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Matt Gaetz, l’avocat de la débauche législative

Le nom de Matt Gaetz résonne désormais comme un symbole de déchéance politique. L’ancien représentant de Floride, ce fervent défenseur de Donald Trump qui se voyait déjà procureur général des États-Unis, a vu son rêve s’écrouler sous le poids d’un rapport d’éthique accablant publié en décembre 2024. Le document de trente-sept pages, fruit d’une enquête minutieuse du Comité d’éthique de la Chambre, dresse un portrait sordide d’un élu qui aurait transformé son mandat en une longue débauche financée par l’argent public. Prostitution, viol statutaire, consommation de drogues illicites, utilisation abusive de fonds—la liste des accusations est si longue qu’elle en devient vertigineuse.

Ce qui frappe dans ce rapport, c’est la banalité du mal. Gaetz ne cachait même pas ses activités. Les enquêteurs ont récupéré des messages textuels où il désignait les drogues par des euphémismes transparents— »party favors », « rolls », « vitamines ». Comme si la cocaïne était devenue aussi ordinaire qu’un complément alimentaire dans son quotidien. Plus troublant encore, le comité a découvert qu’il avait créé une fausse adresse électronique depuis son bureau du Capitole dans le seul but d’acheter de la marijuana. Voilà donc comment se comportait un homme qui, quelques mois auparavant, se présentait comme le futur gardien de la justice américaine.

Une adolescente, quatre cents dollars et deux rapports sexuels

Mais le plus glaçant dans cette affaire, c’est le témoignage de la « Victime A ». Cette jeune fille, âgée de dix-sept ans à l’époque des faits en 2017, venait tout juste de terminer sa troisième année de lycée lorsqu’elle a croisé la route de Gaetz lors d’une soirée. Le rapport détaille comment le représentant a eu des relations sexuelles avec elle à deux reprises cette nuit-là, lui remettant ensuite quatre cents dollars en espèces qu’elle a compris comme étant un paiement pour services rendus. La jeune fille a également déclaré avoir vu Gaetz consommer de la cocaïne durant la soirée. Elle n’avait pas révélé son âge, et il ne le lui avait pas demandé—un détail qui n’excuse rien mais qui révèle l’insouciance criminelle du personnage.

Face à ces accusations explosives, Gaetz a choisi la fuite en avant. Il a démissionné du Congrès en novembre 2024, juste après que Trump ait annoncé vouloir le nommer procureur général—une nomination qui s’est écroulée une semaine plus tard face à l’opposition de ses propres collègues républicains. Puis, dans un geste désespéré, il a intenté un procès fédéral pour empêcher la publication du rapport d’éthique, arguant qu’en tant que citoyen privé, il n’était plus sous la juridiction du comité. Le rapport a été publié quelques heures plus tard, pulvérisant ses dernières prétentions à l’innocence.

Je regarde ce naufrage et je me demande combien d’autres se cachent encore derrière les portes capitonnées. Combien de « vitamines » circulent encore dans les couloirs du pouvoir ? Combien de carrières politiques reposent sur des mensonges si épais qu’ils en deviennent suffocants ? On nous parle de valeurs, de morale, de décence—mais la vérité, c’est que certains ont construit leur empire sur du sable mouvant et qu’ils s’enfoncent maintenant, inexorablement.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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