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Une bombe vient d’exploser dans les couloirs du Pentagone. Ce n’est pas une métaphore cette fois, mais une déclaration qui fait trembler les fondations mêmes du pouvoir américain. Un haut responsable du département de la Défense, s’exprimant sous couvert d’anonymat auprès du média The Intercept, vient de qualifier l’attaque au drone ordonnée par l’administration Trump contre un bateau dans les Caraïbes la semaine dernière d’« attaque criminelle contre des civils ». Cette révélation fracassante vient de transformer ce qui était présenté comme une opération antiterroriste en un potentiel crime de guerre.

Le 2 septembre 2025, l’administration Trump avait orchestré ce qu’elle décrivait comme une « frappe létale » contre un navire présumé de contrebande de drogue, tuant 11 personnes dans les eaux internationales des Caraïbes. Aujourd’hui, les murs du silence se fissurent, et la vérité émerge avec une brutalité saisissante.

Les accusations internes qui ébranlent Washington

Selon ce responsable du Pentagone, cette attaque marque un tournant sombre dans la doctrine militaire américaine. « Les États-Unis ciblent maintenant directement des civils », a-t-il déclaré sans ambages. L’officiel pointe du doigt une stratégie délibérée de l’administration Trump : le limogeage des principales autorités juridiques de l’Armée et de l’Air Force plus tôt cette année, créant un vide légal propice à de telles opérations.

Cette révélation intervient alors que les détails de l’opération continuent de susciter des interrogations majeures. Le bateau, parti du village de San Juan de Unare au Venezuela, transportait selon les autorités américaines des membres du gang Tren de Aragua, désigné organisation terroriste étrangère en février 2025.

Une frappe controversée aux ramifications juridiques majeures

Les circonstances de cette attaque soulèvent des questions juridiques fondamentales. Selon des rapports du New York Times, le bateau aurait fait demi-tour avant l’attaque, après avoir apparemment repéré un aéronef militaire qui le traquait. Cette information complique davantage les justifications légales et morales déjà douteuses de cette utilisation sans précédent de l’armée américaine.

Le professeur de droit de Georgetown, Marty Lederman, affirme que cette attaque a « franchi une ligne fondamentale » que le département de la Défense s’était résolument engagé à maintenir depuis des décennies : l’interdiction d’utiliser la force létale contre des civils, même s’ils sont soupçonnés de violer la loi.

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