Skip to content

Introduction

Trois réunions secrètes. À Miami. En octobre 2025. Entre Steve Witkoff, l’envoyé personnel de Donald Trump, Jared Kushner, son gendre, et Kirill Dmitriev, un homme à la portée du Kremlin. Des dinners fermés. Des discussions loin des yeux. Et soudainement, un plan de 28 points sort de nulle part. Un plan que personne n’attendait. Que presque personne n’a voulut créer. Un plan que Marco Rubio, le secrétaire d’État, confesse lui-même être « une proposition reçue de la Russie » — avant de se raviser, de démentir, de contredire ses propres paroles. Qu’est-ce qui s’est vraiment passé? Comment un plan qui ressemble étrangement aux exigences russes se retrouve-t-il entre les mains du président américain? Pourquoi ce plan a-t-il été présenté à l’Ukraine comme une fatalité inévitable? Voilà les vraies questions. Les seules qui comptent.

Je lis ces noms. Dmitriev. Witkoff. Kushner. Et quelque chose ne tourne pas rond. Trois hommes. Trois réunions clandestines. Et le destin de millions de personnes qui se décide dans les alcôves d’un hôtel de Miami. Je me demande : est-ce comme cela que fonctionne vraiment la diplomatie mondiale? Loin des caméras. Sans témoins. Sans que personne ne le sache.

Les rencontres secrètes qui ont changé le cours de la guerre

Miami, octobre 2025. Le secret qui n’en était pas un

Le Wall Street Journal a levé le voile sur une réalité troublante. Fin octobre 2025, Steve Witkoff et Jared Kushner ont organisé des réunions à huis clos avec Kirill Dmitriev, financier russe et homme de confiance de Vladimir Poutine. Ces réunions se déroulaient chez Witkoff à Miami. Pas de journalistes. Pas d’observateurs. Juste trois hommes. Et une architecture qui se construisait en silence. Le Journal rapporte que Dmitriev a communiqué, point après point, les exigences précises du Kremlin. Comment Ukraine ne doit jamais rejoindre l’OTAN. Comment les régions du Donbas lui reviendraient. Comment l’armée ukrainienne serait réduite. Comment la Crimée serait officiellement reconnue comme russe. Chaque point. Chaque ligne. Une demande directe du Kremlin transformée progressivement en langage diplomatique américain. Dmitriev a reçu une dérogation spéciale du gouvernement Trump pour entrer aux États-Unis. Une dérogation. Pour un homme sanctionné par Washington. Pour un proche de Poutine. Pendant que Rustem Umerov, ministre de la Défense ukrainien, était invité à Miami et racontait à Witkoff que le plan favorisait massivement la Russie, personne n’a écouté ses avertissements.

Une dérogation. Ce mot me paralyse. Comment un homme lié au Kremlin reçoit-il le droit d’entrer en Amérique, en pleine époque où les sanctions antirusses sont censées faire mal? Qui a autorisé cela? Qui l’a permis? Et pourquoi personne ne crie au scandale?

L’architecture d’un deal russo-américain

Le Washington Post et le Kyiv Independent ont tous deux confirmé ce que le Journal avait déjà rapporté : Marco Rubio ignorait la profondeur réelle du plan. Le secrétaire d’État n’a découvert « la portée complète » du document que le 18 novembre, quand il est devenu public. Deux semaines plus tard. En lisant les journaux. C’est dire. Pendant ce temps, l’équipe Witkoff-Kushner construisait le cadre de la paix selon les spécifications russes. Le plan original de 28 points exigeait que l’Ukraine abandonne le Donbas — y compris les zones qu’elle contrôle toujours militairement. Qu’elle reconnaisse la Crimée comme russe. Que son armée soit limitée à 600 000 soldats — bien moins que ses effectifs actuels dépassant les 900 000. Que les élections se tiennent en 100 jours. Que la Russie soit levée de ses sanctions et réintégrée au G8. Chaque condition. Chaque demande du Kremlin depuis 2022. Chaque ultimatum de Poutine. Tout était là. Regroupé. Emballé. Présenté comme un plan américain.

Rubio entre le déni et l’aveu

Les sénateurs américains présents au Forum sur la sécurité d’Halifax ont reçu un appel du secrétaire d’État. Rubio leur a dit une chose : « C’est un plan que nous avons reçu de la Russie ». Le sénateur républicain Mike Rounds a confirmé cette phrase insolite. Rubio a précisé que le document avait été « reçu » et « partagé », mais jamais « recommandé ». Pas notre plan. Pas notre volonté. Juste un message que nous transmettons. Voilà ce qu’il a expliqué aux sénateurs. Mais Rubio s’est ensuite contredit publiquement. Il a nié. Il a écrit un communiqué disant que « la proposition de paix a été rédigée par les États-Unis ». Qu’elle était basée sur « l’apport du côté russe ». Qu’elle l’était aussi sur l’apport ukrainien. Sauf que sources après sources reconnaissaient qu’aucun véritable échange n’avait eu lieu avec les Ukrainiens avant la finalisation du document. Rubio a d’abord parlé franchement. Puis s’est rétracté. Classique.

Marco Rubio a dit la vérité au téléphone. Puis a menti sur le papier. Comment peut-on croire un homme qui change sa version en quelques heures? Comment peut-on accepter cette dualité?

Exigences du Kremlin, langage américain

Les 28 points : un catalogue de capitulation

Analysons ce plan point par point. Première exigence : Crimée, Luhansk et Donetsk seraient « reconnus de facto par les États-Unis » comme territoires russes. Pas seulement par la Russie. Par les États-Unis eux-mêmes. Par Washington. Une première violation symbolique majeure de la politique américaine depuis quarante ans. Deuxième exigence : Ukraine doit retirer ses troupes de parties de Donetsk qu’elle contrôle toujours. Pas négocier. Pas discuter. Retirer. Cette zone devrait être transformée en une démilitarisation permanente. Troisième exigence : Jamais d’adhésion à l’OTAN. Jamais. L’OTAN ne stationnerait aucune troupe en Ukraine. Les avions de chasse européens seraient relégués en Pologne, bien loin. Quatrième exigence : L’armée ukrainienne plafonnée à 600 000 soldats. Élections en 100 jours — une tâche logistiquement impossible en Ukraine. Levée des sanctions russes. Réintégration de la Russie dans le G8. Création d’un groupe de travail conjoint États-Unis-Russie. Tout cela ressemble moins à une « paix » qu’à une « capitulation organisée ».

600 000 soldats. Je relis ce chiffre. Limiter l’armée d’un pays qui se défend contre une invasion. C’est donner une victoire à l’agresseur sans que le dernier coup ait besoin d’être porté. C’est écrire l’histoire avant qu’elle ne se termine.

Ce que Zelensky a découvert en lisant les journaux

Volodymyr Zelensky n’a pas été consulté. Il a découvert le plan par les médias. Comme tout le monde. Le gouvernement ukrainien n’avait aucune idée de ce qui se préparait à Miami. Aucun diplomate ukrainien n’était à la table. Aucune voix de Kyïv n’a participé à la rédaction de ce qui allait déterminer le sort de son pays. C’est un secret. Un plan secret pour un pays secret. Zelensky a adressé un discours vidéo à sa nation le 21 novembre 2025. Des paroles qui résument tout : « Maintenant, c’est l’un des moments les plus difficiles de notre histoire. La pression sur l’Ukraine est l’une des plus lourdes jamais subie. Ukraine peut faire face à un choix très difficile : perdre sa dignité ou risquer de perdre un partenaire essentiel. Soit les 28 points compliqués, soit un hiver des plus durs, et les risques qui suivent. » Voilà ce qu’il a dit. Pas de colère. Pas de rage. Juste de l’amertume. De la résignation. De la réalité qui s’écrase.

Les Européens complètement laissés de côté

Les dirigeants européens ont appris l’existence du plan par les fuites médiatiques. Aucune des chancelleries européennes n’a été informée avant le public. L’Union européenne. L’OTAN. La France. L’Allemagne. La Pologne. Tous découvrant un plan qui affecterait la sécurité de toute l’Europe en lisant les journaux le matin au petit-déjeuner. Un fonctionnaire européen rapporté par l’Associated Press a déclaré que plusieurs aspects du plan étaient « extrêmement préoccupants ». C’est peu dire. Un accord défavorable à l’Ukraine menaçait la sécurité européenne entière. Aucune consultation. Aucun avertissement. Juste un document produit en secret, par des américains en secret, avec un Russe en secret, et présenté comme la volonté du monde libre.

Les Européens laissés de côté. Ils qui ont soutenu l’Ukraine depuis le début. Ils qui accueillent les réfugiés. Ils qui paient le prix énergétique de cette guerre. Et personne ne leur demande leur avis.

La révision du plan : un pas en arrière parmi tant d’autres

De 28 points à 19 points. L’illusion du changement

Face au scandale, la Maison Blanche a reculé. Partiellement. Après le week-end de pourparlers à Genève entre les délégations américaine, européenne et ukrainienne, un nouveau plan en 19 points a émergé lundi 24 novembre. Neuf points supprimés. Mais lesquels? Et surtout : pourquoi? Les médias reportent que les restrictions sur la taille de l’armée ukrainienne auraient été retirées. Que l’amnistie globale pour les crimes de guerre aurait été supprimée. Que l’obligation inconditionnelle de céder le Donbas aurait légèrement bougé. Mais les points fondamentaux restaient. Le Donbas restait en jeu. La Crimée restait reconnue. La clause anti-OTAN restait. La Russie serait toujours réintégrée. C’était comme retirer trois portes d’une maison de briques. L’essentiel demeurait. Sergiy Kyslytsya, premier vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien, a déclaré que « très peu d’éléments » du plan original subsistaient. Mais c’était faux. L’architecture restait intacte. Les fondations n’avaient pas bougé.

Neuf points supprimés sur 28. Ils présentent cela comme une victoire. Comme si retirer quelques détails changeait la trajectoire complète d’une nation. C’est de la prestidigitation. De l’illusion. Du théâtre.

Poutine attend. Poutine silence. Poutine gagne

Vladimir Poutine a publiquement déclaré que le plan en 28 points était un « bon point de départ » pour les négociations. Mais Poutine n’a pas accepté le nouveau plan en 19 points. Moscou a dit qu’elle n’avait pas encore reçu le document final. Que Poutine attendrait. Que Poutine verrait. Pendant ce temps, les missiles russes pleuvent sur Kyïv. Le 25 novembre, des frappes russes massives frappent les bâtiments civils. Les centrales électriques. Les infrastructures de chauffage en plein hiver qui approche. C’est le message de Poutine. Voilà sa réaction aux négociations. Pas des paroles. Des explosions. Des missiles qui disent ce que la diplomatie refuse d’avouer. Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que la Russie était prête à négocier mais uniquement si les « causes profondes » du conflit étaient abordées. Élargissement de l’OTAN. Politique antirusse de Kyïv. C’est-à-dire : jamais, car aucun de ces points ne sera concédé par l’Occident.

Trump sous contrôle — ou volontairement complice

La question fondamentale reste sans réponse : Donald Trump a-t-il vendu l’Ukraine à Poutine? Ou a-t-il simplement laissé ses conseillers le faire à sa place? Kushner et Witkoff opéraient dans le secret. Vice-président JD Vance soutient le plan. Rubio s’emploie à le défendre, malgré ses contradictions. Trump lui-même a dit à Fox News que « Poutine ne cherche pas une nouvelle guerre » et « endure la punition », sans reconnaître que c’est précisément ce plan qui lui offrirait une victoire sans punition. Trump a appelé Zelensky. Trump a affirmé « être très proche d’un accord ». Trump a fixé un délai : avant Thanksgiving. Thanksgiving qui approche. Et pendant ce temps, Trump reste silencieux sur le secret de Miami. Sur les réunions. Sur Dmitriev. Sur comment un plan russo-américain est devenu un plan « américain ».

Je me pose une question qui me hante : Trump croit-il vraiment qu’il négocie une paix? Ou sait-il qu’il livre l’Ukraine? Je pense que Trump veut simplement une « victoire » — un accord qu’il peut présenter comme un succès personnel. Et si cette victoire coûte l’Ukraine, tant pis.

Conclusion

Trois hommes à Miami. Une série de réunions secrètes. Un plan qui ressemble étrangement aux exigences russes depuis 2022. Un document présenté comme américain alors qu’il a été façonné par un Kremlin insider. Zelensky qui découvre le destin de son pays en lisant les journaux. Des Européens laissés à la porte. Un secrétaire d’État qui ment publiquement sur son propre travail. Et un président américain qui fixe des délais tout en jouant la symphonie que Poutine a composée pour lui. Voilà la réalité de novembre 2025. Pas une négociation de paix. Une réécriture de la géopolitique mondiale — écrite dans le secret, validée sous les projecteurs, et imposée à ceux qui n’ont pas eu voix au chapitre. Trump veut une paix? Il aura une reddition. Et il l’appellera victoire.

Chronique : Trump joue la partition que Poutine a composée pour lui

Source : 20minutes

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Commentaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
Subscribe
Notify of
guest
0 Commentaires
Newest
Oldest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
Plus de contenu