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Tarifs douaniers : une arme qui se retourne contre lui

Souvenez-vous de la Convention nationale républicaine de 2024. Trump se levait, promettant un programme économique révolutionnaire : réduire l’inflation, créer des millions d’emplois, transformer l’Amérique en géante économique intouchable. Des mots. Toujours des mots. Mais en janvier 2025, il était censé agir. Et il a agi — en mettant en place des tarifs réciproques massifs sur la plupart des partenaires commerciaux américains.

Ce qu’il n’avait pas prévu? Que les Américains eux-mêmes paieraient la facture. L’inflation n’a que peu augmenté jusqu’ici, uniquement parce que les entreprises importatrices ont absorbé une grande partie des coûts, un remède temporaire avant l’hémorragie. Mais le marché boursier s’est effondré après l’annonce des tarifs, comme un immeuble dont on aurait retiré les fondations. Presque la moitié des électeurs républicains (47%) ont reconnu que ces tarifs pourraient conduire à une hausse des prix — et ils ont raison.

L’emploi stagne, l’immigration décime les entreprises

Pendant ce temps, l’emploi s’est figé. L’arrêt des flux migratoires — cette obsession trumpienne de fermer les frontières — a créé une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Les technologies de pointe n’ont pas besoin de permis de travail pour fonctionner, mais la Silhouette Valley, elle, oui. Les récoltes pourrissent dans les champs faute de travailleurs. Les petits commerces de Main Street ne trouvent personne pour ouvrir les portes le matin. Et pendant ce temps, Trump brandit ses chiffres de croissance (1,5% à 2% prévus pour 2025), comme si un pulvérisation d’eau pouvait teindre un incendie.

L’emploi et l’économie constituent la deuxième préoccupation majeures des Américains (14%), juste après l’inflation. Trump avait juré de créer des jobs. À la place, il les paralyse. Et les Américains ont compris le jeu — ils ont tous les éléments pour savoir que quelque chose ne tourne pas rond.

L’immigration : une obsession qui coûte cher

Trump rêvait d’une Amérique fortifiée, une forteresse impénétrable. Les militaires dans les rues, les drones aux frontières, le ciel américain transformé en grillage électrifié. Il s’imaginait probablement acclamé pour son autorité, son bras de fer avec les migrants. Mais les Américains regardent non pas les migrants, mais les conséquences réelles : les manques de bras, les services fermés, les restaurants qui réduisent les heures d’ouverture. L’expulsion massive de travailleurs a engendré une stagnation de l’emploi, contredisant directement la promesse trumpienne de création massive d’emplois.

Et curieusement, le sondage révèle que les Américains se soucient bien moins de l’immigration que de l’économie. Les expulsions attirent moins l’attention que l’absence de croissance. C’est comme si Trump avait combattu le mauvais ennemi, en déployant toutes ses forces contre les migrants alors que le vrai fléau — l’inflation, le chômage — restait en première ligne.

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