Une plaque qui répète des mensonges électoraux
La plaque consacrée à Joe Biden ne fait pas dans la dentelle. Elle affirme que le 46e président a pris ses fonctions « à la suite de l’élection la plus corrompue de tous les temps ». Cette affirmation est fausse. Complètement, objectivement, vérifiablement fausse. Biden a remporté l’élection de 2020 avec 81 millions de votes contre 74 millions pour Trump, soit une marge de plus de 7 millions de voix au scrutin populaire. Il a également gagné le Collège électoral avec 306 grands électeurs contre 232. Ces résultats ont été certifiés par tous les États, validés par des dizaines de tribunaux — y compris ceux présidés par des juges nommés par Trump lui-même — et confirmés par le Congrès. Aucune preuve crédible de fraude électorale massive n’a jamais été présentée. Pourtant, Trump continue de propager ce mensonge, et maintenant, il le grave dans le bronze à la Maison-Blanche.
La plaque poursuit en qualifiant Biden de « de loin, le pire président de l’histoire américaine ». C’est une opinion, certes, mais présentée comme un fait établi dans un contexte officiel. Les historiens et les politologues qui étudient les présidences américaines ont leurs propres classements, basés sur des critères objectifs : gestion des crises, réalisations législatives, leadership, intégrité, vision à long terme. Dans ces classements académiques, Biden ne figure généralement pas parmi les pires présidents. Des présidents comme James Buchanan, qui a laissé le pays sombrer dans la guerre civile, ou Andrew Johnson, qui a saboté la Reconstruction après la guerre de Sécession, occupent régulièrement les dernières places. Mais peu importe les faits ou les analyses historiques. Trump a décidé que Biden était le pire, et cette opinion personnelle est maintenant affichée comme une vérité officielle dans la résidence présidentielle.
L’autopen comme symbole d’incompétence
Le choix de représenter Biden par une photo d’autopen plutôt que par un portrait traditionnel n’est pas anodin. Trump a régulièrement insinué pendant la campagne de 2020 et tout au long du mandat de Biden que son prédécesseur n’était pas mentalement apte à exercer ses fonctions. L’autopen — cette machine qui reproduit mécaniquement une signature — devient dans ce contexte un symbole : Biden ne serait qu’une marionnette, un président fantôme dont les décisions seraient prises par d’autres. Cette représentation visuelle complète le message des plaques textuelles. Elle transforme un ancien président en caricature, en objet de moquerie permanente.
Ce qui rend cette situation particulièrement problématique, c’est son caractère institutionnel. Il ne s’agit pas d’un tweet rageur envoyé à 3 heures du matin, ni d’une déclaration lors d’un meeting politique. C’est une installation permanente dans la Maison-Blanche, financée par les contribuables américains, qui sera vue par tous les visiteurs officiels, tous les employés, tous les journalistes accrédités. C’est l’instrumentalisation de l’institution présidentielle au service d’une vendetta personnelle. Et personne ne semble pouvoir l’arrêter. Biden lui-même n’a fait aucun commentaire sur sa plaque. Ses anciens collaborateurs n’ont pas répondu aux sollicitations des médias. Le silence règne, peut-être parce que toute réaction ne ferait qu’alimenter le spectacle que Trump cherche à créer.
Parfois, je me demande si Trump réalise ce qu’il fait. S’il comprend que ces plaques ne resteront pas éternellement, que son propre portrait finira un jour sur ce même mur, que ses successeurs pourraient être tentés de lui rendre la pareille. Mais peut-être que c’est exactement ce qu’il veut. Peut-être que Trump cherche à normaliser ce comportement, à faire en sorte que les futures administrations considèrent comme acceptable de transformer la Maison-Blanche en arène de combats politiques. Si c’est le cas, il est en train de réussir. Et nous sommes tous en train de perdre quelque chose d’important — cette idée, peut-être naïve, que certaines institutions méritent d’être préservées de la politique partisane la plus vile.
Obama, la "figure divisive" qui obsède Trump
Une obsession qui dure depuis plus d’une décennie
La plaque consacrée à Barack Obama le décrit comme « l’une des figures politiques les plus divisives de l’histoire américaine ». Cette caractérisation est révélatrice de l’obsession que Trump entretient envers son prédécesseur depuis plus d’une décennie. Tout a commencé avec la théorie du complot du « birther movement » que Trump a activement promue à partir de 2011, affirmant sans aucune preuve qu’Obama n’était pas né aux États-Unis et que sa présidence était donc illégitime. Cette campagne de désinformation, raciste dans son essence, a contribué à lancer la carrière politique de Trump. Elle lui a permis de se faire connaître auprès de la base républicaine la plus radicale et a pavé la voie à sa candidature présidentielle de 2016.
Qualifier Obama de « divisif » relève d’une projection psychologique fascinante. Obama, premier président noir des États-Unis, a effectivement suscité des réactions polarisées — mais cette polarisation était largement alimentée par ceux qui ne pouvaient accepter qu’un Afro-Américain occupe le Bureau ovale. Les sondages d’opinion de l’époque montrent qu’Obama maintenait des taux d’approbation relativement stables, oscillant généralement entre 45% et 55% pendant la majeure partie de sa présidence. Il a quitté ses fonctions en janvier 2017 avec un taux d’approbation de 59%, un chiffre respectable pour un président en fin de mandat. En comparaison, Trump lui-même affiche actuellement un taux d’approbation de 40% selon les derniers sondages CBS News/YouGov de novembre 2025. Qui est vraiment divisif ?
Le fantôme d’Obama hante toujours Trump
L’acharnement de Trump contre Obama ne s’est jamais estompé. Dès son arrivée au pouvoir en 2017, Trump s’était employé à démanteler systématiquement l’héritage législatif d’Obama, de l’Affordable Care Act aux accords climatiques de Paris. Cette obsession destructrice s’est poursuivie lors de son second mandat. Les plaques de la Maison-Blanche ne sont que la dernière manifestation de cette fixation. Elles révèlent quelque chose de profond sur la psychologie trumpienne : l’incapacité à dépasser, à tourner la page, à construire sa propre identité politique sans se définir constamment en opposition à Obama.
Ce qui est particulièrement ironique, c’est que Trump accuse Obama d’être divisif alors que lui-même a bâti toute sa carrière politique sur la division. Son slogan de campagne, ses discours, ses politiques — tout est conçu pour créer des clivages, pour opposer « nous » contre « eux », pour transformer chaque débat en guerre culturelle. Les plaques de la Maison-Blanche en sont l’illustration parfaite. Elles ne cherchent pas à unir, à rassembler, à trouver un terrain d’entente. Elles cherchent à blesser, à humilier, à dominer. Et elles le font avec une absence totale de subtilité ou de dignité institutionnelle.
Il y a quelque chose de pathétique dans cette obsession. Trump est président. Il a gagné. Il a le pouvoir. Mais il ne peut pas s’empêcher de revenir sans cesse à Obama, comme si la simple existence de son prédécesseur constituait une menace existentielle. Peut-être que c’est le cas. Peut-être qu’Obama représente tout ce que Trump ne sera jamais : éloquent, mesuré, respecté sur la scène internationale, capable de transcender les clivages raciaux et politiques — au moins en apparence. Trump peut installer toutes les plaques qu’il veut, il ne pourra jamais effacer le fait qu’Obama a été président avant lui, et que l’histoire se souviendra des deux hommes très différemment.
George W. Bush et les guerres qui "n'auraient pas dû avoir lieu"
Une critique partiellement justifiée mais instrumentalisée
La plaque consacrée à George W. Bush adopte un ton légèrement différent. Elle reconnaît certaines réalisations du 43e président, notamment la création du Département de la Sécurité intérieure après les attentats du 11 septembre 2001. Mais elle critique sévèrement les guerres en Afghanistan et en Irak, affirmant que « les deux n’auraient pas dû avoir lieu ». Cette position est intéressante car elle reflète une évolution dans le discours républicain sur la politique étrangère. Pendant des années, critiquer ces guerres au sein du Parti républicain était considéré comme une hérésie. Bush était un héros, un président de guerre qui avait protégé l’Amérique après le 11 septembre.
Trump a contribué à changer cette narration. Dès sa campagne de 2016, il avait osé dire ce que beaucoup pensaient mais n’osaient pas exprimer publiquement : la guerre en Irak était une erreur catastrophique, basée sur des renseignements erronés concernant les armes de destruction massive. Cette position lui avait valu des critiques féroces de l’establishment républicain, mais elle avait résonné auprès d’une base électorale fatiguée des interventions militaires coûteuses et interminables. La plaque de Bush reflète cette évolution. Elle montre que Trump n’hésite pas à critiquer même les présidents de son propre parti lorsque cela sert son récit politique.
L’hypocrisie de la critique trumpienne
Cependant, la critique de Trump concernant les guerres de Bush soulève des questions d’hypocrisie. Pendant son premier mandat, Trump a lui-même ordonné des frappes militaires en Syrie, intensifié les opérations de drones, et failli déclencher une guerre avec l’Iran après l’assassinat du général Qassem Soleimani en janvier 2020. Lors de son second mandat, il a continué à maintenir une présence militaire américaine dans plusieurs pays du Moyen-Orient. La différence entre Trump et Bush n’est peut-être pas aussi marquée qu’il voudrait le faire croire. Les deux présidents ont utilisé la force militaire américaine de manière extensive, même si leurs approches et leurs justifications différaient.
De plus, la plaque ne mentionne pas les aspects les plus controversés de la présidence Bush : la torture dans les prisons secrètes de la CIA, les détentions sans procès à Guantanamo, les écoutes téléphoniques sans mandat, la réponse catastrophique à l’ouragan Katrina, ou la crise financière de 2008 qui a plongé le pays dans la pire récession depuis la Grande Dépression. Si Trump voulait vraiment offrir une évaluation honnête et complète de la présidence Bush, ces éléments auraient dû figurer sur la plaque. Mais ce n’est pas l’objectif. L’objectif est de sélectionner les critiques qui servent le récit trumpien, pas de fournir une analyse historique équilibrée.
La plaque de Bush révèle la nature sélective de l’indignation trumpienne. Trump critique les guerres de Bush parce que cela lui permet de se positionner comme un président « America First » qui refuse les interventions étrangères coûteuses. Mais cette posture est largement performative. Trump aime projeter une image de force militaire, il aime les parades, les démonstrations de puissance, les menaces de « feu et de fureur ». Il n’est pas un pacifiste. Il est simplement un opportuniste qui adapte son discours en fonction de ce qui sert ses intérêts politiques du moment. Et les plaques de la Maison-Blanche ne sont qu’un autre outil dans cette stratégie de manipulation narrative.
Ronald Reagan, le héros républicain récupéré
Quand Trump réécrit l’histoire à son avantage
La plaque consacrée à Ronald Reagan adopte un ton radicalement différent de celles dédiées aux présidents démocrates. Reagan, icône incontestée du Parti républicain moderne, est présenté de manière largement positive. Mais la plaque contient un détail particulièrement révélateur : elle suggère que Reagan était un admirateur du « jeune Trump ». Cette affirmation, difficile à vérifier et probablement exagérée, illustre la tendance de Trump à se placer au centre de toutes les narrations historiques. Même lorsqu’il rend hommage à un prédécesseur respecté, Trump ne peut s’empêcher de ramener l’attention sur lui-même.
La réalité historique est plus nuancée. Trump était effectivement un promoteur immobilier new-yorkais relativement connu dans les années 1980, l’époque de la présidence Reagan. Il apparaissait régulièrement dans les médias, construisait des gratte-ciels tape-à-l’œil, et cultivait une image de businessman flamboyant. Mais rien n’indique que Reagan le considérait comme une figure politique importante ou qu’il entretenait une relation particulière avec lui. Trump a rencontré Reagan à quelques occasions lors d’événements publics, comme de nombreux autres personnalités de l’époque. Transformer ces rencontres fortuites en une relation d’admiration mutuelle relève de la réécriture historique.
L’instrumentalisation de l’héritage reaganien
En associant son nom à celui de Reagan, Trump cherche à s’approprier une partie de l’héritage du 40e président. Reagan reste extrêmement populaire auprès de la base républicaine, considéré comme le président qui a restauré la grandeur américaine après les années difficiles des années 1970. Son optimisme, son charisme, et sa victoire dans la Guerre froide en font une figure quasi-mythique pour de nombreux conservateurs. Trump, en suggérant une connexion personnelle avec Reagan, tente de se draper dans ce manteau de respectabilité et de succès historique.
Pourtant, les différences entre Reagan et Trump sont considérables. Reagan était un idéologue cohérent, guidé par des principes conservateurs clairs : réduction des impôts, déréglementation, anticommunisme, optimisme américain. Trump, en revanche, est un pragmatique transactionnel, dont les positions politiques ont évolué radicalement au fil des années. Il a été démocrate, puis républicain, puis indépendant, puis à nouveau républicain. Ses politiques sont souvent contradictoires, guidées davantage par l’instinct et l’opportunisme que par une idéologie cohérente. Reagan était également connu pour sa courtoisie et son respect des institutions, même envers ses adversaires politiques. Trump… pas vraiment.
Voir Trump s’approprier l’héritage de Reagan me fait penser à ces gens qui se prennent en photo à côté de célébrités et prétendent ensuite être leurs amis proches. C’est pathétique et transparent. Reagan n’était pas parfait — loin de là. Sa politique économique a creusé les inégalités, sa gestion de l’épidémie de SIDA a été catastrophique, et le scandale Iran-Contra a révélé de graves dysfonctionnements dans son administration. Mais au moins, Reagan avait une vision, des principes, une certaine dignité dans l’exercice du pouvoir. Trump n’a rien de tout cela. Il a juste un ego démesuré et une capacité infinie à se mettre en scène.
Les autres présidents : un traitement sélectif
Les présidents républicains épargnés
Un examen attentif des plaques révèle un schéma clair : les présidents républicains sont généralement traités avec plus de clémence que leurs homologues démocrates. Même lorsque Trump critique des présidents républicains comme Bush, ses critiques restent mesurées et accompagnées de reconnaissances de leurs réalisations. Les présidents démocrates, en revanche, sont systématiquement dénigrés, leurs accomplissements minimisés ou ignorés, leurs échecs amplifiés et exagérés. Cette partisanerie flagrante transforme le « Presidential Walk of Fame » en exercice de propagande plutôt qu’en hommage historique équilibré.
Les plaques consacrées aux présidents plus anciens adoptent un ton plus neutre, probablement parce qu’ils sont moins pertinents pour les batailles politiques contemporaines. Des figures comme Abraham Lincoln, Theodore Roosevelt, ou Franklin D. Roosevelt sont présentées de manière relativement conventionnelle, avec des descriptions qui pourraient figurer dans n’importe quel manuel d’histoire. C’est uniquement lorsqu’on arrive aux présidents récents — ceux qui ont un impact direct sur la politique actuelle — que les plaques deviennent ouvertement partisanes et insultantes.
L’absence notable de certaines critiques
Ce qui est également révélateur, c’est ce que les plaques ne disent pas. Elles ne mentionnent pas le Watergate et la démission de Richard Nixon. Elles ne parlent pas de l’affaire Monica Lewinsky et de la destitution de Bill Clinton. Elles n’évoquent pas les controverses entourant l’élection de 2000 et la victoire contestée de Bush. Ces omissions ne sont pas accidentelles. Trump sélectionne soigneusement les aspects de l’histoire présidentielle qu’il choisit de mettre en avant, créant une narration qui sert ses intérêts politiques plutôt qu’une compréhension honnête du passé.
Les historiens professionnels qui ont commenté ces plaques expriment leur consternation. Ils soulignent que l’histoire présidentielle est complexe, nuancée, et nécessite une analyse rigoureuse basée sur des preuves documentaires et un recul temporel. Réduire des présidences entières à quelques phrases partisanes gravées dans le bronze constitue une insulte à la discipline historique. Mais Trump ne se soucie pas de l’opinion des historiens. Il se soucie de contrôler le récit, de façonner la perception publique, de s’assurer que sa version de l’histoire est celle qui sera vue et mémorisée par les visiteurs de la Maison-Blanche.
Ce qui me frappe le plus dans tout cela, c’est l’absence totale d’humilité. Trump semble convaincu qu’il a le droit — non, le devoir — de juger tous ses prédécesseurs et de graver ces jugements dans le marbre de l’institution présidentielle. Il ne lui vient apparemment pas à l’esprit que l’histoire pourrait le juger lui aussi, et que ce jugement pourrait être sévère. Ou peut-être que cela lui est égal. Peut-être que Trump vit tellement dans l’instant présent, tellement obsédé par les batailles du moment, qu’il ne pense jamais à son propre héritage. Ou peut-être qu’il est convaincu que son héritage sera glorieux, quoi qu’il fasse. L’hubris, après tout, est aveugle.
Une transformation plus large de la Maison-Blanche
La démolition de l’aile est et le projet de salle de bal
Les plaques insultantes ne sont qu’un élément d’une transformation beaucoup plus vaste de la Maison-Blanche entreprise par Trump. En novembre 2025, son administration a commencé la démolition controversée de l’aile est de la résidence présidentielle pour faire place à une immense salle de bal. Ce projet, d’une ampleur sans précédent depuis des décennies, a suscité l’indignation des défenseurs du patrimoine historique. Le National Trust for Historic Preservation a intenté un procès contre l’administration Trump, arguant que ces travaux violaient les lois de protection du patrimoine et nécessitaient des autorisations que l’administration n’avait pas obtenues.
Le juge de district Richard J. Leon a rejeté mardi dernier une motion qui aurait temporairement bloqué la construction de la nouvelle salle de bal, mais il a imposé certaines exigences à l’administration Trump pour la suite des travaux. Cette décision judiciaire illustre la tension entre le désir de Trump de remodeler la Maison-Blanche selon sa vision et les contraintes légales et patrimoniales qui encadrent normalement ce type de modifications. La salle de bal prévue sera massive, capable d’accueillir des centaines d’invités pour des événements officiels. Trump la présente comme une nécessité pour restaurer la capacité de la Maison-Blanche à organiser de grandes réceptions diplomatiques et sociales.
Du Bureau ovale doré à la pelouse bétonnée
Les modifications apportées par Trump ne se limitent pas à l’aile est. Le Bureau ovale lui-même a été redécoré avec une esthétique dorée qui reflète le goût personnel du président pour le luxe ostentatoire. Les rideaux, les meubles, même certains éléments architecturaux ont été modifiés pour créer une ambiance qui rappelle davantage les appartements privés de Trump dans sa tour new-yorkaise que le sobre décor traditionnel du Bureau ovale. Ces changements ont été critiqués par les historiens de l’architecture et les experts en design présidentiel comme étant de mauvais goût et inappropriés pour un espace aussi symbolique.
Trump a également entrepris une transformation majeure de la pelouse sud de la Maison-Blanche. Une zone auparavant gazonnée a été pavée de béton pour faciliter l’installation de tables et de chaises lors d’événements extérieurs. Cette modification a suscité des critiques environnementales, les écologistes soulignant que le remplacement de surfaces perméables par du béton contribue aux problèmes de ruissellement des eaux pluviales et réduit les espaces verts dans un environnement urbain déjà dense. Mais pour Trump, la fonctionnalité prime sur les considérations esthétiques ou environnementales. Il veut une Maison-Blanche qui serve ses besoins immédiats, peu importe les conséquences à long terme.
Regarder Trump transformer la Maison-Blanche me fait penser à ces nouveaux riches qui achètent des châteaux historiques et les rénovent en y ajoutant des jacuzzis et des home cinémas. Ils ont l’argent, ils ont le pouvoir, mais ils n’ont pas le goût ni le respect de l’histoire. La Maison-Blanche n’est pas la propriété personnelle de Trump. C’est un monument national, un symbole de la démocratie américaine, un lieu chargé de deux siècles d’histoire. Chaque président y laisse sa marque, certes, mais généralement avec une certaine retenue, une certaine conscience de la responsabilité qui accompagne le privilège d’occuper ce lieu. Trump n’a pas cette retenue. Il traite la Maison-Blanche comme il traiterait n’importe quel bien immobilier qu’il possède : comme une toile vierge pour son ego.
Les réactions politiques et médiatiques
Le silence assourdissant des anciens présidents
La réaction des anciens présidents visés par ces plaques insultantes a été remarquablement discrète. Joe Biden n’a fait aucun commentaire public sur sa plaque. Ses anciens collaborateurs, sollicités par les médias, n’ont pas répondu aux demandes d’interview. Barack Obama, qui maintient généralement un profil bas depuis qu’il a quitté ses fonctions, n’a pas non plus réagi publiquement. Cette absence de réponse peut être interprétée de plusieurs façons. Peut-être que ces anciens présidents considèrent que réagir ne ferait qu’alimenter le spectacle médiatique que Trump cherche à créer. Peut-être qu’ils estiment que leur dignité et leur héritage parlent d’eux-mêmes, indépendamment de ce que Trump grave sur des plaques.
Cependant, ce silence pose aussi des questions. En ne réagissant pas, les anciens présidents permettent-ils à Trump de contrôler le récit sans opposition ? Leur silence pourrait-il être interprété comme une acceptation tacite de cette nouvelle norme où les présidents peuvent ouvertement insulter leurs prédécesseurs dans la résidence présidentielle elle-même ? Certains commentateurs politiques arguent que les anciens présidents devraient prendre la parole, ne serait-ce que pour défendre l’intégrité de l’institution présidentielle. D’autres soutiennent que toute réaction ne ferait que donner plus d’attention à Trump et valider son comportement provocateur.
Les médias entre indignation et normalisation
La couverture médiatique des plaques de Trump illustre un dilemme familier : comment rapporter des comportements présidentiels sans précédent sans les normaliser ? Les médias traditionnels comme CBS News, The Globe and Mail, et CNN ont largement couvert l’histoire, soulignant le caractère partisan et insultant des plaques. Ils ont vérifié les faits, notamment les fausses affirmations concernant l’élection de 2020, et ont fourni un contexte historique sur les présidences visées. Cette couverture critique est importante pour maintenir un certain niveau de responsabilité journalistique.
Cependant, le simple fait de couvrir ces plaques leur donne une visibilité et une légitimité qu’elles ne mériteraient peut-être pas autrement. Trump comprend parfaitement la dynamique médiatique moderne : la provocation génère de l’attention, et l’attention est une forme de pouvoir. En installant ces plaques, il savait qu’elles feraient les gros titres, qu’elles susciteraient l’indignation, et que cette indignation elle-même deviendrait une histoire. Les médias se retrouvent piégés dans un cycle où ils doivent rapporter les actions de Trump tout en sachant que cette couverture sert précisément les objectifs du président.
Je suis chroniqueur. Mon travail consiste à analyser, à critiquer, à mettre en perspective. Mais parfois, je me demande si en écrivant sur Trump, je ne fais pas exactement ce qu’il veut que je fasse. Chaque article, chaque analyse, chaque expression d’indignation ne fait qu’amplifier sa présence médiatique. C’est épuisant. C’est frustrant. Et pourtant, que faire d’autre ? Ignorer ces plaques serait une forme de complicité. Les couvrir, c’est jouer le jeu de Trump. Il n’y a pas de bonne réponse. Il n’y a que des choix imparfaits dans une situation qui n’aurait jamais dû exister.
Les implications pour la démocratie américaine
L’érosion des normes institutionnelles
Les plaques de Trump représentent bien plus qu’une simple provocation politique. Elles symbolisent l’érosion continue des normes institutionnelles qui ont traditionnellement encadré le comportement présidentiel américain. Ces normes ne sont pas des lois écrites. Ce sont des conventions, des traditions, des attentes partagées sur la manière dont un président devrait se comporter. Elles incluent le respect des prédécesseurs, la dignité dans l’exercice du pouvoir, la séparation entre les intérêts personnels et les responsabilités publiques, et la reconnaissance que la Maison-Blanche appartient à l’institution présidentielle, pas au président individuel.
Trump a systématiquement violé ces normes tout au long de ses deux mandats. Il a attaqué personnellement des juges, des journalistes, des membres du Congrès. Il a utilisé le pouvoir présidentiel pour enrichir ses entreprises privées. Il a refusé de publier ses déclarations fiscales. Il a gracié des alliés politiques condamnés pour des crimes. Il a tenté de renverser les résultats d’une élection qu’il avait perdue. Les plaques insultantes de la Maison-Blanche s’inscrivent dans ce schéma plus large de transgression normative. Chaque violation rend la suivante plus facile, plus acceptable, plus normale.
Le précédent dangereux pour les futurs présidents
Ce qui est peut-être le plus inquiétant dans cette affaire, c’est le précédent qu’elle établit. Si Trump peut installer des plaques insultantes à la Maison-Blanche sans conséquences significatives, qu’est-ce qui empêchera les futurs présidents de faire de même ? Imaginez un futur président démocrate installant une plaque sous le portrait de Trump le décrivant comme un « président criminel qui a tenté un coup d’État » ou un « menteur pathologique qui a divisé le pays ». Ce serait tout aussi inapproprié, tout aussi dommageable pour l’institution présidentielle. Mais ce serait également compréhensible comme une réponse à ce que Trump a fait.
C’est ainsi que les normes s’effondrent : non pas d’un seul coup, mais progressivement, à travers une série d’escalades et de représailles. Trump franchit une ligne. Son successeur franchit la suivante. Et avant qu’on s’en rende compte, il n’y a plus de lignes du tout. La Maison-Blanche devient un champ de bataille permanent où chaque nouveau président passe son temps à effacer les traces de son prédécesseur et à imposer sa propre version de l’histoire. Ce n’est pas une vision exagérée ou alarmiste. C’est une extrapolation logique de la trajectoire actuelle. Et c’est terrifiant.
Parfois, tard le soir, je pense à mes enfants. Je pense au monde qu’ils vont hériter. Et je me demande comment nous en sommes arrivés là. Comment avons-nous permis que la présidence américaine — cette institution qui était censée incarner les plus hautes aspirations démocratiques — devienne ce spectacle grotesque ? Je n’ai pas de réponse satisfaisante. Tout ce que je sais, c’est que chaque fois que nous laissons passer une transgression sans réagir, chaque fois que nous haussons les épaules et disons « c’est juste Trump qui est Trump », nous perdons un petit morceau de ce qui rendait la démocratie américaine spéciale. Et un jour, nous nous réveillerons et réaliserons qu’il ne reste plus rien à perdre.
Le contexte politique plus large
Un président en difficulté cherchant des distractions
Les plaques de la Maison-Blanche ont été dévoilées à un moment particulièrement révélateur. Trump se préparait à prononcer un discours de fin d’année pour vanter ses réalisations lors de ses onze premiers mois de second mandat et présenter ses plans pour les trois prochaines années. Cependant, les sondages montrent que sa popularité est en baisse. Selon le dernier sondage CBS News/YouGov de novembre 2025, Trump affiche un taux d’approbation global de seulement 40%, tandis que 36% des adultes interrogés approuvent sa gestion de l’économie. Ces chiffres sont médiocres pour un président en exercice et suggèrent des difficultés potentielles pour son parti lors des élections de mi-mandat de 2026.
Dans ce contexte, les plaques insultantes peuvent être vues comme une stratégie de distraction. En créant une controverse médiatique autour de ses attaques contre Biden et Obama, Trump détourne l’attention de ses propres problèmes politiques. Les médias passent leur temps à discuter des plaques plutôt que de ses taux d’approbation en chute libre ou de ses politiques controversées. C’est une tactique que Trump a perfectionnée au fil des années : lorsque les nouvelles sont mauvaises, créer une distraction encore plus scandaleuse pour changer le sujet de conversation. Et cela fonctionne, encore et encore.
Les divisions au sein du mouvement MAGA
Ironiquement, alors que Trump installe des plaques accusant Obama d’être « divisif », son propre mouvement MAGA (Make America Great Again) montre des signes de fracture interne. Des tensions sont apparues entre différentes factions du trumpisme, notamment sur les questions de politique étrangère. Certains partisans de Trump adoptent une position isolationniste stricte, s’opposant à toute intervention militaire américaine à l’étranger. D’autres soutiennent une approche plus agressive, particulièrement concernant la Chine et l’Iran. Ces divisions ont été exacerbées par les récentes déclarations de Trump suggérant qu’il n’excluait pas une action militaire contre le Venezuela.
Les plaques de la Maison-Blanche peuvent également être comprises comme une tentative de Trump de consolider sa base en revenant aux fondamentaux : attaquer les démocrates, réécrire l’histoire récente, affirmer sa domination narrative. Lorsque votre propre coalition montre des signes de faiblesse, rien de tel qu’un ennemi commun pour ressouder les rangs. Biden et Obama servent parfaitement ce rôle. Ils sont des cibles faciles, détestées par la base trumpiste, et les attaquer ne coûte rien politiquement à Trump. Au contraire, cela lui permet de se présenter comme un combattant infatigable contre l’establishment démocrate, même s’il est lui-même président depuis près d’un an.
Il y a quelque chose de profondément cynique dans cette stratégie. Trump sait exactement ce qu’il fait. Il comprend les mécanismes de l’attention médiatique, les dynamiques de la polarisation politique, les leviers psychologiques qui motivent sa base. Les plaques ne sont pas un accident, ni un caprice impulsif. Elles sont calculées, stratégiques, conçues pour produire exactement la réaction qu’elles ont produite. Et nous tombons tous dans le piège, moi y compris. Nous écrivons, nous analysons, nous nous indignons. Et pendant ce temps, Trump sourit, sachant qu’il a réussi une fois de plus à contrôler le cycle médiatique et à détourner l’attention de ce qui compte vraiment.
Les voix critiques au sein du Parti républicain
Un silence complice de la plupart des élus républicains
La réaction des élus républicains aux plaques de Trump a été largement silencieuse. Très peu de membres du Congrès républicain ont publiquement critiqué cette initiative, malgré son caractère manifestement inapproprié. Ce silence n’est pas surprenant. Depuis l’émergence de Trump comme force dominante au sein du Parti républicain, la plupart des élus ont appris qu’il était politiquement dangereux de le critiquer. Ceux qui l’ont fait — comme l’ancienne représentante Liz Cheney ou l’ancien sénateur Jeff Flake — ont vu leurs carrières politiques se terminer brutalement, chassés par des primaires trumpistes ou contraints à la retraite.
Cette dynamique a créé une culture de complaisance au sein du parti. Les élus républicains peuvent en privé exprimer leur malaise face aux excès de Trump, mais ils refusent de le faire publiquement. Ils calculent que les bénéfices politiques de rester dans les bonnes grâces de Trump et de sa base dévouée l’emportent sur les coûts moraux ou institutionnels de leur silence. Cette capitulation collective a permis à Trump de repousser continuellement les limites du comportement présidentiel acceptable, sachant qu’il ne fera face à aucune opposition significative de son propre parti.
Les rares voix dissidentes
Quelques républicains ont néanmoins exprimé leur désapprobation, bien que généralement de manière indirecte ou anonyme. Des sources au sein du parti, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont qualifié les plaques de « tacky and cheap » (de mauvais goût et bon marché). Même certains commentateurs conservateurs, habituellement sympathiques à Trump, ont admis que cette initiative franchissait une ligne. Un animateur de Fox News a déclaré qu’il ne pouvait pas soutenir ce « trolling » présidentiel, suggérant que même au sein des médias pro-Trump, il existe des limites à ce qui est considéré comme acceptable.
Cependant, ces critiques restent marginales et n’ont aucun impact réel sur le comportement de Trump ou sur sa capacité à poursuivre ses transformations de la Maison-Blanche. Sans une opposition organisée et vocale au sein de son propre parti, Trump peut continuer à agir en toute impunité. Les plaques resteront en place, les futures provocations suivront, et le Parti républicain continuera à se redéfinir autour de la personnalité et des caprices d’un seul homme. C’est une transformation profonde d’un parti qui se présentait autrefois comme le gardien des traditions et des institutions américaines.
Le silence des républicains me dégoûte presque autant que les plaques elles-mêmes. Au moins, Trump est cohérent dans son manque de décence. Mais ces élus qui savent que c’est mal, qui le disent en privé, mais qui refusent de prendre position publiquement — ce sont des lâches. Ils ont choisi leur carrière politique plutôt que leurs principes. Ils ont choisi la facilité du silence plutôt que le courage de la dissidence. Et l’histoire se souviendra d’eux non pas pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils ont refusé de faire lorsque cela comptait le plus.
Conclusion : un héritage de division et de dégradation
Au-delà des plaques, une question de caractère national
Les plaques insultantes de la Maison-Blanche ne sont pas simplement une anecdote politique amusante ou une provocation sans conséquence. Elles représentent quelque chose de beaucoup plus profond et plus troublant : la dégradation continue du discours politique américain et l’érosion des normes qui maintiennent la cohésion d’une démocratie. Lorsqu’un président transforme la résidence présidentielle en outil de propagande personnelle, lorsqu’il grave ses rancunes dans le bronze et les présente comme de l’histoire officielle, il ne fait pas que manquer de respect à ses prédécesseurs. Il manque de respect à l’institution présidentielle elle-même, à l’idée même qu’il existe des limites au comportement acceptable d’un chef d’État.
Ce qui rend cette situation particulièrement alarmante, c’est qu’elle ne suscite plus vraiment de surprise. Nous sommes devenus tellement habitués aux transgressions de Trump que même quelque chose d’aussi manifestement inapproprié que ces plaques provoque davantage de haussements d’épaules que d’indignation véritable. Cette normalisation de l’anormal est peut-être le véritable danger. Lorsque nous cessons d’être choqués, lorsque nous acceptons comme inévitable ce qui aurait été impensable il y a quelques années, nous perdons notre capacité à défendre les standards qui rendent une démocratie fonctionnelle. Les plaques de Trump sont un test : jusqu’où sommes-nous prêts à laisser aller les choses avant de dire « ça suffit » ?
L’avenir de la Maison-Blanche et de la présidence
La question qui se pose maintenant est celle de l’avenir. Que se passera-t-il lorsque Trump quittera finalement ses fonctions ? Son successeur retirera-t-il ces plaques, restaurant une certaine dignité à la Maison-Blanche ? Ou les laissera-t-il en place, peut-être par crainte d’être accusé de censure ou de réécriture de l’histoire ? Et si elles sont retirées, Trump et ses partisans crieront-ils à la persécution, transformant même leur retrait en controverse politique ? Il n’y a pas de bonne réponse à ces questions, car Trump a créé une situation où toute action — retirer les plaques ou les laisser — sera politiquement chargée et controversée.
Ce qui est certain, c’est que les plaques de Trump laisseront une marque durable, même si elles sont physiquement retirées. Elles ont établi un précédent, montré ce qui est possible, repoussé les limites de ce qu’un président peut faire sans conséquences réelles. Les futurs présidents, qu’ils soient démocrates ou républicains, devront décider s’ils veulent suivre cet exemple ou tenter de restaurer les normes que Trump a détruites. Cette décision définira en grande partie le caractère de la présidence américaine pour les décennies à venir. Serons-nous capables de reconstruire ce qui a été cassé ? Ou Trump aura-t-il réussi à transformer définitivement la nature même de l’institution présidentielle ?
Je termine cet article avec un sentiment de tristesse profonde. Pas seulement à cause des plaques, mais à cause de ce qu’elles révèlent sur nous en tant que société. Nous avons élu Trump. Deux fois. Nous avons choisi cela. Et maintenant, nous devons vivre avec les conséquences de ce choix. Les plaques resteront peut-être en place pendant des années, ou elles seront retirées demain. Peu importe. Le mal est fait. Trump a montré qu’il est possible de transformer la Maison-Blanche en extension de son ego personnel, et personne ne l’a arrêté. Cette leçon ne sera pas oubliée. Les futurs démagogues, les futurs autocrates en herbe, ont pris note. Ils savent maintenant jusqu’où ils peuvent aller. Et cette connaissance est peut-être l’héritage le plus dangereux de la présidence Trump — plus dangereux même que les plaques insultantes qui ornent désormais les murs de la Maison-Blanche.
Sources
Sources primaires
Radio-Canada – « Donald Trump fait installer des plaques descriptives qui insultent des ex-présidents » – Publié le 18 décembre 2025 – Rebecca Makonnen et Raphaël Bouvier-Auclair pour l’émission Première ligne. Article et reportage vidéo détaillant l’installation des nouvelles plaques à la Maison-Blanche et les descriptions insultantes des anciens présidents démocrates.
CBS News – « Trump installs partisan plaques on Presidential Walk of Fame at White House » – Publié le 17 décembre 2025 – Article détaillant les plaques installées sous les portraits présidentiels, incluant les déclarations de la secrétaire de presse Karoline Leavitt et les informations sur les poursuites judiciaires concernant la démolition de l’aile est.
The Globe and Mail – « Trump insults former presidents with new plaques on White House’s Walk of Fame » – Publié le 17 décembre 2025, mis à jour le 18 décembre 2025 – Matt Brown et Bill Barrow pour The Associated Press. Article analysant le contenu des plaques et leur contexte politique, incluant les taux d’approbation de Trump.
Sources secondaires
CNN – « New plaques on Trump’s ‘Presidential Walk of Fame’ offer pointed commentary on predecessors » – Publié le 17 décembre 2025 – Analyse du contexte historique et des implications politiques des plaques installées par Trump.
Al Jazeera – « New White House plaques attack Biden, Obama and Bush » – Publié le 18 décembre 2025 – Couverture internationale de la controverse entourant les plaques de la Maison-Blanche.
BBC News – « Fact-checking Trump’s unusual new White House presidential plaques » – Publié le 18 décembre 2025 – Vérification des faits concernant les affirmations contenues dans les plaques, notamment les fausses déclarations sur l’élection de 2020.
Democracy Now – « Trump’s Presidential Walk of Fame Now Features Bronze Plaques with Hyperpartisan Captions » – Publié le 19 décembre 2025 – Analyse critique des plaques dans le contexte plus large de la transformation de la Maison-Blanche par Trump.
The Atlantic – « Guess the Real Trump ‘Presidential Walk of Fame’ Plaque » – Publié en décembre 2025 – Article interactif permettant aux lecteurs de distinguer les vraies plaques des fausses, illustrant l’absurdité de certaines descriptions.
Ce contenu a été créé avec l'aide de l'IA.