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Les chiffres qui contredisent la propagande de Trump

L’administration Trump justifie son déploiement militaire massif dans les Caraïbes par la lutte contre le narcotrafic, accusant le président vénézuélien Nicolás Maduro de diriger le Cartel de los Soles, classé par Washington comme « organisation terroriste étrangère ». Pourtant, les données officielles des Nations Unies pulvérisent cette narration. Le World Drug Report 2025 publié par l’ONU démontre sans équivoque que le Venezuela joue un rôle marginal dans le circuit latino-américain de la drogue. Plus révélateur encore, la propre Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis confirme que le pays ne connaît aucune culture illégale significative de stupéfiants et n’est impliqué que dans environ 5 pourcent des routes de contrebande régionales. Ces statistiques officielles réduisent à néant l’argumentaire de Trump et exposent au grand jour la nature mensongère de ses accusations. Les manifestants américains, armés de ces informations vérifiables, dénoncent ce qu’ils qualifient de « fake news de A à Z ». Ignacio Ramonet, ancien rédacteur en chef du prestigieux Monde diplomatique, a explicité les véritables motivations de cette escalade militaire dans une interview percutante : « Trump a des ambitions néocoloniales, et veut mettre la main sur les immenses richesses du Venezuela — pas seulement le pétrole et le gaz, mais aussi l’or et d’autres métaux précieux. »

Cette analyse trouve un écho retentissant dans les déclarations du président Maduro lui-même, qui a adressé une lettre officielle à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et à tous ses États membres, accusant directement les États-Unis de convoiter les énormes réserves pétrolières vénézuéliennes. Le Venezuela possède en effet les plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde, dépassant même celles de l’Arabie saoudite. Cette richesse souterraine constitue un enjeu géopolitique majeur dans un contexte de tensions énergétiques mondiales. Les organisateurs des manifestations du 6 décembre ont martelé ce point crucial : « Les gens voient clair dans les prétextes absurdes et tordus que l’administration Trump avance concernant le trafic de drogue, pour lequel elle n’a présenté absolument aucune preuve. » Cette absence totale de preuves tangibles rappelle étrangement les dossiers bidons sur les armes de destruction massive irakiennes qui avaient servi de justification à l’invasion de 2003. La population américaine, échaudée par deux décennies de guerres interminables au Moyen-Orient, refuse désormais d’avaler ces couleuvres diplomatiques. Les manifestants brandissent des pancartes cinglantes : « Du sang pour du pétrole ? Plus jamais ! » Cette formule résume la conviction partagée que derrière le discours officiel sur la lutte antidrogue se cache une guerre de rapine visant à s’approprier les ressources naturelles d’un pays souverain.

Le ministre des Affaires étrangères vénézuélien dénonce une agression coloniale

Face aux menaces américaines, le gouvernement vénézuélien a adopté une posture de fermeté diplomatique tout en dénonçant vigoureusement ce qu’il considère comme une agression néocoloniale. Le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil a qualifié les menaces militaires de Trump de « coloniales » et d’atteinte illégale à la souveraineté du pays. Cette rhétorique n’est pas qu’un simple exercice de communication politique ; elle s’inscrit dans une longue histoire d’interventionnisme américain en Amérique latine, une région que Washington a longtemps considérée comme son « arrière-cour ». Les coups d’État orchestrés au Guatemala en 1954, au Chili en 1973, les invasions de la Grenade en 1983, du Panama en 1989, les tentatives répétées de renverser le gouvernement cubain depuis 1961 — cette liste macabre témoigne d’une tradition impérialiste que le Venezuela refuse de subir passivement. Le président Maduro, dans ses apparitions publiques, a multiplié les références à cette histoire douloureuse, rappelant que son pays ne se laissera pas dicter sa politique par une puissance étrangère, aussi puissante soit-elle. Le gouvernement vénézuélien a mobilisé tous les canaux diplomatiques disponibles, saisissant les instances internationales et appelant à la solidarité des pays du Sud global.

Cette résistance diplomatique trouve un soutien croissant dans la région latino-américaine et au-delà. Des pays comme le Mexique, la Colombie et le Brésil ont exprimé leur opposition ferme à toute intervention militaire américaine au Venezuela, considérant qu’une telle action déstabiliserait l’ensemble de la région. Le président colombien, malgré ses différends politiques avec Maduro, a clairement indiqué que son pays ne servirait pas de base arrière pour une opération militaire contre son voisin. Cette position reflète une prise de conscience régionale : une invasion américaine du Venezuela créerait un précédent dangereux et ouvrirait la porte à d’autres interventions futures. Les manifestants américains du 6 décembre ont d’ailleurs souligné cette dimension internationale de leur combat, affirmant qu’une attaque contre le Venezuela constitue « une attaque contre le droit international, le droit à l’autodétermination et au développement souverain des peuples et pays du Sud global, et contre la paix ». Cette formulation révèle une compréhension sophistiquée des enjeux géopolitiques en jeu, bien au-delà d’un simple conflit bilatéral entre Washington et Caracas. Les mouvements pacifistes américains établissent ainsi un lien direct entre leur lutte domestique et les aspirations à la souveraineté des nations du Sud, créant une solidarité transnationale qui transcende les frontières et les différences idéologiques.

Le néocolonialisme. Ce mot me hante. Parce qu’il décrit exactement ce qui se passe sous nos yeux. Trump ne parle pas de démocratie, de droits humains, de justice. Non. Il parle de pétrole. D’or. De ressources. Il parle de domination. Et ça me révolte profondément. Parce que derrière chaque guerre « humanitaire », derrière chaque « intervention pour la démocratie », il y a toujours — toujours — des intérêts économiques. Des compagnies pétrolières qui se frottent les mains. Des marchands d’armes qui comptent leurs profits. Et des populations qui paient le prix fort. Je pense aux Irakiens, aux Libyens, aux Afghans. Combien de vies brisées au nom de la « liberté » ? Combien de mensonges avalés par des opinions publiques manipulées ? Cette fois, les Américains disent non. Et c’est puissant. C’est nécessaire. C’est vital.

Sources

Sources primaires

TeleSUR English, « Thousands of People Mobilize in the US Against Trump’s War Threats to Venezuela », 6 décembre 2025. ANSWER Coalition, « No War on Venezuela! National Day of Action Saturday, Dec. 6 », déclaration officielle, décembre 2025. Parti du Travail de Belgique (PTB), « L’agression de Trump contre le Venezuela appelle une vaste mobilisation », 1er décembre 2025. Organisation des Nations Unies, « World Drug Report 2025 », rapport officiel. Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, déclarations de Volker Türk sur les frappes maritimes américaines, novembre-décembre 2025. Human Rights Watch, communiqués sur les opérations militaires américaines dans les Caraïbes, novembre-décembre 2025. CBS News, sondages d’opinion sur l’intervention militaire au Venezuela, novembre 2025. Sénat des États-Unis, résolution sur les pouvoirs de guerre concernant le Venezuela, décembre 2025.

Sources secondaires

Libération, « Venezuela : derrière les menaces de Trump, le spectre d’une guerre ouverte », Frédéric Autran, 1er décembre 2025. Le Monde, « Face à Nicolas Maduro, Donald Trump fait monter la pression sans passer à l’acte », 2 décembre 2025. France 24, « Venezuela : Trump réunit son Conseil de sécurité nationale, Maduro rassemble ses partisans », 2 décembre 2025. BBC Afrique, « Pourquoi Trump menace-t-il Maduro au Venezuela », décembre 2025. Al Jazeera, « Trump, US officials discuss Venezuela amid concerns over military build-up », 1er décembre 2025. The Hill, « Poll: Most Americans oppose US military action in Venezuela », novembre 2025. Common Dreams, « 70% of US Public Opposes Military Attack on Venezuela as Trump Escalates Threats », novembre 2025. Wikipedia, « Déploiement naval des États-Unis dans les Caraïbes en 2025 », article consulté en décembre 2025. The Washington Post, « Hegseth order on first Caribbean boat strike, officials say: Kill them all », 28 novembre 2025. The New York Times, « Hegseth Ordered Lethal Boat Strike but Not the Killing of Survivors », 1er décembre 2025.

Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.

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