«Rendons l’Amérique grande et glorieuse» : l’intensification du narcissisme présidentiel
Trump a déjà utilisé plusieurs slogans. «Rendre à l’Amérique sa grandeur». «Conserver la grandeur de l’Amérique». «Transition vers la Grandeur». Et maintenant, il parle d’un nouveau slogan. «Rendons l’Amérique grande et glorieuse». Remarquez la différence. Ce n’est pas juste «grande» maintenant. C’est «grande et glorieuse». C’est plus fort. C’est plus narcissique. C’est plus… autoritaire. «Glorieuse». C’est le mot d’un homme qui pense qu’il est un leader des temps anciens. Un pharaon. Un roi. Quelqu’un qui rendra l’Amérique glorieuse par sa seule présence.
Et le slogan change avec chaque élection parce que Trump change avec chaque élection. En 2016, c’était l’espoir. En 2020, c’était la conservation. En 2024, c’était une forme d’apaisement—«grande et glorieuse» qui sonnait plus acceptable. Et maintenant, en 2028, c’est… quoi exactement? C’est une escalade. C’est une intensification. C’est comme regarder quelqu’un qui chaque année devient plus extrême. Plus agressif. Plus certain que seul lui peut sauver le pays.
Je pense à toutes les personnes qui ont voté pour Trump en pensant que c’était une phase. Une expérience. Qu’après quatre ans, tout reviendrait à la normale. Et maintenant, onze ans plus tard, ils réalisent : ce n’était pas une phase. C’est une transformation permanente. Et Trump ne va jamais partir. Il va continuer. Il va se présenter. Il va trouver des raisons de rester. Parce que pour Trump, le pouvoir n’est pas un service. C’est une possession.
L’image AI : la campagne de 2028 commence avant que 2026 ne finisse
Trump a partagé une image générée par intelligence artificielle. Elle le montre en train de porter une couronne. Ou plutôt, elle montre une version idéalisée de Trump où il a l’air plus jeune. Plus fort. Plus présidentiellement imposant. C’est une image de propagande. C’est exactement ce que les régimes autoritaires font. Ils créent une image du leader que les gens adorent. Que les gens veulent. Que les gens rêvent de. Et Trump fait ça maintenant. En tant que président en place. Il utilise les ressources gouvernementales pour faire sa campagne.
Et l’image vient du bureau de la Maison-Blanche. C’est officiel. C’est approuvé. C’est comme si Trump utilisait le gouvernement comme son équipe de campagne personnelle. Ce qu’il fait probablement déjà. Mais cette fois, c’est ouvert. C’est visible. C’est : regardez, je vais me présenter à nouveau, et je vais utiliser vos impôts pour le faire.
J’ai lu que l’image était générée par AI, et j’ai dû rire—si ça n’avait pas été aussi grave. Trump crée une version falsifiée de lui-même. Une version idéalisée. Une version qui n’existe pas. Et il la montre comme réalité. C’est Orwellien. C’est la destruction de la vérité. C’est dire : ceci est ce que je suis. Acceptez-le. Croyez-y. Votez pour elle. Le monde réel n’existe que ce que je dis qu’il existe.
La Constitution et le 22ème Amendement : quand le droit est juste une suggestion
«Je suis techniquement pas autorisé»: quand Trump admet l’évidence avec un sourire
Trump a parlé à des journalistes. Et il a dit quelque chose de révélateur. Mike Johnson—qui est un avocat constitutionnel—lui a dit que c’était techniquement impossible. Que le 22ème Amendement l’interdisait. Et Trump a dit : «Oui, Mike me l’a dit. C’est vrai». Et puis il a souri. Et il a continué à parler comme si c’était peut-être possible quand même. Comme si constituer une impossibilité était juste une formalité.
Le 22ème Amendement est clair. Un président ne peut pas servir plus de deux mandats. C’est écrit noir sur blanc. C’est sans ambiguïté. Et Trump le sait. Et il l’accepte techniquement. Mais en même temps, il refuse d’y renoncer. Il continue à jouer avec l’idée. Il continue à taquiner ses supporters. Il continue à faire semblant que peut-être, d’une façon ou d’une autre, ça pourrait être possible.
Trump dit qu’il est «techniquement pas autorisé». C’est le mot clé : «techniquement». Comme s’il y avait d’autres façons de ne pas être autorisé. Comme si techniquement c’était une catégorie qui pouvait être contournée. Et je réalise que c’est exactement ce que Trump croit. Il croit qu’on peut contourner n’importe quoi si on est assez puissant. Si on a assez d’alliés. Si on ignore les institutions assez longtemps.
Steve Bannon et le plan : «il y a un plan»
Steve Bannon—l’ancien stratégiste en chef de Trump—a dit quelque chose de terrifiant. Il a dit : «Trump sera président en 2028. Il y a un plan». Pas un souhait. Pas une possibilité. «Il y a un plan». Comme s’il y avait une stratégie pré-arrangée pour contourner la Constitution. Et qu’est-ce que Bannon a dit d’autre? Il a dit qu’il y avait «plusieurs alternatives» sur comment Trump pourrait servir un troisième mandat malgré le 22ème Amendement.
Les experts juridiques ont énuméré les théories. Trump pourrait être vice-président. Puis le président actuel pourrait démissionner. Et Trump deviendrait président. Ou le 22ème Amendement pourrait être modifié par le Congrès. Ou il pourrait y avoir une interprétation nouvelle de ce qu’il signifie. Chacune de ces théories est constitutionnellement douteuse ou carrément illégale. Mais Bannon parle comme s’ils étaient réalistes. Comme s’il y avait une stratégie.
Bannon dit qu’il y a un plan. Et je dois me demander : est-ce vrai? Ou c’est juste du fanfaronnage? Et puis je réalise que ça n’a pas d’importance. Le fait que Bannon dise qu’il y a un plan crée l’impression qu’il pourrait y avoir un plan. Le fait que Trump laisse entendre que c’est possible crée l’incertitude. Et l’incertitude est une arme aussi puissante que certitude.
Les supporters qui s'habituent à l'idée : normaliser l'impossible
De la taquinerie à la réalité : comment une blague devient une plate-forme
Au début, Trump parlait d’un troisième mandat comme une blague. Comme une taquinerie. Pour énerver les démocrates. Pour montrer qu’il était audacieux. Mais maintenant, c’est plus que ça. Maintenant, ses supporters commencent à prendre ça au sérieux. Ils achètent des t-shirts qui disent «Trump 2028». Ils créent des images. Ils envisagent vraiment que ce soit possible. Et c’est comment ça marche. D’abord, tu dis quelque chose de fou comme une blague. Ensuite, les gens répètent. Ensuite, les gens l’acceptent. Ensuite, les gens le croient. Et bientôt, c’est réel.
Et Trump le sait. Trump sait que c’est son superpower. Dire des choses folles. Attendre que les gens les répètent. Ensuite, voir si personne ne l’arrête, continuer. Et c’est exactement ce qui se passe avec le troisième mandat. Il dit qu’il y a un plan. Personne ne l’arrête vraiment. Les institutions regardent. Et le plan commence à sembler possible.
J’observe les supporters de Trump qui achètent des t-shirts Trump 2028, et je réalise qu’ils ne pensent pas que c’est impossible. Ils pensent vraiment que Trump va trouver une façon. Qu’il va contourner la Constitution. Ou qu’il va la changer. Et pourquoi pas? Si Trump a pu faire tant d’autres choses que les gens disaient impossibles, pourquoi pas ça?
Le message politique : l’accoutumance à l’autoritarisme
Parler d’un troisième mandat—même en plaisantant—envoie un message. Il dit : je ne vais jamais partir. Il dit : la démocratie n’est qu’une suggestion. Il dit : les limites constitutionnelles ne me s’appliquent pas. Et chaque fois que Trump le dit, les gens deviennent un peu plus habitués à l’idée. Chaque fois qu’il partage une image de lui en 2028, les gens deviennent un peu plus accepteurs. C’est l’accoutumance politique. C’est l’une des techniques les plus efficaces pour transformer une démocratie en autocratie. Tu dis des choses folles. Tu les répètes. Tu les normalises. Et bientôt, les choses folles ne semblent plus folles.
Je pense à tous les historiens qui ont étudié comment les démocraties deviennent des dictatures. Ils disent tous la même chose : ça commence graduellemnt. Ça commence avec une blague. Avec une suggestion. Avec un homme qui refuse d’admettre qu’il accepte les limites. Et personne ne dit rien parce que c’est «juste» du théâtre. Et puis un jour, ce n’est plus du théâtre. C’est réel.
Conclusion : quand l'avenir regarde comme l'auto-ération éternelle
Trump parle de 2028. Avec un nouveau slogan. Avec une image AI. Avec un plan—selon Bannon. Et personne n’a vraiment le pouvoir de l’arrêter. Les institutions sont compromises. Le Congrès est dominé par les Républicains qui soutiennent Trump. La Cour suprême a des juges qu’il a nommés. Il n’y a aucun frein effectif.
Et ce qui est terrifiant, c’est que Trump le sait. Et ses supporters le savent. Et les journalistes le savent. Et les institutions le savent. Et personne ne dit vraiment non. On dit juste : c’est un problème. Demain, on verra. Attendons de voir ce qui se passe. Et pendant que tout le monde attend, Trump construit son chemin vers l’éternité.
2028 n’est pas juste une autre élection. C’est le test ultime. C’est le moment où on découvre si la Constitution signifie quelque chose. Ou si elle est juste un document que le pouvoir exécutif peut ignorer. Et si Trump trouve une façon de servir un troisième mandat—par la loi, par la ruse, par le simple ignore de la Constitution—alors nous saurons tous : la démocratie est terminée. Et ce qui vient après ne sera jamais le même.
Source : rawstory
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