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Quand la monarchie britannique se frotte à la démesure de Donald Trump, l’histoire cesse d’être un somnolent défilé d’apparat pour virer à la farce grinçante. Les couloirs rutilants de Buckingham n’auront jamais connu, paraît-il, une scène aussi invraisemblable : le staff du roi, mi-amusé mi-désabusé, livre aujourd’hui un secret jusque-là soigneusement dissimulé. Trump aurait exigé d’apporter ses propres draps lors de sa visite, effrayé à l’idée de laisser la moindre trace… d’autobronzant sur le prestigieux linge royal. Le cirque doré du pouvoir a ses codes. Mais ici, c’est le choc des mondes : manies américaines contre tabous séculaires. Au fond, cette anecdote grotesque en dit bien plus long qu’il n’y paraît sur nos fantômes contemporains.

Loin des apparences protocolaires, l’affaire des « draps de Trump » jette une lumière brutale sur l’inverse du glamour impérial : l’angoisse des taches, la peur de la rumeur, la mécanique absurde de l’hyper-contrôle. On dirait le synopsis d’un sketch. Pourtant, là-dessous, perce le reflet déformé d’un rapport au pouvoir devenu obsessionnel, narcissique et… tragiquement comique.

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