L’histoire regorge de reines qui ont marqué leur époque non seulement par leur pouvoir politique, mais aussi par leur immense richesse. Ces femmes extraordinaires ont régné sur des empires, accumulé des fortunes colossales et laissé une empreinte indélébile dans l’histoire. Voici un aperçu des sept reines les plus riches du monde, dont la fortune et l’influence ont traversé les siècles.
Impératrice Wu Zetian de Chine

Wu Zetian, la seule femme à avoir jamais porté le titre d’empereur de Chine, est considérée comme la femme la plus riche de tous les temps. Régnant de 690 à 705 après J.-C., elle a dirigé la dynastie Tang à son apogée, contrôlant environ 23% du PIB mondial de l’époque[1]. Sa fortune estimée à environ 16 000 milliards de dollars actuels dépasse largement celle des milliardaires contemporains[1]. Wu Zetian a non seulement étendu l’empire chinois en Asie centrale, mais a également stimulé l’économie grâce au commerce florissant du thé et de la soie. Sous son règne, la Chine a connu une ère de prospérité sans précédent. Elle a également mis en œuvre des réformes économiques importantes, restructurant le système fiscal, augmentant la masse monétaire et promouvant le commerce intérieur et extérieur[8]. Ces politiques ont stimulé l’activité économique et apporté une plus grande prospérité au peuple chinois, consolidant ainsi sa position de souveraine la plus riche de l’histoire.
Catherine II de Russie (Catherine la Grande)

Catherine la Grande, qui a régné sur la Russie de 1762 à 1796, est reconnue comme l’une des monarques les plus riches de l’histoire. Son surnom «la Grande» fait référence non seulement à sa puissance politique, mais aussi à sa fortune colossale, estimée aujourd’hui à environ 1 500 milliards de dollars[2]. En tant que dirigeante de l’un des plus grands empires en termes de territoire, Catherine contrôlait environ 5% du PIB mondial de l’époque[2]. Son règne a été marqué par une expansion territoriale significative, des réformes culturelles et une modernisation de la Russie. Catherine a également exercé son autorité sur l’Église orthodoxe russe, qui contrôlait environ un tiers des serfs de l’empire. Bien que son règne n’ait pas amélioré la vie de la majorité des Russes, leur travail a alimenté certaines des expéditions militaires et des projets culturels les plus ambitieux de l’empire. Catherine a laissé un héritage durable, notamment à travers sa collection d’art impressionnante qui a formé la base du musée de l’Ermitage, et la création d’une bibliothèque d’État[9].
Cléopâtre VII d'Égypte

Cléopâtre, dernière reine de l’Égypte antique, est célèbre non seulement pour ses talents de manipulation politique, mais aussi pour son immense richesse. En tant que pharaon d’Égypte, elle contrôlait certaines des plus grandes industries de l’époque, notamment le blé, le papyrus et les onguents, ce qui lui procurait un revenu annuel estimé entre 12 000 et 15 000 talents égyptiens[2]. Sa valeur nette a été estimée à environ 95,8 milliards de dollars actuels, ce qui représentait environ 2,6% du PIB mondial de l’époque[2]. L’une des sources les plus précieuses de la richesse de Cléopâtre était les mines d’or de Nubie, situées au sud de l’Égypte, qu’elle avait héritées de son père[3]. Ces mines étaient l’une des plus grandes sources d’or du monde antique et fournissaient un flux constant de richesse à la dynastie ptolémaïque. Cléopâtre possédait également de vastes domaines fonciers, comprenant des propriétés dans toute l’Égypte et dans certaines parties de la Méditerranée[3].
Élisabeth II du Royaume-Uni

La défunte reine Élisabeth II, qui a régné sur le Royaume-Uni et le Commonwealth de 1952 à 2022, était l’une des monarques les plus riches de l’époque moderne. Bien que sa fortune personnelle ait été estimée à environ 600 millions de dollars, la valeur totale des actifs de la Couronne britannique est beaucoup plus importante[4]. Selon Forbes, la «Firme» royale détient près de 28 milliards de dollars d’actifs, comprenant le Crown Estate (19,5 milliards de dollars), le palais de Buckingham (4,9 milliards de dollars), le duché de Cornouailles (1,3 milliard de dollars), le duché de Lancaster (748 millions de dollars), le palais de Kensington (630 millions de dollars) et le Crown Estate d’Écosse (592 millions de dollars)[4]. Cependant, il est important de noter que la souveraine n’avait pas le droit de vendre ces actifs pour en tirer un profit personnel. La richesse d’Élisabeth II provenait principalement des revenus générés par ces propriétés et investissements, ainsi que des subventions gouvernementales pour ses fonctions officielles.
Margrethe II du Danemark

La reine Margrethe II du Danemark, qui a régné de 1972 à 2024, est l’une des monarques européennes les plus riches de l’époque contemporaine. Bien que sa fortune personnelle soit estimée à environ 40 millions de dollars[5], ce chiffre ne reflète pas l’ensemble des actifs et des revenus liés à la monarchie danoise. Margrethe II a eu le règne le plus long de l’histoire du Danemark pour un monarque régnant. Durant son règne, elle a reçu 42 visites d’État officielles et a effectué 55 visites d’État à l’étranger[5]. La richesse de la reine Margrethe provient principalement des allocations annuelles accordées par l’État danois pour couvrir les dépenses de la famille royale, ainsi que des revenus générés par les propriétés de la Couronne. Bien que sa fortune personnelle soit moins importante que celle des monarques historiques, son influence et son statut en tant que chef d’État ont contribué à maintenir le prestige et l’importance de la monarchie danoise.
Rania de Jordanie

La reine Rania de Jordanie, épouse du roi Abdullah II, est l’une des reines consorts les plus influentes et les plus riches du monde moderne. Sa fortune personnelle est estimée à environ 35 millions de dollars[6]. Bien qu’elle ne soit pas une reine régnante, Rania joue un rôle crucial dans la vie publique jordanienne et sur la scène internationale. Elle est reconnue pour son engagement dans des domaines tels que l’éducation, la santé et le développement de la jeunesse. Parmi les actifs notables du couple royal figure le palais historique de Raghadan, un symbole du patrimoine jordanien et du prestige royal[6]. Ce magnifique palais, construit en 1926, présente un mélange exquis d’architecture islamique traditionnelle. La richesse de la reine Rania ne se mesure pas seulement en termes financiers, mais aussi par son influence et son impact sur la société jordanienne et au-delà. Elle utilise sa position pour promouvoir le dialogue interculturel et la compréhension à l’échelle mondiale.
Letizia d'Espagne

La reine Letizia d’Espagne, épouse du roi Felipe VI, est l’une des reines consorts les plus en vue de l’époque contemporaine. Bien que sa fortune personnelle soit moins importante que celle des monarques historiques, son influence et son statut en font une figure royale de premier plan. Letizia et sa famille résident dans le Pavillon du Prince, une résidence royale qui s’étend sur plus de 3 100 mètres carrés répartis sur deux étages[7]. Contrairement à une croyance répandue, la famille royale espagnole n’habite pas le Palais Royal de Madrid, qui est principalement utilisé pour des fonctions spéciales. La reine Letizia est admirée pour son sens de la mode élégant et son style audacieux, au point qu’un site web entier est dédié à ses tenues[7]. Son influence s’étend au-delà de la mode, car elle joue un rôle actif dans la vie publique espagnole, soutenant diverses causes caritatives et représentant l’Espagne lors d’événements internationaux.
Conclusion

En conclusion, ces sept reines représentent non seulement des sommets de richesse et de pouvoir, mais aussi des époques et des cultures diverses. De l’Égypte antique à l’Europe moderne, en passant par la Chine impériale et la Russie tsariste, chacune a laissé une marque indélébile dans l’histoire. Leur richesse, qu’elle soit mesurée en or, en terres ou en influence, témoigne de l’immense pouvoir que ces femmes ont exercé. Bien que les fortunes des reines modernes puissent sembler modestes en comparaison, leur influence et leur importance dans le monde contemporain restent considérables. Ces reines nous rappellent que la vraie richesse ne se mesure pas seulement en termes monétaires, mais aussi en termes d’impact durable sur la société et l’histoire.