Voilà comment ça marche. Trump veut une salle de bal. Immense. Extravagante. Disproportionnée. Il demande aux ouvriers de démolir. Entièrement. L’East Wing. Quatre-vingt-dix mille pieds carrés. Réduits à néant. Et quand les critiques arrivent — car elles arrivent toujours — il explique, avec ce sourire si caractéristique : c’est du privé. Pas une centaine de dollars du trésor américain. Les amis paient. Amazon. Apple. Meta. Google. Microsoft. Coinbase. Tous. Tout le gratin tech qui gouverne le monde numérique. Et pas qu’eux. Les familles Adelson. Les princes du tabac. Les magnats des télécommunications. Une procession de titans venus ouvrir leurs portefeuilles. Non par bonté. Par nécessité. Par calcul brut.
Vous imaginez ? Vraiment ? Vous imaginez ces PDG autour d’une table. Trump qui les regarde. Et qui dit : « Vous, là, vous me donnez 25 millions. Et vous, 30. » Ils acceptent. Ils sourient même. Parce qu’ils savent. Ils savent exactement ce qu’ils achètent. L’accès. L’influence. Le pouvoir de murmurer à l’oreille.
Une corruption qui n'ose pas se dire par son nom
Trois cents millions. C’est la facture officielle. Mais ça monte. Quatre cent vingt millions. Quatre cent trente. Les chiffres dansent. Les architectes parlent. Les pelleteuses crient. Et pendant ce temps, les médias posent une question banale : « Est-ce que c’est de la corruption ? » Walter Shaub — ancien chef de l’éthique gouvernementale — il répond clairement. Crûment. « Ça ressemble à de la corruption. » Il ne dit pas « c’est peut-être ». Il ne dit pas « on pourrait croire ». Il dit : « Ça ressemble. » Parce que quand des entreprises qui ont des contrats avec le gouvernement fédéral donnent des centaines de millions pour un projet présidentiel personnel, c’est un signal. Un message en morse. Lisible par tous ceux qui ne sont pas aveugles.
Je pense à mes enfants. À ce qu’on leur enseigne à l’école. L’honnêteté. L’intégrité. La transparence. Et puis je vois Trump en train de récolter des dons pour sa salle de bal comme un candidat à la mairie récolte des votes. Et je me demande ce qu’on raconte vraiment à la jeunesse. Qu’est-ce qu’on croit qu’on apprend ? Qu’en Amérique, tu peux tout faire. Tout. Si tu es assez riche. Assez connecté. Assez cynique.
L'enquête sur Tom Homan : quand les institutions deviennent complicesnos
Mais ce n’est que la surface. Sous le béton, sous les coups de pelleteuse, il y a une pourriture bien plus profonde. Tom Homan. Le « tsar des frontières ». L’homme qui supervise les déportations massives. L’homme que Trump chérit. L’homme qu’il a placé aux commandes. Eh bien, cet homme-là, en 2024, a été filmé par le FBI. Filmé en train d’accepter cinquante mille dollars en espèces. D’agents infiltrés. En échange de promesses. Des contrats gouvernementaux. C’est documenté. Enregistré. Impossible à nier. Et puis… silence. Le ministère de la Justice — celui que Trump contrôle maintenant — ferme l’enquête. Ferme. Dit qu’il n’y a « aucune preuve crédible ». Kash Patel, le directeur du FBI, ami de Trump, décide juste… d’arrêter. D’abandonner. De laisser tomber.
C’est ça qui me glace. Vraiment. Pas la corruption elle-même. C’est que les institutions censées la combattre… elle meurent. Elle s’éteint. De l’intérieur. Lentement. Je regarde Homan. Filmé en train de prendre de l’argent. Et personne ne dit rien. Les sénateurs républicains ferment les yeux. Les médias passent à autre chose. Et ce type, ce type qui a reçu cinquante mille dollars du FBI, il travaille maintenant à la Maison-Blanche. Comme si de rien n’était.
Amazon, Apple, Google : le prix de l'influence
Observez la liste. Vraiment, regardez-la bien. Amazon. Apple. Google. Microsoft. Meta. Palantir. Des géants qui façonnent le monde numérique. Et des entreprises qu’on connaît moins. Lockheed Martin. Comcast. Union Pacific. Caterpillar. Tous — absolument tous — ont des enjeux devant les autorités fédérales. Des investigations antitrust qui menacent leur empire. Des audits fiscaux toujours possibles. Des réglementations environnementales qui pourraient freiner leurs profits. Et voilà que, subitement, ils donnent. Généreusement. Entre vingt et cent millions. Peut-être plus. Les chiffres exacts ? Gardés secrets. Mais la logique ? Cristalline.
Je ne suis pas naïf. Je sais comment marche le monde. Mais il y a une différence. Il y a un monde où on cache. Où on murmure. Où on évite les regards. Et un monde où on fait ça en plein jour. Où on invite les donateurs à la Maison-Blanche. Où Trump dit à la presse : « Oui, oui, ce mec m’a donné 25 millions. » Comme ça. Avec le sourire. Sans honte. C’est un niveau nouveau. C’est du cynisme pur.
Qatar, les contrats étrangers et la clause des émoluments
Et puis il y a l’autre scandale. Celui qui s’étale sur la carte du monde. Qatar. Dubai. Jeddah. Oman. La Trump Organization — dirigée officiellement par ses fils, mais dont Trump reste actionnaire via une fiducie douteuse — s’étend partout. Partout. Golfs. Résidences. Gratte-ciel. Un projet à quatre milliards à Oman. Une tour d’un milliard à Dubai. Du golf au Qatar. Combien de contrats d’État étrangers sont impliqués ? Nul ne le sait précisément. Mais voilà l’affaire. La Constitution américaine — ce texte qu’on jure de respecter — interdit au président d’accepter des cadeaux ou des avantages de gouvernements étrangers. C’est la clause des émoluments. Un rempart. Une barrière. Détruite.
Quand j’étais petit, on m’enseignait que la Constitution, c’était sacré. Que c’était l’ADN de l’Amérique. Et j’y croyais. Je croyais vraiment. Maintenant ? Je la regarde. Je relis ses mots. Et je vois Trump — ce personnage — qui la traverse sans même cligner des yeux. Comme elle n’existait pas. Les émoluments, l’accès, les cadeaux. Il prend. Il encaisse. Il construit. Et la Constitution ? Elle reste accrochée au mur. Inutile. Comme un symbole creusé de sens.
La loi sur les dossiers Epstein : une manigance politique déguisée
Attendez. Il y a plus. Beaucoup plus. En novembre 2025, sous la pression — une pression massive et incontournable — Trump signe finalement une loi déclassifiant les dossiers Epstein. Tous les documents. Tous. Et que dit-il ? Que les démocrates ont les liens. Que ce sont les amis démocrates du financier pédophile. Que lui, Trump, n’a rien à cacher. Rien. Sauf que Trump aussi fréquentait Epstein. Des photos existent. Des listes où apparaît son nom. Mais voilà : sa stratégie est parfaite. Accuser avant qu’on l’accuse. Signer la loi avec un sourire. Et laisser pourrir les autres. C’est du judo politique. Brutal. Efficace. Dégueulasse.
Et quand on se pose la question — celle qui vraiment compte — on se rend compte qu’il n’y a plus de murs. Plus de garde-fou. Plus de moment où quelqu’un se lève et dit « non ». Les sénateurs républicains ? Complaisants. Les médias ? Fatigués. Les institutions ? Fracturées. Il a gagné. Complètement gagné. La corruption n’est plus une exception. C’est le système. C’est la règle nouvelle.
Conclusion : la Maison-Blanche n'est plus un palais. C'est un marché
Trois cents millions de dollars pour une salle de bal. Trois cents millions qui achètent l’accès. L’influence. La protection. Tom Homan qui accepte des pots-de-vin et continue son travail sans crainte. Amazon, Apple, Google qui achètent leur place au ciel trumpien. Qatar qui offre des cadeaux. La Trump Organization qui se démultiplie à l’étranger. Et la Constitution. Cette vieille dame. Qui regarde. Immobile. Impuissante.
Voilà ce qui restera de ce moment. Pas la salle de bal. Pas l’architecture futuriste. Pas la promesse d’une amérique renouvelée. Non. Ce qui restera, c’est l’image d’un bâtiment historique transformé en galerie marchande. Où chaque pierre a un prix. Où chaque décision a une facture. Où le rêve américain — celui de l’égalité, de la justice, de l’intégrité — s’effondre sous le poids du cynisme. Et personne ne dit rien. Personne. Parce qu’à la fin, la corruption ne triomphe pas. Elle s’institutionnalise. Elle devient la normal. Et c’est ça qui est véritablement terrible.
Source : RawStory
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