Quand l’admiration devient soumission
Pendant des années, Trump a été impatient de prouver qu’il entretenait une excellente relation avec Poutine. Il a courtisé le dirigeant russe avec des sommets, des ouvertures diplomatiques et de longs appels téléphoniques, même lorsque le reste du monde libre le rejetait. Trump n’a jamais caché son admiration non plus. Il a qualifié Poutine de « génie » pour avoir déplacé des troupes vers l’est de l’Ukraine, l’a loué comme étant dur, et a déclaré à un moment donné que le dictateur russe « surpassait notre pays à chaque étape ». Les médias ont complété le tableau, suggérant que Trump était prêt à concéder les intérêts, les principes et les alliés de l’Améique pour être accepté par un adversaire. Poutine est probablement arrivé à la même conclusion et, suivant le code de la rue, s’est compris comme dominant et le président américain comme ayant renoncé à sa prétention au respect de Poutine.
Parfois, Poutine laisse transparaître son attitude envers Trump. Lors du sommet américano-russe de 2018, Trump s’est publiquement rangé du côté de Poutine contre ses propres agences de renseignement. Le propagandiste du Kremlin Pavel Zarubin — connu pour son accès illimité au président russe — a mis la main sur le livre d’or du sommet. Trump a écrit « Grand honneur », tandis que Poutine a simplement ajouté sa signature et la date. « S’il vous plaît, ne soyez pas fâché ; je comprends que nous aurions pu parler davantage. C’est juste gênant de faire attendre les autres — ils vont être contrariés », a déclaré Poutine à propos de son prochain appel avec Trump au public du Forum d’initiative stratégique de la Russie cet été. Pour une oreille occidentale, cela ne semble pas grand-chose, mais pour quelqu’un comme Poutine — ou n’importe quel gamin des rues russes — « être contrarié » est un trait féminin. L’appliquer à un homme n’est pas de la courtoisie ; c’est une insulte.
Imaginez la scène. Trump qui écrit « Grand honneur » dans ce livre d’or, probablement avec un sourire satisfait, convaincu qu’il vient de marquer des points. Et Poutine qui signe froidement, sans un mot, sans une émotion. Puis qui insulte Trump publiquement, subtilement, en le traitant essentiellement de femmelette devant une audience russe qui comprend parfaitement le message. Et Trump qui ne capte rien. Qui continue de croire qu’ils sont amis, partenaires, alliés potentiels. C’est tragique. C’est pathétique. C’est dangereux.
Le langage corporel de la domination
Chaque interaction entre Trump et Poutine raconte la même histoire. Trump qui s’avance, la main tendue, le sourire aux lèvres. Poutine qui hésite, qui regarde ailleurs, qui garde ses distances. Les photographies de leurs rencontres sont éloquentes : Trump penché en avant, cherchant le contact, l’approbation. Poutine droit, rigide, distant. Dans le monde du ponyatiya, ces détails comptent énormément. Ils révèlent qui domine et qui se soumet. Ils établissent la hiérarchie sans qu’un mot ne soit prononcé.
Les experts en langage corporel ont analysé ces rencontres à maintes reprises. Leurs conclusions sont unanimes : Poutine contrôle ces interactions du début à la fin. Il décide quand serrer la main, combien de temps dure la poignée, quand rompre le contact visuel. Trump, malgré toute sa bravade habituelle, devient étrangement docile en présence du dirigeant russe. C’est comme si une partie de lui reconnaissait instinctivement la dynamique de pouvoir, même s’il refuse consciemment de l’admettre. Cette reconnaissance inconsciente rend la situation encore plus dangereuse, car Trump compense en faisant des concessions qu’il croit être des gestes de bonne volonté, mais que Poutine interprète comme des signes de faiblesse supplémentaires.
J’ai regardé ces images encore et encore. Cherchant à comprendre comment un homme qui se présente comme le négociateur ultime, le deal-maker suprême, peut être si complètement dépassé. Et puis j’ai compris : Trump ne sait même pas qu’il est en train de perdre. Il croit qu’il joue aux échecs alors qu’il est dans une bagarre de rue. Il pense qu’il construit une relation alors qu’il creuse sa propre tombe diplomatique.
Section 3 : le plan de paix qui ressemble à une capitulation
Vingt-huit points pour abandonner l’Ukraine
Trump a principalement abordé la guerre en Ukraine comme s’il s’agissait d’une transaction commerciale — un simple donnant-donnant. La Maison Blanche a répétédement proposé une liste de propositions à Poutine pour mettre fin à la guerre : reconnaissance de la Crimée comme russe, contrôle de jure sur certaines parties de l’est de l’Ukraine, et un ensemble d’incitations économiques. Le contenu de ces offres importe moins que l’acte d’offrir ; dans le monde de Poutine, initier un accord est un signe de faiblesse. Au moment où Trump tend la main, il se marque comme soumis et invite Poutine à exiger davantage. La meilleure stratégie serait plutôt d’appliquer une pression et d’attendre que Poutine fasse le premier pas. En traitant avec Poutine, en d’autres termes, Trump continue de penser qu’il entre dans une salle de conseil de Manhattan, alors qu’en fait il marche dans une cour de Leningrad — et cligne des yeux en premier.
Le plan de paix en vingt-huit points que Washington a présenté fin novembre dernier était un accord en or pour Poutine et semblait avoir été rédigé avec une contribution significative de Moscou. Il demandait à l’Ukraine de renoncer au Donbass, d’abandonner ses ambitions de rejoindre l’OTAN, de plafonner la taille de son armée et d’organiser des élections dans les cent jours. Il offrait également l’amnistie aux Russes accusés de crimes de guerre et invitait Moscou à revenir dans le G8. Mais les États-Unis ont été forcés de solliciter l’avis européen et ukrainien, et le 2 décembre, le Kremlin a prévisiblement rejeté la proposition, bien que les négociations ne soient pas encore complètement terminées. Si les pourparlers échouent, comme cela semble probable, Trump pourrait réagir avec frustration et imposer des sanctions supplémentaires à la Russie. Ou, tout aussi probablement, il pourrait montrer à quel point il a peu appris en revenant avec un autre accord.
Vingt-huit points. Vingt-huit façons différentes de dire à l’Ukraine : « Désolé, vous êtes seuls maintenant. » Vingt-huit clauses qui transforment une invasion brutale en victoire diplomatique pour l’agresseur. Et Trump qui présente ça comme un triomphe de la négociation, comme une preuve de son génie diplomatique. Pendant ce temps, des villes ukrainiennes sont bombardées chaque nuit. Des familles sont déchirées. Des enfants grandissent dans des abris anti-bombes. Mais tout ça n’a pas d’importance, apparemment, tant que Trump peut prétendre avoir conclu un accord.
L’amnistie pour les criminels de guerre
L’un des aspects les plus choquants du plan de paix américain est l’offre d’amnistie pour les Russes accusés de crimes de guerre. Pensez-y un instant. Des soldats russes qui ont torturé des civils, violé des femmes, exécuté des prisonniers, bombardé des hôpitaux et des écoles — tous ces crimes documentés, photographiés, témoignés — effacés d’un trait de plume diplomatique. C’est ce que Trump est prêt à offrir pour obtenir la signature de Poutine sur un bout de papier. C’est le prix qu’il est disposé à payer pour pouvoir se vanter d’avoir « résolu » le conflit ukrainien.
Les organisations de droits humains ont réagi avec horreur à cette proposition. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre plusieurs responsables russes, y compris Poutine lui-même, pour déportation illégale d’enfants ukrainiens. Des milliers de témoignages documentent des atrocités systématiques commises par les forces russes. Et maintenant, Trump propose simplement d’oublier tout ça. D’accorder l’amnistie. De permettre aux coupables de rentrer chez eux sans jamais répondre de leurs actes. C’est une trahison des victimes. C’est un message clair au monde entier : si vous êtes assez puissant, vous pouvez commettre n’importe quel crime et vous en tirer sans conséquences.
Comment peut-on regarder les photos de Boutcha, lire les témoignages de Marioupol, écouter les récits des survivants de Kherson, et ensuite proposer l’amnistie ? Comment peut-on prétendre défendre les valeurs occidentales, la démocratie, les droits humains, et ensuite offrir un laissez-passer gratuit aux tortionnaires ? Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. Parce que comprendre signifierait accepter que la justice n’a plus d’importance, que la morale n’est qu’un mot vide, que le pouvoir est la seule chose qui compte vraiment.
Section 4 : quand Trump montre enfin les dents
Les sanctions qui ont fait reculer Moscou
Poutine a également commis des erreurs dans cette relation, comme supposer que Trump est incapable d’être dur avec la Russie. Avant la dernière proposition de paix, le président américain a imposé des sanctions aux deux principales compagnies pétrolières russes, mis un tarif douanier de 50 % sur l’Inde pour l’achat de pétrole et d’armes russes, et entamé des discussions avec la Chine sur la pression à exercer sur Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine. En réponse, le dirigeant russe a eu recours à une démonstration de force : il a commencé à apparaître en uniforme militaire, ce qu’il ne fait normalement que rarement, et à émettre une menace nucléaire après l’autre.
Poutine a dévoilé le Burevestnik, un missile de croisière à propulsion nucléaire, fin octobre, et a commencé à parler de tester l’arme. Il a ensuite envoyé Kirill Dmitriev, son envoyé économique, à Washington pour une offensive de charme bizarre. Prévisiblement, Dmitriev a déclaré aux journalistes américains que les sanctions ne nuisaient pas à l’économie russe. Il a également présenté une boîte de chocolats estampillés de citations de Poutine à la représentante Anna Paulina Luna, l’une des rares personnes au Capitole à plaider pour mettre fin à la guerre essentiellement aux conditions de la Russie. Trump a réagi au sabre nucléaire de Poutine en disant que la Russie devrait mettre fin à la guerre en Ukraine au lieu de tester un missile à propulsion nucléaire — et a ajouté que les États-Unis ont un sous-marin nucléaire positionné au large des côtes russes.
Enfin. Enfin, Trump a montré qu’il pouvait parler le langage que Poutine comprend. Pas les flatteries. Pas les offres. Pas les négociations. La force. La menace crédible. Le rappel que l’Amérique reste la puissance militaire dominante du monde. Et qu’est-ce qui s’est passé ? Poutine a reculé. Immédiatement. Le porte-parole du Kremlin a clarifié que la Russie testerait des moteurs nucléaires, pas des ogives. La rhétorique belliqueuse s’est calmée. Parce que c’est ça, le langage du ponyatiya. La force appelle le respect. La faiblesse appelle le mépris.
Le secrétaire au Trésor qui remet les pendules à l’heure
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a rejeté Dmitriev sur CBS News, le qualifiant de « propagandiste russe ». Après encore une autre menace de Poutine, Trump a annoncé qu’il reprendrait les essais nucléaires. C’est à ce moment-là que Poutine a reculé : dans un effort pour apaiser les tensions, son attaché de presse a clarifié que la Russie testerait des moteurs nucléaires, pas des ogives. C’était l’exemple le plus clair du type d’approche qui fonctionne réellement sur Poutine. Mais cette leçon semble avoir été rapidement oubliée.
Bessent représente une voix de raison rare dans l’administration Trump en ce qui concerne la Russie. Il comprend que Moscou ne respecte que la force, que les concessions sont interprétées comme de la faiblesse, que chaque geste de bonne volonté est exploité. Malheureusement, sa voix est souvent noyée par celle des conseillers qui poussent Trump vers l’apaisement, qui croient encore qu’un « grand accord » avec Poutine est possible, qui pensent que les intérêts américains et russes peuvent être alignés si seulement on trouve la bonne formule. Ces conseillers se trompent. Ils ne comprennent pas Poutine. Ils ne comprennent pas le ponyatiya. Ils ne comprennent pas que dans le monde de Poutine, il n’y a pas de compromis possible — seulement des vainqueurs et des vaincus.
Bessent a raison. Complètement, totalement raison. Mais combien de temps va-t-il tenir avant d’être marginalisé, ignoré, ou poussé vers la sortie ? Parce que c’est ce qui arrive aux gens qui disent la vérité dans cette administration. Ils deviennent gênants. Ils compliquent les choses. Ils empêchent Trump de poursuivre son fantasme d’être l’homme qui a fait la paix avec Poutine. Et dans le monde de Trump, le fantasme compte plus que la réalité.
Section 5 : les chocolats et les insultes déguisées
Une boîte de chocolats comme arme diplomatique
L’un des chocolats que Dmitriev a apportés aux États-Unis présentait une citation de Poutine qui capturait parfaitement la vision du monde du président russe. Il disait : « Si un combat est inévitable, vous devez frapper en premier. » C’est le ponyatiya distillé en une seule phrase. C’est la philosophie qui guide chaque décision de Poutine, chaque action, chaque calcul stratégique. Ne jamais attendre d’être frappé. Ne jamais donner à l’adversaire l’avantage de l’initiative. Frapper d’abord, frapper fort, frapper sans avertissement.
Que Dmitriev ait choisi de présenter cette citation particulière à des membres du Congrès américain n’est pas un accident. C’est un message. Un avertissement déguisé en cadeau. Une déclaration d’intention enveloppée dans du papier brillant. Poutine dit essentiellement : « Voici comment je fonctionne. Voici mes règles. Si vous voulez jouer avec moi, vous devez comprendre que je frapperai toujours en premier. » Et Trump, incroyablement, continue de tendre l’autre joue, de proposer des accords, de chercher le compromis. Il ne voit pas le message. Il ne comprend pas l’avertissement. Il continue de croire qu’il peut changer Poutine, l’amadouer, le convaincre de jouer selon les règles occidentales de la diplomatie.
Des chocolats. Des putains de chocolats avec des citations menaçantes. Et certains membres du Congrès qui les acceptent avec le sourire, qui posent pour des photos, qui remercient l’envoyé russe pour sa « générosité ». Pendant que l’Ukraine brûle. Pendant que des soldats meurent. Pendant que Poutine rit de notre naïveté, de notre stupidité, de notre incapacité collective à voir ce qui se passe juste sous nos yeux. C’est humiliant. C’est révoltant. C’est inacceptable.
Anna Paulina Luna et la trahison en direct
La représentante Anna Paulina Luna est devenue l’une des voix les plus pro-russes au Congrès américain. Elle plaide ouvertement pour un accord de paix qui donnerait essentiellement à Poutine tout ce qu’il veut : reconnaissance des territoires occupés, abandon des ambitions de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, levée des sanctions. Elle répète les arguments du Kremlin presque mot pour mot. Elle minimise les crimes de guerre russes. Elle accuse l’Ukraine de prolonger inutilement le conflit. Et maintenant, elle accepte des cadeaux de l’envoyé personnel de Poutine.
Luna n’est pas seule. Un petit mais bruyant groupe de membres du Congrès a adopté une position pro-russe qui aurait été impensable il y a quelques années. Ils se cachent derrière des arguments sur les coûts de l’aide à l’Ukraine, sur les priorités nationales, sur la nécessité de « dialogue » avec Moscou. Mais leurs véritables motivations sont transparentes : ils ont choisi leur camp, et ce n’est pas celui de la démocratie. Ils ont décidé que Poutine mérite plus de respect que Zelensky, que la Russie mérite plus de considération que l’Ukraine, que la force brute mérite plus d’admiration que la résistance courageuse.
Luna me dégoûte. Voilà, je l’ai dit. Elle me dégoûte parce qu’elle trahit tout ce que l’Amérique est censée représenter. La liberté. La démocratie. Le droit des nations à l’autodétermination. Elle trahit ces valeurs pour quoi ? Pour l’approbation de Poutine ? Pour une boîte de chocolats ? Pour le frisson d’être une « rebelle » qui défie le consensus bipartisan ? C’est pathétique. C’est méprisable. Et l’histoire la jugera sévèrement.
Section 6 : le sommet de 2018 et l'humiliation publique
Quand Trump a trahi ses propres services de renseignement
Le sommet d’Helsinki de 2018 reste l’un des moments les plus choquants de la présidence Trump. Debout à côté de Poutine lors d’une conférence de presse, Trump a publiquement rejeté les conclusions de ses propres agences de renseignement concernant l’ingérence russe dans les élections américaines de 2016. Il a dit qu’il croyait Poutine quand celui-ci niait toute implication. Il a suggéré que les services de renseignement américains pourraient se tromper. Il a, en essence, choisi le dirigeant d’une puissance étrangère hostile plutôt que ses propres experts en sécurité nationale.
La réaction a été immédiate et dévastatrice. Des républicains et des démocrates ont condamné les remarques de Trump. Des anciens responsables du renseignement ont exprimé leur incrédulité et leur colère. Les alliés américains à travers le monde ont regardé avec horreur. Mais le plus révélateur a été la réaction de Poutine lui-même : un sourire satisfait, un regard de triomphe à peine dissimulé. Il venait d’obtenir exactement ce qu’il voulait — la validation publique du président américain. Trump avait non seulement cligné des yeux en premier ; il s’était complètement prostré.
J’ai regardé cette conférence de presse en direct. J’ai vu Trump se tenir là, à côté de Poutine, et trahir son propre pays en temps réel. Et j’ai ressenti quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant en regardant un président américain : de la honte. Une honte profonde, viscérale, écrasante. Parce que ce n’était pas seulement une erreur politique. Ce n’était pas seulement une maladresse diplomatique. C’était une capitulation. Une soumission. Une reconnaissance publique que Poutine avait gagné.
Le livre d’or qui en dit long
Le détail du livre d’or du sommet d’Helsinki est révélateur. Trump a écrit « Grand honneur » — deux mots qui trahissent son état d’esprit. Pour lui, rencontrer Poutine était un privilège, une reconnaissance, une validation. Poutine, lui, a simplement signé son nom et ajouté la date. Rien d’autre. Pas de commentaire. Pas de sentiment. Juste une signature froide, bureaucratique, distante. Le contraste ne pourrait pas être plus clair. Trump cherchait l’approbation. Poutine accordait une audience.
Ce genre de détail pourrait sembler insignifiant pour un observateur occidental. Mais dans le contexte du ponyatiya, c’est énorme. C’est une déclaration publique de hiérarchie. C’est Poutine qui dit, sans mots mais de manière parfaitement claire pour ceux qui comprennent le code : « Je suis au-dessus de toi. Tu cherches mon approbation. Je n’ai pas besoin de la tienne. » Et Trump, incroyablement, ne voit rien. Il continue de croire qu’ils ont établi une « grande relation », qu’ils sont sur un pied d’égalité, qu’ils peuvent travailler ensemble comme partenaires.
Deux mots contre une signature. « Grand honneur » contre un nom et une date. C’est tout ce qu’il faut pour comprendre la dynamique entre ces deux hommes. Trump qui se prosterne. Poutine qui accepte la prosternation comme son dû. Et personne autour de Trump qui ose lui dire la vérité : qu’il est en train de se ridiculiser, de ridiculiser son pays, de transformer la présidence américaine en une blague internationale.
Section 7 : Zelensky, le comédien qui refuse de se soumettre
La dissonance cognitive du Kremlin
Pour Poutine, le fait que Volodymyr Zelensky — un ancien comédien dont il appréciait les performances — dirige maintenant un pays qui résiste avec succès à l’armée russe crée une dissonance cognitive insupportable. Dans le monde du ponyatiya, un comédien est censé être faible, soumis, inoffensif. Un comédien ne défie pas une superpuissance nucléaire. Un comédien ne mobilise pas son pays pour une résistance héroïque. Un comédien ne devient pas un symbole mondial de courage et de détermination. Mais Zelensky a fait tout ça, et plus encore.
Cette dissonance explique en partie la brutalité particulière de l’invasion russe. Poutine ne cherche pas seulement à conquérir un territoire ; il cherche à restaurer l’ordre naturel des choses tel qu’il le conçoit. Il cherche à remettre Zelensky à sa place — celle d’un amuseur, pas d’un leader. Il cherche à prouver que la hiérarchie qu’il a internalisée dans les cours de Leningrad s’applique toujours : les forts dominent, les faibles obéissent. Le problème, c’est que Zelensky refuse de jouer son rôle. Il refuse d’être faible. Il refuse d’obéir. Et cette résistance rend Poutine fou.
Zelensky est devenu ce que Trump aurait pu être s’il avait eu du courage. Un leader qui défie un tyran. Un homme qui refuse de se soumettre malgré les menaces, malgré les bombardements, malgré les risques personnels énormes. Zelensky a montré au monde ce que signifie vraiment la force — pas la force brutale de Poutine, mais la force morale, la force de conviction, la force de rester debout quand tout le monde s’attend à ce que tu t’agenouilles. Et Trump ? Trump continue de chercher l’approbation de l’homme qui veut détruire Zelensky.
L’Ukraine qui ne devait pas résister
Poutine avait planifié une guerre éclair. Trois jours, peut-être une semaine maximum. Les forces russes entreraient dans Kiev, renverseraient le gouvernement, installeraient un régime fantoche, et tout serait terminé avant que l’Occident ne puisse réagir efficacement. C’était le plan. Un plan basé sur l’hypothèse que l’Ukraine était faible, divisée, incapable de résistance sérieuse. Un plan basé sur le ponyatiya : les petits pays obéissent aux grands, les nations sans armes nucléaires se soumettent à celles qui en ont.
Mais l’Ukraine n’a pas obéi. Les soldats ukrainiens n’ont pas fui. Le gouvernement n’est pas tombé. Zelensky n’a pas quitté le pays. Au lieu de cela, l’Ukraine s’est battue avec une férocité qui a choqué le monde entier, y compris probablement Poutine lui-même. Les forces russes ont été repoussées de Kiev. Leurs colonnes de chars ont été détruites. Leurs plans ont été réduits en miettes. Et maintenant, presque trois ans plus tard, la guerre continue. L’Ukraine tient toujours. Zelensky est toujours au pouvoir. Et Poutine est coincé dans un conflit qu’il ne peut ni gagner militairement ni abandonner politiquement.
L’Ukraine devait tomber. C’était écrit. C’était inévitable. Toutes les analyses le disaient. Tous les experts le prédisaient. Poutine le croyait. Trump le croyait probablement aussi. Mais l’Ukraine n’a pas lu le script. L’Ukraine a décidé d’écrire sa propre histoire. Et cette histoire est en train de devenir l’une des plus grandes épopées de résistance du 21e siècle. Pendant que Trump négocie la capitulation de l’Ukraine, les Ukrainiens continuent de se battre pour leur survie, pour leur liberté, pour leur droit d’exister.
Section 8 : le retour au G8 et la récompense de l'agression
Quand l’invasion devient un ticket d’entrée
L’une des propositions les plus scandaleuses du plan de paix américain est l’invitation de la Russie à revenir dans le G8. Rappelons le contexte : la Russie a été expulsée du G8 (qui est devenu le G7) en 2014 après l’annexion illégale de la Crimée. C’était une sanction symbolique mais importante, un message clair que les démocraties occidentales ne toléreraient pas les changements de frontières par la force. Maintenant, après avoir lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine, après avoir commis des crimes de guerre documentés, après avoir menacé d’utiliser des armes nucléaires, Poutine serait récompensé en retrouvant sa place parmi les grandes puissances mondiales.
C’est une inversion complète de la logique qui devrait gouverner les relations internationales. Au lieu de punir l’agression, on la récompense. Au lieu d’isoler les agresseurs, on les réintègre. Au lieu de défendre les principes, on les abandonne pour l’illusion d’un accord. C’est exactement le message que Poutine veut envoyer au monde : que la force prime sur le droit, que la violence paie, que les règles internationales ne s’appliquent pas à ceux qui sont assez puissants pour les ignorer. Et Trump, incroyablement, est prêt à l’aider à envoyer ce message.
Le retour au G8. Comme si de rien n’était. Comme si les trois dernières années n’avaient pas eu lieu. Comme si les dizaines de milliers de morts, les millions de réfugiés, les villes détruites, les vies brisées — comme si tout ça n’avait aucune importance. Comme si Poutine méritait d’être récompensé pour son agression plutôt que puni. C’est obscène. C’est immoral. C’est une trahison de tout ce que l’ordre international d’après-guerre était censé représenter.
Les alliés européens horrifiés
Les alliés européens des États-Unis ont réagi avec horreur à la proposition de réintégrer la Russie dans le G8. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni — tous ont clairement indiqué qu’ils s’opposeraient à une telle mesure. Ils comprennent ce que Trump semble incapable de saisir : que céder à Poutine maintenant ne fera qu’encourager de futures agressions. Que récompenser la violence ne mène pas à la paix, mais à plus de violence. Que l’apaisement ne fonctionne jamais avec des dirigeants comme Poutine.
Mais Trump ne semble pas se soucier de l’opinion de ses alliés. Il est convaincu qu’il peut conclure un accord avec Poutine, que cet accord sera son héritage, que l’histoire le jugera comme un grand pacificateur. Il ne voit pas — ou refuse de voir — qu’il est en train de détruire les alliances qui ont maintenu la paix en Europe pendant des décennies. Il ne comprend pas que chaque concession à Poutine affaiblit non seulement l’Ukraine, mais aussi l’OTAN, l’Union européenne, et l’ordre international basé sur des règles que les États-Unis ont aidé à construire après la Seconde Guerre mondiale.
Les Européens savent. Ils ont vécu l’histoire que Trump n’a jamais pris la peine d’apprendre. Ils savent ce qui se passe quand on apaise un dictateur expansionniste. Ils savent où mène la politique de concessions sans fin. Ils ont vu ce film avant, et ils savent comment il se termine. Mais Trump ne les écoute pas. Il est trop occupé à poursuivre son fantasme d’être l’homme qui a fait la paix avec Poutine pour se soucier des leçons de l’histoire.
Section 9 : les cours de Leningrad contre les tours de Manhattan
Deux formations incompatibles
Trump est un produit de Manhattan, de ses tours de verre et d’acier, de ses salles de conseil climatisées, de ses contrats de plusieurs pages négociés par des armées d’avocats. Dans son monde, tout est négociable. Chaque problème a un prix. Chaque conflit peut être résolu par le bon accord. C’est un monde où les règles sont écrites, où les contrats sont contraignants, où les tribunaux existent pour faire respecter les accords. C’est un monde civilisé, prévisible, rationnel.
Poutine vient d’un monde complètement différent. Les cours de Leningrad d’après-guerre étaient brutales, impitoyables, gouvernées par des règles non écrites mais absolues. Dans ce monde, la force était la seule monnaie qui comptait. La loyauté était tout. La faiblesse était mortelle. Il n’y avait pas de contrats, pas d’avocats, pas de tribunaux. Il n’y avait que le ponyatiya — le code de la rue qui déterminait qui survivait et qui tombait. Poutine a internalisé ces règles si profondément qu’elles sont devenues sa nature même. Il ne peut pas fonctionner autrement, même maintenant qu’il dirige une superpuissance nucléaire.
C’est le choc de deux mondes qui ne peuvent pas se comprendre. Trump qui arrive avec ses propositions, ses offres, ses deals. Poutine qui voit un homme faible qui mendie. Trump qui pense construire une relation. Poutine qui voit une opportunité d’exploitation. Ils parlent des langues différentes. Ils vivent dans des réalités différentes. Et l’Ukraine paie le prix de cette incompréhension fondamentale.
Le code non écrit qui gouverne le Kremlin
Le ponyatiya n’est pas juste une relique du passé de Poutine. C’est le système opérationnel du Kremlin moderne. C’est ce qui explique pourquoi les amis d’enfance de Poutine sont devenus milliardaires. C’est ce qui explique pourquoi les dissidents finissent empoisonnés. C’est ce qui explique pourquoi la Russie ne peut pas tolérer l’indépendance de l’Ukraine. Dans le monde du ponyatiya, la loyauté est récompensée sans limite, la trahison est punie sans pitié, et la hiérarchie est absolue.
Ce code explique aussi pourquoi Poutine ne peut pas accepter les propositions de Trump. Chaque offre, chaque concession, chaque tentative de négociation est interprétée à travers le prisme du ponyatiya. Et dans ce prisme, celui qui offre est faible, celui qui demande est soumis, celui qui négocie a déjà perdu. La seule façon de gagner le respect dans ce système est de ne jamais montrer de faiblesse, de ne jamais demander, de ne jamais négocier. Il faut imposer sa volonté par la force et attendre que l’autre partie vienne mendier des termes.
Le ponyatiya. Ce mot que la plupart des Occidentaux ne connaissent même pas. Ce code qui gouverne la vie de millions de personnes en Russie et dans l’ancien espace soviétique. Ce système de règles non écrites mais absolues qui détermine qui vit et qui meurt, qui réussit et qui échoue, qui domine et qui se soumet. Trump ne connaît pas ce mot. Il ne comprend pas ce code. Et cette ignorance pourrait coûter l’Ukraine.
Section 10 : les menaces nucléaires et le jeu dangereux
Le Burevestnik et l’escalade calculée
Fin octobre 2025, Poutine a dévoilé le Burevestnik, un missile de croisière à propulsion nucléaire que la Russie développe depuis des années. C’est une arme terrifiante — théoriquement capable de voler indéfiniment, d’éviter tous les systèmes de défense antimissile, de frapper n’importe quelle cible sur Terre. Poutine a annoncé que la Russie allait bientôt tester cette arme, une déclaration clairement destinée à intimider l’Occident et à montrer que Moscou conserve des options d’escalation si les négociations ne se déroulent pas selon ses termes.
Mais cette fois, Trump a réagi différemment. Au lieu de minimiser la menace ou de chercher à apaiser Poutine, il a répondu par sa propre démonstration de force. Il a rappelé que les États-Unis possèdent un sous-marin nucléaire positionné au large des côtes russes. Il a suggéré que l’Amérique pourrait reprendre ses propres essais nucléaires. Il a, en essence, dit à Poutine : « Tu veux jouer à ce jeu ? Très bien. Mais souviens-toi que nous avons plus de pièces sur l’échiquier que toi. » Et Poutine a reculé. Le Kremlin a rapidement clarifié qu’il testerait des moteurs nucléaires, pas des ogives. La menace a été dégonflée.
C’était la bonne réponse. Enfin. Après des années de flatteries et de concessions, Trump a finalement parlé le langage que Poutine comprend. Et ça a marché. Immédiatement. Parce que Poutine n’est pas suicidaire. Il bluffe constamment, mais il sait où sont les limites. Il sait que dans une confrontation nucléaire directe avec les États-Unis, la Russie perdrait. Alors quand Trump a montré qu’il était prêt à jouer dur, Poutine a reculé. C’est aussi simple que ça. La force fonctionne. L’apaisement ne fonctionne pas.
Le sous-marin fantôme et la dissuasion réelle
La mention par Trump d’un sous-marin nucléaire américain au large des côtes russes n’était probablement pas une révélation accidentelle. C’était un message calculé, une démonstration que les États-Unis surveillent de près les mouvements russes et maintiennent des capacités de frappe de représailles à tout moment. Les sous-marins nucléaires américains sont parmi les armes les plus puissantes et les plus furtives du monde. Ils peuvent rester submergés pendant des mois, se déplacer sans être détectés, et lancer des missiles balistiques intercontinentaux en quelques minutes.
Pour Poutine, cette mention était un rappel brutal que malgré toute sa rhétorique sur la puissance militaire russe, malgré ses menaces nucléaires, malgré ses démonstrations de force, la Russie reste militairement inférieure aux États-Unis. L’armée russe lutte pour conquérir un pays voisin qui ne possède pas d’armes nucléaires. L’armée américaine pourrait détruire la Russie en moins d’une heure si elle le décidait. C’est une réalité que Poutine connaît parfaitement, même s’il ne l’admettra jamais publiquement. Et c’est pourquoi il a reculé quand Trump a montré qu’il était prêt à rappeler cette réalité.
Le sous-marin fantôme. Quelque part sous l’océan, invisible, silencieux, mortel. Portant assez de puissance de feu pour effacer plusieurs villes russes de la carte. C’est ça, la vraie dissuasion. Pas les négociations. Pas les offres. Pas les concessions. La capacité et la volonté d’utiliser la force si nécessaire. Poutine comprend ça. Il respecte ça. C’est le seul langage qu’il comprend vraiment.
Section 11 : Steve Witkoff et les conseillers qui ne comprennent rien
L’envoyé spécial qui prend le parti de Moscou
Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, s’est également impliqué dans les négociations sur l’Ukraine. Et ses positions ont été, pour le dire gentiment, problématiques. Witkoff a répétédement suggéré que l’Ukraine devrait faire plus de concessions, que les demandes de Moscou sont « raisonnables », que la prolongation de la guerre est principalement la faute de Kiev. Il a rencontré des responsables russes à plusieurs reprises, souvent sans la présence de représentants ukrainiens. Il a, en essence, agi comme un avocat des intérêts russes plutôt que comme un médiateur neutre.
Le problème avec des conseillers comme Witkoff, c’est qu’ils ne comprennent pas la dynamique fondamentale de la relation entre Trump et Poutine. Ils pensent qu’en étant « raisonnables », en montrant de la « bonne volonté », en faisant des « compromis », ils peuvent convaincre Poutine de signer un accord. Mais chaque concession est interprétée comme une faiblesse. Chaque compromis est vu comme une victoire russe. Chaque geste de bonne volonté est exploité pour obtenir encore plus de concessions. Witkoff ne négocie pas avec Poutine ; il capitule devant lui, une concession à la fois.
Witkoff me rend fou. Absolument fou. Parce qu’il est intelligent. Il a de l’expérience. Il devrait savoir mieux. Mais il est tombé dans le même piège que Trump : il croit que Poutine veut vraiment la paix, qu’il cherche vraiment un compromis, qu’il négociera de bonne foi si seulement on lui offre les bonnes conditions. C’est faux. Complètement, totalement faux. Poutine ne veut pas la paix. Il veut la victoire. Et chaque fois que Witkoff fait une concession, il rapproche Poutine de cette victoire.
Le cercle de conseillers qui poussent à l’apaisement
Witkoff n’est pas seul. Trump est entouré de conseillers qui poussent vers l’apaisement de la Russie. Certains sont motivés par des considérations économiques — ils voient des opportunités commerciales dans une Russie réintégrée à l’économie mondiale. D’autres sont motivés par une vision géopolitique où la Chine est la vraie menace et où la Russie devrait être un partenaire contre Pékin. D’autres encore sont simplement fatigués de la guerre et veulent qu’elle se termine, peu importe les termes.
Mais tous ces conseillers partagent la même erreur fondamentale : ils croient que Poutine peut être un partenaire fiable. Ils croient que des accords signés avec lui seront respectés. Ils croient que des concessions maintenant mèneront à une paix durable. L’histoire montre qu’ils ont tort. Poutine a violé tous les accords qu’il a signés avec l’Ukraine. Il a menti sur ses intentions à maintes reprises. Il a utilisé chaque cessez-le-feu pour se regrouper et préparer la prochaine offensive. Il n’y a aucune raison de croire qu’il agira différemment cette fois.
Ces conseillers vivent dans un monde de fantasmes. Un monde où Poutine est un acteur rationnel qui répond aux incitations normales. Un monde où les traités internationaux ont du sens. Un monde où la bonne volonté est réciproque. Mais ce n’est pas le monde dans lequel nous vivons. Nous vivons dans un monde où Poutine suit le ponyatiya, où la force est la seule chose qui compte, où la faiblesse est exploitée sans pitié. Et jusqu’à ce que ces conseillers comprennent ça, ils continueront de mener Trump — et l’Ukraine — vers le désastre.
Conclusion : la cour de Leningrad n'est pas assez grande pour eux deux
L’impasse qui ne peut être résolue par la négociation
Rien dans la dynamique sous-jacente — ou dans l’effusion de sang — ne changera si Trump continue de supposer que Poutine veut l’investissement américain, un siège au G8 et le Donbass plus qu’il ne veut détruire l’Ukraine. La citation de Poutine sur les chocolats de Dmitriev capturait parfaitement la vision du monde du président russe : « Si un combat est inévitable, vous devez frapper en premier. » Quand Washington accueille Poutine avec des éloges, il obtient des sourires, des poignées de main et une réitération des demandes maximalistes de Moscou en retour.
Trump n’a pas besoin de devenir un ami de l’Ukraine, et il ne le sera presque certainement jamais. Mais il doit apprendre à traiter avec Poutine. Seulement alors la cour de Leningrad, avec ses règles non écrites, cessera d’être assez grande pour eux deux. Le problème fondamental est que Trump continue de penser qu’il entre dans une salle de conseil de Manhattan quand il traite avec Poutine, alors qu’en réalité il marche dans une cour de Leningrad. Et dans cette cour, les règles sont différentes. La faiblesse est punie. La force est respectée. Et celui qui cligne des yeux en premier a déjà perdu.
Nous sommes à un point de bascule. Trump peut continuer sur cette voie — offrir des concessions, chercher des compromis, poursuivre son fantasme d’un grand accord avec Poutine. Et dans ce cas, l’Ukraine tombera. Peut-être pas immédiatement, peut-être pas complètement, mais elle tombera. Ou Trump peut apprendre. Il peut comprendre que Poutine ne respecte que la force. Il peut arrêter de tendre la main et commencer à serrer le poing. Il peut choisir de défendre les principes plutôt que de poursuivre des illusions. Mais le temps presse. Chaque jour qui passe, des Ukrainiens meurent. Chaque semaine qui passe, Poutine se sent plus confiant. Chaque mois qui passe, la fenêtre pour une vraie résistance se referme un peu plus.
Le choix qui définira l’héritage de Trump
L’héritage de Trump en matière de politique étrangère sera défini par la façon dont il gère la Russie et l’Ukraine. S’il continue sur sa trajectoire actuelle, il sera remembré comme le président qui a abandonné l’Ukraine, qui a récompensé l’agression russe, qui a détruit les alliances occidentales pour poursuivre une relation personnelle avec un dictateur. S’il change de cap, s’il apprend à parler le langage que Poutine comprend, s’il choisit la force plutôt que l’apaisement, il pourrait encore sauver la situation.
Mais ce changement nécessite quelque chose que Trump a rarement montré : l’humilité d’admettre qu’il avait tort, la sagesse d’écouter ceux qui comprennent vraiment Poutine, le courage de résister aux conseillers qui poussent vers l’apaisement. Cela nécessite qu’il abandonne son fantasme d’être l’homme qui a fait la paix avec Poutine et accepte la réalité : que Poutine ne veut pas la paix, qu’il veut la victoire, et que la seule façon de l’arrêter est de lui montrer que la victoire est impossible. La question est de savoir si Trump est capable de cette transformation. Jusqu’à présent, rien ne le suggère. Mais l’histoire nous a appris à ne jamais sous-estimer la capacité des gens à changer face à des circonstances extraordinaires.
Je veux croire que Trump peut apprendre. Je veux croire qu’il peut voir au-delà de son ego, au-delà de son besoin d’être aimé par Poutine, au-delà de son désir d’un accord historique. Je veux croire qu’il peut comprendre ce qui est vraiment en jeu ici — pas seulement l’avenir de l’Ukraine, mais l’avenir de l’ordre international, l’avenir de la démocratie, l’avenir d’un monde où les règles comptent encore. Mais je ne peux pas me permettre de compter sur cette croyance. Aucun de nous ne le peut. Parce que pendant que nous espérons que Trump apprendra, des gens meurent. Des villes sont détruites. Un pays se bat pour sa survie. Et le temps, ce luxe que nous pensions avoir, s’épuise rapidement. La cour de Leningrad attend. Et elle n’est pas assez grande pour deux hommes qui refusent tous les deux de comprendre les règles de l’autre.
Sources
Sources primaires
The Atlantic – « Putin Lives by a Code Trump Doesn’t Understand » par Andrew Ryvkin, publié le 6 décembre 2025. Article analysant l’incompréhension fondamentale entre Donald Trump et Vladimir Poutine, expliquant le concept de ponyatiya et son influence sur la politique étrangère russe.
NPR – « Putin says he can’t accept some points in U.S. proposal to end Ukraine war », publié le 4 décembre 2025. Couverture du rejet par Poutine de certains éléments du plan de paix américain pour l’Ukraine.
Reuters – « US and Ukraine ‘a lot closer’ on peace deal, Trump says », publié le 28 décembre 2025. Déclarations de Trump suite à sa rencontre avec Zelensky en Floride concernant les progrès sur un plan de paix.
Sources secondaires
BBC News – « Trump only person who can break Russia-Ukraine deadlock », publié en décembre 2025. Analyse des efforts de médiation de Trump dans le conflit ukrainien.
CNN – « Putin rejects compromise on Ukraine despite Trump’s push for peace », publié le 17 décembre 2025. Couverture du refus de Poutine de faire des compromis malgré les pressions américaines.
PBS NewsHour – « Trump’s 50% tariffs on India over Russian oil purchases take effect », publié en 2025. Information sur les sanctions économiques imposées par Trump à l’Inde pour ses achats de pétrole russe.
Steptoe International Compliance Blog – « Trump Imposes Secondary Tariffs on India Targeting Russian Oil Imports », publié en 2025. Analyse détaillée des mesures économiques américaines contre les partenaires commerciaux de la Russie.
CSIS – « Russia’s Nuclear-Powered Burevestnik Missile – Implications for Missile Defense », publié en 2025. Analyse technique du missile Burevestnik et de ses implications stratégiques.
Izvestia – « Dmitriev presented Congresswoman Anna Paulina Luna flowers and chocolates with Putin quotes », publié le 26 octobre 2025. Couverture de la visite de l’envoyé russe Kirill Dmitriev aux États-Unis.
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