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Dans l’Amérique de Donald Trump, il existe désormais deux catégories de citoyens : les patriotes qui le soutiennent et les « ennemis de l’intérieur » qui méritent d’être écrasés par la force militaire. Cette classification terrifiante n’est pas le fruit d’un délire passager — elle constitue le cœur idéologique d’un régime qui transforme méthodiquement la démocratie américaine en dictature personnelle. Depuis son retour au pouvoir, Trump a identifié, ciblé et désigné publiquement des dizaines de démocrates comme des « communistes », des « fascistes » et des « terroristes domestiques » plus dangereux que la Chine et la Russie réunies. Cette rhétorique de guerre civile cache une réalité bien plus sinistre : l’utilisation systématique des institutions fédérales pour persécuter, intimider et détruire ses opposants politiques.

Ces hommes et femmes que Trump qualifie de « méchants et dangereux » ne sont pourtant que des élus démocratiquement, des fonctionnaires intègres et des citoyens engagés qui ont eu le malheur de contrarier ses ambitions autoritaires. Adam Schiff, Nancy Pelosi, Liz Cheney, les procureurs qui l’ont poursuivi, les journalistes qui l’ont critiqué, les militaires qui ont refusé ses ordres illégaux — tous figurent désormais sur une liste noire officieuse mais bien réelle que l’administration Trump utilise pour orchestrer une campagne de vengeance d’une ampleur inédite dans l’histoire américaine. Cette purge systématique ne vise pas seulement à punir les « traîtres » du passé — elle prépare l’élimination définitive de toute opposition démocratique en Amérique.

La rhétorique de l’ennemi intérieur : quand les mots tuent

Trump n’utilise pas le terme « ennemi de l’intérieur » par accident ou par provocation gratuite. Cette expression, empruntée aux dictatures du XXe siècle, constitue un outil de déshumanisation systématique qui prépare l’opinion publique à accepter la violence d’État contre ses propres citoyens. En qualifiant Adam Schiff et Nancy Pelosi d’« ennemis » plutôt que d’opposants politiques, Trump franchit une ligne rouge qui transforme la compétition démocratique en guerre existentielle. Cette rhétorique militaire ne relève pas de la métaphore — elle annonce l’usage littéral de la force armée contre des civils américains.

Le président a d’ailleurs été explicite sur ses intentions : « Si nécessaire, par la Garde nationale, ou si vraiment nécessaire, par l’armée », déclarait-il à Fox News en évoquant la manière de traiter ces « ennemis de l’intérieur ». Cette menace directe de déploiement militaire contre des élus démocrates constitue la plus grave atteinte aux libertés civiles depuis les heures les plus sombres de la guerre froide. Trump ne se contente plus de critiquer ses adversaires — il planifie ouvertement leur élimination par la force publique.

La liste s’allonge : qui sont ces « ennemis » ?

La paranoïa trumpiste ne connaît plus de limites. Sa définition de l’« ennemi intérieur » s’élargit chaque jour pour englober toute personne ayant osé contrarier ses ambitions. Adam Schiff, qui a mené les enquêtes parlementaires sur ses liens avec la Russie. Nancy Pelosi, qui l’a fait destituer deux fois. Liz Cheney, qui a révélé la vérité sur le 6 janvier. Mais aussi les procureurs Jack Smith, Alvin Bragg et Letitia James qui l’ont poursuivi en justice. Les journalistes qui ont exposé ses mensonges. Les militaires qui ont refusé d’obéir à ses ordres anticonstitutionnels. Cette liste noire s’étend désormais à plus de cent personnalités, créant un climat de terreur qui paralyse la résistance démocratique.

De la rhétorique à l’action : les premières persécutions

Ces menaces ne restent plus dans le domaine verbal. Depuis son retour au pouvoir, Trump a déjà lancé des investigations fédérales contre plusieurs de ses « ennemis » identifiés. La procureure générale de New York Letitia James fait l’objet d’une enquête du ministère de la Justice pour ses poursuites contre Trump. Le gouverneur du New Jersey Phil Murphy est harcelé par un procureur fédéral trumpiste. Christopher Krebs, ancien responsable de la cybersécurité, et Miles Taylor, ancien haut fonctionnaire du DHS, sont dans le collimateur du président pour leur opposition passée. Cette instrumentalisation des institutions fédérales transforme l’Amérique en république bananière.

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OLIVER
OLIVER
1 month ago

Je soupçonnais que mon mari me trompait et je ne savais pas quoi faire jusqu’à ce que je voie quelqu’un recommander Synacktx sur Instagram, il m’a aidé à espionner le téléphone de mon mari et j’ai découvert que mon mariage était un mensonge et j’ai aussi vu toutes ses conversations infidèles cachées. J’ai eu beaucoup de chance de le trouver pour obtenir de l’aide

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