le Brésil : une politique incohérente

Trump cite fièrement le tarif de 50% imposé sur les importations brésiliennes comme preuve de sa protection de l’industrie bovine. Mais cette mesure n’a fait que créer du chaos. Les importations brésiliennes ont ralenti, certes, mais elles n’ont pas disparu — elles ont simplement été remplacées par d’autres sources. Et maintenant, Trump veut ouvrir les vannes à l’Argentine, rendant complètement inutile le tarif brésilien. C’est une politique sans queue ni tête, une improvisation constante qui déstabilise le marché au lieu de le stabiliser. Les éleveurs ne veulent pas de tarifs pour le plaisir d’avoir des tarifs — ils veulent une cohérence, une stratégie claire, une vision à long terme. Mais avec Trump, c’est le règne du chaos, des revirements, des décisions prises sur un coup de tête à bord d’un avion présidentiel.

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