Introduction : quand le masque du « génie » tombe en lambeaux
C’était censé être la révolution. Le grand soir de l’efficacité. Le moment où le business allait donner une leçon à la bureaucratie. Donald Trump nous avait vendu le rêve ultime : Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, armé d’une tronçonneuse métaphorique, allait tailler dans le gras de l’État profond, économiser deux mille milliards de dollars et transformer l’Amérique en une start-up hyper-performante. On nous a vendu le DOGE, ce fameux Département de l’Efficacité Gouvernementale, comme le fer de lance du nouveau mandat. Et puis… pshitt. Le néant. Huit mois avant la fin de sa mission prévue, le département ferme ses portes dans un silence assourdissant. Pas de révolution. Pas d’économies miracles. Juste un échec cuisant, humiliant, total. Mike Madrid, stratège républicain et co-fondateur du Lincoln Project, ne mâche pas ses mots. Pour lui, ce n’est pas juste un raté. C’est la preuve définitive que le mouvement MAGA est une coquille vide, une « supercherie vaine », une arnaque intellectuelle vendue à des millions d’Américains crédules. Le roi est nu, et il est fauché.
Je me souviens de l’annonce de ce truc. Les fanfares, les promesses délirantes de Musk. J’y ai presque cru, une seconde. Je me suis dit : « Peut-être qu’ils vont vraiment changer quelque chose. » Quelle blague. Voir tout ça s’effondrer comme un château de cartes mouillé, ça me donne envie de rire, mais d’un rire jaune, amer. On s’est bien fait avoir, non ?
Le fiasco du DOGE : autopsie d’un mensonge d’État
La promesse trahie de l’efficacité
L’idée était séduisante sur le papier. Trop séduisante. Musk et Ramaswamy, les deux têtes pensantes du génie entrepreneurial, devaient réinventer l’Amérique. Ils devaient couper, trancher, optimiser. Ils avaient huit mois pour tout changer. Ils ont tenu… combien de temps ? Quelques semaines à peine avant que la réalité ne les rattrape. Fermeture anticipée. Mission avortée. C’est un aveu d’impuissance spectaculaire. Mike Madrid tape juste quand il parle d’un « échec spectaculaire ». Ce n’est pas qu’ils n’ont pas réussi à tout faire. C’est qu’ils n’ont rien fait. Rien de structurel. Rien de durable. Le DOGE n’était qu’un gadget de communication, un hochet brillant agité devant les yeux des électeurs pour leur faire oublier que gouverner, ce n’est pas tweeter. C’est dur, c’est complexe, et ça ne se résout pas avec des mèmes et des slogans.
Je regarde mon compte en banque, je regarde l’inflation, et je pense à ces types qui jouaient aux apprentis sorciers avec nos impôts. Deux mille milliards d’économies ? Mon œil. C’était du vent. Du vent vendu par des milliardaires qui n’ont jamais eu à choisir entre payer le loyer ou manger. Ça me dégoûte.
Musk, le magicien sans baguette
Elon Musk devait être le sauveur. Le Tony Stark de la politique. Il est reparti la queue entre les jambes, laissant derrière lui un chantier inachevé et des promesses en l’air. Sa « tronçonneuse » s’est révélée être un couteau en plastique. Madrid est féroce : voir l’homme le plus riche du monde échouer si lamentablement à réformer quoi que ce soit montre les limites du mythe du « CEO-Président ». On ne gère pas une démocratie comme on gère Twitter (pardon, X). On ne vire pas des fonctionnaires comme on vire des modérateurs. Cet échec est personnel pour Musk, mais il est dévastateur pour Trump. Il prouve que s’entourer de célébrités et de milliardaires ne remplace pas la compétence et le travail acharné. Le DOGE est mort, et avec lui, l’illusion que l’argent achète le talent politique.
J’avoue, j’ai un petit plaisir coupable à voir Musk se planter. Ce type qui a un avis sur tout, qui pense qu’il sait tout mieux que tout le monde… Le voir se casser les dents sur la réalité administrative, c’est une petite justice poétique. Mais bon, ça ne remplit pas mon frigo, malheureusement.
L’aveu de vacuité du projet MAGA
C’est le cœur de l’analyse de Mike Madrid. Si le projet phare, celui qui devait incarner la philosophie de « gouvernement limité », s’effondre si vite, que reste-t-il ? Rien. Le vide sidéral. « Le discours du Parti républicain sur la réduction du gouvernement n’est qu’une façade », écrit-il. Une façade en carton-pâte. Une tromperie. Le mouvement MAGA n’a pas de plan. Il n’a pas de vision. Il a des boucs émissaires, des ennemis imaginaires, des guerres culturelles, mais quand il s’agit de mettre les mains dans le cambouis, il n’y a plus personne. C’est une coquille vide qui résonne fort parce qu’elle est creuse. Trump n’a jamais voulu réduire l’État, il voulait juste le contrôler. Et quand il a réalisé que c’était trop compliqué de le réformer, il a juste abandonné. Comme toujours.
La trahison du patriotisme : le cos-play des opportunistes
Se draper dans le drapeau pour cacher le vide
Madrid utilise une image terrible mais juste : le « cos-play » de patriotes. Ces gens se déguisent en sauveurs de la nation. Ils portent des casquettes rouges, agitent des drapeaux, chantent l’hymne la main sur le cœur. Mais c’est du théâtre. Du cinéma. En dessous du costume, il n’y a pas de service public, pas de dévouement, pas d’amour du prochain. Il y a de l’opportunisme crasse. Ils utilisent le patriotisme comme un bouclier pour cacher leur incompétence et leur cupidité. C’est une insulte aux vrais patriotes, ceux qui servent, ceux qui soignent, ceux qui enseignent, ceux qui protègent sans chercher la lumière ou la fortune. Le DOGE était l’exemple parfait de ce patriotisme de foire : beaucoup de bruit, beaucoup de paillettes, et zéro résultat pour le peuple.
Ça me met en rage, cette appropriation du drapeau. Comme si aimer son pays, c’était juste détester les autres et casser les services publics. Moi aussi j’aime mon pays, bordel. Mais je l’aime quand il aide les gens, pas quand il sert de jouet à des milliardaires ennuyés.
L’abandon des citoyens au profit du spectacle
Pendant qu’ils jouaient à la révolution administrative, les vrais problèmes s’accumulaient. L’inflation, la crise du logement, la santé. Qu’a fait le DOGE pour ça ? Rien. Absolument rien. Ils étaient trop occupés à faire des conférences et à publier des rapports que personne ne lira. C’est la marque de fabrique du trumpisme tardif : le spectacle remplace l’action. On préfère faire le buzz avec une mesure choc (qui ne sera jamais appliquée) plutôt que de travailler discrètement à améliorer la vie des gens. Madrid le dit bien : c’est une « histoire décourageante sur des individus totalement vides ». Ils sont vides d’empathie, vides de solutions, vides de sens de l’État. Et nous, on paie l’addition de leur vacuité.
On est des spectateurs captifs d’une mauvaise série B. On regarde ces types s’agiter, se féliciter, s’auto-congratuler, pendant que le navire prend l’eau. J’ai l’impression d’être sur le Titanic, mais l’orchestre ne joue pas de la musique classique, il joue du rap MAGA à fond les ballons. C’est surréaliste.
La fin de l’illusion de la compétence républicaine
Pendant des décennies, les Républicains ont joué sur l’image du parti « sérieux », « gestionnaire », « responsable ». Cette image vient d’exploser en vol. On ne peut plus prétendre être le parti de la responsabilité budgétaire quand on confie les clés du camion à des pyromanes fiscaux qui abandonnent le navire au bout de quelques mois. Le mythe est brisé. Mike Madrid, en tant que républicain, le voit mieux que quiconque. Il voit son ancien parti devenir une secte d’influenceurs incompétents. C’est la fin d’une époque. La fin de la crédibilité. Il ne reste que les ruines fumantes d’une idéologie qui a préféré le populisme à la raison.
Conclusion
Le DOGE est mort, vive le vide. L’échec de cette expérience n’est pas anecdotique. Il est systémique. Il révèle la vérité nue du second mandat Trump : une imposture généralisée. Mike Madrid a raison de tirer la sonnette d’alarme avec une telle violence. Il faut que les gens sachent. Il faut qu’ils voient au-delà du rideau de fumée. Le mouvement MAGA, sous ses airs de rouleau compresseur, est un colosse aux pieds d’argile, rongé par l’incompétence et le cynisme. Ils nous ont promis la lune, ils nous ont laissé un cratère. Elon Musk retournera à ses fusées, Trump retournera à ses golfs, mais l’Amérique, elle, restera avec ses problèmes non résolus et ses institutions fragilisées par des mois de chaos inutile. La leçon est dure, mais elle est claire : on ne gouverne pas un pays avec des slogans, et on ne répare pas une nation avec du mépris. La supercherie est révélée. À nous de ne plus jamais nous laisser berner par ces marchands de rêves frelatés.
Chronique : Le mirage a explosé, un stratège républicain pulvérise la « grande arnaque » de Trump
Source : rawstory