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Schedule F : le code bureaucratique qui liquide la démocratie interne

En janvier 2025, le premier jour de son retour au pouvoir, Trump a signé une ordonnance exécutive. Elle s’appelle Schedule F. Ou plutôt, elle s’appelle maintenant Schedule Policy/Career. C’est un renommage. Mais c’est aussi une déclaration. Ce nouveau système reclasse environ 50 000 employés fédéraux dans une catégorie appelée « policy-related ». Traduisez : ils peuvent être virés sans raison. Sans processus. Sans appel. Un chef peut simplement décider de se lever un matin et de renvoyer un expert en virologie parce qu’il ne lui plait pas. Pas pour incompétence. Pas pour insubordination. Simplement parce que le chef le peut. C’est ça, Schedule F.

Le Pendleton Act, signé en 1883, avait créé un système de mérite pour les employés fédéraux. 142 ans d’histoire. 142 ans de stabilité bureaucratique. Annulés en une signature. Trump prétend que c’est pour éliminer la bureaucratie inutile. Pour purger la « deep state ». En réalité, c’est pour transformer le gouvernement en machine de loyauté. Un président qui peut renvoyer n’importe quel employé devient un président sans frein. C’est la recette de l’autoritarisme. Et elle fonctionne.


Quand j’essaie d’expliquer Schedule F à mes amis, je vois leurs yeux se voiler. C’est trop abstrait. C’est trop bureaucratique. Mais voilà le point. Ce n’est pas censé être dramatique. C’est précisément ça qui le rend si terrifiant. C’est fait dans l’ombre des mots techniques. Et pendant ce temps, personne ne hurle. Personne ne se révolte. C’est du changement autoritaire à la sauce corporatiste.

La nationalité par droit du sol : le vol d’une promesse constitutionnelle

Le 20 janvier 2025, Trump a signé un deuxième ordre exécutif. Celui-ci disait que les enfants nés sur le sol américain après le 19 février 2025 ne seraient pas automatiquement citoyens — à moins qu’au moins un parent ne soit citoyen ou résident permanent. Rappelez-vous le 14e amendement. « Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et soumise à leur juridiction est citoyen des États-Unis et de l’État où elle réside. » C’est depuis 1868. C’est la promesse d’égalité après la Guerre de Sécession. Et un coup de stylo l’efface.

Cet ordre exécutif crée deux catégories d’enfants nés en Amérique. Les enfants citoyens. Les enfants non-citoyens. Des bébés nés à côté l’un de l’autre dans une même maternité, soignés par les mêmes infirmières, résidant dans le même pays, deviendraient soudainement des êtres légaux complètement différents. L’un aurait droit à une carte de sécurité sociale. L’autre pas. L’un pourrait voter un jour. L’autre jamais. C’est l’appartheid administratif. Et bien que plusieurs juges fédéraux aient bloqué cet ordre temporairement, le gouvernement Trump continue à chercher des moyens de le mettre en place.


Je pense à un enfant né ce mois-ci d’une mère sans statut légal. Cet enfant respire le même air que mes enfants. Cet enfant a le même droit fondamental à l’existence que n’importe quel autre. Et pourtant, notre gouvernement a décidé qu’il ne méritait pas le statut de citoyen. C’est un moment où l’humanité s’efface du langage politique. Et je ne sais pas comment nous sommes arrivés jusque-là.

Source : RawStory

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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