Les principes fondateurs qui nous unissent
À part les Amérindiens, nous sommes tous des immigrants. Tous descendants d' »étrangers. » Certains de nos ancêtres sont venus ici avec enthousiasme, cherchant une vie meilleure. D’autres sont venus parce qu’ils n’étaient plus en sécurité dans leur pays d’origine, fuyant la persécution, la guerre, la famine. D’autres encore sont venus enchaînés, arrachés à leur terre, vendus comme du bétail. Presque tous, nous sommes des bâtards — de nationalités mélangées, d’ethnies mélangées, de races mélangées, de croyances mélangées. Nous maintenons nos propres traditions, oui, mais nous embrassons aussi les idéaux de cette nation. Les « vérités évidentes » de la Déclaration d’Indépendance. Le droit à la vie. Le droit à la liberté. Le droit à la poursuite du bonheur. Ces droits ne sont pas réservés aux blancs. Ils ne sont pas réservés aux chrétiens. Ils ne sont pas réservés aux anglophones. Ils sont universels. Inaliénables. Donnés par le Créateur, selon les mots des Pères fondateurs — et peu importe que vous croyiez ou non en ce Créateur.
C’est cette universalité qui fait de l’Amérique quelque chose d’unique dans l’histoire du monde. D’autres nations sont définies par l’ethnicité, la langue, la religion, le territoire. La France est française parce que les Français y vivent depuis des siècles, parlent français, partagent une culture commune. Le Japon est japonais parce que les Japonais y vivent depuis des millénaires, avec une homogénéité culturelle remarquable. Mais l’Amérique ? L’Amérique est américaine parce que des gens de partout ont choisi de venir ici et d’adopter ces principes. Des Irlandais fuyant la famine. Des Italiens cherchant du travail. Des Juifs échappant aux pogroms. Des Vietnamiens fuyant le communisme. Des Somaliens échappant à la guerre civile. Des Syriens fuyant Assad. Des Afghans échappant aux talibans. Chacun apportant sa culture, sa langue, sa religion, ses traditions — et chacun devenant américain en embrassant ces idéaux fondateurs. Le melting pot n’est pas un mythe. C’est une réalité vivante, respirante, en constante évolution.
Mon grand-père était immigrant. Il est arrivé avec rien. Il ne parlait pas anglais. Il a travaillé dans des conditions que personne aujourd’hui n’accepterait. Et il est devenu américain. Pas parce qu’il a changé de peau. Pas parce qu’il a renié sa culture. Mais parce qu’il a cru en cette promesse américaine. Parce qu’il a voté. Parce qu’il a payé ses impôts. Parce qu’il a élevé ses enfants avec l’idée qu’ici, dans ce pays, tout est possible si tu travailles dur. C’était naïf, peut-être. Mais c’était beau. Et c’est cette beauté que Trump veut détruire.
Le nationalisme chrétien blanc de Trump
Trump ne connaît qu’une seule chose : attiser la bigoterie. Son nationalisme chrétien blanc exige des préjugés contre tous ceux qui ne sont pas comme lui. Pas blancs. Pas chrétiens. Pas anglophones. Pas nés ici. Comme les dictateurs avant lui, la route de Trump vers la tyrannie est pavée de pierres lancées contre « eux. » Son projet entier dépend de la haine. Il a besoin d’un ennemi. Il a besoin que vous ayez peur. Il a besoin que vous blâmiez les immigrants pour vos problèmes économiques, pour la criminalité, pour tout ce qui ne va pas dans votre vie. Peu importe que les statistiques montrent que les immigrants commettent moins de crimes que les citoyens nés aux États-Unis. Peu importe que les immigrants contribuent massivement à l’économie, créent des entreprises, paient des impôts. Peu importe que les immigrants soient souvent les travailleurs les plus acharnés, prenant des emplois que personne d’autre ne veut. Les faits n’ont pas d’importance pour Trump. Seule la narration compte. Seule l’émotion compte. Seule la haine compte.
Après la fusillade de la Garde nationale, Trump a tweeté sur Truth Social : « L’animal qui a tiré sur les deux gardes nationaux, tous deux gravement blessés et maintenant dans deux hôpitaux séparés, est également gravement blessé, mais quoi qu’il en soit, il paiera un prix très élevé. » L’animal. Pas l’homme. Pas le suspect. L’animal. C’est de la déshumanisation pure. C’est le langage du génocide. C’est ce que les nazis disaient des Juifs. C’est ce que les Hutus disaient des Tutsis. C’est ce que tous les génocidaires disent de leurs victimes avant de les massacrer. Et Trump l’utilise sans honte, sans remords, sans la moindre conscience de ce qu’il fait. Ou peut-être qu’il sait exactement ce qu’il fait. Peut-être que c’est délibéré. Peut-être qu’il veut normaliser ce langage, préparer le terrain pour des atrocités futures. Quelques heures après la fusillade, Trump a demandé cinq cents gardes nationaux supplémentaires à Washington. Il a annoncé qu’il allait « suspendre définitivement la migration de tous les pays du tiers-monde. » Il a dit qu’il envisageait d’expulser la femme et les enfants du suspect. Puis il a pivoté vers les réfugiés somaliens au Minnesota, disant qu’ils « prennent le contrôle » de l’État.
Section 3 : la trahison des valeurs républicaines
De Reagan à Trump, une chute vertigineuse
Le Parti républicain de Reagan n’était pas parfait. Loin de là. Ses politiques économiques ont creusé les inégalités. Sa guerre contre la drogue a détruit des communautés entières. Son soutien aux dictatures anticommunistes en Amérique latine a causé des souffrances indicibles. Mais sur la question de l’immigration, sur la question de l’identité américaine, Reagan avait une vision inclusive. Il croyait en l’assimilation, certes, mais une assimilation basée sur les valeurs, pas sur l’effacement culturel. Il a signé l’Immigration Reform and Control Act de mille neuf cent quatre-vingt-six, qui a accordé l’amnistie à près de trois millions d’immigrants sans papiers. Aujourd’hui, les républicains considèrent cela comme une trahison. Ils ont fait de l’immigration leur cheval de bataille, leur arme politique préférée. Ils ont transformé le débat sur l’immigration en une guerre culturelle, en un test de loyauté, en une ligne de démarcation entre « nous » et « eux. »
Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment le parti de Lincoln, le parti qui a aboli l’esclavage, est-il devenu le parti de Trump, le parti qui sépare les enfants de leurs parents à la frontière ? Comment le parti de Reagan, qui croyait en l’Amérique comme phare de liberté, est-il devenu le parti qui veut construire des murs et expulser des millions de personnes ? La réponse est complexe, mais elle tient en partie à la stratégie du Sud, cette décision cynique de Nixon et de ses successeurs d’exploiter le racisme blanc pour gagner des élections. Elle tient aussi à la montée de la droite religieuse, qui a lié le conservatisme à une vision particulière du christianisme — une vision exclusive, intolérante, obsédée par le contrôle des corps et des esprits. Elle tient enfin à la transformation des médias conservateurs, de Fox News à Breitbart, qui ont créé une bulle informationnelle où les faits n’existent plus, où seule la rage compte.
J’ai grandi en pensant que les républicains étaient ceux qui défendaient la liberté individuelle, la responsabilité personnelle, le gouvernement limité. J’ai grandi en pensant que les démocrates étaient ceux qui défendaient la solidarité, l’égalité, la justice sociale. Les deux visions avaient du mérite. Les deux méritaient d’être débattues. Mais aujourd’hui ? Aujourd’hui, le Parti républicain n’est plus un parti politique. C’est un culte. Un culte de la personnalité autour d’un homme qui ne croit en rien d’autre qu’en lui-même.
Les sénateurs républicains qui ont trahi leurs principes
Après la fusillade, plusieurs législateurs républicains ont reçu des critiques pour leur position antérieure sur l’immigration afghane. Le représentant du Kentucky Andy Barr, par exemple, avait soutenu l’accueil des réfugiés afghans après la chute de Kaboul en deux mille vingt-et-un. Maintenant, il se tait. Ou pire, il rejoint le chœur de ceux qui veulent expulser tous les Afghans. Le sénateur Tommy Tuberville a appelé à interdire tous les immigrants musulmans et à expulser « chaque islamiste qui vit parmi nous en attendant d’attaquer. » Chaque islamiste. Comme si tous les musulmans étaient des terroristes en puissance. Comme si la religion déterminait la criminalité. C’est du fanatisme pur. C’est de l’islamophobie décomplexée. Et c’est devenu la norme dans le Parti républicain de Trump.
Reuters a décrit les républicains comme blâmant l’administration Biden pour un mauvais contrôle, même si le suspect a obtenu l’asile sous l’administration Trump en avril deux mille vingt-cinq. Les faits n’ont pas d’importance. La chronologie n’a pas d’importance. Seule la narration compte : Biden a laissé entrer des terroristes, Trump va nous protéger. C’est simple. C’est faux. Mais c’est efficace. Axios a décrit les républicains comme intensifiant la rhétorique anti-immigration après la fusillade, avec des appels à « tous les expulser. » Le New York Times a décrit Trump comme utilisant la fusillade pour jeter la suspicion sur tous les réfugiés sans preuve. Quand on lui a demandé s’il envisageait d’expulser tous les Afghans sur la base du crime d’un seul homme, Trump a répondu : « Non, mais il y a beaucoup de problèmes avec les Afghans. » Puis il a répété ses affirmations sur la criminalité des immigrants et a dit qu’il « examinait » l’expulsion de la femme et des enfants du suspect.
Section 4 : la déshumanisation comme stratégie politique
Le langage de la haine et ses conséquences
Les mots ont un pouvoir. Les mots créent des réalités. Les mots tuent. Quand Trump appelle un homme « animal, » il ne fait pas qu’insulter cet homme. Il déshumanise tous ceux qui lui ressemblent. Tous les Afghans. Tous les musulmans. Tous les immigrants. Il crée une catégorie de sous-humains qu’il est acceptable de maltraiter, d’emprisonner, d’expulser, peut-être même de tuer. C’est une stratégie délibérée. C’est une tactique éprouvée. C’est ce que font tous les autocrates quand ils veulent consolider leur pouvoir. Ils créent un ennemi intérieur. Ils le diabolisent. Ils le déshumanisent. Puis ils mobilisent la population contre lui. Et la population, effrayée, en colère, manipulée, suit. Parce que c’est plus facile de blâmer l’autre que de regarder les vraies causes de nos problèmes. C’est plus facile de haïr que de comprendre. C’est plus facile de détruire que de construire.
L’Associated Press a rapporté que les immigrants afghans avaient peur de quitter leur maison par crainte d’être expulsés ou attaqués avec des discours de haine après la fusillade. Les groupes de réfugiés s’inquiétaient que les Afghans soient considérés comme coupables par association. C’est exactement ce qui se passe. Un homme commet un crime, et toute une communauté est stigmatisée. C’est du racisme collectif. C’est de la culpabilité par association. C’est contraire à tous les principes de justice. Mais Trump s’en fiche. Il veut cette peur. Il veut cette stigmatisation. Il veut que les immigrants se sentent menacés, qu’ils se cachent, qu’ils partent. Parce que chaque immigrant qui part est une victoire pour lui. Chaque famille détruite est une preuve de sa force. Chaque enfant séparé de ses parents est un message aux autres : n’essayez même pas de venir ici.
Je pense à ces familles afghanes qui se cachent chez elles. Je pense à ces enfants qui ont peur d’aller à l’école. Je pense à ces parents qui se demandent s’ils seront encore là demain. Et je me sens impuissant. Parce que je sais que mes mots ne changeront rien. Parce que je sais que ceux qui soutiennent Trump ne liront jamais cet article. Et s’ils le lisent, ils me traiteront de gauchiste, de mondialiste, de traître. Mais je dois écrire quand même. Je dois témoigner. Je dois dire que ce n’est pas normal. Que ce n’est pas acceptable. Que ce n’est pas l’Amérique.
La suspension des décisions d’asile
Le vingt-sept novembre deux mille vingt-cinq, les Services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis ont annoncé que toutes les demandes d’immigration pour les ressortissants afghans étaient suspendues indéfiniment, en attendant un examen des procédures de sécurité et de contrôle. Le directeur de l’USCIS, Joseph Edlow, a tweeté : « L’USCIS a suspendu toutes les décisions d’asile jusqu’à ce que nous puissions nous assurer que chaque étranger est contrôlé et examiné au maximum. La sécurité du peuple américain passe toujours en premier. » Toutes les décisions d’asile. Pas seulement pour les Afghans. Pour tout le monde. Des milliers de personnes qui fuient la persécution, la torture, la mort, sont maintenant dans les limbes. Leurs demandes gelées. Leur avenir incertain. Leurs vies en suspens. Parce qu’un homme a commis un crime.
Certaines organisations de défense des réfugiés, comme IRAP, ont critiqué la décision de l’administration de suspendre toutes les décisions d’asile après la fusillade, la qualifiant de mesure inhabituellement large avec de graves conséquences pour ceux qui cherchent protection. Ces organisations ont affirmé que le gouvernement n’avait présenté aucune preuve liant les demandeurs d’asile en tant que groupe à l’attaque. Elles ont averti que la suspension pourrait mettre les demandeurs vulnérables en plus grand danger. Mais Trump s’en fiche. Il veut envoyer un message : l’Amérique est fermée. Si vous êtes musulman, si vous êtes du tiers-monde, si vous êtes différent, vous n’êtes pas le bienvenu ici. C’est le contraire exact de ce que Reagan disait. C’est le contraire exact de ce que l’Amérique est censée représenter. C’est une trahison de nos valeurs fondatrices.
Section 5 : l'histoire oubliée de l'immigration américaine
Les vagues successives qui ont construit ce pays
L’histoire de l’Amérique est l’histoire de l’immigration. Les premiers colons européens étaient des immigrants. Les esclaves africains, arrachés à leur terre, étaient des immigrants forcés. Les Irlandais fuyant la Grande Famine des années mille huit cent quarante étaient des immigrants. Les Italiens, les Polonais, les Juifs d’Europe de l’Est arrivant à Ellis Island au tournant du vingtième siècle étaient des immigrants. Les Mexicains traversant la frontière pour travailler dans les champs de Californie étaient des immigrants. Les Cubains fuyant Castro, les Vietnamiens fuyant la chute de Saigon, les Somaliens fuyant la guerre civile — tous des immigrants. Chaque vague a été accueillie avec hostilité. Chaque vague a été accusée de voler des emplois, de propager des maladies, de menacer la culture américaine. Et chaque fois, ces peurs se sont révélées infondées. Les immigrants se sont intégrés. Ils ont contribué. Ils sont devenus américains.
Les Irlandais, autrefois considérés comme des sous-humains catholiques incapables de s’assimiler, sont maintenant pleinement intégrés. Les Italiens, autrefois associés à la mafia et à la criminalité, sont maintenant considérés comme des Américains blancs ordinaires. Les Juifs, autrefois exclus des clubs et des universités, sont maintenant surreprésentés dans les élites américaines. Les Asiatiques, autrefois internés dans des camps pendant la Seconde Guerre mondiale, sont maintenant célébrés comme le « modèle minoritaire. » Chaque génération oublie que ses ancêtres étaient eux aussi des immigrants indésirables. Chaque génération reconstruit le mythe d’une Amérique pure qui n’a jamais existé. Et chaque génération utilise ce mythe pour justifier l’exclusion de la prochaine vague d’immigrants. C’est un cycle vicieux. C’est une amnésie collective. C’est une trahison de notre propre histoire.
Ma famille n’est pas différente. Mes ancêtres sont venus ici parce qu’ils n’avaient pas le choix. Ils ont été traités comme de la merde. Ils ont été exploités. Ils ont été discriminés. Mais ils ont survécu. Ils ont prospéré. Et maintenant, leurs descendants — moi — ont le privilège de vivre dans ce pays sans craindre d’être expulsés. Mais ce privilège n’est pas un droit naturel. C’est un accident de naissance. Et je refuse d’oublier que d’autres méritent la même chance que mes ancêtres ont eue.
L’amnésie collective et la reconstruction du mythe
L’Amérique souffre d’une amnésie collective profonde. Nous oublions que nos ancêtres étaient des immigrants. Nous oublions qu’ils ont été discriminés. Nous oublions qu’on leur a dit qu’ils ne seraient jamais de vrais Américains. Et puis nous répétons exactement les mêmes arguments contre les nouveaux arrivants. « Ils ne parlent pas anglais. » « Ils ne partagent pas nos valeurs. » « Ils vont changer notre culture. » « Ils vont prendre nos emplois. » « Ils vont augmenter la criminalité. » Ces arguments ont été utilisés contre les Irlandais. Contre les Italiens. Contre les Juifs. Contre les Chinois. Contre les Japonais. Contre les Mexicains. Et maintenant contre les musulmans. Chaque fois, ces arguments se sont révélés faux. Chaque fois, les immigrants se sont intégrés. Chaque fois, l’Amérique est devenue plus forte, plus diverse, plus riche culturellement et économiquement.
Mais nous ne voulons pas nous souvenir de cette histoire. Parce que si nous nous en souvenions, nous devrions admettre que nos peurs actuelles sont aussi irrationnelles que les peurs passées. Nous devrions admettre que le nativisme est une maladie récurrente de l’âme américaine. Nous devrions admettre que nous ne sommes pas meilleurs que nos ancêtres qui ont discriminé les immigrants précédents. Et cette admission est trop douloureuse. Alors nous reconstruisons le mythe. Nous prétendons que les immigrants d’autrefois étaient différents, qu’ils voulaient vraiment s’assimiler, qu’ils respectaient les lois, qu’ils travaillaient dur. Et nous prétendons que les immigrants d’aujourd’hui sont différents, qu’ils veulent juste profiter du système, qu’ils sont criminels, qu’ils menacent notre mode de vie. C’est un mensonge. Un mensonge confortable. Un mensonge qui nous permet de nous sentir supérieurs. Mais un mensonge quand même.
Section 6 : le déploiement militaire et la militarisation de la société
La Garde nationale dans les rues de Washington
Avant la fusillade, le déploiement de troupes de la Garde nationale, y compris le contingent de Virginie-Occidentale, à Washington était déjà controversé. Il faisait partie d’une mobilisation militaire intérieure plus large ordonnée en août deux mille vingt-cinq par Trump. Les troupes étaient stationnées près de Farragut Square, à environ deux pâtés de maisons au nord-ouest de la Maison Blanche, dans le cadre de patrouilles dans le centre de Washington. Un juge fédéral avait statué une semaine avant la fusillade qu’un tel déploiement était illégal. La décision avait été suspendue jusqu’au onze décembre en attendant un appel de l’administration Trump. Mais Trump s’en fichait. Il voulait des soldats dans les rues. Il voulait une démonstration de force. Il voulait que les gens aient peur. Et maintenant, deux de ces soldats ont été tués. Ironiquement, tragiquement, ils ont été tués précisément parce qu’ils étaient là, exposés, vulnérables, utilisés comme accessoires dans le théâtre politique de Trump.
Juliette Kayyem, ancienne haute responsable de l’appareil de sécurité intérieure des États-Unis, a analysé la situation : « Le président, comme nous le savons tous, voulait la Garde nationale à Washington, malgré la baisse des taux de criminalité, parce qu’il considérait la ville comme une zone de guerre ou trop criminelle. Nous savons maintenant, au cours des derniers mois, que ces unités de la Garde nationale ont été vraiment utilisées pour des patrouilles itinérantes, des patrouilles de visibilité, ou, dans de nombreux cas, pour l’aménagement paysager, le ramassage des ordures. Rien de tout cela n’est mauvais en soi, mais rien de cela n’est unique à la Garde nationale, ni ce pour quoi elle est formée. La Garde nationale soutient les efforts civils en cas de catastrophe ou sur le territoire national, ou est déployée à l’étranger. C’est, comme nous le savons tous, une utilisation unique, et certains disent illégale, par le président de la Garde nationale à Washington. »
Ces soldats ne devraient pas être là. Ils ne devraient pas être utilisés comme accessoires politiques. Ils ne devraient pas être exposés au danger pour satisfaire l’ego d’un président paranoïaque. Sarah Beckstrom avait vingt ans. Vingt ans. Elle avait toute sa vie devant elle. Et maintenant elle est morte. Parce que Trump voulait faire un spectacle. Parce qu’il voulait montrer sa force. Parce qu’il se fiche de la vie des gens tant qu’il peut marquer des points politiques. Je suis en colère. Je suis triste. Je suis écœuré.
La militarisation comme réponse à tout
Trump ne connaît qu’une seule réponse à tout problème : la force. Plus de soldats. Plus de police. Plus de murs. Plus de prisons. Plus de violence. Il ne comprend pas la nuance. Il ne comprend pas la complexité. Il ne comprend pas que la sécurité ne vient pas seulement de la force, mais aussi de la justice, de l’égalité, de l’opportunité. Il ne comprend pas que vous ne pouvez pas résoudre des problèmes sociaux avec des solutions militaires. Il ne comprend pas que la militarisation de la société civile est le premier pas vers l’autoritarisme. Ou peut-être qu’il comprend parfaitement. Peut-être que c’est exactement ce qu’il veut. Un État policier. Un État où les dissidents sont écrasés. Un État où la peur règne. Un État où lui seul peut nous sauver. C’est le playbook classique de l’autocrate. Et ça fonctionne. Parce que les gens ont peur. Parce que les gens veulent être protégés. Parce que les gens sont prêts à sacrifier leur liberté pour un peu de sécurité.
Après la fusillade, Trump a demandé cinq cents gardes nationaux supplémentaires. Pas pour enquêter sur ce qui s’est passé. Pas pour comprendre pourquoi ça s’est passé. Pas pour prévenir que ça se reproduise. Juste pour montrer plus de force. Pour intimider. Pour occuper. C’est une escalade sans fin. Plus de soldats mènent à plus de tensions. Plus de tensions mènent à plus de violence. Plus de violence mène à plus de soldats. C’est un cercle vicieux. Et les seuls perdants sont les citoyens ordinaires qui vivent dans la peur, qui sont harcelés par la police, qui voient leur ville transformée en zone de guerre. Washington n’est pas Bagdad. Washington n’est pas Kaboul. Washington est la capitale de ce qui est censé être la plus grande démocratie du monde. Mais sous Trump, elle ressemble de plus en plus à une dictature militaire.
Section 7 : la rhétorique du "tiers-monde" et le racisme décomplexé
Suspendre la migration des pays du « tiers-monde »
Le vingt-sept novembre, Trump a annoncé sur Truth Social qu’il allait « suspendre définitivement la migration de tous les pays du tiers-monde. » Pays du tiers-monde. Ce terme lui-même est offensant, dépassé, chargé de connotations coloniales. Il implique une hiérarchie des nations, avec l’Occident au sommet et le reste du monde en dessous. Il implique que certains pays sont intrinsèquement inférieurs, que leurs citoyens sont moins dignes, moins capables, moins humains. C’est du racisme pur. C’est de l’impérialisme culturel. C’est exactement le genre de pensée qui a justifié des siècles de colonialisme, d’esclavage, de génocide. Et Trump l’utilise sans honte, comme si c’était parfaitement normal de diviser le monde en pays dignes et pays indignes. Comme si c’était parfaitement normal de dire que les gens de certains pays ne méritent pas de venir en Amérique.
Mais qu’est-ce qu’un pays du « tiers-monde » exactement ? Le terme a été inventé pendant la Guerre froide pour désigner les pays non alignés, ni avec l’Occident capitaliste ni avec le bloc soviétique. Mais il a rapidement pris une connotation économique, désignant les pays pauvres, sous-développés, en voie de développement. Aujourd’hui, le terme est considéré comme péjoratif par la plupart des experts. On préfère parler de pays en développement, de pays du Sud global, de pays à revenu faible ou intermédiaire. Mais Trump s’en fiche. Il utilise le terme « tiers-monde » précisément parce qu’il est offensant. Précisément parce qu’il évoque des images de pauvreté, de chaos, de barbarie. Précisément parce qu’il permet de déshumaniser des milliards de personnes en un seul mot. C’est une stratégie délibérée. C’est une tactique de division. C’est du racisme systémique codifié en politique gouvernementale.
Je viens d’un de ces pays du « tiers-monde. » Enfin, mes parents en viennent. Et je sais ce que ça fait d’entendre ce terme. Je sais ce que ça fait d’être considéré comme inférieur simplement à cause de l’endroit où vous êtes né. Je sais ce que ça fait de devoir prouver constamment que vous êtes aussi intelligent, aussi capable, aussi digne que n’importe qui d’autre. C’est épuisant. C’est humiliant. C’est injuste. Et maintenant, Trump veut institutionnaliser cette discrimination. Il veut faire de l’origine nationale un critère officiel pour déterminer qui peut venir en Amérique. C’est répugnant.
La dénaturalisation et l’expulsion des citoyens
Trump ne veut pas seulement empêcher les nouveaux immigrants d’entrer. Il veut aussi expulser ceux qui sont déjà là. Même ceux qui sont citoyens. Il menace de « dénaturaliser les migrants qui sapent la tranquillité domestique. » Dénaturaliser. Retirer la citoyenneté. C’est quelque chose qui ne se fait presque jamais, sauf dans les cas de fraude avérée lors de l’obtention de la citoyenneté. Mais Trump veut l’utiliser comme une arme politique. Il veut pouvoir retirer la citoyenneté à quiconque le critique, quiconque proteste, quiconque « sape la tranquillité domestique. » C’est une définition tellement vague qu’elle peut s’appliquer à n’importe qui. Un manifestant ? Il sape la tranquillité domestique. Un journaliste critique ? Il sape la tranquillité domestique. Un élu de l’opposition ? Il sape la tranquillité domestique. C’est une porte ouverte à l’autoritarisme total.
Et qui sera ciblé en premier ? Les citoyens naturalisés. Les immigrants qui ont obtenu la citoyenneté légalement, qui ont passé tous les tests, qui ont prêté serment d’allégeance. Mais pour Trump, ils ne sont pas de vrais Américains. Ils sont des citoyens de seconde classe. Leur citoyenneté est conditionnelle. Elle peut être révoquée à tout moment si le gouvernement décide qu’ils ne sont pas assez loyaux, pas assez conformes, pas assez blancs. C’est une violation flagrante du Quatorzième Amendement, qui garantit que toute personne née ou naturalisée aux États-Unis est citoyenne. Mais Trump s’en fiche. Il a déjà essayé d’abolir le droit du sol pour les enfants d’immigrants sans papiers. Il a déjà essayé de retirer la citoyenneté à des personnes nées aux États-Unis. Et maintenant il veut aller encore plus loin. Il veut créer une hiérarchie de citoyenneté, où certains citoyens ont plus de droits que d’autres. C’est l’apartheid. C’est le fascisme. C’est inacceptable.
Section 8 : la comparaison avec les dictateurs historiques
Les tactiques éprouvées de la tyrannie
Trump n’invente rien. Il suit un playbook vieux comme le monde. Le playbook du dictateur. Créer un ennemi intérieur. Le déshumaniser. Mobiliser la population contre lui. Utiliser la peur pour justifier des mesures extraordinaires. Suspendre les libertés civiles au nom de la sécurité. Concentrer le pouvoir. Éliminer les opposants. C’est ce qu’Hitler a fait avec les Juifs. C’est ce que Staline a fait avec les koulaks. C’est ce que Mao a fait avec les intellectuels. C’est ce que Pol Pot a fait avec les citadins. C’est ce que Milosevic a fait avec les Bosniaques. C’est ce que les Hutus ont fait avec les Tutsis. Chaque fois, ça commence par le langage. Par la déshumanisation. Par la création d’une catégorie de sous-humains qu’il est acceptable de maltraiter. Et puis ça escalade. Discrimination. Ségrégation. Déportation. Extermination.
Je ne dis pas que Trump va commettre un génocide. Je ne suis pas en train de faire une comparaison directe avec Hitler. Mais je dis que les signes avant-coureurs sont là. Le langage déshumanisant. La rhétorique nationaliste. L’obsession de la pureté ethnique et religieuse. La volonté de suspendre les droits constitutionnels. La militarisation de la société civile. L’attaque contre les médias libres. La persécution des opposants politiques. Ce sont tous des signes classiques de la montée de l’autoritarisme. Et nous devons les prendre au sérieux. Nous ne pouvons pas nous dire « ça ne peut pas arriver ici. » Parce que ça peut. Ça arrive. Ça se passe sous nos yeux. Et si nous ne faisons rien, si nous restons silencieux, si nous nous disons que ce n’est pas si grave, alors nous serons complices. Nous serons ceux qui ont laissé la démocratie mourir.
J’ai peur. Je l’admets. J’ai peur de ce qui va se passer. J’ai peur pour mes amis immigrants. J’ai peur pour ma famille. J’ai peur pour ce pays. Mais la peur ne peut pas nous paralyser. La peur doit nous mobiliser. Nous devons résister. Nous devons protester. Nous devons voter. Nous devons nous organiser. Nous devons nous battre pour préserver ce qui reste de notre démocratie. Parce que si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place.
L’histoire se répète toujours
L’histoire ne se répète pas exactement, mais elle rime. Les détails changent, mais les patterns restent les mêmes. Un leader charismatique émerge dans une période de crise économique ou sociale. Il promet de restaurer la grandeur passée. Il identifie un bouc émissaire — les Juifs, les communistes, les immigrants, les musulmans. Il utilise les médias pour propager sa propagande. Il attaque les institutions démocratiques — les tribunaux, la presse, les élections. Il concentre le pouvoir entre ses mains. Il élimine les opposants. Et la population, effrayée, en colère, désespérée, le suit. Parce qu’il offre des réponses simples à des problèmes complexes. Parce qu’il offre un ennemi à haïr. Parce qu’il offre l’illusion de la sécurité et de la force. Mais ces réponses simples mènent toujours à la catastrophe. Ces ennemis désignés sont toujours innocents. Cette sécurité est toujours une illusion. Et cette force est toujours une faiblesse déguisée.
Nous avons vu ce film avant. Nous savons comment il se termine. Avec des millions de morts. Avec des sociétés détruites. Avec des générations traumatisées. Avec des regrets éternels. « Comment avons-nous pu laisser ça arriver ? » « Pourquoi n’avons-nous rien fait ? » « Comment avons-nous pu être si aveugles ? » Ce sont les questions que les Allemands se posent depuis mille neuf cent quarante-cinq. Ce sont les questions que les Rwandais se posent depuis mille neuf cent quatre-vingt-quatorze. Ce sont les questions que nous nous poserons si nous ne faisons rien maintenant. L’histoire nous juge. Les générations futures nous jugeront. Et elles nous demanderont : « Qu’avez-vous fait quand la démocratie était menacée ? Avez-vous résisté ? Ou avez-vous collaboré ? » Je veux pouvoir répondre que j’ai résisté. Que j’ai fait tout ce que je pouvais. Que je n’ai pas été complice. Et vous ?
Section 9 : la résistance et l'espoir malgré tout
Les Américains qui refusent la haine
Mais l’Amérique est meilleure que Trump. L’Amérique est meilleure que sa haine. L’Amérique est meilleure que son nationalisme blanc chrétien. Il y a des millions d’Américains qui refusent d’acheter cette rhétorique. Des millions qui comprennent que l’immigration fait la force de ce pays. Des millions qui se souviennent que leurs propres ancêtres étaient immigrants. Des millions qui croient encore en l’idéal américain — que n’importe qui, de n’importe où, peut venir ici et devenir américain. Ces Américains protestent. Ils manifestent. Ils votent. Ils s’organisent. Ils protègent leurs voisins immigrants. Ils alertent quand ICE rôde dans leur quartier. Ils offrent des sanctuaires dans leurs églises. Ils fournissent une aide juridique. Ils refusent de collaborer avec les autorités d’immigration. Ils résistent.
Après la fusillade, alors que Trump appelait à expulser tous les Afghans, des groupes de défense des réfugiés ont immédiatement réagi. IRAP a condamné la fusillade mais a aussi appelé à la retenue. L’ONU a exhorté Washington à garder ses portes ouvertes aux demandeurs d’asile. Des avocats ont offert leurs services gratuitement aux familles afghanes menacées d’expulsion. Des communautés religieuses ont organisé des veillées de solidarité. Des élus locaux ont promis de ne pas coopérer avec les raids d’ICE. Des villes entières se sont déclarées sanctuaires. C’est ça, l’Amérique. Pas la haine de Trump. Pas le nationalisme de ses partisans. Mais la solidarité de ceux qui refusent de laisser la peur gagner. La compassion de ceux qui tendent la main à l’étranger. Le courage de ceux qui résistent à l’injustice même quand c’est dangereux.
Je crois encore en l’Amérique. Je sais que ça peut sembler naïf. Je sais que ça peut sembler stupide après tout ce qui s’est passé. Mais je crois encore que les valeurs fondatrices de ce pays — la liberté, l’égalité, la justice — sont plus fortes que la haine d’un homme. Je crois encore que la majorité des Américains sont décents, qu’ils veulent faire ce qui est juste, qu’ils ne laisseront pas Trump détruire ce pays. Je dois y croire. Parce que si je ne crois plus en ça, alors j’ai perdu tout espoir. Et je refuse de perdre espoir.
Les leçons de l’histoire et le devoir de mémoire
Nous avons un devoir de mémoire. Un devoir de nous souvenir de ce qui s’est passé quand nous avons laissé la haine gagner. Nous devons nous souvenir de l’internement des Japonais-Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Cent vingt mille personnes, dont les deux tiers étaient citoyens américains, ont été arrachées à leurs maisons et enfermées dans des camps. Parce qu’ils avaient la mauvaise origine ethnique. Parce que le gouvernement les considérait comme une menace pour la sécurité nationale. C’était une injustice flagrante. C’était du racisme institutionnalisé. Et ça a pris des décennies avant que le gouvernement présente des excuses et offre des réparations. Nous devons nous souvenir de l’opération Wetback de mille neuf cent cinquante-quatre, quand le gouvernement a expulsé plus d’un million de Mexicains et de Mexicains-Américains, dont beaucoup étaient citoyens. Nous devons nous souvenir des quotas d’immigration basés sur l’origine nationale, qui ont favorisé les Européens du Nord et exclu les Asiatiques, les Africains, les Latino-Américains.
Nous devons nous souvenir de ces injustices pour ne pas les répéter. Mais nous sommes en train de les répéter. Les raids d’ICE qui séparent les familles. Les centres de détention où les enfants sont enfermés dans des cages. Les expulsions massives de personnes qui ont vécu ici pendant des décennies. Les interdictions de voyager basées sur la religion. La rhétorique déshumanisante contre les immigrants. Tout ça, nous l’avons déjà vu. Tout ça, nous l’avons déjà fait. Et chaque fois, nous avons fini par reconnaître que c’était mal. Chaque fois, nous avons fini par présenter des excuses. Mais les excuses ne ramènent pas les familles détruites. Les excuses ne réparent pas les vies brisées. Les excuses ne suffisent pas. Nous devons agir maintenant. Nous devons arrêter ces injustices avant qu’il ne soit trop tard. Nous devons nous lever et dire : plus jamais ça.
Section 10 : le contraste saisissant entre deux visions de l'Amérique
Reagan : l’Amérique comme phare de liberté
Reagan croyait en l’Amérique comme phare de liberté. Il croyait que l’Amérique avait une mission spéciale dans le monde — être un exemple de démocratie, de liberté, d’opportunité. Il parlait de l’Amérique comme d’une « ville brillante sur une colline, » une référence biblique qui évoquait l’idée que l’Amérique devait être un modèle pour le reste du monde. Cette vision était certainement teintée d’exceptionnalisme américain, d’une certaine arrogance, d’une tendance à ignorer les défauts et les injustices de l’Amérique. Mais au moins, c’était une vision inclusive. Au moins, elle reconnaissait que l’Amérique était ouverte à tous ceux qui partageaient ses valeurs. Au moins, elle célébrait la diversité comme une force plutôt que comme une menace. Reagan disait : « Nous tirons notre peuple, notre force, de tous les pays et de tous les coins du monde. » C’était une reconnaissance que l’immigration enrichit l’Amérique, qu’elle la rend plus forte, plus dynamique, plus innovante.
Dans son discours d’adieu, Reagan a parlé de l’immigration avec une émotion palpable. Il a raconté comment, lors d’un voyage en bateau dans le port de New York, il avait vu un réfugié vietnamien pointer la Statue de la Liberté et dire à son petit-fils : « Je lui ai toujours dit qu’il pourrait un jour aller en Amérique. » Reagan a dit : « C’était vraiment quelque chose de spécial d’être un Américain. » Cette fierté dans l’identité américaine n’était pas basée sur l’exclusion, mais sur l’inclusion. Pas sur la pureté ethnique, mais sur la diversité. Pas sur la fermeture, mais sur l’ouverture. Reagan comprenait que l’Amérique était grande précisément parce qu’elle accueillait les gens du monde entier. Précisément parce qu’elle offrait une seconde chance à ceux qui avaient été persécutés ailleurs. Précisément parce qu’elle incarnait l’espoir universel d’une vie meilleure.
Je n’aurais jamais pensé écrire un éloge de Reagan. Jamais. Mais voilà où nous en sommes. Le Parti républicain a tellement dérivé vers l’extrême que Reagan semble presque progressiste en comparaison. C’est terrifiant. C’est déprimant. C’est révélateur de l’ampleur de la catastrophe que nous vivons. Quand Reagan devient le bon vieux temps, vous savez que nous sommes dans une merde profonde.
Trump : l’Amérique comme forteresse blanche
Trump, lui, voit l’Amérique comme une forteresse. Une forteresse blanche, chrétienne, anglophone. Une forteresse assiégée par des hordes d’immigrants qui veulent la détruire. Il ne voit pas l’immigration comme une force. Il la voit comme une menace. Il ne voit pas la diversité comme une richesse. Il la voit comme un problème. Il ne voit pas les immigrants comme des êtres humains avec des rêves et des aspirations. Il les voit comme des envahisseurs, des criminels, des parasites. Son slogan « Make America Great Again » est un appel nostalgique à une Amérique qui n’a jamais existé — une Amérique blanche, homogène, où les minorités connaissaient leur place et où les femmes restaient à la maison. C’est une vision réactionnaire, rétrograde, fondamentalement anti-américaine. Parce que l’Amérique n’a jamais été homogène. L’Amérique a toujours été diverse. L’Amérique a toujours été un melting pot, un lieu de rencontre et de mélange de cultures.
Trump veut fermer les portes. Il veut construire des murs. Il veut expulser des millions de personnes. Il veut créer une hiérarchie de citoyenneté basée sur l’origine nationale. Il veut transformer l’Amérique en un État ethno-nationaliste, où seuls les « vrais » Américains — c’est-à-dire les blancs chrétiens — ont des droits pleins et entiers. C’est une trahison de tout ce que l’Amérique est censée représenter. C’est une trahison de la Déclaration d’Indépendance, qui proclame que tous les hommes sont créés égaux. C’est une trahison de la Constitution, qui garantit l’égalité devant la loi. C’est une trahison du rêve américain, qui promet que n’importe qui peut réussir ici s’il travaille dur. Trump ne veut pas faire l’Amérique grande à nouveau. Il veut faire l’Amérique blanche à nouveau. Et ça, ce n’est pas de la grandeur. C’est de la petitesse. C’est de la lâcheté. C’est de la haine.
Section 11 : l'avenir de l'Amérique en jeu
Deux chemins divergents
Nous sommes à un carrefour. Deux chemins s’offrent à nous. Le premier chemin est celui de Trump. Le chemin de la fermeture, de l’exclusion, de la haine. Le chemin qui mène à une Amérique repliée sur elle-même, obsédée par la pureté ethnique et religieuse, gouvernée par la peur et la paranoïa. Une Amérique qui trahit ses valeurs fondatrices. Une Amérique qui devient ce qu’elle a toujours combattu — un État autoritaire, intolérant, oppressif. Le second chemin est celui de Reagan, mais en mieux. Le chemin de l’ouverture, de l’inclusion, de la compassion. Le chemin qui mène à une Amérique fidèle à ses idéaux. Une Amérique qui accueille les immigrants. Une Amérique qui célèbre la diversité. Une Amérique qui offre une seconde chance à ceux qui en ont besoin. Une Amérique qui est vraiment grande parce qu’elle est vraiment libre.
Le choix nous appartient. Nous pouvons choisir la haine ou l’amour. La peur ou l’espoir. La fermeture ou l’ouverture. La division ou l’unité. Mais nous devons choisir. Parce que ne pas choisir, c’est choisir le statu quo. Et le statu quo, c’est Trump. Le statu quo, c’est la dérive autoritaire. Le statu quo, c’est la mort lente de la démocratie. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être passifs. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être silencieux. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre que quelqu’un d’autre agisse. Nous devons agir nous-mêmes. Nous devons voter. Nous devons protester. Nous devons nous organiser. Nous devons résister. Nous devons nous battre pour l’âme de ce pays. Parce que si nous ne le faisons pas, nous perdrons tout ce qui fait que l’Amérique vaut la peine d’être défendue.
Je suis fatigué. Fatigué de me battre. Fatigué de résister. Fatigué d’avoir peur. Mais je ne peux pas abandonner. Je ne peux pas laisser Trump gagner. Je ne peux pas laisser la haine triompher. Parce que si je le fais, alors tout ce en quoi je crois n’a aucun sens. Alors toutes les luttes passées n’ont servi à rien. Alors toutes les victimes de l’injustice sont mortes pour rien. Je dois continuer. Nous devons continuer. Ensemble.
L’urgence d’agir maintenant
Le temps presse. Chaque jour qui passe, Trump consolide son pouvoir. Chaque jour qui passe, il normalise l’inacceptable. Chaque jour qui passe, il détruit un peu plus les institutions démocratiques. Nous ne pouvons pas attendre les prochaines élections. Nous ne pouvons pas attendre que les tribunaux agissent. Nous ne pouvons pas attendre que les républicains retrouvent leur conscience. Nous devons agir maintenant. Nous devons descendre dans la rue. Nous devons faire grève. Nous devons boycotter les entreprises qui soutiennent Trump. Nous devons protéger nos voisins immigrants. Nous devons refuser de coopérer avec les autorités d’immigration. Nous devons créer des réseaux de solidarité. Nous devons nous organiser au niveau local. Nous devons construire un mouvement de résistance massif, décentralisé, résilient. Un mouvement qui ne peut pas être écrasé par la répression. Un mouvement qui ne peut pas être coopté par les politiciens. Un mouvement qui vient de la base, du peuple, de nous.
L’histoire nous montre que les mouvements de résistance peuvent gagner. Le mouvement des droits civiques a gagné. Le mouvement contre la guerre du Vietnam a gagné. Le mouvement pour les droits des femmes a gagné. Le mouvement pour les droits LGBTQ a gagné. Chaque fois, c’était contre toute attente. Chaque fois, les puissants disaient que c’était impossible. Chaque fois, les cyniques disaient que rien ne changerait jamais. Mais les gens ordinaires se sont levés. Ils ont marché. Ils ont protesté. Ils ont résisté. Et ils ont gagné. Nous pouvons gagner aussi. Nous devons gagner. Parce que l’alternative est impensable. L’alternative est une Amérique que nous ne reconnaîtrions plus. Une Amérique où la haine règne. Une Amérique où la justice est morte. Une Amérique qui a trahi tout ce qu’elle prétendait représenter. Nous ne pouvons pas laisser ça arriver. Nous ne laisserons pas ça arriver.
Conclusion : se souvenir de qui nous sommes vraiment
L’Amérique que nous voulons être
L’Amérique est meilleure que Trump. Je le répète parce que je dois le croire. Parce que si je ne le crois pas, alors tout est perdu. L’Amérique est meilleure que sa haine, meilleure que son racisme, meilleure que sa xénophobie. L’Amérique est l’idée que n’importe qui, de n’importe où, peut venir ici et devenir américain. L’Amérique est la promesse que tous les hommes sont créés égaux. L’Amérique est l’espoir que la liberté et la justice sont pour tous, pas seulement pour quelques privilégiés. C’est cette Amérique que nous devons défendre. Pas l’Amérique de Trump. Pas l’Amérique des nationalistes blancs. Pas l’Amérique des bigots et des xénophobes. Mais l’Amérique de Lincoln, qui a aboli l’esclavage. L’Amérique de Roosevelt, qui a accueilli les réfugiés juifs. L’Amérique de Kennedy, qui a envoyé des hommes sur la Lune. L’Amérique de King, qui a rêvé d’une nation où les gens seraient jugés sur leur caractère, pas sur la couleur de leur peau.
Cette Amérique existe encore. Elle existe dans les cœurs de millions de personnes qui refusent la haine. Elle existe dans les actions de ceux qui tendent la main à l’étranger. Elle existe dans le courage de ceux qui résistent à l’injustice. Elle existe dans l’espoir de ceux qui croient encore que nous pouvons construire un monde meilleur. Nous devons nourrir cette Amérique. Nous devons la protéger. Nous devons la faire grandir. Parce que c’est la seule Amérique qui vaille la peine d’être défendue. C’est la seule Amérique qui mérite notre loyauté. C’est la seule Amérique qui peut nous sauver de la tyrannie qui menace. Reagan l’avait compris. Trump ne le comprendra jamais. Mais nous, nous devons le comprendre. Nous devons nous souvenir de qui nous sommes vraiment. Nous devons nous souvenir de ce que l’Amérique est censée être. Et nous devons nous battre pour que cette vision devienne réalité.
Je termine cet article avec un mélange d’espoir et de désespoir. Espoir parce que je crois encore en la capacité des gens ordinaires à changer le monde. Désespoir parce que je vois à quel point la tâche est immense. Mais je refuse d’abandonner. Je refuse de laisser Trump gagner. Je refuse de laisser la haine triompher. Parce que si nous abandonnons, alors ils ont gagné. Si nous restons silencieux, alors nous sommes complices. Si nous ne faisons rien, alors nous méritons ce qui nous arrive. Mais je sais que nous sommes meilleurs que ça. Je sais que nous pouvons faire mieux. Je sais que nous devons faire mieux. Pour nos enfants. Pour nos petits-enfants. Pour toutes les générations futures qui nous jugeront sur ce que nous avons fait dans ce moment crucial de l’histoire. Alors levons-nous. Résistons. Battons-nous. Et gagnons.
Un appel à l’action collective
Nous n’achèterons pas la haine de Trump. Au contraire, nous dénoncerons les bigots. Nous ne tolérerons pas l’intolérance. Nous protégerons les membres travailleurs de notre communauté. Nous les alerterons quand ICE rôde. Nous ne succomberons pas aux divagations d’un président venimeux qui veut que nous nous haïssions les uns les autres. Nous sommes plus forts que sa haine. Nous sommes plus nombreux que ses partisans. Nous sommes plus déterminés que ses sbires. Et nous gagnerons. Parce que l’histoire est de notre côté. Parce que la justice est de notre côté. Parce que l’humanité est de notre côté. Trump peut avoir le pouvoir maintenant. Il peut avoir l’argent. Il peut avoir les médias. Mais nous avons quelque chose de plus puissant. Nous avons la vérité. Nous avons la solidarité. Nous avons l’amour. Et à la fin, c’est toujours l’amour qui gagne. Toujours.
Alors que faire concrètement ? Votez à chaque élection, même les petites élections locales. Manifestez quand c’est nécessaire. Organisez-vous avec vos voisins. Créez des réseaux de solidarité. Protégez les immigrants de votre communauté. Refusez de coopérer avec ICE. Soutenez financièrement les organisations de défense des droits des immigrants. Faites du bénévolat. Éduquez-vous sur les enjeux. Parlez à vos amis et à votre famille. Confrontez le racisme quand vous le voyez. Ne restez pas silencieux. Ne soyez pas complice. Soyez du bon côté de l’histoire. Parce que l’histoire se souviendra de ce moment. L’histoire se souviendra de ce que nous avons fait ou de ce que nous n’avons pas fait. Et je veux que l’histoire se souvienne que nous avons résisté. Que nous avons combattu. Que nous n’avons jamais abandonné. Que nous avons défendu l’Amérique contre ceux qui voulaient la détruire. Que nous avons choisi l’amour plutôt que la haine. Que nous avons choisi l’espoir plutôt que la peur. Que nous avons choisi l’inclusion plutôt que l’exclusion. Que nous avons choisi d’être américains au sens le plus profond du terme.
Sources
Sources primaires
AlterNet, « Reagan understood something fundamental about the US that Trump doesn’t have a clue about » par Robert Reich, 30 novembre 2025. Reagan Foundation, « Farewell Address to the Nation » par Ronald Reagan, janvier 1989. Truth Social, publications de Donald Trump, 26-27 novembre 2025. Wikipedia, « 2025 Washington, D.C., National Guard shooting », dernière mise à jour novembre 2025. United States Citizenship and Immigration Services, communiqués officiels, novembre 2025.
Sources secondaires
The New York Times, articles sur la fusillade de la Garde nationale et les politiques d’immigration de Trump, novembre 2025. Reuters, couverture de la fusillade et des réactions politiques, novembre 2025. CNN, analyses sur le déploiement de la Garde nationale et les politiques d’immigration, novembre 2025. The Guardian, reportages sur les réactions à la fusillade, novembre 2025. Associated Press, couverture factuelle de la fusillade et de ses conséquences, novembre 2025. Axios, analyses sur la rhétorique républicaine post-fusillade, novembre 2025. BBC News, reportages internationaux sur la fusillade, novembre 2025. NPR, analyses sur les politiques d’asile, novembre 2025. The Intercept, articles sur les Unités Zéro de la CIA en Afghanistan, 2020-2021.
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