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Imaginez cela. Vous poussez la porte d’un vaste bâtiment flambant neuf, niché au cœur d’un quartier high-tech de Pékin. Mais ici, aucunes voitures, pas de moteurs étincelants ni de chromes aguicheurs. À la place, une armada de robots humanoïdes alignés comme des véhicules de luxe, prêts à être vendus, livrés, intégrés dans la vie quotidienne des familles, des entreprises, des administrations. Le premier « concessionnaire » de robots humanoïdes a ouvert ses portes, et c’est une rupture violente, une scène presque irréelle, comme si nous changions brutalement de siècle en une seule journée.

Des automates aux regards fixes, peau synthétique luisante, expressions crispées et gestes mécaniquement fluides… ce n’est pas un film de science-fiction, c’est déjà le marché chinois qui se lance avec l’arrogance d’un empire. Chaque robot est personnalisé, présenté comme un « assistant de vie », un « travailleur fiable », un « compagnon éternel ». Dans cette salle glaciale, des acheteurs potentiels toisent ces créatures humanoïdes comme on comparerait des bolides. La frontière entre marchandise et être vivant se brouille, et c’est là le point précis où tout devient étrange, troublant, inquiétant.

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