Un déploiement militaire massif sans précédent
L’opération porte un nom. Operation Southern Spear. La Lance du Sud. Un nom qui sonne comme une menace. Comme une promesse de violence. Pete Hegseth l’a annoncée en novembre 2025. Avec fierté. Avec détermination. Quinze mille soldats américains déployés dans la région. Douze navires de guerre. Des destroyers. Des croiseurs. Des sous-marins. Et au centre de tout ça, le USS Gerald R. Ford. Le plus grand porte-avions jamais construit. Trois cent trente-trois mètres de long. Cent mille tonnes d’acier. Soixante-quinze avions de combat. Une ville flottante. Une base militaire mobile. Un symbole de la puissance américaine. Positionné à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes. Visible. Menaçant. Impossible à ignorer.
Les images satellites ne mentent pas. On voit le groupe aéronaval américain. On voit les navires disposés en formation. On voit les avions qui décollent et atterrissent. Des F-18 Super Hornet. Des EA-18G Growler. Des E-2D Hawkeye. Une puissance de feu capable de détruire n’importe quelle cible en quelques minutes. Capable de paralyser un pays entier. Les Marines sont là aussi. Déployés à Porto Rico. À sept kilomètres seulement des côtes vénézuéliennes. Prêts à intervenir. Prêts à débarquer. Si l’ordre arrive. Si Trump décide de franchir la ligne rouge. Si la diplomatie échoue définitivement. Et pour l’instant, elle échoue. Complètement.
Hegseth a visité le porte-avions fin novembre. Il a serré des mains. Il a pris des photos. Il a parlé aux soldats. « Nous ne faisons que commencer », a-t-il déclaré. Une phrase qui résonne comme un avertissement. Comme une promesse de plus de violence à venir. Les frappes sur les bateaux ne sont qu’un début, sous-entend-il. Bientôt, ce seront des cibles terrestres. Des installations de trafic de drogue, dit officiellement Washington. Mais tout le monde sait que ça pourrait être bien plus. Des bases militaires. Des installations gouvernementales. Des infrastructures stratégiques. La guerre, quoi. Une vraie guerre. Pas juste des frappes ponctuelles sur des embarcations dans les Caraïbes. Une intervention militaire complète. Avec des troupes au sol. Avec des bombardements massifs. Avec tous les risques que cela comporte.
Quinze mille soldats. J’essaie d’imaginer ce que ça représente. Quinze mille jeunes hommes et femmes. Quinze mille vies. Quinze mille familles qui attendent à la maison. Et pour quoi exactement. Pour renverser Maduro, nous dit-on. Pour libérer le Venezuela. Pour stopper le trafic de drogue. Mais combien d’entre eux reviendront. Combien de cercueils drapés de la bannière étoilée. Combien de funérailles militaires. Combien de veuves et d’orphelins. Personne ne pose ces questions. Personne n’ose les poser. Parce que poser ces questions, c’est être antipatriotique. C’est ne pas soutenir nos troupes. Mais moi je les pose quand même. Parce que ces soldats méritent mieux que d’être des pions dans un jeu géopolitique dont personne ne connaît vraiment les règles.
Le prétexte de la drogue et la réalité du pétrole
Washington parle de drogue. De narco-terrorisme. De cartels. De fentanyl. L’administration Trump a désigné Maduro et ses proches comme membres d’une organisation terroriste étrangère. Le « Cartel de los Soles », le Cartel des Soleils. Un nom qui fait référence aux insignes dorés des généraux vénézuéliens. Une accusation grave. Qui permet, selon la Maison Blanche, d’utiliser les mêmes autorités légales que celles employées dans la guerre contre le terrorisme après le 11 septembre. Une manœuvre juridique. Un tour de passe-passe légal. Pour contourner le fait que le Congrès n’a jamais autorisé l’usage de la force militaire contre le Venezuela. Pour contourner le fait que les États-Unis ne sont pas en guerre avec ce pays. Officiellement.
Mais tout le monde sait que la drogue n’est qu’un prétexte. Un habillage. Une justification commode. Le vrai enjeu, c’est le pétrole. Le Venezuela possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde. Plus que l’Arabie Saoudite. Plus que l’Irak. Plus que n’importe quel autre pays. Trois cent trois milliards de barils. Une richesse colossale. Qui dort sous terre pendant que le pays s’effondre. Pendant que des millions de Vénézuéliens fuient la misère. Pendant que Maduro et ses généraux s’enrichissent. Trump l’a dit lui-même lors de sa première présidence : « Le Venezuela a du pétrole. Beaucoup de pétrole. » Et maintenant, il veut ce pétrole. Il veut installer un gouvernement ami. Il veut des contrats pour les compagnies américaines. Il veut contrôler cette ressource stratégique.
Marco Rubio, le secrétaire d’État, ne cache même pas ses intentions. D’origine cubaine, il déteste les régimes socialistes d’Amérique latine. Il a passé sa carrière politique à les combattre. À les dénoncer. À réclamer leur chute. Pour lui, renverser Maduro serait un triomphe personnel. Une victoire idéologique. Une revanche historique. Il pousse Trump à agir. À frapper. À ne pas reculer. Même si les risques sont énormes. Même si les conséquences pourraient être catastrophiques. Même si personne ne sait vraiment ce qui se passera après la chute de Maduro. Qui prendra le pouvoir. Comment se déroulera la transition. Si le pays sombrera dans le chaos. Si des milliers de personnes mourront. Rubio s’en fiche. Il veut sa victoire. Coûte que coûte.
Le pétrole. Toujours le pétrole. On nous parle de démocratie, de droits humains, de lutte contre la drogue. Mais au final, c’est toujours le pétrole. Je me souviens de l’Irak. Des armes de destruction massive qui n’existaient pas. Des promesses de libération qui se sont transformées en occupation. En guerre civile. En centaines de milliers de morts. Et maintenant, on nous rejoue la même pièce. Avec les mêmes acteurs. Les mêmes arguments. Les mêmes mensonges peut-être. Et nous, on est censés applaudir. Soutenir nos troupes. Croire que cette fois, ce sera différent. Que cette fois, ça marchera. Mais j’ai du mal à y croire. J’ai vraiment du mal.
Les frappes sur les bateaux : crime de guerre ou opération légitime
Le 2 septembre 2025 : une frappe qui change tout
Tout a basculé le 2 septembre 2025. Ce jour-là, l’armée américaine a frappé un bateau dans les Caraïbes. Un bateau qui transportait, selon Washington, de la drogue. Des narcotiques. Du fentanyl peut-être. Les détails restent flous. Classifiés. Secrets. Ce qu’on sait, c’est que la frappe a tué des dizaines de personnes. Quatre-vingts au total, selon certaines sources. Peut-être plus. Des trafiquants, affirme le Pentagone. Des criminels. Des narco-terroristes. Mais voilà le problème : il y a eu une deuxième frappe. Quelques minutes après la première. Une « double frappe ». Un « double tap » dans le jargon militaire. Et cette deuxième frappe, elle a visé les survivants. Les blessés. Ceux qui nageaient dans l’eau. Ceux qui essayaient de s’accrocher aux débris. Ceux qui ne représentaient plus aucune menace.
Le Washington Post a révélé l’affaire. Pete Hegseth aurait donné l’ordre : « Tuez-les tous. » Kill them all. Trois mots. Trois mots qui résonnent comme une condamnation à mort. Comme un ordre d’exécution. Hegseth nie. Il dit que c’est faux. Que c’est de la désinformation. Que c’est une attaque contre lui. Contre l’armée américaine. Contre les « guerriers » qui défendent le pays. Trump le soutient. Mais il admet aussi qu’il n’aurait pas voulu cette deuxième frappe. Une contradiction. Une fissure dans la version officielle. Et puis la Maison Blanche change son histoire. Karoline Leavitt, la porte-parole, confirme finalement qu’il y a bien eu une deuxième frappe. Mais elle dit que c’est l’amiral Frank « Mitch » Bradley qui l’a ordonnée. Pas Hegseth. Bradley, le commandeur du Commandement des opérations spéciales. Un héros américain, insiste Leavitt. Un professionnel. Quelqu’un qui avait « toute l’autorité » pour donner cet ordre.
Sauf que les experts en droit international ne sont pas d’accord. Pas du tout. Ils parlent de crime de guerre. De violation des Conventions de Genève. De meurtre pur et simple. Tuer des survivants blessés qui ne représentent plus de menace, c’est illégal. C’est interdit par toutes les lois de la guerre. Par tous les traités internationaux. Par toutes les normes humanitaires. Même en temps de guerre. Même contre des ennemis. Même contre des terroristes. On ne tue pas les blessés. On ne tue pas ceux qui se rendent. On ne tue pas ceux qui sont hors de combat. C’est une ligne rouge. Une ligne que les États-Unis ont toujours prétendu respecter. Une ligne que Hegseth et Bradley auraient franchie. Si les accusations sont vraies. Si les témoignages sont exacts. Si la version du Washington Post est correcte.
Quatre-vingts morts. J’essaie de visualiser. Quatre-vingts personnes. Quatre-vingts corps flottant dans l’eau. Quatre-vingts familles qui pleurent. Étaient-ils vraiment tous des trafiquants. Tous des criminels. Tous des narco-terroristes. Ou y avait-il parmi eux des pêcheurs. Des marins. Des gens ordinaires au mauvais endroit au mauvais moment. On ne le saura jamais. Parce que les morts ne parlent pas. Parce que les rapports sont classifiés. Parce que personne ne veut vraiment savoir. C’est plus facile de les appeler terroristes. De les déshumaniser. De justifier leur mort. Mais moi, je ne peux pas m’empêcher de penser à eux. À leurs derniers instants. À la terreur qu’ils ont dû ressentir. À l’injustice de tout ça.
Le Congrès s’inquiète : républicains et démocrates unis dans le doute
Au Congrès, la tempête gronde. Les démocrates hurlent. Ils réclament des comptes. Ils exigent des explications. Ils parlent de crimes de guerre. D’abus de pouvoir. De violation de la Constitution. Le représentant Ro Khanna est particulièrement virulent. Il dit que plusieurs de ses collègues républicains sont « horrifiés » par ce qui s’est passé. Il demande que Hegseth et Bradley témoignent devant la commission des forces armées. Il veut des réponses. Il veut la vérité. Il dit que les deux hommes « pourraient avoir violé la loi ». Une accusation grave. Très grave. Qui pourrait mener à des poursuites. À des démissions. À un scandale politique majeur.
Mais le plus inquiétant pour Trump, c’est que certains républicains commencent aussi à poser des questions. Mike Turner, représentant de l’Ohio et membre de la commission des forces armées, a déclaré sur CBS que si la double frappe s’est déroulée comme décrit, ce serait « un acte illégal ». Un républicain. Qui critique l’administration Trump. Qui remet en question les actions militaires. C’est rare. Très rare. Ça montre à quel point cette affaire est explosive. À quel point elle divise. À quel point elle pourrait devenir un problème politique majeur pour le président. Turner a aussi dit que le rapport diffère « significativement » de l’avis juridique que le Congrès a reçu. En d’autres termes : l’administration a menti. Ou du moins, elle n’a pas dit toute la vérité. Elle a caché des choses. Elle a manipulé les faits.
Les sénateurs démocrates qui ont pu consulter l’avis juridique classifié du Bureau du conseiller juridique sont encore plus critiques. Ils le décrivent comme « bâclé ». Comme « problématique ». Comme une tentative de justifier l’injustifiable. De donner une apparence de légalité à des actions qui ne le sont pas. L’administration refuse de rendre public cet avis. Elle invoque la sécurité nationale. Le secret défense. Mais cette opacité ne fait qu’alimenter les soupçons. Qu’attiser les critiques. Qu’aggraver la controverse. Et maintenant, Trump doit gérer cette crise. En plus de tout le reste. En plus de la confrontation avec Maduro. En plus du déploiement militaire. En plus des menaces de frappes terrestres. C’est trop. Beaucoup trop. Et ça commence à se voir.
Quand même les républicains commencent à douter, c’est que quelque chose ne va vraiment pas. Mike Turner n’est pas un gauchiste. Ce n’est pas un pacifiste. C’est un conservateur pur et dur. Un faucon sur les questions de défense. Et même lui dit que c’est peut-être illégal. Même lui pose des questions. Ça devrait nous alarmer tous. Ça devrait nous faire réfléchir. Parce que si on commence à accepter que notre armée tue des survivants blessés, où est-ce qu’on s’arrête. Quelle est la prochaine ligne qu’on franchira. Quel est le prochain tabou qu’on brisera. Et à la fin, qu’est-ce qui nous différenciera des dictateurs qu’on prétend combattre.
Maduro défie Trump et refuse de partir
Un rassemblement de masse à Caracas
Pendant que Washington débat et s’inquiète, Nicolas Maduro danse. Littéralement. Le 1er décembre 2025, le dictateur vénézuélien organise un rassemblement massif à Caracas. Des milliers de supporters. Des drapeaux rouges. Des chants révolutionnaires. Une mise en scène parfaite. Maduro monte sur scène. Il sourit. Il salue la foule. Et il danse. Sur une chanson remixée de l’un de ses discours. Une provocation. Un pied de nez à Trump. Un message clair : je suis toujours là. Je ne pars pas. Vous ne me faites pas peur. Venez me chercher si vous osez. La foule hurle son soutien. Elle scande son nom. Elle brandit des pancartes anti-américaines. « Non à l’intervention », « Yankee go home », « Maduro résiste ». Les slogans habituels. La rhétorique habituelle. Mais cette fois, avec une urgence nouvelle. Avec une tension palpable.
Maduro prend la parole. Sa voix résonne dans les haut-parleurs. « Nous ne voulons pas la paix des esclaves », déclare-t-il. « Nous ne voulons pas la paix des colonies. » Des phrases fortes. Des phrases qui résonnent dans l’histoire latino-américaine. Des références à Simón Bolívar. Au colonialisme. À la lutte pour l’indépendance. Maduro se présente comme un résistant. Comme un héros anti-impérialiste. Comme le dernier rempart contre l’hégémonie américaine. C’est du théâtre. De la propagande. Mais ça marche. Ça mobilise sa base. Ça soude ses supporters. Ça lui donne une légitimité qu’il n’aurait pas autrement. Parce que sans la menace américaine, Maduro ne serait qu’un dictateur corrompu qui affame son peuple. Mais avec cette menace, il devient un patriote. Un défenseur de la souveraineté nationale. Un symbole de résistance.
Les rumeurs avaient couru pendant des jours. Maduro avait disparu de la scène publique. Personne ne l’avait vu. Certains disaient qu’il avait fui. Qu’il était en route vers Cuba. Ou vers la Russie. Qu’il avait accepté l’offre d’exil de Trump. Qu’il avait capitulé. Mais non. Il était là. Bien vivant. Bien présent. Bien décidé à rester. Ce rassemblement était sa réponse. Sa façon de dire au monde : vous vous êtes trompés. Je ne pars nulle part. Et maintenant, Trump doit faire face à cette réalité. Maduro ne bougera pas. Pas sans combattre. Pas sans résister. Pas sans faire payer le prix fort à quiconque tentera de le déloger.
Je déteste Maduro. Vraiment. C’est un dictateur. Un corrompu. Un homme qui a détruit son pays. Qui a affamé son peuple. Qui a volé des élections. Qui a emprisonné des opposants. Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher de penser que Trump lui offre exactement ce dont il avait besoin. Une menace extérieure. Un ennemi commun. Une raison de rallier les Vénézuéliens autour de lui. Sans cette intervention américaine, Maduro serait peut-être déjà tombé. Renversé par son propre peuple. Par ses propres généraux. Mais maintenant, il peut jouer la carte du nationalisme. De la résistance. De la souveraineté. Et ça marche. Ça fonctionne. Parce que personne n’aime se faire envahir. Même par ceux qui prétendent venir vous libérer.
L’appel téléphonique mystérieux entre Trump et Maduro
Trump a confirmé dimanche qu’il avait parlé à Maduro au téléphone. Une conversation récente. Dont personne ne connaît vraiment le contenu. Trump reste vague. Évasif. Il ne donne pas de détails. Il dit juste qu’ils ont parlé. Que des « options » ont été offertes à Maduro pour quitter le pays. Pour s’exiler. Pour éviter le pire. Mais Maduro a refusé. Selon des sources citées par Reuters, le dictateur vénézuélien a fait des demandes. Des exigences. Il voulait que les États-Unis lèvent les sanctions. Qu’ils retirent leurs troupes. Qu’ils arrêtent les frappes. Trump a dit non. À tout. Il n’a rien cédé. Il n’a rien négocié. Il a juste réitéré ses menaces. Ses ultimatums. Ses exigences. Pars ou on te fait partir. C’est aussi simple que ça.
Mais cette conversation révèle quelque chose d’important. Trump négocie. Il cherche une sortie. Il ne veut pas vraiment envahir le Venezuela. Pas si ça peut être évité. Pas si Maduro accepte de partir. Parce qu’une invasion, c’est compliqué. C’est risqué. C’est coûteux. En vies humaines. En argent. En capital politique. Les sondages montrent que la majorité écrasante des Américains s’oppose à une action militaire au Venezuela. Ils ne veulent pas d’une nouvelle guerre. Ils ne veulent pas voir leurs enfants mourir dans un pays lointain pour des raisons qu’ils ne comprennent pas vraiment. Trump le sait. Il lit les sondages. Il écoute ses conseillers. Il voit les critiques monter. Même dans son propre camp. Même parmi les républicains. Alors il cherche une porte de sortie. Une façon de déclarer victoire sans avoir à tirer un seul coup de feu supplémentaire.
Mais Maduro ne lui facilite pas la tâche. Le dictateur vénézuélien sait qu’il a des cartes à jouer. Il sait que Trump est sous pression. Que le temps joue contre lui. Que plus ça dure, plus l’opinion publique américaine se retournera contre cette aventure militaire. Alors Maduro attend. Il temporise. Il négocie. Il fait monter les enchères. Il espère que Trump finira par se lasser. Par chercher un compromis. Par accepter quelque chose de moins qu’un changement de régime complet. Une transition négociée peut-être. Des élections supervisées. Un partage du pouvoir. N’importe quoi qui lui permettrait de sauver la face. De garder une partie de son influence. De protéger ses intérêts et ceux de ses généraux. C’est un jeu dangereux. Un pari risqué. Mais Maduro n’a pas vraiment le choix. S’il part maintenant, il finira probablement en prison. Ou pire. Alors il joue le tout pour le tout. Il mise sur l’impatience de Trump. Sur les divisions américaines. Sur la lassitude de l’opinion publique.
Cette conversation téléphonique me fascine. Imaginez la scène. Trump dans le Bureau Ovale. Maduro quelque part à Caracas. Deux hommes qui se détestent. Qui se menacent. Qui se jaugent. Qui essaient de deviner ce que l’autre va faire. C’est du poker à très haut niveau. Avec des millions de vies en jeu. Avec l’avenir d’un pays en balance. Avec la crédibilité d’une superpuissance en question. Et personne ne sait qui va gagner. Personne ne sait qui va craquer en premier. Personne ne sait comment tout ça va finir. C’est terrifiant. Et fascinant. En même temps.
Conclusion
La réunion du 1er décembre à la Maison Blanche n’était pas une réunion ordinaire. C’était un moment de vérité. Un point de bascule. Trump et ses conseillers devaient choisir. Escalader ou désescalader. Frapper ou négocier. Envahir ou reculer. Et cette décision, quelle qu’elle soit, aura des conséquences énormes. Pour le Venezuela. Pour l’Amérique latine. Pour les États-Unis. Pour le monde entier. Si Trump décide d’attaquer, ce sera la première intervention militaire américaine majeure en Amérique du Sud depuis des décennies. Ça changera tout. Ça créera des précédents. Ça ouvrira des portes qu’on ne pourra plus refermer. Ça tuera des gens. Beaucoup de gens. Des soldats américains. Des civils vénézuéliens. Des innocents pris entre deux feux. Et pour quoi. Pour renverser un dictateur. Pour installer un gouvernement ami. Pour contrôler le pétrole. Pour montrer au monde que l’Amérique est toujours la puissance dominante dans son hémisphère.
Mais si Trump recule, ce sera aussi une défaite. Une humiliation. Maduro aura gagné. Il aura résisté à la plus grande puissance militaire du monde. Il aura tenu tête à Trump. Il sera renforcé. Légitimé. Encouragé. Et d’autres dictateurs prendront note. Ils verront qu’on peut défier Washington. Qu’on peut ignorer ses menaces. Qu’on peut survivre à ses pressions. La crédibilité américaine en prendra un coup. L’autorité de Trump sera ébranlée. Ses ennemis se moqueront. Ses alliés douteront. Et la prochaine fois qu’il menacera quelqu’un, personne ne le prendra au sérieux. Parce qu’on saura qu’il bluffe. Qu’il n’ira pas jusqu’au bout. Qu’il reculera si la pression devient trop forte. C’est le dilemme classique de toute superpuissance. Agir et risquer le désastre. Ou ne pas agir et perdre sa crédibilité. Il n’y a pas de bonne réponse. Il n’y a que des mauvais choix. Et des conséquences imprévisibles.
La controverse sur les frappes de bateaux complique encore tout. Elle mine la légitimité morale de l’intervention américaine. Elle divise l’opinion publique. Elle crée des fissures au sein même du parti républicain. Comment justifier une guerre pour la démocratie et les droits humains quand on est accusé de crimes de guerre. Comment prétendre libérer le peuple vénézuélien quand on tue des survivants blessés dans les Caraïbes. Comment maintenir le soutien du Congrès et du public quand les propres républicains commencent à poser des questions. Hegseth est devenu un fardeau politique. Un problème. Une distraction. Trump devra peut-être le sacrifier. Le remplacer. Trouver un bouc émissaire. Pour calmer la tempête. Pour reprendre le contrôle du récit. Pour sauver ce qui peut encore être sauvé de cette aventure vénézuélienne qui tourne mal. Très mal. Beaucoup plus mal que prévu. Parce que Maduro ne coopère pas. Parce qu’il refuse de jouer son rôle. Parce qu’il ne s’effondre pas comme il était censé le faire. Et maintenant, Trump est coincé. Pris au piège de ses propres menaces. De sa propre rhétorique. De son propre ego. Et personne ne sait comment il va s’en sortir. Personne ne sait ce qui va se passer ensuite. Nous sommes tous en train d’attendre. De regarder. De retenir notre souffle. En espérant que la raison l’emportera. Que la sagesse prévaudra. Que personne ne fera quelque chose d’irréparable. Mais l’espoir, ces jours-ci, semble être une denrée rare. Très rare. Presque inexistante.
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