Votre enfant est-il gâté? 7 signes qui ne trompent pas et comment y remédier

Bien sûr, tous les enfants sont déçus quand on leur refuse quelque chose. C’est normal. Mais il y a une différence entre une petite bouderie et une véritable crise de nerfs. Pour un tout-petit qui ne sait pas encore bien parler, la colère est un moyen de s’exprimer. Mais si votre enfant, plus âgé, se roule encore par terre, crie ou tape des pieds chaque fois qu’il entend le mot ‘non’, c’est un signal d’alarme.

Les experts sont formels : un enfant trop gâté ne supporte tout simplement pas ce mot. Il s’est habitué à obtenir ce qu’il veut, et pour lui, un refus est inacceptable. C’est souvent le signe le plus évident et le plus épuisant pour l’entourage.

Sa chambre déborde de jouets, son armoire est pleine à craquer, mais rien ne semble jamais suffire. À peine un cadeau déballé, il pense déjà au prochain. C’est le fameux syndrome du « plus, plus, plus ».

Un enfant qui est trop souvent comblé finit par ne plus apprécier ce qu’il a. La gratitude, ce simple mot « merci », se fait de plus en plus rare. Il est remplacé par un « je veux » constant. Le problème n’est pas ce qu’il possède, mais son incapacité à s’en contenter. Il est dans une quête sans fin, ce qui, au fond, le rend plus malheureux qu’autre chose.

Un enfant trop gâté a tendance à être très égocentrique. Tout doit tourner autour de ses désirs, de ses besoins et de ses émotions. Déranger les autres ? Il n’y pense même pas. Il a l’impression que tout lui est dû et s’attend à des traitements de faveur.

Par exemple, il va couper la parole sans cesse, exiger qu’on change le programme télé pour son dessin animé préféré, ou choisir systématiquement le jeu sans demander l’avis des autres. Il ne le fait pas toujours par méchanceté, mais simplement parce qu’on ne lui a pas appris à considérer les besoins et les sentiments des personnes qui l’entourent.

La patience n’est pas sa plus grande qualité. Quand il veut quelque chose, il le veut maintenant. Attendre est une torture. Cette impatience est souvent le résultat de parents fatigués qui cèdent pour avoir la paix. On le comprend, mais sur le long terme, ça ne rend service à personne.

De plus, il est souvent un mauvais perdant. Perdre à un jeu de société ou à un match de foot ? Impensable. Il va accuser les autres de tricher, se mettre en colère, ou même refuser de féliciter le gagnant. Gérer la déception et la frustration fait partie de l’apprentissage de la vie, et un enfant surprotégé n’a pas eu l’occasion de s’y exercer.

Demander de l’aide pour mettre la table ou ranger ses jouets se transforme en véritable négociation. La question « qu’est-ce que tu me donnes en échange ? » devient un réflexe. Si vous devez systématiquement promettre un bonbon, de l’argent ou un nouveau jouet pour obtenir la moindre coopération, c’est un mauvais signe.

Le chantage et les pots-de-vin ne doivent pas devenir un mode de fonctionnement. Participer aux petites tâches de la maison est normal, cela fait partie de la vie en famille. En le payant pour chaque petit effort, on lui apprend que tout a un prix, au lieu de lui enseigner le sens du service et de la contribution.

Les enfants sont très intelligents. Un enfant gâté apprend vite à utiliser des tactiques pour obtenir ce qu’il veut. La plus classique ? Monter ses parents (ou grands-parents) l’un contre l’autre.

Il ira voir un parent en disant : « Mais Papa/Maman a dit que je pouvais ! », même si c’est faux. Il peut aussi mentir ou exagérer une situation pour attendrir ou forcer la main. Cette petite manipulation n’est pas le signe d’un esprit diabolique, mais plutôt le signe d’un enfant qui a compris qu’il pouvait contourner les règles pour satisfaire ses désirs immédiats.

Si vous avez reconnu votre enfant dans plusieurs de ces points, ne paniquez pas. Rien n’est irréversible ! Corriger le tir demande de la patience et de la cohérence, mais c’est tout à fait possible. Voici quelques pistes :

• Apprenez à dire ‘non’ sans culpabiliser. C’est votre rôle de parent de poser des limites. C’est un cadeau que vous lui faites pour l’avenir.
• Soyez cohérents. Si c’est non, ça reste non. Ne cédez pas après une crise.
• Valorisez le ‘nous’ plutôt que le ‘je’. Encouragez-le à penser aux autres : « Et si on demandait à ta sœur ce qu’elle veut faire ? », « Comment penses-tu que Papi se sent ? ».
• Instaurez un rituel de gratitude. Le soir, au dîner, demandez à chacun de nommer une chose pour laquelle il est reconnaissant dans sa journée (qui ne soit pas matérielle).
• Passez du temps de qualité avec lui. Souvent, un enfant qui demande beaucoup de choses matérielles demande en fait de l’attention. Une partie de jeu, une balade en forêt… Ces moments simples n’ont pas de prix et renforcent vos liens.

N’oubliez jamais que poser des limites, c’est aussi une preuve d’amour. Vous ne le ‘ruinez’ pas, au contraire, vous lui donnez les outils pour devenir un adulte heureux et équilibré.

Selon la source : parents.com